Le Maire de Douala 1er est monté au créneau pour dénoncer ouvertement les actes répréhensibles du ministre des transports dans le cadre des constitutions des listes RDPC en vue des élections municipales à venir.
Le brillant magistrat municipal du premier arrondissement de Douala est en colère. Il vient de signifier l’objet de son mécontentement au patron du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le président Paul BIYA. Jean Jacques LENGUE MALAPA accuse Jean Ernest NGALLE MASSENA BIBEHE. D'après le courrier du Maire au Président du parti, NGALLE BIBEHE est en train de mettre du désordre dans les rangs des militants du RDPC dans le département du Wouri. Le président de la Commission Régionale de supervision, de contrôle et de présélection des candidats du RDPC pour les élections du 09 février prochain est l’auteur de pratiques non orthodoxes.
Pour l’essentiel, il s’agit de ce que le président de la commission régionale joue de subterfuge et essaye de peser de son poids pour altérer les choix des militants de la base. Ces derniers qui ont participé activement et naïvement au processus de sélection des candidats de leurs circonscriptions sur les listes devant compétir pour les municipales de février prochain. Une situation qui ne va pas pour ramener la sérénité au sein du parti qui a connu une belle déculotté lors de la dernière présidentielle. Puisqu’on se souvient que le candidat Maurice Kamto avait battu Paul BIYA dans la région du littoral de manière général et singulièrement dans le Wouri. Pour cette raison, les actes comme ceux reprochés au Ministre Jean Ernest NGALLE MASSENA BIBEHE sont de nature à entraîner une démobilisation qui serait bénéfique à l’opposition dans les circonscriptions de Douala.
Ngalle Bibehe a retiré des listes issues des dialogues et des accords entre les parties à la base pour y insérer les noms des personnes qui lui sont proches. Mais comment faire, si celui-ci a réussi à introduire ces listes auprès d’Elecam ? Il n’y a plus dès ce moment d’autres voies de recours, sinon l’annulation pure et simple du scrutin, pour permettre au patron du RDPC de réexaminer les listes proposées à la lumière des récriminations des lettres d’accusations et de dénonciations qui lui parviennent. Ce qui n’est pas une mince à faire. Ce d’autant plus que tout ceci pourrait d’une certaine manière profiter aux partis d’opposition en course dans cette élection.
Stéphane NZESSEU