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Le journaliste Jean Bruno Tagne dénonce le fait que la France cautionne que le pouvoir ait été repris au Tchad, par un Conseil militaire au détriment de ce que prévoit la constitution de ce pays.

C’est par rapport à ce qui se passe actuellement au Tchad, que le journaliste Jean Bruno Tagne affirme que la France accepte que se passe en Afrique, ce qui est condamné ailleurs.

«Lorsqu’il s’agit de l’Afrique la France s’autorise toutes les outrances. On cautionne ce qu’on condamne ailleurs. La françafrique vit», a écrit Jean Bruno Tagne sur son compte Twitter.

En fait, il faut noter que les camerounais suivent de près ce qui se passe au Tchad. Il y en a comme le journaliste Jean Bruno Tagne, Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) pour ne citer qu’eux, qui appellent au respect de la constitution de ce pays voisin du nôtre. Sauf que mardi dernier, jour d’annonce du décès du président Idriss Deby Itno, l’Assemblée nationale et le gouvernement ont été dissous.

Dans une interview accordée à la chaîne France 2, Jean Yves LeDrian le ministre français des Affaires étrangères interrogée sur ce point, a révélé que le président de l’Assemblée nationale n’a pas voulu reprendre le pouvoir comme le prévoit la constitution tchadienne.

«Il y a des situations exceptionnelles. Logiquement, ce devrait être le président de l’Assemblée nationale tchadienne, mais il a refusé en raison des situations exceptionnelles de sécurité, nécessité d’assurer la stabilité de ce pays. Il importe maintenant que le conseil de transition qui s’est mis en place indique la manière dont il veut travailler, qu’il soit l’acteur de la sécurisation. Il y a dans cette transition, beaucoup de chefs militaires», a déclaré Jean Yves LeDrian.

Liliane N.

 

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Décidément, le député français ne lâche plus son pays au sujet de la crise anglophone au Cameroun. Dans une interview accordée à notre confrère Muntu News, Sébastien Nadot dénonce le fait que pour le conflit socio-politique dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, la France se cache derrière le principe de la non-ingérence dans les faires internes du pays pour justifier son inaction.  

 

L’élu français a déclaré au Muntu News : « La France considère que la situation est gérée par le Gouvernement actuel, par le Président actuel, et, de ce fait, qu’elle n’a pas à intervenir. Le fait est que la position française consiste à valider actuellement tout ce qui émane du Gouvernement camerounais, du président, en argumentant sur le fait que la France n’a pas à s’ingérer dans les affaires internes du Cameroun. Ce qui pose naturellement un problème puisque dans bien de situations la France s’ingére à l’évidence dans les affaires du Cameroun pour le pire comme parfois le meilleur ». Sébastien Nadot refuse ainsi, d’admettre que son pays avance le principe de la non-ingérence pour blanchir son inaction dans la crise anglophone. 

L’élu français fait d’ailleurs remarquer que l’intervention de la France est salutaire dans la résolution de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun. Pour lui à ce niveau, c’est en même temps très facile de comprendre. « Attention ! Il y a des fois où une intervention française doit être perçue aussi comme quelque chose de positif. Mais très clairement, sur la manière dont la France considère la situation au Cameroun, et particulièrement à l’égard de la zone anglophone, c’est « on soutient l’action du gouvernement camerounais dans sa démarche » sans considérer notamment les drames humains, les massacres qu’il y a pu avoir. Manifestement cette démarche n’est pas satisfaisante », a déclaré en outre Sébastien Nadot.

Innocent D H

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Des soldats français, selon le rapport publié après enquête par l’Organisation des Nations Unies sont à l’origine de la mort de ces personnes qui prenaient part à une cérémonie de mariage à Bounti – village situé au Centre de la capitale malienne. Le document parle des frappes aériennes qui, en Janvier dernier ciblaient les djihadistes.

 

Des faits que réfutent Paris, par la voix du ministre français des Armées qui, dans un communiqué publié ce 30 mars, affirme que : « Le 3 Janvier, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel et celle-ci était conduite dans le cadre de l’opération Eclipse … ».

Des réserves sont émises

Dans le même document publié par nos confrères de France 24, ledit ministère dit « émettre de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue… » ;

Elle oppose notamment :

« Des témoignages locaux non vérifiables et des hypothèses non étayées à une méthode de renseignement robuste des armées françaises, encadrée par les exigences du droit international humanitaire… » ;

Du point de vue de Paris,

« Les seules sources concrètes sur lesquelles se fonde ce rapport relèvent de témoignages locaux. Ils ne sont jamais retranscrits, l’identité des témoins n’est jamais précisée tout comme les conditions dans lesquelles ces témoignages ont été recueillis…

Il est dès lors impossible de distinguer les sources crédibles des faux témoignages d’éventuels sympathisants terroristes ou d’individus sous influence (y compris la menace) des groupes djihadistes ».

Allant plus loin, le ministère des Armées françaises assure que :  

« Tout au contraire, cette frappe a suivi un processus de ciblage robuste qui permet d’assurer le strict respect des règles du droit des conflits armés…

Les principes fondamentaux du droit international humanitaire dans les conflits armés (distinction, nécessité, précaution, proportionnalité, et humanité) visant à préserver les civils des dangers liés à la conduite des hostilités ont été appliqués…

La mise en œuvre de ces procédures strictes et normalisées de ciblage par les forces armées françaises contribue au respect de ces principes fondamentaux…

Dans ce contexte, et tout en restant parfaitement ouvert aux échanges avec l’ONU, dont le rôle est indispensable, le ministère des Armées ne peut considérer que ce rapport apporte une quelconque preuve contredisant les faits tels que décrits par les forces armées françaises ».

Les raisons de la présence de la force Barkhane au Mali

Tout comme celles avancées afin de justifier l’engagement des autres forces déployées dans cet Etat de l’Afrique de l’Ouest, la présence des soldats français vise à défendre la population malienne face aux groupes armés terroristes dont les actions ont causé la mort de milliers de civils.

Ainsi, selon l’Africa Center for Stratégic Studies 4.250 personnes ont été tuées au Sahel durant l’année 2020, lors d'attaques djihadistes et la moitié de ces décès serait liée aux actions de l'EIGS, filière de Daesh.

Les armées françaises sont déployées à la demande des autorités maliennes qui ont répété à plusieurs reprises leur souhait de voir cette présence maintenue. Les militaires de Barkhane sont reconnus pour leur professionnalisme.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Presque parvenu en fin de mandat, quelles sont, en direction de l’Afrique,  les visées réelles du Chef de l’Etat français ? Peut-on encore considérer qu’il en ait jamais vraiment eues ? Au regard de ses nombreux atermoiements, louvoiements et autres interminables questionnements, Emmanuel Macron a fini par nous laisser perplexes. Manifestement, il convient, sur cette affaire des rapports françafricains, de cesser de chercher midi là où se trouve quatorze heures.

 

La mystique des missions

Après les missions déjà confiées précédemment à quelques intellectuels africains et français sur la question de la mémoire et de l’histoire africaines dans son rapport à la France, le président français a remis ça avec une nouvelle mission confiée à notre compatriote, l’historien Achille Mbembe. Nous apprenons que cette autre initiative participe d’une opération prélude à une rencontre prévue avec des jeunes Africains lors du sommet Afrique-France de juillet 2021 à Montpellier, en vue d’une « redéfinition des fondamentaux de la relation France Afrique ». Nous ne pouvons alors nous empêcher de nous rappeler d’un forum similaire avec les diasporas africaines en juillet 2019 sous les ors de l’Elysée en compagnie du Président ghanéen Nana Akoufo Ado, cible de séduction cette année-là. Deux années auparavant à Ouagadougou, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron organisait sa première agora de mystification de la jeunesse africaine dans un amphithéâtre bondé en compagnie de son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui devrait s’en souvenir encore… Franchement un peu bluffé à l’époque par le discours aux allures volontaristes de ce jeune président, je lui adressai une lettre dont je vous livre un petit extrait :

« Monsieur le Président, je voudrais d’entrée de jeu vous dire sincèrement que malgré le scepticisme rattaché depuis quelques décennies aux discours et déclarations d’intention de vos prédécesseurs sur les mutations de la relation franco-africaine,  vous nous donnez l’impression, en raison de la nature singulière et des fondements historiques de ladite relation, d’incarner une belle opportunité de modification positive de la trajectoire africaine….. En ma qualité de leader politique œuvrant avec beaucoup de peine pour l’affranchissement de son pays d’une multitude de facteurs d’obstruction à l’épanouissement de sa jeunesse et de toutes ses populations, je veux vous encourager à aller dans le sens de cette amitié constructive et mutuellement bénéfique à laquelle vous avez fort opportunément fait allusion à Ouaga. Une amitié revisitée et renouvelée entre la France et l’Afrique francophone peut, en effet, être l’occasion historique d’un nouveau départ. Je suis persuadé que nous en avons la belle opportunité aujourd’hui ».

Quatre ans plus tard, force est de constater que rien de substantiel n’a été accompli dans ce chantier. L’un des rares et plutôt mauvais souvenirs que l’on peut en garder est cette tentative avortée de hold-up en 2020 du projet de monnaie Eco de la Cedeao. Le jeu trouble d’Emmanuel Macron et d’Alassane Ouattara sur ce dossier reste vivace dans nos esprits. Les réformettes envisagées par la France dans ce cadre sont demeurées du domaine du cosmétique, enlisées qu’elles sont restées dans les fondamentaux du système de fonctionnement de la zone franc.

Privilégiant l’approche technocratique des missions ainsi que celle de vastes opérations de mise en scène de débats dont il demeure lui-même l’acteur central, Emmanuel Macron est visiblement englué dans une logique de faire-semblant qui n’échappe plus à personne. L’échéance électorale de 2022 pourrait aussi receler quelques bonnes visées électoralistes à l’endroit de l’important électorat afro-descendant. S’agissant du débat qu’il affectionne particulièrement, chacun peut aisément constater que le président français aime bien, dans ses arènes arrangées pour les besoins de la cause, ferrailler avec ceux de nos jeunes qui pensent et lui rappellent sans cesse que les principales misères de l’Afrique sont issues de cette décolonisation ratée car jamais vraiment désirée. Je voudrais, au passage, lui suggérer que nous ayions, lui et moi,  un véritable débat de fond sur une chaîne de télévision française de son choix. Cela lui permettrait, au reste, de préparer son prochain débat de deuxième tour de la présidentielle française… Avec lui-même ou l’un des membres de son gouvernement, la clarté pourra ainsi être définitivement faite sur ce que je considère comme la source profonde des malheurs des pays d’Afrique membres de la zone franc (PAZF). Les misères de cette partie du continent noir sont essentiellement dues à trois formes de servitude pour le moins redoutables subies depuis de bien longues décennies. La servitude culturelle et philosophique, la servitude monétaire et économique et la servitude politique, toutes d’extraction française.

La servitude monétaire et économique

En réalité, Emmanuel Macron sait exactement ce qu’il faut faire afin de mettre fin à ladite servitude néocoloniale mais rechigne à s’y engager. Sans doute, les intérêts supérieurs, aussi bien géopolitiques que géoéconomiques de la France l’en dissuadent-il. Parmi la pléthore de notes, rapports, lettres et contributions de toute nature reçus sur cette question, ma lettre sus-citée lui indiquait encore ce qui suit, sur le chapitre de la servitude monétaire :

« La rareté et les pénuries diverses sont le lot quotidien de nos concitoyens. Cet environnement d’austérité est tributaire de la mal gouvernance en vigueur, d’un système d’éducation et de formation inadapté, mais aussi et surtout des effets considérablement atrophiants de la mécanique du Franc CFA, symbole significatif, s’il en est, de la survivance de la françafrique et plus généralement, du pacte colonial. Le déficit abyssal en matière de mobilisation de nos forces productives est en grande partie lié à ladite mécanique. Nous avons en cette matière, vitalement besoin d’appliquer les prescriptions de deux savants faisant depuis longtemps unanime autorité en la matière : Jacques Rueff qui nous rappelle que  ‘le destin de l’homme se joue sur la monnaie’, lorsque dans la même veine, Joseph Tchundjang Pouémi nous instruit de ce que  la superstructure monétaire précède l’infrastructure économique et sociale. Mais alors, quel destin, quelle infrastructure économique et sociale pouvons-nous construire sans une monnaie créée à cet effet ? ».

La servitude sociopolitique

S’agissant de la servitude sociopolitique, je lui rappelai les faits ci-après : « Dans un autre registre, nos dispositifs politiques et électoraux viciés, nos constitutions sans cesse profanées, nos velléités de pouvoir perpétuel, de successions dynastiques, confirment que ‘nos démocraties sont en effet  mal parties’ ». 

Il faut dire que nos sociétés rentrent chaque jour dans des processus de déréliction et de chaos nourris par le défaut de cadres institutionnels pertinents d’expression de la démocratie. Il y a lieu de rappeler que c’est bien la France, à travers François Mitterrand, qui instruisit l’approche démocratique aux chefs d’Etat africains. Trente ans plus tard, on en vient à constater que cette démocratie à l’africaine fut simplement subtilement pensée ainsi afin de favoriser les potentats aux ordres dont chacun peut observer la perpétuité à la tête de nos Etats.  Le dispositif institutionnel vicié du « parti-Etat » en œuvre partout dans nos pays est, en effet, en addition aux diverses techniques plus prosaïques de fraude et de corruption électorale, la fondation stratégique sur laquelle repose l’une des plus grandes escroqueries politiques jamais accomplies en ce monde. Qui en est à l’origine, quand on connaît le rôle traditionnel des conseillers français auprès des palais africains ? Je suis désormais convaincu que ce mécanisme fut malicieusement introduit par la France afin d’assurer son contrôle politico-administratif indéfectible sur nos Etats. En tout état de cause, au lieu de cet ersatz de démocratie confiscatoire, les Africains ont droit à une véritable Démocratie telle que promise par le lointain prédécesseur François Mitterrand. Sur le plan social, j’attirai également l’attention du président français sur les faits suivants :

« L’actualité médiatique alimentée par les drames épouvantables de l’immigration en Méditerranée mais aussi de la traite d’Africains subsahariens par d’autres Africains est au centre des préoccupations de la communauté africaine et internationale. La pauvreté et la misère, nourries par le chômage de masse des jeunes africains, est le quotidien de l’écrasante majorité de nos populations. Les Africains sont profondément fatigués d’une situation de moins en moins supportable. L’insoutenabilité de cette réalité sociale brise chaque jour les rares ressorts de résistance éthique et morale qui nous restaient. La corruption se généralise, les mentalités se dégradent davantage, les déviances et autres contre-pratiques sociales de toute nature se démultiplient ».

Chacun peut donc constater à quel point la tragédie existentielle des pays africains membres de la zone franc est tributaire de leurs liens historiques à la France. Les tergiversations d’Emmanuel Macron relativement à une déconstruction desdits liens attestent bien d’une incapacité d’initiatives franches dans ce sens. Elles sont, en fait, une fin de non-recevoir à l’impératif et l’exigence de mettre un terme à des rapports profondément surannés.   Il faut dire qu’aujourd’hui comme hier, les réalités de cette relation mafieuse ont occasionné et occasionnent l’appauvrissement croissant de l’Afrique, le brisement de destins politiques, de carrières professionnelles, de vies humaines et de familles entières. Nos Etats se trouvent, dans la conjoncture crisogène actuelle, dans une situation de bérézina généralisée.

Africains, prenons notre destin en main !

 Malgré cela, je dois dire que l’Afrique n’a pas besoin de cette aide perfusée et à dose homéopathique qu’on lui brandit, souvent en chantage, depuis des décennies. Nos Etats ont besoin d’accéder à une pleine et totale autodétermination. Cette dernière est le seul gage d’une gouvernance renouvelée et fondée sur la quête de la performance de la part des pouvoirs publics. Face à leur destin et non plus sous le parapluie tutélaire français, nos gouvernements seront obligés de mettre en œuvre les politiques publiques les plus appropriées et les plus innovantes permettant de faire fonctionner les Etats de façon convenable. Ils seront tous obligés d’apprendre à le faire tout en promouvant ainsi la culture de la justice sociale dans toutes les sphères de la cité. De tels Etats deviendraient mécaniquement des partenaires économiques crédibles et dignes d’intérêt pour la France. Cette dernière serait ainsi affranchie de cette image indélébile de « colonisateur impénitent et profiteur » qui lui colle à la peau. De la même manière, les phénomènes de déclin socioéconomique qui la travaillent, qui sont aussi consubstantiels de ladite image, pourraient connaitre un reflux bénéfique.

Cela étant dit, je ne me fais aucune illusion ni sur la capacité ni sur la volonté d’Emmanuel Macron à démanteler le redoutable édifice restant de la françafrique. Il se complaira, comme je l’ai déjà démontré, à poser des actes superficiels de faire-semblant au service de son agenda politique intérieur. Pour lui, il faut juste essayer de redéfinir ou de réformer en surface ces liens tombés en désuétude depuis bien longtemps. Pour nous, il est simplement question de dénoncer et saborder les accords, traités et conventions, connus ou secrets, signés avec la France. En raison de nos évidentes différences d’approche, toutes les initiatives macroniennes ne peuvent être que des opérations de distraction des Africains.

A ces derniers, je prescris une action politique solidaire, intelligente et sage, afin d’accomplir le sabordage des derniers et infiniment subtils et nuisibles bastions de l’ordre néocolonial. D’où l’urgence de voir émerger dans l’espace public africain, un nouveau leasdership, patriote, libérateur et émancipateur, déterminé à affranchir nos Etats de cette servitude coloniale inacceptable en plein 21e siècle. C’est, assurément, la seule voie d’avenir pour nos Etats.

 

Que Dieu libère et bénisse l’Afrique.

Par Pr Olivier BILE, Universitaire et Homme politique camerounais et africain

Président du Mouvement pour l’Emancipation et l’Intégration Monétaires de l’Afrique (MEIMA)

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Antonio Conceiçao le coach des Lions indomptables vient de faire appel à de nouveaux joueurs en remplacement d’Yvan Neyou, Harold Moukidi, Karl Toko Ekambi, Stéphane Bahoken et Jean Charles Casteletto.  

Antonio Oliveira Conceiçao le coach portugais a appelé Clinton Njie de Dynamo Moscou, Michael Ngadeu de La Gantoise, Kunde Mallong de Mayence, Yan Brice Eteki de Grenade, Banga Bidjeme de Coton Sport de Garoua et Ngnowa Ire de Colombes du Dja à la place des Lions indomptables dont la venue en sélection nationale pose de problème. Ca fait donc un total de six joueurs dont 4 évoluant en Europe et 2 dans le championnat local. Ceux du championnat local à savoir Banga Bidjeme et Ngnowa Ire ont été vus lors de la sixième édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui s’est déroulée du 16 janvier au 7 février 2021.

Le portugais Antonio Oliveira Conceiçao a décidé donc ainsi de mettre la croix sur Yvan Neyou, Harold Moukidi, Karl Toko Ekambi, Stéphane Bahoken et Jean Charles Casteletto qui évoluent dans les Ligues française 1et 2. Il convient de noter que les responsables des clubs ont demandé à être assurés des mesures qui seront prises pour éviter que les joueurs suscités, en effectuant des déplacements ne contractent pas le Coronavirus.

«Nous n'avons pas de réponse aux questions que leur départ en dehors de l'Union européenne pose. Les pays sont-ils en mesure de mettre en place des charters afin de rapatrier rapidement les joueurs ? Qu'en est-il de la quarantaine qu'ils devraient observer à leur retour ? Dans ces conditions, comme tous les autres clubs, nous ne libèrerons pas nos joueurs à défaut d'accord entre les deux pays. Ce sont les conséquences de la pandémie. Je l'ai signifié aux joueurs concernés. Tous l'ont compris», a déclaré par exemple Claude Puel le technicien français du club l’AS Saint-Etienne le mercredi 17 mars 2021 en conférence de presse.

Les 25 Lions indomptables convoqués par le coach Antonio Oliveira Conceiçao vont livrer deux matches importants pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui va se jouer en 2022. Il s’agit des matches du 26 et 30 mars 2021 comptant respectivement pour la cinquième et la sixième journée des Eliminatoires de la CAN. 

Liliane N.

 

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Le gouvernement camerounais entend obtenir de l’Hexagone, le renouvellement de l'initiative de suspension du service de sa dette pour le compte de l’exercice budgétaire 2021. Le Cameroun avait déjà bénéficié d'une facilité similaire en 2020 auprès des pays du G20 et du club de Paris, dont notamment la France.

 

Lors de la 14ème session du comité d'orientation et de suivi du C2D le 16 mars dernier à Yaoundé, l’ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou a annoncé cette initiative bilatérale de remise de dette vis-à-vis du gouvernement français, dont bénéficie le Cameroun depuis 2006. A cette occasion, le diplomate révèle, « Nous le savons, cette crise sanitaire et économique (Covid-19, Ndlr) majeure n’est pas derrière nous. Pour y faire face, le Cameroun a demandé à bénéficier de l’Initiative de suspension du service de la dette. La France, en tant que membre du Club de Paris et du G20, a accédé à cette requête, et un accord entre nos deux pays relatifs à la suspension temporaire des échéances de 2020 a été récemment signé. Les discussions se poursuivent concernant les échéances de 2021 ».

Au cours de la période allant du 1er mai au 31 décembre 2020, par exemple, cette cagnotte s’élevait à 72,6 milliards de FCFA, montant de la moins-value enregistrée dans le compte C2D du fait de la suspension des remboursements décidée par la France et les autres membres du G20 et du Club de Paris. En effet, le C2D prévoit que le pays endetté mobilise effectivement les fonds à rembourser à la France, dans un premier temps, avant de se les faire rétrocéder, dans un 2è temps. Cependant, le montant de l’enveloppe de la dette à rembourser par le Cameroun à la France en 2021 n’a pas été révélé.

Si l'on s'en tient à ce qui s'est passé en 2020, il est clair qu’au cas où les négociations actuellement en cours entre le Cameroun et la France sont concluantes, l’Hexagone aura desserré autour du Cameroun l’étau du service de la dette, pour un montant global d’au moins 145 milliards de FCFA en 2 ans. Globalement, cette facilité permet d’atténuer la pression sur la trésorerie de l’Etat, elle plombe en revanche la bonne exécution des programmes et projets financés par les fonds issus du C2D, apprend-on.

Innocent D H

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S.E Christophe Guilhou l’Ambassadeur de France au Cameroun affirme qu’il n’y a pas de pacte colonial secret entre son pays et le nôtre.

Après la parution de l’édition du 6 janvier 2021 du quotidien Mutations dans laquelle, il a été fait mention des accords coloniaux qui existeraient entre le Cameroun et la France, S.E Christophe Guilhou représentant diplomatique du pays d’Emmanuel Macron a jugé judicieux de faire un démenti à ce propos. Dans un droit de réponse adressé au journal, l’ambassadeur français affirme qu’il  n’existe aucun pacte colonial entre nos deux pays. Tous les accords entre les deux pays sont accessibles, a-t-il précisé.

«Il n’existe pas de pacte colonial secret liant la France au Cameroun. Cette allégation est mensongère. Les accords en vigueur entre nos deux pays sont publics et accessibles en ligne. Ainsi, la France et le Cameroun ont signé depuis l’indépendance 124 accords bilatéraux dont 46 en vigueur. Ces accords portent sur des sujets aussi divers que par exemple la météorologie, la coopération culturelle, les questions maritimes et fluviales ou encore l’entraide fiscale et judiciaire. Il s’agit du mode normal de coopération entre deux Etats souverains et amis», a écrit S.E Christophe Guilhou dans sa mise au point.

Alors que la toile et une certaine presse ont indiqué que les accords coloniaux dont la France réfute l’existence ont pris fin le 26 décembre 2020, le Diplomate français souligne qu’on est dans la désinformation.

«Ces prétendus accords secrets valables jusqu’au 26 décembre 2020, sont du pur mensonge. Arrêtons la désinformation», a tweeté  S.E Christophe Guilhou le 14 janvier 2021. Dans le Droit de réponse adressé au quotidien Mutations, il a ajouté «sur le cas particulier des accords de défense, le premier accord date de 1960. Il est devenu obsolète et a été remplacé par le nouvel accord de 2009. Celui-ci traduit en droit le partenariat mutuel et équilibré qui unit la France et le Cameroun dans le domaine de la défense», peut-on lire dans le Droit de réponse de S.E Christophe Guilhou.

Liliane N.

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Jean Castex l’a fait ce  mercredi, à quelques semaines du démarrage prévu d’une campagne qui inspire à la fois de la défiance et de l’impatience aux Français.

 

Le Premier ministre et le ministre de la Santé Olivier Véran doivent quant à eux s’exprimer devant les députés à partir de 16h30, avant un débat sans vote. Le même exercice aura ensuite lieu jeudi devant le Sénat, à majorité de droite.

« L’objectif, souligne Matignon, est de jouer la carte de la transparence totale, de la concertation et de l’échange, parce que c’est par là qu’on gagnera la confiance ».

« Chaque Français pourra se faire son idée », ajoute le président de l’Assemblée Richard Ferrand (LREM), conscient que la défiance est particulièrement forte en France, où 59.072 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le début de l’épidémie.

Selon un sondage de l’agence sanitaire Santé publique France, seule la moitié (53 %) des Français interrogés en novembre veut se faire vacciner, contre deux tiers (64 %) en juillet, un chiffre parmi les plus faibles au monde.

Le gouvernement sous pression

Pour l’exécutif, c’est un sujet particulièrement sensible qui met toute la chaîne gouvernementale sous pression, après les cafouillages sur les masques et les tests. « Il y aura besoin de beaucoup de transparence, de clarté, de précisions, sur les doses, l’acheminement » et « qui pourra vacciner », réclame le socialiste Boris Vallaud, qui a le sentiment que la France « est à la traîne » en la matière.

Olivier Véran avait déjà esquissé le 3 décembre les trois phases de la future campagne de vaccination : d’abord dans les Ehpad début janvier, puis « entre février et mars » pour les personnes présentant des facteurs de risques, puis la campagne « grand public » à partir du printemps.

Selon Matignon, le débat au Parlement qui vient remplacer celui prévu sur la politique migratoire, ne devrait pas apporter de nouveaux éléments sur ce calendrier et le détail des publics concernés. Au cours d’un déjeuner mardi avec les patrons des groupes de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a toutefois évoqué l’idée de lancer la campagne de vaccination le même jour dans tous les pays européens.

Or sous la pression de l’Allemagne notamment, l’Agence européenne des médicaments a annoncé mardi qu’elle se pencherait finalement le 21 décembre – une semaine plus tôt que prévu – sur le sort du vaccin Pfizer-BioNTech, ouvrant la voie à un possible début des vaccinations en Europe avant la fin de l’année

Pas question cependant de brûler les étapes, surtout dans un contexte de défiance forte. Dans un entretien mercredi au Parisien, Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, estime qu’il « n’y a pas d’urgence à immuniser la France entière » et dit que « cela prendra jusqu’à fin avril, voire mai, pour immuniser les 22 millions de Français les plus à risque ».

« L’arrivée des vaccins n’aura pas d’impact sur le premier trimestre 2021 et très peu sur le deuxième », ajoute-t-il, invitant les Français à « tenir bon » face au risque d’une troisième vague qui « n’est pas négligeable ».

 

N.R.M

 

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Alors que le 26 Décembre se rapproche à grands pas, le débat fait feu de tous bois et, nombreux sont ceux qui  estiment que :

 

« Les multiples attaques subies par le Président de la République viennent de la décision qu’il a prise en rédigeant des clauses plus profitables au pays dont il a la charge et en bottant en touche, la volonté permanente affichée par la France de spolier le Cameroun de ses richesses… ».  

De nombreux écrits révèlent par ailleurs que le premier Président de la République du Cameroun, Ahmadou Ahidjo avait signé les accords post – indépendance, notamment ceux portant sur les questions de Défense, en présence de deux français : Jacques Rousseau et Georges Becquey.

Il s’agit :  

Informer la France de la politique que les politiciens camerounais entendent suivre en ce qui concerne les matières premières et produits stratégiques, ainsi que des « mesures qu'ils se proposent de prendre pour l'exécution de cette politique »…

Par ailleurs, la France en 1960 et en 1974, avait introduit des clauses qui indiquaient que le sol et le Sous Sol Camerounais leur appartient exclusivement et qu’elle se réservait l’exploitation de ses richesses naturelles

« Le Cameroun doit réserver en priorité, la vente de ses matières premières et produits stratégiques à la République française, après satisfaction des besoins de sa consommation intérieure, et s'approvisionner en priorité auprès de la France…

Faciliter, au profit des forces armées françaises, le stockage des matières premières et produits stratégiques; et lorsque les intérêts de la défense l'exigent « limiter ou interdire leur exportation à destination d'autres pays ».

Ces accords indiquent une liste de matières premières dites stratégiques qui « appartiendront de fait à la France tant qu’ils seront découverts sur le sol camerounais, notamment : les hydrocarbures liquides et gazeux, l'uranium, le thorium, le lithium, le beryllium, l'hélium, les plantations de cacao, de café, de coton… ».

Et de préciser que : « les modifications à cette liste feront l'objet d'échanges de lettres entre les parties contractantes ».

Qu'est-ce qui change entre l’ancien et le nouvel accord ?

Tout d’abord, en 2008, un Projet de Loi est introduit à l ‘Assemblée Nationale et, les Députés modifient la Constitution en levant la limitation du mandat présidentiel, donnant ainsi l’opportunité au Chef de l’Etat de se représenter, sauf qu’à ses partenaires français et américains, il fait croire le contraire et demande qu’avant son départ, « Il faut abolir les accords de défense de la France… ».

Les mêmes sources indiquent qu’ « à son arrivée au Cameroun le 21 mai 2009, François Fillon – premier ministre français qui s’attendait à renouveler les anciennes clauses qui maintenaient le Cameroun dans un étau, trouve que Paul Biya – Président de la République a rédigé de nouveaux accords qui ont été considérés par Nicholas Sarkozy comme un « acte de divorcer bien qu’il ait été contraint de signer ».

De manière plus précise, au-delà des grands principes propres à la diplomatie reprenant pour l’essentiel les accords-cadres de Lisbonne de 2007 entre l’Union européenne et l’Union africaine, il est écrit que :

- Avant, pendant 50 ans, il s'agissait des  Accords de défense et de Coopération technique militaire, condamnés à rester secrets. Désormais, c'est plus court, ce sont les "accords de partenariat de défense.

- Toute la partie de contrainte pour le Cameroun et des matières premières dites stratégiques devant revenir automatiquement à la gestion de la France a tout simplement été supprimée des accords.

Le nombre maximum de militaires français est de 15 et ils doivent  s’occuper uniquement de la logistique dans un accord de 5ans renouvelable. Il est même indiqué que si un militaire français vient au Cameroun former les Camerounais, il est obligé de porter la tenue militaire camerounaise et non française.

Cependant, Sarkozy jusqu’à la fin de son mandat ne va pas soumettre ce texte au parlement français et il faudra attendre 2012, avec la venue au pouvoir de François Hollande, pour que cela se fasse.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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Pour l’avocat, Me Christian Ntimbane Mbomo, le gouvernement se sert de la fin des élections régionales pour justifier, la levée d’assignation à résidence surveillée de Maurice Kamto. L’homme de droit estime que la fin des régionales n’est qu’un prétexte.

 

A en croire les écrits du Me Christian Ntimbane sur sa page Facebook, Maurice Kamto a été libéré parce que le gouvernement n’avait plus de choix, ayant été menacé par la France à travers son Président Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères Jean Yves Ledrian. « C’est vraiment la France qui commande ce régime. À la suite de la menace de Macron et de son ministre Ledrian, la séquestration de Maurice Kamto est levée, et en de mots à peine voilés, René Emmanuel SADI, le Ministre de la communication du régime, annonce les libérations prochaines des autres prisonniers politiques. La fin des régionales est un faux prétexte, pour éviter l’humiliation » a-t-il publié.

Le 25 novembre dernier, le ministre français des Affaires étrangères avait déclaré devant la Commission des Affaires étrangères de son pays, « Nous avons des positions très claires sur la nécessité de faire en sorte que la démocratie fonctionne au Cameroun. J’ai eu l’occasion de dire à plusieurs reprises que je ne serais pas allé au Cameroun, si monsieur Maurice Kamto n’avait pas été libéré (en octobre 2019, NDLR). J’ai attendu qu’il soit libéré pour me rendre au Cameroun. A l’époque où je suis allé, nous étions dans une phase d’accalmie, des libérations étaient intervenues, dont celles de Maurice Kamto. Mais la situation s’est de nouveau tendue, vous avez raison de le dire, depuis le mois de septembre. Nous souhaitons que les autorités camerounaises prennent des initiatives, des gestes d’ouverture, pour rétablir la confiance sur la scène politique intérieure et qu’elles libèrent les personnes arrêtées dans le cadre des manifestations à caractère politique. Le président de la République (Emmanuel Macron, NDLR) l’a rappelé dans son interview il y a quelques jours à Jeune Afrique. Ces messages sont très fermes à l’égard des autorités camerounaises ».

Récemment, le Président français Emmanuel Macron avait également dans un entretien accordé à notre confrère Jeune Afrique, donné sa position sur la situation socio-politique tendue au Cameroun.

Innocent D H 

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Sunday, 05 June 2022 11:01