L’opération française actuelle en Afghanistan va totalement s’achever vendredi soir, échéance après laquelle « on ne peut plus procéder aux évacuations à partir de l’aéroport de Kaboul », a annoncé le premier ministre français Jean Castex ce jeudi sur RTL.
Cette date-butoir est « imposée par les Américains » dont le dispositif sécuritaire va prendre fin le 31 août, a précisé une source gouvernementale.
Comme annoncé mardi par le ministère des Affaires étrangères, les évacuations des populations afghanes vont donc s’effectuer jusqu’à jeudi soir voire vendredi matin: « La France fera le maximum pour maintenir le plus longtemps possible ce dispositif », dont la fin va précéder de « quelques heures », le départ des militaires et services de l’ambassade à la manœuvre sur place, assure cette même source gouvernementale.
Invité de RTL, Jean Castex a rappelé jeudi qu'« autour de 2.500 » personnes avaient été évacuées depuis la prise de Kaboul par les Talibans le 15 août, comprenant des ressortissants français mais surtout des « Afghans qui ont apporté, à un titre ou à un autre, leur concours à l’armée, etc., et des familles, des artistes, des journalistes… ».
Jeudi, Londres a averti que la menace terroriste contre l’aéroport était « très sérieuse » et « imminente », sans pour autant suspendre les opérations. De leur côté, les Pays-Bas ont annoncé devoir interrompre leurs vols, sur demande des forces américaines.
D’autre part, 8.871 Afghans ont déposé une demande d’asile en 2020
Il ne s’agira toutefois pas de « procédures accélérées », a souligné M. Boucher : ces procédures sont généralement réservées aux demandeurs originaires de pays dits « sûrs », dont l’administration estime que leurs dossiers ont davantage de chances d’être rejetés.
Les Afghans sont, de loin, les premiers demandeurs d’asile en France, où ils obtiennent une protection dans 65 % des cas en première instance, à l’Ofpra, et à plus de 80 % après recours devant la Cour nationale du droit d’asile.
En 2020, 8.871 Afghans ont déposé une demande en France. Depuis la crise migratoire de 2015, ils sont environ 10.000 en moyenne chaque année.
L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) « s’organise pour traiter rapidement les demandes d’asile des personnes que la France a évacuées » d’Afghanistan, a expliqué, mercredi, son directeur général Julien Boucher. Les personnes exfiltrées de Kaboul vont pouvoir entamer ces démarches à l’issue d’une quarantaine sanitaire obligatoire de 10 jours.
En clair, les dossiers des plus de 1.500 Afghans évacués vers Paris par des vols spéciaux seront placés en haut de la liste, tandis que 8.000 demandes d’asile déjà déposées par des ressortissants d’Afghanistan sont toujours en attente.
N.R.M
Les propos du chef de l'Etat sur les « flux migratoires irréguliers » en provenance d’Afghanistan ont suscité mardi un tollé à gauche, tandis que droite et EN appellent à la fermeté
Après leur conquête éclair, les talibans sont désormais maîtres de l’Afghanistan. Quel impact cette prise de pouvoir aura-t-elle sur les sociétés européennes ?
Emmanuel Macron a évoqué d’éventuelles conséquences migratoires lors de son allocution télévisée lundi soir: « Nous devons anticiper et nous protéger contre les flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent et nourriraient les trafics de toute nature », a-t-il assuré.
Cette phrase a suscité un tollé chez les responsables de gauche, tandis que droite et EN appelaient à la fermeté sur les frontières. Avec la crise afghane, le chef de l’Etat se retrouve sous pression sur ce sujet sensible, à sept mois de l’élection présidentielle.
Une réponse « sordide » pour la gauche
Emmanuel Macron a assuré que la priorité du gouvernement était d’évacuer ses derniers ressortissants d’Afghanistan. Le chef de l’Etat a également précisé que la France avait le « devoir », aussi, « de protéger » les Afghans qui ont aidé la France et se retrouvent aujourd’hui menacés par les talibans. Cette décision a été saluée par la classe politique, qui s’est toutefois divisée sur la question des « flux migratoires irréguliers importants » évoqués par le chef de l’Etat.
A gauche, les insoumis ont dénoncé une réponse « sordide » d’Emmanuel Macron, l’accusant de « rabougrir la France ». Le candidat à la primaire écologiste Yannick Jadot s’est, lui, dit « sidéré » d’entendre « que les femmes, les hommes et les enfants qui fuient l’enfer des Talibans sont d’abord une menace ». Il faut « protéger toutes celles et tous ceux qui relèvent désormais du droit d’asile », a pour sa part affirmé le patron du PS, Olivier Faure.
« Il faut tirer les leçons de ce qui s’est passé en Syrie en 2015 »
Chose peu conventionnelle, Emmanuel Macron a pris soin de faire lui - même le service après vente de son allocution: « Ce que j’ai dit ce soir sur l’Afghanistan et que certains veulent détourner : la France fait et continuera de faire son devoir pour protéger celles et ceux qui sont les plus menacés », a tweeté le président peu avant minuit.
« Il faut donner le droit d’asile à tous ceux qui remplissent les critères, et particulièrement à ceux qui ont travaillé pour notre armée ou avec des ONG françaises, qui sont aujourd’hui en danger », confirme Sylvain Maillard, député de Paris et porte-parole du groupe LREM.
« Nous n’avons pas du tout à rougir car nous sommes l’un des pays qui accueillent le plus d’Afghans et qui leur donnent le plus de protection », a souligné l’Elysée ce mardi, alors que depuis 2018, la France a accordé l’asile à environ 90% des quelques 10.000 demandes d’asile d’Afghans.
« Mais l’Europe va aussi potentiellement faire face à des réfugiés de manière massive, poursuit Sylvain Maillard. Il faut tirer les leçons de ce qui s’est passé en Syrie en 2015, la désorganisation européenne entre ceux qui accueillent à bras ouverts et ceux qui ferment la porte, pour trouver une politique commune ».
Un sujet délicat à l’approche de la présidentielle
Emmanuel Macron et sa majorité entendent aussi montrer leur fermeté sur la question migratoire. Alors que la campagne présidentielle est déjà lancée, le sujet est régulièrement un angle d’attaque pour la droite et le Rassemblement national, qui ont déjà mis la pression sur l’exécutif.
« L’Europe, mais aussi la France devront faire preuve d’une fermeté qui leur a souvent manqué pour éviter une vague migratoire déstabilisatrice », a ainsi réagi le patron des sénateurs Les Républicains, Bruno Retailleau. « Nul doute que cette situation entraînera, pour nos pays, un risque accru d’attentats et la perspective de nouvelles vagues d’immigration », a tancé Marine Le Pen.
Entre le drame humanitaire et la pression migratoire, les macronistes sont sur une ligne de crête. « Il faut être généreux mais responsable. Nous ne sommes ni dans l’angélisme de la gauche ni dans l’immigration zéro de l’extrême droite.
Il faudra accueillir ce que nous pouvons accueillir, c’est-à-dire dans de bonnes conditions, en prenant en compte les processus d’intégration et en faisant attention aux éventuels risques terroristes d’une vague migratoire », indique Sylvain Maillard, qui espère « une coordination européenne ».
Mais depuis plusieurs années, les 27 membres de l’UE se déchirent sur la question migratoire, sans pouvoir élaborer de politique commune de l’asile.
N.R.M
L’incendie qui s’est déclaré lundi en fin d'après-midi avait déjà parcouru 6.000 hectares ce mardi midi, dans le massif des Maures, dans le Var.
Pas moins de 7.000 personnes ont été évacuées pour être mises à l’abri dans des gymnases ou salles communales des alentours. Et les sapeurs - pompiers s’attendent déjà à « rester au moins deux ou trois jours », comme le confie Carlo Zaglia, porte-parole des sapeurs-pompiers du Var sur cette opération depuis le poste de commandement. Le risque est toujours très élevé aujourd’hui et les massifs sont interdits.
Le PC a été installé sur le circuit du Var, au Luc, à quelques centaines de mètres de là où le feu est parti, lundi vers 17h, sur l’aire de Gonfaron. « Parmi les 6.000 hectares parcourus, 3.000 de forêt ont déjà brûlé. On a protégé beaucoup de choses, dont des maisons. On a une vingtaine de personnes blessées légèrement, surtout par des intoxications, et six pompiers également légèrement blessés », a expliqué le point Carlo Zaglia.
« Des rafales à 80 km/h de vent, c’est une tuerie »
Pas moins de 800 sapeurs-pompiers d’une dizaine de départements, dont les voisins mais aussi l’Isère ou l’Ain, épaulés par 110 camions, quatre canadairs et deux hélicoptères bombardiers d’eau sont au plus près du front de feu qui s’étale sur au moins 22 kilomètres.
180 largages ont déjà eu lieu depuis hier soir, mais la puissance de ce feu reste exceptionnelle: « C’est très peu commun, ce qu’on a eu. On a des vitesses de propagation de 5 km/h. Ça fait très longtemps qu’on n’avait pas vu ça, là on court après le feu, et les collines sont très escarpées. Il y a eu des rafales à 80 km/h de vent, c'est une tuerie. Tu cours, tu cours et le feu est devant toi », relate le porte-parole de l’opération.
Des maisons ont été impactées, une centaine est évoquée, mais il est trop tôt pour tirer un bilan complet. « Probablement que des maisons ont été touchées, mais on a surtout protégeé les gens, soit en protégeant les habitations, soit en les évacuant », poursuit Carlo Zaglia.« On est là pour au moins deux ou trois jours »
Ce sont les 120 gendarmes, également mobilisés sur cet incendie, qui ont procédé à l’évacuation de 7.000 personnes depuis lundi soir, épaulés par les polices municipales. « On connaît parfaitement le territoire, donc on a pu procéder à ces évacuations en fonction des consignes des pompiers.
Elles ont eu lieu ici, autour de Gonfaron, mais aussi jusqu’à Cogolin, sur la compagnie de Gassin/Saint-Tropez. Il s’agit essentiellement de campings et de haras , explique Céline Lefléfian, capitaine de la compagnie de Draguignan, dont les hommes sont aussi chargés d’assurer la sécurité des biens évacués, mais aussi d’enquêter sur l’origine du feu.
Il est trop tôt pour dire si d’autres évacuations vont avoir lieu, mais les pompiers s’attendent à rester un bon moment sur place. « Le vent s’est calmé ce mardi matin mais on arrive dans les heures chaudes de l’après-midi, le feu va reprendre de sa puissance et va continuer à se développer.
“On est là pour au moins deux ou trois jours, il y a beaucoup, beaucoup de travail et la difficulté va maintenant être d’organiser les relèves », prédit Carlo Zaglia.
Après être descendues vers le Golfe de Saint-Tropez, les flammes pourraient prendre la direction nord, vers Vidauban, où se concentrent les moyens aériens, ce mardi après-midi.
N.R.M
La manifestation anti-régime Biya est prévue pour le samedi 3 juillet 2021, à Paris.
Depuis des jours déjà, voire des semaines, des camerounais connus pour être de véritables pourfendeurs du régime Biya annoncent la tenue d’une grande manifestation à Paris en France. Ils invitent les compatriotes de la diaspora à y prendre massivement part. Valsero rappeur engagé explique que cette manifestation, a pour but de dénoncer la corruption et les détournements de fonds au Cameroun, ainsi que les atteintes à la dignité de la femme.
«Nous sommes tous d’accord, que voir voler 180 milliards de FCFA destinés au COVID est horrible. Nous sommes tous d’accord que les coupables doivent payer. Nous sommes tous d’accord que nous ne pouvons pas laisser les gens qui ont volé et humilié notre pays continuer de vivre tranquillement…Le 3 juillet à Paris, le peuple camerounais, tous bords confondus, qui est au moins d’accord sur ce point, devra se retrouver Place de la République pour manifester son indignation. Cette manifestation aurait eu plus de poids, encore plus de force si elle avait eu lieu au Cameroun. Mais au Cameroun, les gens focalisent encore sur ceux qui les divisent au lieu de focaliser sur ce qui les unit. Un groupe de cyberpornographie, dangereux pour la vie des jeunes filles au Cameroun, a été mis à nu. Une fille, une enfant, une camerounaise a été humiliée et exposée sur les réseaux sociaux. Nous sommes au moins d’accord ensemble que les responsables doivent payer de leur crime. Pour ça le 3 juillet à Paris, les Camerounais de la diaspora vont se lever pour marcher. Voler les milliards de la CAN est une humiliation, les Camerounais vont se lever pour dire non au braquage à ciel ouvert», a déclaré Valsero dans une vidéo postée sur la toile.
Wilfried Ekanga le militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans un post fait sur sa page Facebook, a tenu à préciser que cette manifestation n’est pas organisée pour magnifier Maurice Kamto, le président de son parti politique.
«Comme convenu, ce sera donc ce samedi 3, que des hordes de Camerounais hostiles à ce régime malfaisant déferleront sur la capitale française, pour manifester leur désir d’avoir un pays jouissant d’au moins le semblant de liberté que ceux dans lesquels ils vivent. La mobilisation n’a pas pour socle l’adoration de Maurice Kamto, mais la démonstration de notre ras-le-bol devant les velléités de tribalisme d’Etat, de banditisme gouvernemental, de tortures policières, d’assassinats de bébés, de viols, de chantage administratif, de passation sur gré à gré…», a-t-il écrit.
Liliane N.
Thierry Lontouo a présenté devant le grand jury un mémoire qui porte sur l’aliment communément appelé bobolo.
Le Cameroun vient encore d’être honoré à l’étranger. L’un de ses fils appelé Thierry Lontouo vient d’être reconnu meilleur expert-comptable en France. Il est passé devant le grand jury du concours du meilleur mémoire en expertise comptable de la région Haut de France. De nos sources, on apprend qu’il n’était pas le seul africain à participer à ce concours. Il y en avait quatre autres.
Thierry Lontouo pour sa part, a présenté un mémoire d’expertise comptable qui portait sur le Bobolo. Il s’agit là Thierry Lontouod’une consécration pour ce trentenaire qui a achevé ses études secondaires au lycée bilingue de Molyko à Buea. Selon certains de ses camarades de l’époque, Thierry était un jeune garçon très dynamique et surtout blagueur. Sa réussite ne surprend guère.
Pour parler en bref du concours auquel il a pris part, il faut savoir qu’il vise à promouvoir les experts comptables travaillant sur un sujet de mémoire pertinent sur les missions spécifiques de l’expert-comptable auprès de l’économie sociale et solidaire, des associations, fondations, organisations syndicales, fonds de dotation et auprès des comités d’entreprise, comités de groupe, comités interentreprises(pratiques innovantes, outils méthodologiques efficaces, nouvelles missions,…).
Et les critères sur la base desquels le jury de ce concours fait son appréciation sont : la pertinence du sujet, le professionnalisme du candidat, ses compétences théoriques et pratiques, la proposition d’outils méthodologiques efficaces, une démarche concrète en matière d’innovation, les sources d’informations pointues, complètes et récentes, la qualité rédactionnelle.
Liliane N.
Après avoir reçu cette gifle, Emmanuel Macron le président français a demandé de ne pas céder à la violence, en particulier contre ceux qui représentent la chose publique.
C’est l’une des vidéos qui a fait le tour du monde ce mardi 08 juin 2021. Emmanuel Macron le président de la République française giflé par un individu à Valence dans le Drôme de son pays.
Le président y était pour rencontrer des restaurateurs et des agriculteurs. Après son agression qui s’est produite au moment de son bain de foule, il a plutôt lancé un message de paix.
« Il ne faut rien céder à la violence, en particulier contre tous les représentants de la chose publique », a-t-il déclaré en rassurant sur le fait qu’il ira toujours partout.
Toutefois, Emmanuel Macron a précisé qu’« il y a de la bêtise, et quand la bêtise s'allie à la violence elle est inacceptable ». Il a ajouté que « la colère démocratiquement elle s'exprime. Je vais toujours au contact, à portée d’engueulade, et j'y tiens ». Il parle d'une colère légitime parfois, mais « la bêtise et la violence non, pas en démocratie ».
Un proche de l’agresseur du président Emmanuel Macron s’est étonné du comportement de son ami.
« Ce n'est pas quelqu'un qui a un tempérament violent, c'est quelqu'un qui a un tempérament très réfléchi. On m'aurait dit 'Damien est capable de gifler le président', je vous aurais dit non », a-t-il déclaré à BFMTV.
On apprend que le domicile du principal suspect, actuellement en garde à vue pour violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique, a été perquisitionné ce mardi soir, selon les informations de BFMTV.
Liliane N.
Révélation vient d'être faite dans un communiqué du Ministre français des Armées, Florence Parly. La Centrafrique serait « complice » d’une campagne antifrançaise téléguidée par les Russes, apprend-on du document rendu public par le membre du Gouvernement français.
Dans un communiqué, Florence Parly indique : « A plusieurs reprises, les autorités centrafricaines ont pris des engagements qu’elles n’ont pas tenus, tant sur le plan politique envers l’opposition que sur le comportement vis-à-vis de la France, qui est la cible d’une campagne de désinformation massive en RCA ». « Les Russes n’y sont pas pour rien, mais les Centrafricains sont au mieux complices de cette campagne », indique-t-elle par ailleurs.
Les cinq coopérants militaires français qui étaient en poste au ministère centrafricain de la Défense ont été rappelés à Paris fin avril, a relaté par Agence France Presse (AFP). Il faut indiquer que pour l'instant, la France n’a pas donné assez de détails sur les aides militaires gelées. Les entraînements militaires prodigués aux Forces armées centrafricaines (Faca) par des troupes stationnées au Gabon ont été interrompus, a précisé le ministère de la défense française.
Cette décision de Paris intervient alors que l’influence de la Russie prend plus d’ampleur dans le pays. Certains observateurs analysent que le président Faustin Archange Touadéra entretient de fluides relations avec la Russie de Vladimir Poutine. Son conseil à la sécurité nationale est le russe Valery Zakharov.
Rappelons que la France est intervenue en RCA de 2013 à 2016 (opération Sangaris). Il était question pour l'hexagone de faire cesser les violences dans le pays de Faustin Archange Touadéra. Le pays d'Emmanuel Macron a remis en décembre 2018, 1 400 fusils d’assaut aux Les Faca après avoir obtenu une exemption à l’embargo de l’ONU. Avant la RCA, Paris a suspendu sa coopération militaire au Mali après le deuxième coup d’Etat.
Innocent D H
« Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Cédéao et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali », et « dans l’attente de ces garanties, la France (…) a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit », souligne le ministère dans un communiqué.
« Ces décisions seront réévaluées dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes », conclut le ministère alors que le Mali, secoué par deux coups d’Etat en neuf mois, est un pays clé de la lutte anti-djihadiste au Sahel, dans laquelle la France est très impliquée.
Par cette décision, elle manifeste sur le terrain sa condamnation du coup d’Etat, et tente d’appuyer les pressions de la communauté internationale sur les militaires putschistes du Mali.
La force française Barkhane, forte de 5.100 militaires au Sahel, continuera d’opérer mais pour l’heure en solo, précise-t-on au ministère des Armées. En revanche, la force Takuba commencée par la France, composée d’unités de forces spéciales européennes et censée former l’armée malienne au combat face aux djihadistes, compte parmi les activités suspendues.
Au Mali, un responsable militaire a confirmé sous le couvert de l’anonymat que la hiérarchie malienne avait été informée par la France du retrait de ses coopérants avec le ministère de la Défense et de la suspension des opérations conjointes.
Lors du premier coup d’Etat, le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, accusé de corruption et d’impuissance face à l’insécurité, a été renversé après plusieurs mois de manifestations antigouvernementales. Mais la junte s’engage alors à une transition vers un pouvoir civil dans les 18 mois.
Lire aussi : Diplomatie : L’Afrique française appelle à l’aide de la Russie
Le 15 avril, les autorités de transition fixent dans ce sens des dates en février et mars 2022 pour les élections présidentielles et législatives.
Toutefois en mai, les militaires, mécontents d’une recomposition du gouvernement décidée suite à une contestation grandissante, arrêtent le président et le Premier ministre, Bah Ndaw et Moctar Ouane, conduits sous la contrainte au camp militaire de Kati, près de Bamako.
La Cour constitutionnelle déclare ensuite chef de l’Etat et président de transition le colonel Assimi Goïta, homme clé dans l’actuelle crise politique. Ce dernier a assuré que les élections prévues se tiendront courant 2022.
Lire aussi : Le code de la route fête ses 100 ans, l’examen le plus populaire au monde
L'annonce a été faite ce jeudi par le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) dans un communiqué. Cette instance de l'Organisation internationale des la Francophonie, a décidé de "suspendre la République du Mali des instances de la francophonie". C'était au cours d'une session extraordinaire à Paris.
Cette décision fait suite au coup d'Etat du colonel Assimi Goïta le 24 mai dernier, fermement condamné par le CPF. Parmi les résolutions prises au cours de cette session, le CPF "demande la nomination d'un Premier ministre civil et d'un gouvernement inclusif" et "exige la levée immédiate de toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, en particulier l'assignation à résidence des anciens Président et Premier ministre".
En rappel, le colonel Assimi Goïta, auteur d'un premier coup d'Etat en août 2020, s'est fait déclarer président après avoir évincé le duo civil à la tête de l'exécutif, le président Bah Ndaw et le Premier ministre Moctar Ouane. Un acte condamné par la communauté internationale.C'est dans cet élan que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a récemment suspendu le Mali de ses instances, avec les mêmes exigences que l'OIF.
N.R.M
L’Afrique Centrale est au bord d’une nouvelle explosion. Le Tchad du fils Deby pointe un doigt accusateur sur son voisin centrafricain comme étant le responsable de la mort de plusieurs soldats Tchadiens. Une situation de très haute tension puisque le Tchad annonce une riposte militaire. Or, il apparaît clairement que le coq français joue des mains et des pieds pour chasser l’ogre Russe dans sa basse-cour d’Afrique Centrale. Pour l’expert en sécurité, Raoul Sumo Tayo, il faut voir derrière, une sorte de guerre civile en construction.
« La figure de l’ennemi est essentielle dans la fabrication du nationalisme et du patriotisme. Toute réflexion sur l’ennemi ramène aux fondamentaux : Eris le conflit retrouve sa place à côté d’Eros comme juge de la grandeur de l’État et de la valeur des hommes : « il est bien clair qu’un homme sans ennemi est un homme dans destin et qu’une nation sans ennemi est une nation sans histoire », dit Regis Debray.
Sauf que… les dictatures ont l’habitude de provoquer des conflits interétatiques pour détourner l’attention de leurs opinions publiques nationale des questions brûlantes de politique intérieure, l’objectif étant de perpétuer leur pouvoir en suscitant une union sacrée contre l’ennemi extérieur.
Pour la classe dirigeante, la guerre est une opportunité pour élargir son domaine personnel de puissance. Freud parle de pulsions du pouvoir, de souveraineté, de cruauté et destruction, d’antagonisme d’Eros qui, se déchainent vers l’extérieur sur ce qui prend la figure de l’ennemi.
Ce qui se passe pourrait également être une guerre de proxy que se livreraient la France et la Russie en République centrafricaine. Quoi qu’il en soit, le Tchad est une société guerrière qui a besoin du conflit pour exister. »
De toutes évidences, les prochaines heures s’annoncent très délicates.
Lire aussi : Tensions Tchad – RCA : Bangui adopte le ton de l’apaisement
Stéphane NZESSEU
L’annonce est contenue dans une note publiée par le bureau du porte-parole du département d’Etat américain, le secrétaire d’Etat, Antony Blinken et le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Dans cette note, l’on apprend que « les deux dirigeants se sont engagés à soutenir une résolution pacifique du conflit au Cameroun ». En ce qui concerne la France, il faut noter que jusqu’ici, le pays a soutenu l’idée selon laquelle un dialogue inclusif et sincère entre les fils et filles du Cameroun, permettra un retour définitif de la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Quant aux Etats-Unis, il faut observer que refusant de s’ingérer dans les affaires politiques du Cameroun, le Congrès américain a donné quitus au gouvernement américain pour intervenir en faveur de la résolution du conflit, en prônant un dialogue inclusif véritable.
Soulignons que c’est avant la réunion des Affaires étrangères des pays du G7 (Royaume-Uni, Allemagne, Etats-Unis, France, Italie, Japon Canada) que le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken et le Ministre français, Jean-Yves Le Drian se retrouvés en privé. C’est donc au cours de leurs échanges que les deux personnalités ont passé en revue la situation dans la partie anglophone du Cameroun.
Etait à l’ordre du jour de la réunion du G7 les sujets suivants : le changement climatique, les discussions nucléaires avec l’Iran, le conflit en Syrie, le coup d’Etat au Myanmar, la pandémie de Covid-19 ainsi que des relations avec la Russie et la Chine. Etaient également invités à cette rencontre, les ministres de la Corée du Sud, de l’Inde, de l’Australie, de l’Afrique du Sud, et du Brunei.
Innocent D H