Ce recours a été déposé par un militant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Les militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) n’ont pas fini de faire parler d’eux. L’un d’entre eux a récemment saisi le Conseil constitutionnel. Le dénommé Honoré Kamdem puisqu’il s’agit de lui, a déposé un recours au Conseil pour demander l’inéligibilité du nommé Ketchanga Célestin aux élections législatives de 2020, dans la circonscription départementale du Wouri. Pour justifier sa demande, Kamdem pointe du doigt l’extrait d’acte de naissance que Ketchanga a introduit dans son dossier de candidature.
Il s’agirait d’un faux document, laisse-t-il entendre. Il a été produit sur la base d’un jugement supplétif rendu par une juridiction dans la ville de Bangangté en 2007. Cela a été fait après la perte de l’acte original par le mis en cause. Sa requête s’appuie sur les dispositions de l’article 158 du Code électoral et appelle l’institution à statuer selon les dispositions de l’alinéa 2 qui stipule que «l'inéligibilité est constatée par le Conseil constitutionnel dans les trois (03) jours de sa saisine, à la diligence de toute personne intéressée ou du ministère public ».
A titre de rappel, le délai fixé pour le dépôt des dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales de 2020 est arrivé à son terme le lundi 25 novembre 2019. Passé cette phase, Elections Cameroon a transféré lesdits dossiers au Conseil constitutionnel à qui il revient la charge de les examiner. C’est après cet examen, que les listes des candidats seront révélées au grand public. Et c’est à ce moment qu’on saura si le recours d’Honoré Kamdem a été retenu ou rejeté.
Il convient de rappeler par ailleurs, que la constitution des dossiers de candidature pour les élections législatives et municipales a posé beaucoup de problème au parti au pouvoir. Cette phase s’est achevée en laissant certains militants frustrés. Ils ont accusé parfois le Comité central de faire du parrainage et de placer plutôt les candidatures de leurs protégés.
Liliane N.