Ce Mardi, Maximilienne Ngo Mbe, Directrice Exécutive de cette ONG a organisé une conférence de presse et voici sa déclaration linéaire.
« Je vous ai conviés ici pour faire deux communications d’une haute importance.
Primo : J’ai le devoir, au nom du REDHAC d’exprimer mon émotion, mon affliction, ma désolation et ma douleur face aux inqualifiables et barbares actes criminels qui se sont déroulés dans la nuit du 07 mars 2020 à Galim et au matin du 08 mars 2020 à la place des fêtes de Bamenda.
A Galim dans le département des Bamboutos, Région de l’Ouest, selon nos sources, une vingtaine d’hommes, présentés comme des séparatistes lourdement armés ont rallié la ville à bord de motocyclettes. Irruption malheureuse aux dégâts très lourds.
Cet assaut qui ciblait la Brigade de Gendarmerie et le Commissariat de Sécurité Publique de Galim a coûté la vie à neuf personnes dont deux gendarmettes âgées de 22 ans et recrutées en 2017: les nommées Nangue Maeva et Boumla Emetda. Toutes les deux ont hélas succombé à de graves blessures, ainsi que deux policiers, l’inspecteur de police de 2e grade Nsangou et le gardien de la paix Djeugap. Les quatre autres victimes sont des civils dont l’un dénommé Serpugo était en garde à vue dans une cellule de la place.
A Bamenda le lendemain, en pleine place des fêtes, pendant que le Gouverneur de la région du Nord-Ouest lisait le discours en prélude du défilé organisé dans le cadre de la Journée Internationale des droits de la Femme, un engin explosif a éclaté en face de la tribune officielle. Cette attaque a fait plusieurs blessés graves.
Les terroristes ont emporté du matériel militaire, à savoir 03 fusils AK 47 et 06 boîtes de chargeurs garnies pour ce qui est de la brigade de gendarmerie et de 03 armes de types FAL (fusil automatique léger) et PM ( pistolet mitrailleur) avec des munitions pour ce qui concerne le commissariat de police de cet arrondissement.
Dans une vidéo, les assaillants brandissent comme autres trophées de guerre une main coupée de l’une de leurs victimes. Ils affirment qu’ils auraient pu les décapiter mais n’ont pas voulu pousser le bouchon aussi loin, comme si de telles images n'étaient pas déjà suffisamment atroces comme cela.
Disons le sans ambages et sans fioritures il s'agit là ni plus ni moins d'une cruauté abjecte et inadmissible que le REDHAC condamne avec fermeté.
Secundo,
Dans sa sortie d'hier à la suite des agressions de Galim et de Bamenda, M. Paul Atanga Nji, le Ministre de l’Administration Territoriale s'est honteusement et malheureusement offert le luxe d'indexer le REDHAC et d’autres organisations non gouvernementales qui selon lui, et parlant du REDHAC auraient perçu plus de cinq milliards de francs CFA pour déstabiliser le régime.
Ce membre du Gouvernement, comme du reste ses autres collègues se trompe de cible en se rendant ainsi coupable de déclarations mensongères, calomnieuses et outrageantes. D'ailleurs Le REDHAC plus serein et plus que jamais droit dans ses bottes n’a rien à craindre. Paul Atanga Nji, ne doit pas oublier qu’il est un justiciable comme du reste nous tous et que le REDHAC se réserve le droit de le traîner en justice en temps opportun pour apporter les preuves de ses calomnies.
Le REDHAC, ne pêche pas en eau trouble. Il fait tout dans la transparence. Nous avons un siège connu de tous, y compris des agents de M. Paul Atanga Nji ; nous avons des comptes bancaires dont les mouvements de fonds sont vérifiables et vérifiés à tout moment par les services compétents. Au lieu que Monsieur le Ministre de l’Administration Territoriale brasse du vent, il devrait plutôt s'évertuer à confondre ses ennemis avec des faits probants et irréfutables afin que nul n'en ignore. Alors qu’il n’est même pas notre Ministre de tutelle, M. Atanga Nji sait pertinemment qu’il a reçu le rapport d’activités et sur les Droits Humains et les droits des défenseurs 2015-2017, le rapport sur la documentation des cas de violations des Droits Humains avant, pendant et après l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.
Les travaux du 10e anniversaire du REDHAC ainsi que les recommandations. Il n’a jamais daigné accuser réception. Je dis avec force qu’il n’est pas de notre rôle d’arrêter cette guerre qui s’avère dévastatrice. Nous sommes là pour indiquer des pistes de solutions et c’est ce à quoi nous nous limitons jusqu’à présent sans chercher à nous substituer au Gouvernement.
Comme je l'ai dit le 18 février 2020, le REDHAC rappelle que les colmatages opérés jusqu’à présent n’apportent rien ou pas grand-chose qui pourrait permettre d'être optimiste pour la résolution des problèmes de notre pays. Plus les jours passent, plus le pays s’enfonce dans une violence horrible. Le respect des droits élémentaires tels que le droit à un procès équitable, les atteintes aux libertés d’associations, de manifestations, d’opinion, d’expression sont bafoués sans vergogne.
En rappelant ceci dans notre propos, nous interpellons le Président Paul Biya, que l’unique voie de succès aujourd’hui est de faire preuve de leadership en:
● Déclarant solennellement et sans délais un cessez-le-feu dans les régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest.
● Libérant purement et simplement Ayuk Tabe, ses compagnons et les 1500 autres qui croupissent encore dans les geôles pour des négociations saines et véritablement inclusives quant aux revendications des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
● Appelant à la mise en place d’une commission mixte (Société Civile, Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés, Centre des Nations Unies pour la Démocratie en Afrique Centrale) pour une enquête indépendante et impartiale sous l’accompagnement des médiateurs régionaux et internationaux sur les crimes graves des Droits Humains du 1er Octobre 2017 qui ont connu un bilan de plus de 100 morts dans les régions du Nord-Ouest et Sud Ouest, tout comme ceux de Pinying à Menka de même que le massacre du 14 février 2020 qui a fait au moins 36 morts à Ngarbuh, dans le département du Ndonga Mantum région du Nord Ouest.
Enfin le REDHAC en appelle à toutes les forces vives de se mettre ensemble pour exiger le plus rapidement possible la mise en place de la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR) afin d’éviter au Cameroun une guerre civile généralisée et pour une réconciliation véritable et durable entre filles et fils du Cameroun… ».
N.R.M
De source interne, Spectrum Télévision entend donner une suite juridique aux déclarations gratuites du ministre de l’Administration territoriale. Les responsables du média ont choisi de garder le silence au lendemain des accusations de complicité avec les ennemis de la république pour la déstabilisation de la Nation camerounaise.
La télévision du Sénégalais Mactar Silla a été cité par Atanga NJI comme faisant partie de l’axe du mal. Le ministre de l’administration territoriale annonce que la chaîne généraliste sera elle aussi fermée. La raison, pour le MINAT, la télévision a reçu une part d’un montant de 5 milliards de FCFA pour déstabiliser la nation camerounaise.
La faute de STV, comme des autres médias cités dans la même affaire, c’est d’avoir donné la parole aux camerounais et aux autres acteurs de la société internationale qui produisent des rapports sur le Cameroun. En somme, STV, tout comme Equinoxe, Le Quotidien LE JOUR, Radio Balafon sont coupables d’avoir fait leur travail de journaliste. Celui de donner la parole aux camerounais de tous les bords.
De plus, STV est régulièrement appelée par les services de communication du ministère de l’Administration territoriale pour couvrir les activités de ce département ministériel. Outre ce ministère, la chaîne de télévision est très souvent appelée par les différentes autorités de la République pour suivre l’actualité institutionnelle. Et la question, comment un média considéré par le ministre comme une « Radio Mille Collines » peut être en même temps autant sollicité par l’administration camerounaise ? Il y a une personne qui dit une chose mais montre le contraire. Et visiblement, cette personne c’est le ministre de l’administration territoriale.
De source interne à STV, la chaîne de télévision entend donner une suite juridique à ces propos dénués de vérités tenus par le ministre Paul Atanga NJI. Une posture qui reste à traduire en fait par la hiérarchie de cette station de télévision. La hiérarchie qui a été outrée par l’accusation d’avoir émargé dans les 5 milliards fcfa pour déstabiliser le Cameroun. Une accusation invraisemblable. D'autant plus qu’il est important de garder une image sobre pour la bonne marche de ses affaires.
STV (Spectrum TéléVision) est un groupe privé ayant en son sein deux chaînes de télévision (STV1 et STV2). Des chaînes émettant depuis Douala, capitale économique du Cameroun. En rappel, STV est la première chaîne de télévision à avoir débuté avec la matinale en télévision au Cameroun. Une chaîne qui se démarque par le professionnalisme de son personnel.
Stéphane NZESSEU
Le Ministre de l’Administration territoriale précise que ce sont les rapports des exercices 2017-2018, 2018-2020, qui sont attendus.
Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) vient de donner 60 jours aux Organisations non gouvernementales (Ong) qui sont présentes au Cameroun, pour le dépôt de leur rapport annuel d’activités. Les 60 jours doivent être comptés à partir de la date du 9 mars 2020. Date de la tenue de la conférence de presse qui s’est déroulée à Yaoundé. Il convient de préciser que les Ong concernées par la demande sont Human Rights Watch, Amnesty international, Crisis international group et le Réseau des défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (Redhac).
Au cours de la même conférence, en parlant toujours des Ong, le Minat a déclaré que celles-ci ont perçu plus de 5 milliards chacune pour ternir l’image des Forces de défense et de sécurité, aussi l’action du gouvernement. « Le complot de certaines Ong contre le Cameroun est aujourd’hui éventré. Le gouvernement détient des preuves irréfutables des actions de connivence entre certaines ONG et des terroristes dans le #Noso », ajoute Paul Atanga Nji.
Aussi le Ministre Atanga Nji demande à ces Organisations non gouvernementales de saisir l’offre de paix du Chef de l’Etat, qui selon lui reste d’actualité. Il les invite également à sensibiliser les sécessionnistes à quitter plutôt la brousse et à saisir les opportunités qui leur sont offertes.
Liliane N.
Ce montant correspond aux rançons collectées auprès des populations des deux régions anglophones ces quatre derniers mois, via les services de transfert d'argent. Pour lutter donc contre ce phénomène de paiement de rançons, Paul Atanga Nji a donné 45 jours à Mtn et Orange pour mettre en place un processus d’identification obligatoire de tous leurs abonnés.
Près de 540 millions de Fcfa, la somme prise aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso) par les séparatistes, au cours des quatre derniers mois. Et la seule ville de Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest a comptabilisé 340 plaintes. Ces informations ont été rendues publiques au cours de la réunion, que Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) a récemment eu avec les opérateurs Orange et Mtn. Ces opérateurs étant présentés comme les plus en vue au pays et surtout comme ceux qui offrent à leur clientèle le service de transfert d’argent.
Au cours de la réunion entre le Minat et les responsables d’Orange et de Mtn, il a été souligné que les opérations relatives au transfert d’argent, facilitent le déploiement des sécessionnistes dans leurs arnaques et exactions contre les populations. Cela est dû au fait qu’avec une opération comme celle de « Mobile Money » ou «Orange Money», il n’y a pas de garanties fiables pour ce qui est de l’identification des émetteurs et des récepteurs de ces transactions. Pour lutter donc contre ce phénomène de paiement de rançons par ces services de « Mobile Money » ou «Orange Money», Paul Atanga Nji a donné 45 jours à Mtn et Orange pour mettre en place un processus d’identification obligatoire de tous leurs abonnés.
Il a également été demandé que les opérateurs de « Mobile Money» élaborent un dispositif permettant à chaque consommateur de recouvrer son argent en cas d’erreur sur le numéro du destinataire. En plus de ces instructions du Minat, d’autres propositions ont été formulées en vue d’un déploiement efficace des Forces de sécurité et de maintien de l’ordre dans ce sens.
Les responsables d’Orange et de Mtn présents à la réunion avec le Minat ont déclaré qu’ils s’engagent à collaborer avec le gouvernement. Etant donné qu’ils souhaitent aussi que les arnaques en général et en particulier celles dont les auteurs sont les séparatistes cessent.
Liliane N.
Le Ministre de l’Administration territoriale a indiqué qu’en plus du fait que les électeurs ont répondu présent, il y a eu plus d’une centaine de journalistes qui ont été accrédités pour couvrir les élections dans les deux régions anglophones.
La tenue et le déroulement des élections législatives et municipales du 9 février 2020 avaient rendu plus d’un camerounais perplexe.
Du fait de la crise anglophone, on se demandait même jusqu’à la veille du jour du vote, si les populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso) pourraient se rendre dans les bureaux de vote, pour accomplir leur devoir civique.
En dépit des menaces des groupes séparatistes qui sévissent dans ces deux régions, les populations ont répondu présent à l’appel des urnes.
En sa qualité de Ministre de l’Administration territoriale (Minat) et d’autorité compétente pour affirmer ou infirmer qu’il n’y a pas eu ou qu’il y a eu élections au Noso, Paul Atanga Nji a rencontré la presse, juste quelques heures après la fin du vote. Dans son allocution, le Minat a déclaré que les élections se sont bel et bien déroulées au Noso.
“S’agissant des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les populations sont sorties massivement pour accomplir leur devoir civique dans toutes les circonscriptions administratives. Plus de 150 journalistes ont été accrédités pour couvrir les élections dans ces deux Régions. Les images diffusées dans les télévisions et les réseaux sociaux depuis ce matin sont le témoignage le plus éloquent de l’engouement et de l’enthousiasme des populations des Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest”, a-t-il déclaré.
Pour Paul Atanga Nji le fait qu’il y a eu élections au Noso, signifie que les populations de ces zones anglophones ont bravé le mot d’ordre des groupes séparatistes.
“Après la fermeture des bureaux de vote, il est évident que les appels au boycott lancé par des politiciens véreux et les terroristes en perte de vitesse, n’ont eu aucun écho auprès des Camerounais. Les terroristes n’ont désormais pour seule issue que les réseaux sociaux pour mentir et essayer de manipuler les consciences fragiles”, a-t-il ajouté.
Liliane N.
En conférence de presse tenue après le vote comptant pour les élections législatives et municipales, le Ministre de l’Administration territoriale en conférence de presse, a relevé que le mot d’ordre de boycott lancé par certains partis politiques de l’opposition n’a pas été suivi.
C’est une habitude, presqu’une règle au Cameroun. Après une élection, le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) rend public, un premier état des lieux. C’est ce qu’a fait hier 9 février 2020 Paul Atanga Nji. Il a donné une conférence de presse, au cours de laquelle il a déclaré que l’appel au boycott n’a pas été suivi. Le Ministre a indiqué que sur la base des rapports reçus par son département ministériel, il y a eu vote dans l’ensemble des dix régions du pays.
« Le mot d’ordre de boycott lancé par certains responsables de partis politiques qui, en réalité, ont eu peur de participer aux élections, a été ignoré par l’immense majorité des Camerounais. Les élections législatives et municipales, ce jour, se sont déroulées dans le calme et la transparence dans l’ensemble du pays. Après la fermeture des bureaux de vote, les rapports reçus des autorités administratives indiquent que les élections se sont effectivement tenues dans les dix (10) Régions, les cinquante-huit (58) départements et les trois cent soixante (360) arrondissements du Cameroun », a-t-il déclaré.
Si pour le Minat les partis politiques qui ont appelé au boycott ont eu peur de prendre part au double scrutin, pour Paul Biya le Président de la République, il ne s’agit que de petites formations politiques. Le Pr Prosper Nkou Mvondo président du parti Univers interviewé après son vote, a indiqué pour sa part, qu’il est bon qu’une formation politique aille aux élections pour évaluer ses capacités. Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun de Maurice Kamto, le Cameroon people’s party d’Edith Kah Walla qui ont porté la logique du boycott ont-ils donc eu raison de jouer la carte du boycott? Seul l’avenir nous le dira. Car à en croire le Minat, les camerounais ont répondu à l’appel au vote du Président de la République.
Et pour que ces élections ne soient pas entachées d’irrégularités, le Minat indique avoir accrédité des observateurs. «Pour contribuer au renforcement de la transparence électorale, le Ministre de l’Administration Territoriale a accrédité 16 765 observateurs nationaux et internationaux qui se sont librement déployés dans les dix (10) Régions», a-t-il déclaré.
Liliane N.
Le Ministre de l’Administration territoriale vient de signer un communiqué relatif à cette mesure.
Le dimanche 9 février 2020, les camerounais iront aux urnes, dans le cadre des élections législatives et municipales. Comme cela est prévu par la loi, Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) informe la communauté que les frontières seront fermées à quarante-huit heures, du jour du double scrutin. Le Minat sur la base de la constitution et des lois mentionnées dans le communiqué rendu public, précise que lesdites frontières ne seront rouvertes qu’au lendemain du jour du vote. C’est-à-dire le 10 février 2020.
Il est également dit dans le communiqué, que les personnes et les biens ne pourront plus circuler comme en jours ordinaires, à partir de minuit du 8 février 2020. La mesure va jusqu’à 18 heures du 9 février 2020. Les voies de circulation interdites sont aérienne, ferroviaire et routière. Toutefois, il est précisé que la mesure ne s’applique pas aux voitures des Forces de défense et de sécurité. Elle ne s’applique non plus aux personnes et aux biens circulant dans un périmètre urbain ou dans une même localité située en zone rurale. Le Minat indique que les gouverneurs des régions doivent veiller à l’application des mesures prises.
Découvrez ci-dessous le communiqué du Minat.
C’est dans le cadre de la première Conférence semestrielle des patrons des régions, au titre de l’année en cours et, lors de la cérémonie protocolaire d’ouverture, Paul Atanga Nji a relevé que ces assises permettent de faire le point « des mesures prises ou envisagées en vue de permettre un encadrement sécuritaire optimal du double scrutin législatif et municipal du 09 février prochain ».
Ce d’autant plus que ces municipales et législatives vont se dérouler dans un contexte sécuritaire particulier dans certaines Régions de notre pays. Or, il est important de relever le challenge, laisse entendre le Minat : « Les élections doivent avoir lieu sur l’ensemble du Territoire National, à savoir dans les 10 Régions, les 58 Départements et les 360 Arrondissements… ».
Il est important que toux ceux qui veulent exercer leurs droits et devoirs citoyens le fassent en toute sérénité et, dans des cadres sécurisés. Le Président de la République a à cet effet, pris un engagement ferme et qui interpelle toutes les parties prenantes à l’organisation de ces élections : « Des dispositions sécuritaires ont été prises pour que, sur toute l’étendue du territoire, tous nos concitoyens puissent exercer leur droit de vote. Si cela s’avère nécessaire, elles seront davantage renforcées…».
Le rôle des gouverneurs des régions par rapport à cette exigence présidentielle
Faudrait-il le rappeler ? Les élections permettent à chacun de participer à la construction de son pays et à l’édification d’un destin commun. Elles consolident le processus démocratique et l’Etat de droit. Boycotter une élection, c’est lutter contre le développement, prêcher le boycott des élections, c’est afficher un comportement anti-constitutionnel et anti-républicain.
Les Gouverneurs de région ont donc l’impérieuse obligation de tout mettre en œuvre, pour que les élections législatives et municipales du 09 février 2020 se déroulent partout dans le calme, la transparence et la sérénité.
Et, au-delà du scrutin, chaque patron de région doit collaborer avec les Préfets et des Sous-préfets, afin d’ « exploiter le communiqué issu du Conseil de Cabinet, afin que les populations soient davantage édifiées sur l’action gouvernementale. C’est aussi la meilleure façon de combattre la désinformation répandue au quotidien dans les réseaux sociaux par certains médias privés à la solde des détracteurs du Régime… », a souhaité le ministre de l’Administration Territoriale, avant de déclarer ouvert, les travaux de la Première réunion semestrielle des Gouverneurs.
Dans la salle, outre la présence des Gouverneurs des régions, on a noté celle des personnalités, chargées d’assurer la sécurité, notamment le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la Défense, chargé de la Gendarmerie Nationale et le Délégué Général à la Sûreté Nationale.
Nicole Ricci Minyem
Les débats autour de qui a la légitimité de se présenter aux élections au nom de l’UPC a été au cœur des échanges devant le Conseil Constitutionnel durant la majeure partie de la soirée du jeudi 19 décembre. Deux factions étaient aux prises devant le juge constitutionnel : la faction représentée par Baleguel Nkot Pierre et celle portée par Bapoh Lipot Robert.
Les deux factions ont déposé des listes dans plusieurs circonscriptions électorales dans le cadre de législatives du 09 février 2020. Alors que la faction dirigée par Pierre Baleguel Nkot a investi des candidats dans les circonscriptions du Wouri Est, du Mfoundi, du Mbéré, de la Haute Sanaga et de la Sanaga Maritime. Mais aussi dans le Nyong Ekelle. Et c’est justement dans cette dernière circonscription que les deux factions sont concomitamment en compétition. Et c’est du fait de cette compétition simultanée d’un même parti que l’organe qui organise les élections a fait le choix de rejeter purement et simplement les deux listes de l’UPC sur l’ensemble du territoire national. De ce fait, les deux factions se trouvent disqualifiées du processus électoral.
Au cours du procès devant le juge constitutionnel, les deux parties ont posé des recours pour se revendiquer la légitimité, mais surtout la légalité de sa posture de Secrétaire Général de l’UPC. Dans cette affaire, le Conseil électoral d’Elecam se dit incompétent pour connaître du fonctionnement interne des partis politiques. Elecam se veut être à équidistance de tous les partis politiques et ne se voit pas en train de choisir un parti politique au détriment d’un autre. Car opérer ce choix serait dire implicitement que l’une des factions est celle qui est légale par rapport à une autre.
Le MINAT accusé de Ponce Pilatisme
Les différentes parties de l’UPC accusent le Ministère de l’administration territoriale de jouer à la politique de l’autruche car elle est l’instance habileté à préciser quelle est le responsable de tel ou tel parti politique. Selon les dispositions légales en vigueur, c’est le Minat qui est chargé de la régulation des partis politiques au Cameroun. Et d’après les faits présentés par les deux parties, Elecam semble avoir reconnu les deux factions de l’UPC.
Dans son argumentation, la partie Bapot Lipot a présenté toutes les reconnaissances officielles, les courriers de félicitations de la Présidence de la République, du fait de sa participation aux travaux du Grand Dialogue National en tant que représentant de l’UPC. Or, il faut rappeler que l’honorable Bapot Lipot a été élu au cours du Congrès du parti en 2012. Et entre temps, il y a eu deux Congrès de l’UPC après celui qui donné élection de Bapot Lipot. Notamment en 2014 et en 2017. Et c’est au cours du Congrès de 2017 que Baleguel NKOT va être élu en remplacement de Mr Basile LUKA précédemment élu. A la suite de cette élection, Pierre Baleguel Nkot a reçu la prise d’acte du ministère de l’administration territorial. Le problème, c’est que ces deux parties ont déposé deux listes dans la circonscription du Nyong Ekelle et le Conseil Électoral devrait trancher dans cette situation.
Stéphane NZESSEU
En sa qualité de chef traditionnel Mvokani Beti, Célestin Bedzigui affiche sa surprise par rapport au fait qu’une autorité traditionnel soit destituée, à cause d’une raison politique.
Célestin Bedzigui ne comprend pas l’acte de destitution de Sa Majesté Biloa Effa de ses fonctions de chef traditionnel. Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Jour, il affirme que cet acte est en contradiction avec la volonté du Président de la République. Il note qu’en ordonnant l’arrêt des poursuites contre Maurice Kamto et les militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, le Chef de l’Etat a démontré qu’il militait pour l’apaisement. Cependant, la décision de Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale (Minat) s’inscrit dans une logique contraire à la volonté de Paul Biya.
« D’où peut-il donc venir qu’au niveau gouvernemental d’exécution des volontés du Chef de l’Etat, il soit perpétré ce qui, sous un certain prisme peut être qualifié de violation de consigne? N’est-ce pas une preuve que certains introduisent dans la gestion de l’Etat des méthodes relevant de cette «voyoucratie» que souvent nous évoquons. Je parle d’un comportement d’authentiques voyous combiné par une incompétence qui cause tant de tort à notre pays ? », peut-on lire dans la tribune de celui qui est aussi le Président national du Parti de l’Alliance libérale (Pal).
Célestin Bedzigui affirme que la décision de destituer Biloa Effa démontre que la République est en danger. Mais aussi, que les fondements dans nos traditions ne sont plus respectés. « D’où vient-il que Sa Majesté Biloa Effa dont la légitimité traditionnelle et digne fils Mvog Tsoug’n Mballa, autochtone en sa terre, héritier d’une vielle lignée établie en ces lieux bien avant la colonisation soit aujourd’hui ” destitué ” par un roturier venue de si loin, infligeant une telle humiliation et bafouant de manière aussi ostensible notre dignité et notre fierté Beti ??? », s’interroge le chef traditionnel Mvokani Beti. Il appelle à une correction immédiate de cet acte.
A titre de rappel, vendredi dernier, le Minat a sorti un arrêté indiquant la destitution de Sa Majesté Biloa Effa de ses fonctions de chef traditionnel. Le Ministre a cité comme raisons de cette décision : "instigation et incitation à l’insurrection, insubordination caractérisée à l’endroit des autorités administratives, participation active à une manifestation publique interdite".
« Flagitem, Vercumdiam, Abominationem (Infamie, Honte, Abomination)
D'aucuns pourront perdre leur latin, à la lecture de l'arrêté scélérat pris par l'actuel Ministre de l'Administration Territoriale, après visa du Premier Ministre, destituant Sa Majesté Biloa Effa de sa fonction de Chef Traditionnel, pour le prétexte politique d'avoir participé à une "marche interdite". Cet acte est pris dans un esprit qui contrarie gravement celui affiché ces derniers mois par le Chef de l'État de ramener un climat d'apaisement politique dans notre pays, tout en laissant à chaque acteur la latitude du choix de la posture politique qui sied à ses objectifs. La décision d'arrêt des poursuites contre Maurice Kamto et ses militants incarcérés à la suite justement des "marches interdites" participe de cette volonté présidentielle d'apaisement.
D'où peut-il donc venir qu'au niveau gouvernemental d'exécution des volontés du Chef de l'État, il soit perpétré ce qui, sous un certain prisme peut être qualifié de violation de consigne ?
N'est-ce pas une preuve que certains introduisent dans la gestion de l'État des méthodes relevant de cette "voyoucratie" que souvent nous évoquons, je parle d'un comportement d'authentiques voyous combiné par une incompétence qui cause tant de tort à notre pays?
C'est mon indignation face à ce constat accablant qui a ramené à la surface de ma mémoire mon latin, cette langue dont les mots rendent si bien compte de ce qui peut se saisir de l'esprit révolté d'un citoyen attaché aux valeurs traditionnelles et républicaines.
Car aujourd'hui, la République est en danger. Ses fondements dans nos traditions sont foulés au pied par de véritables aigrefins politiques. Certaines pratiques et certains actes révèlent des esprits médiocres voire adeptes du pire qui chaque jour s'échinent à inventer des facéties en couleur par lesquels ils entretiennent l'émerveillement du Prince que certains diraient, paraphrasant Clemenceau, "absorbé par son fastueux mirage"...
D'ou vient-il que Sa Majesté Biloa Effa dont la légitimité traditionnelle et digne fils Mvog Tsoug'n Mballa, autochtone en sa terre, héritier d'une vieille lignée établie en ces lieux bien avant la colonisation soit aujourd'hui "destitué" par un roturier venue de si loin, infligeant une telle humiliation et bafouant de manière aussi ostensible notre dignité et notre fierté Beti ???
Comment une telle profanation du sacré et des traditions dont nous, autorités traditionnelles avons la charge de la préservation peut elle, pour des raisons politiques, se perpétrer sans qu'interviennent une correction immédiate de la "haute hiérarchie" ? Devons nous y voir une forme de complicité tacite ? Le risque est là et un acte solennel doit être pris pour écarter tout doute de tout esprit. Et en l'absence de mes aînés qu'étaient Onambele Zibi, je brandis le chasse-mouche de la colère d'un patriarche Beti.
Colère d'autant plus motivé par la question qui donc croit pouvoir nous infliger une telle humiliation, « chez nous ici, a dzal vah, a tan biih vah » ??? Un roturier que les souvenirs encore frais de certains voient en pensionnaire de la maison d'arrêt de New Bell à Douala... à l'époque où à la trentaine, j'étais Directeur Général Adjoint d'une Brasserie !!!!...Je n'en dirai pas plus.... par élégance intellectuelle ...
La volonté d'humilier une composante essentielle de notre nation doit avoir des limites. Cette limite par cet acte ignoble est franchie. Messieurs Atanga Nji et Dion Ngute peuvent-ils de manière aussi désinvolte destituer un Fon du Nord-Ouest, un Chief du Sud-Ouest, un Lawane, un Djaoro, un Lamido du Grand Nord ? De tels actes auraient-ils été pris par les grands Minat qu'ont été Enoch Kwayeb ou Andze Tsoungi ? La réponse est Non.
Le Président Biya peut-il garder le silence devant la forfaiture criminelle d'humilier un des symboles de la communauté Beti, elle qui subit déjà le martyre d'être à tort chargé de tous les péchés du Cameroun ? La réponse est Non.
On ne peut d'un côté alléger la main sur l'auteur principal du crime politique d'une "marche interdite", une invention camerounaise, en arrêtant toute poursuite contre lui et, d'un autre côté, avoir la main lourde contre un de ses compagnons en le dépouillant de ce qu'il a de sacré et qu'il tient d'un héritage traditionnel. Est-ce parce que l'un est Bamiléké et qu'on en a peur et l'autre est Beti et peut être humilié sans risque ? Notre communauté attend la réponse par une posture forte à cette question grave.
Le constat de ces anomalies et réponses établit un constat clair : l'appareil de l'État au Cameroun est infiltré par des éléments qui y entretiennent l'esprit de la voyoucratie et de l'incompétence qui est aux antipodes de la Démocratie et des performances positives.
La preuve supplémentaire s'il en fallait est donnée par cette décision que nous persistons à qualifier de scélérate. Elle doit faire prendre conscience de ce que notre République est en danger, le danger de voir son appareil d'État être accaparé par de véritables vautours donc le parcours pour qu'ils accèdent à certaines positions est, pour le moins et pour un grand nombre de Camerounais, questionnable.
Au cours des six décennies qui viennent de s'écouler, nous avons pu suivre la trace où, dans les facultés et les écoles des métiers, au Cameroun ou à l'étranger, dans les pratiques et les carrières des uns et des autres, se sont formés les esprits de toutes les figures publiques de notre pays. À quelques exceptions près, l'appel à remplir certaines positions de souveraineté venait en écho d'une trajectoire bien connue.
Aujourd'hui, on voit sortir du chapeau des pigeons au pedigree inadapté aux fonctions politiques et administratives auxquelles ils sont appelés. Et les dégâts politiques ne tardent pas à s'afficher comme cette décision d'une autre époque de destituer pour une raison politique une autorité traditionnelle, alors même qu'en tant que citoyen, Biloa Effa est libre de militer au sein du parti politique de son choix, autant que moi qui milite au Pal que j'ai fondé et qui a été légalisé par un Minat alors que j'étais déjà Chef Traditionnel.
Les graves déréglages et distorsions observés dans les actes que pose cette administration amène à se demander quel logiciel produit des choix de personnes aussi questionnables portés à des positions de souveraineté, et affichant une inadéquation manifeste homme - fonction.
Cet état de fait est aggravé par ce que certains de ces appelés ne comprennent même pas l'essence des matières dont elles ont la charge. Ainsi, si l'autorité traditionnelle est formellement l'auxiliaire de l'administration, c'est en revanche le Chef qui prête son prestige à l'État pour assurer la cohésion de la communauté qui lui confère sa légitimité.
De plus, l'incongruité de la destitution du Chef Biloa Effa a l'intention d'intimider et de mettre au pas les Chefs traditionnels. Cette prétention est vouée à un échec retentissant car jamais la majorité des Chefs jouissant d'une réelle légitimité ancestrale ne se plieront aux oukases du premier roturier venu qui tentent de détruire les fondements du pacte établi depuis la nuit des temps entre le pouvoir traditionnel et la République.
Rendu aujourd'hui à la croisée des chemins, les citoyens camerounais doivent faire un choix entre la soumission à un ordre inique entretenu par de véritables corsaires politiques ou s'affranchir de toute peur pour préserver une relation saine avec la République forgée par les années.
Brandir les oriflammes de la Démocratie républicaine pour vaincre la "voyoucratie" conquérante incarnée par des figures qui se révèlent par leurs actes, voilà la bataille d'aujourd'hui, pour construire le Cameroun de demain, le Cameroun des générations futures… ».
Sa Majesté Celestin Bedzigui
Chef Traditionnel Mvokani Beti
Officier de l'Ordre de la Valeur
Président du PAL