Les militants fâchés à cause des investitures évoquent la possibilité d’offrir leur voix aux partis politiques de l’opposition.
Comme nous l’annoncions dans nos précédentes publications, les investitures au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont semé la pagaille de part et d’autre des circonscriptions électorales du parti. Après les dépôts des dossiers de candidature dans les démembrements d’Elections Cameroon, des militants du Rdpc dénoncent le non-respect des instructions du président national de leur parti Paul Biya en ce qui concerne le déroulement des investitures.
La situation est telle que dans certaines localités, des militants du parti au pouvoir brandissent la menace de procéder à un vote sanction le 9 février 2019. C’est le cas de la Mvila dans la région du Sud. Là-bas les militants parlent même aussi de boycotter les élections législatives et municipales de 2020. Ils indiquent qu’il y a eu beaucoup de corruption, de complaisance et de légèreté dans le choix des candidats dans certaines Mairies de cette circonscription électorale.
A Ebolowa 1er par exemple, le quotidien Mutations dans sa parution du 27 novembre 2019, rapporte que le Maire Joël Emmanuel Bitoumou a été poussé à la porte de sortie. Pourtant il a à son actif un bilan qui est jugé éloquent. « Une commission dont la légalité aurait été publiquement mise en cause par la présidente départementale des investitures, Minette Libom Li Likeng, a décidé de tripatouiller la liste consensuelle de cette localité, en y retirant certains candidats sans en informer les têtes de liste. Le maire Bitoumou en aurait payé frais en perdant sur les 14 places qui lui avaient été accordées sur 31, quatre de ses camarades parmi lesquels le président de la section Rdpc de la Mvila-centre I, Benoît Assam Assam », ajoute le quotidien.
Cet état de chose qui a été porté à la connaissance des militants du parti a fait naître une rébellion. Les jeunes particulièrement apprend-on, se transmettent des messages de vote sanction ou tout simplement de boycotter.
Liliane N.