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Le président du "Mouvement Now", a publié ce 12 septembre 2019 sur son compte Facebook, un message pour saluer le discours prononcé par le Président de la République avec pour point fort, la convocation d'un grand dialogue national.

 

"J'ai écouté attentivement le discours que le Président de la République a prononcé le 10 septembre 2019. Je salue la convocation de ce qui est décrit comme devant être un Grand dialogue majeur", indique l'homme politique dès les premières lignes de sa publication sur son compte Facebook. Pour Akere Muna, dès 2016, il était important de trouver un cadre propice pour se parler les yeux dans les yeux.

 

Avec qui parler?

Pour répondre à cette interrogation cruciale, à son avis, le président du parti "Mouvement Now", précise avoir toujours sollicité que les débats à l'Assemblée nationale et au Sénat se fasse avec auditions publiques qui pouvaient être un bon départ. Malgré que cette option ne soit pas finalement advenue, Akere Muna se réjouit de retenir du discours du Président de la République qu'un dialogue soit enfin convoqué et ce pour la fin de ce mois.

"Nous voici donc plus de trois ans avec plus de 2000 morts, plus de 200 villages incendiés et plusieurs milliers de personnes blessées et handicapées (...). A tous ces malheurs vient s'ajouter la détresse de milliers de personnes emprisonnées dans de nombreuses villes de notre pays", déplore l'homme politique à propos des crises sociopolitiques au Cameroun. 

 

Les contours du dialogue 

Me Akere Muna veut que le dialogue soit inclusif tout en souhaitant qu'il incombe au Gouvernement de veiller à ce que toutes les séances soient retransmises en direct pour garantir la participation de toute la Nation à l'événement.

Akere Muna lance par conséquent un vibrant appel aux membres de la société civile, aux syndicats et aux partis politiques de l'opposition afin de fédérer leurs positions dans une brève échéance pour un dialogue digne de ce nom. 

 

Innocent D H

 

Published in Tribune Libre

Le pays a déjà rempli la moitié des critères dans le cadre de son adhésion au Marché unique du transport aérien africain (Mutaa), précise l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA). Un projet que porte  l’Union africaine et dont l'objectif est la libéralisation complète des services de transport aérien à l’intérieur du continent.

 

D'entrée de jeu, la CCA indique : « Il ressort que notre pays a implémenté 04 des 08 mesures énoncées, notamment : la publication d’un avis dans la presse écrite pour informer le public de l’adhésion du Cameroun au Mutaa, la notification de l’adhésion aux autres États membres du Mutaa ; l’harmonisation des Accords aériens à la décision de Yamoussoukro et la désignation d’un point focal ».

Un projet adossée sur un programme précis existe pour ce qui est des mesures restantes qui prennent  compte non seulement les normes de sécurité et de sûreté, les mécanismes de concurrence loyale, le règlement des différends mais également une meilleure protection des consommateurs), ajoute la CCAA. Il s'agit ici, d'une feuille de route qui se propose d'être finalisée dans les meilleurs délais afin de permettre au Cameroun de participer efficacement à la réussite du Mutaa.

 

L'application immédiate des principes du Mutaa

Dans la continuité des explications de la CCAA, l'application immédiate des principes du Mutaa, convoque la libéralisation complète des services de transport aérien à l’intérieur du continent africain. Il est d'ailleurs projeté que la mise en place de ce marché unique pourrait augmenter de 75% les services aériens de transport et de 25 à 35% les économies tarifaires qui pourront rendre accessibles les voyages par avion à plus de 5 millions de voyageurs dans les 12 États adhérents à ce marché à l'heure actuelle.

D'autres États ont aussi pris l’engagement d’adhérer au Mutaa. L'on peut citer à ce titre le Burkina Faso, le Botswana, le Cap-Vert, la République Centrafricaine, le Bénin, la République du Congo,  la Côte d’Ivoire, entre autres. 

 

Innocent D H




Published in High-tech

Dans un communiqué, ceux qui sont considérés par la quasi majorité de camerounais comme « promoteurs de la haine, de la division, du chaos, des   meurtres… », rejettent en bloc, l’idée du dialogue national et de toutes autres entreprises visant à promouvoir un retour de paix dans les régions en crise.  

 

Les mouvements de libération du sud du Cameroun demandent à Paul Biya de retirer immédiatement son armée et son administration de leur patrie
Mardi 10 septembre 2019 - Nous sommes horrifiés, sans être surpris, de l'indifférence impitoyable que M. Biya et son régime colonial continuent de manifester face à ce qui constitue un génocide en cours et une guerre illégale de recolonisation et d'annexion dans le sud du Cameroun.

Cette guerre est sur le point d'entrer dans sa quatrième année avec des dizaines de milliers de personnes tuées, plus de 150 000 conduites dans des camps de réfugiés dans les pays voisins, 1,5 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays et des millions d'autres victimes.
Nous reconnaissons que le tyran de la République voisine du Cameroun s'est arrogé le pouvoir de décréter l'organisation de tout cirque politique, y compris ce qu'il a décrit dans son discours aujourd'hui comme un "dialogue national".

Cependant, en tant que libérateurs de notre peuple de la recolonisation, nous ne lui permettrons pas d’utiliser un tel cirque pour attirer la communauté internationale dans le sommeil, persuadé que ce tyran sans cœur entend véritablement s’attaquer à l’identité et au conflit territorial entre les deux Cameroun qui sont au cœur de la guerre déclarée par M. Biya et qui ont maintenant trop peur pour être reconnus.
Nous exhortons la communauté internationale à enjoindre à M. Biya, à ses sponsors et aux forces d’occupation de cesser de jouer à des jeux mettant en péril la vie de millions de Camerounais du Sud. À l'instar de l'Union soviétique et des confédérations sénégalaise et gambienne, M. Biya a appelé l'union et Kamerun indivisible a été déclaré «mort et enterré» le 1er octobre 2017 et ne sera jamais ressuscité.

C’est pourquoi, dans l’esprit de recherche d’une paix authentique fondée sur la justice, le droit international, les résolutions soutenues par les Nations Unies qui accordent l’indépendance du Cameroun méridional, le droit à l’autodétermination et tracent la voie de la séparation, réitérons notre attachement aux négociations menées par une tierce partie sans conditions préalables appelées et soutenues par la communauté internationale.
Nous rappelons à la communauté internationale que le génocide en cours au sud du Cameroun est le résultat direct du processus de décolonisation bâclé et qu’il sera impossible de le résoudre sans le rétablissement de l’indépendance du sud du Cameroun. C’est une cause pour laquelle nous resterons toujours fidèles et donnerons fièrement notre propre liberté ou notre propre vie.

Nous rappelons à M. Biya que nous ne lui permettrons pas, ainsi que son régime, ses commanditaires et ses forces d'occupation dans le sud du Cameroun, de massacrer, de violer, de mutiler, d'assassiner, de tuer, de brûler et de piller en toute impunité. Le peuple souverain d’Ambazonia ne permettra pas non plus que le soi-disant «dialogue national» convoqué par M. Biya soit détourné de l’esprit pour dénaturer l’enjeu au Cameroun. Ce n'est pas la marginalisation des Camerounais du Sud. Ce ne sont pas des préoccupations syndicales. Ce n’est même pas une question de langue, de bilinguisme et / ou de protection de l’éducation et des systèmes juridiques d’AngloSaxon qui sont chers à des Camerounais du Sud.

M. Biya a choisi, dans son discours d’aujourd’hui, comme il l’a fait dans le passé, appuyé par ses sponsors, de mettre en évidence les symptômes; pas la maladie. Le cancer au cœur de la guerre génocidaire au Cameroun est la recolonisation, l'annexion, l'administration coloniale et l'occupation militaire illégale du Cameroun du Sud par la République du Cameroun.

La cause fondamentale est la poursuite dans le 21 siècle de crime contre l’humanité (colonisation) dans le cadre d’une expérience qui dure depuis plus de 100 ans. Dans les 44 années précédant 1953, cette expérience n’a pas permis de convertir les Camerounais du Sud en Nigérians. Le Cameroun méridional a joui de l'autonomie gouvernementale de 1954 à 1961. Depuis 1961, le régime d'Ahidjo-Biya s'est engagé, depuis 58 ans, dans une nouvelle tentative infructueuse visant à terroriser les Camerounais du Sud pour qu'ils deviennent citoyens de l'annexioniste Cameroun.

Contrairement aux affirmations de M. Biya dans son discours, nous rappelons à lui et à ses sponsors que
ils n'ont pas le droit de prendre la vie, d'ordonner le massacre en masse de ceux qu'ils appellent «chiens», «rats», «cafards» et «ennemis en dedans», et n'ont aucun pouvoir pour accorder le pardon (à eux-mêmes ou à quelqu'un d'autre). Nous veillerons à ce qu'ils ne bénéficient d'aucune immunité ou grâce pour avoir perpétré, financé, parrainé, commis ou fermé les yeux sur des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité, des violations du droit international et des actes proches du génocide perpétrés contre le peuple souverain du Sud Cameroons.

Nous estimons que cette vérité va de soi que le moment est venu pour la communauté internationale de reconnaître que le régime de Biya est à la fois réticent et incapable de mettre fin aux violations massives des droits de l'homme. En conséquence, nous rappelons à la communauté internationale l’engagement Jamais Plus qu’ils ont pris après l’Holocauste et encourageons une rupture avec le silence criminel qui a rendu possible le génocide rwandais de 1994. Le moment est venu pour la communauté internationale d’évoquer le principe de la responsabilité de protéger afin de mettre fin au génocide dans le sud du Cameroun.

Les experts mondiaux sur le génocide conviennent avec nous qu'il faut un tyran impitoyable comme M. Biya pour traiter les allégations bien fondées de génocide comme "ridicules".

Il est honteux que M. Biya ait utilisé son discours le 10 septembre 2019 pour exprimer sa frustration face au monde qui lui a refusé le permis du boucher de Yaoundé qui cherche à massacrer les Camerounais du Sud en toute impunité. M. Biya est particulièrement contrarié par le fait que les Camerounais du Sud vivant dans la diaspora, y compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ont refusé de détourner les yeux pendant le massacre des membres de leur famille.

Les Camerounais du Sud de la diaspora, y compris ceux qui ont acquis d'autres nationalités, ainsi que des personnalités de bonne volonté du monde entier, ne se reposeront pas tant que le régime de mise à mort de bébés de Paul Biya ne sera pas stoppé dans ses traces génocidaires au Sud du Cameroun.
Les forces d'occupation et l'administration coloniale de M. Biya doivent se retirer sans condition du Cameroun méridional ou doivent se préparer à tuer jusqu'au dernier Camerounais méridional, car c'est la seule façon pour les colonialistes de Yaoundé de pouvoir prendre possession de notre patrie.

Nous saluons la mémoire des plus de 13 000 Camerounais du Sud qui ont été massacrés par les forces génocidaires de Biya et nous réaffirmons solennellement qu’ils poursuivront la noble cause pour laquelle ils ont donné leur vie jusqu’à ce que leur indépendance soit restaurée. Nous réengageons cette journée pour vivre libre ou mourir en combattant.
Nous appelons tous les Camerounais du Sud - de la patrie ou de la diaspora - à fuir tout dialogue organisé par M. Biya, ses sponsors, ses forces d'occupation et les facilitateurs sur lesquels son régime continue de s'appuyer pour prétendre avoir le consentement de mal gouverner notre peuple.

Nous rappelons au monde que la volonté politique des Camerounais du Sud a été librement délibérée et exprimée dans les deux déclarations historiques adoptées à la fin des Conférences anglophones de 1993 et 1994 tenues respectivement à Buea et à Bamenda. le La campagne en cours pour le rétablissement de l'indépendance du Cameroun méridional a été mandatée par les conférences de 1993 et 1994 au cours desquelles notre peuple a pris son destin en main. 

La communauté internationale devrait noter que quiconque prétend être un Camerounais du Sud qui adhère et / ou participe au dialogue appelé par M. Biya ne peut le faire qu'en tant qu'otage de fait et prisonnier d'un régime barbare qui tient une arme à feu la tête de tous pour enlever, expulser, rendre, emprisonner, torturer, «disparaître», tuer et / ou exécuter des dissidents politiques. Le régime cible notamment tous ceux qui remettent en question l’illusion «un, et le Kamerun indivisible» dont M. Biya prétend toujours qu’il existe, parlent moins de ceux qui soutiennent l’indépendance du Sud Cameroun.

Nous voulons que le monde sache qu'aucune position adoptée au cours d'un prétendu «dialogue national» convoqué par M. Biya et tenu où que ce soit au Cameroun ne sera jamais contraignant pour le peuple souverain du sud du Cameroun.

Aucun Camerounais du Sud ne peut se rencontrer et débattre librement dans un lieu où il est confronté à des enlèvements, déportations, restitutions, emprisonnements, tortures, exécutions, disparitions forcées, etc. du fait du régime terroriste de M. Biya. Enfermés dans une lutte existentielle, nos peuples savent maintenant que notre survie dépend de notre détermination à nous défendre et à défendre notre dignité en tant que peuple. Cela dépend de notre capacité à défendre notre liberté et à ne plus être le seul pays au monde à avoir obtenu l'indépendance devant les Nations Unies mais à ne pas avoir le droit de jouir de cette indépendance. Nous nous contenterons de rien de moins.

Nous appelons les peuples épris de liberté du sud du Cameroun à se tenir prêts à se défendre et à se battre jusqu'à la dernière femme, homme, garçon ou fille. Nous appelons les 64 pays qui, le 21 avril 1961, ont voté en faveur de l'indépendance du Cameroun méridional aux Nations Unies à réaffirmer leur vote et à reconnaître que le vote «NON» exprimé par la République du Cameroun, par la France et de nombreux alliés francophones du Cameroun et de la France constituent la preuve du caractère prémédité du crime de recolonisation que le Cameroun déploie depuis 58 ans maintenant.

Nous appelons nos volontaires en auto-défense à se tenir prêts à continuer à protéger leurs communautés et à résister aux forces génocidaires de M. Biya. Nous appelons les citoyens du monde qui veulent la fin du génocide en cours et de l'expérience coloniale consistant à essayer d'imposer une nationalité différente aux Camerounais du Sud, à s'associer au financement, à la mobilisation et à la campagne en faveur du rétablissement de l'indépendance et de la paix. Reconnaissance du Cameroun méridional en tant que 55ème pays souverain de l'Afrique.

 

Ont signé

APLM - Dr. Ebenezer Akwanga APERM - Edwin Ngang
ARCC - Catherine Nformangum CONSORTIUM - John Mbah Akuroh
IG - Dr. Samuel Sako Ikome / Yerima Darbney FSCWO - Flora Asongwe
MoRISC - Ntumfoyn Boh Herbert SCAPO - Augustine Ndangam
SCNC - Elvis Kometa SCWM - Vyvian Mbanwie

 
 
Published in Tribune Libre

Réunis dans le cadre d’un Comité Directeur ce mercredi, les membres de cette tendance de l’Union des Population du Cameroun saluent la victoire des forces qui ont fini par imposer l’exigence du Dialogue national. 

 

Communiqué du Secrétaire Général

Le Secrétariat fait constater que le Dialogue national dont l’objectif, selon le pouvoir, est de mettre fin à la guerre dans le NOSO ne peut pas s’ouvrir dans un contexte où de nombreux compatriotes du NOSO sont derrière les barreaux à cause de leurs revendications. Si l’on veut avancer dans la sincérité, il y a lieu de déclarer préalablement la libération de près de 200 prisonniers politiques des régions du Noso.

D’autre part, le pays vit depuis l’élection présidentielle une crise post-électorale qui a conduit à l’incarcération de nombreux prisonniers politiques. Afin que le Dialogue national soit en mesure de préparer à l’apaisement et à la contribution de tous, l’UPC-MANIDEM demande une fois encore la libération de nos compatriotes en détention depuis l’élection présidentielle.

Le Secrétariat fait constater en outre que le Dialogue national ne peut pas avoir lieu alors que les armes continuent à tonner dans le NOSO. Il y a donc lieu de décréter le cessez-le-feu qui montrera la bonne volonté du gouvernement. A quoi doit répondre la proclamation d’un cessez-le-feu des sécessionnistes que leurs leaders actuellement incarcérés devraient pouvoir garantir après leur libération.

Le Secrétariat insiste sur le fait que les engagements pour la paix doivent être faits de part et d’autre : et par le gouvernement et par les sécessionnistes.

Le Secrétariat rappelle que si la crise dans le NOSO est la plus dramatique du moment, nous ne pouvons pas faire semblant d’oublier que le pays est aussi dans une crise post-électorale après le scrutin présidentiel de 2018 et que celle-ci conduit lentement mais sûrement dans l’incohérence et l’instabilité ; nous ne pouvons pas non plus faire semblant d’oublier toutes les crises causées par la mauvaise gouvernance et dont l’échec récent de la Can est l’illustration la plus retentissante et la plus honteuse pour notre pays.

Un Dialogue national doit pouvoir traiter des « questions d’intérêt national » comme le Président l’a enfin reconnu dans son discours ; il doit nous permettre de mettre fin à toutes les crises.

Les Kamerunais doivent donc imposer que le Dialogue national ait mission de nettoyer en profondeur les écuries d’Augias, de sorte qu’à l’issue de ce Dialogue nous ayons de nouveaux textes fondamentaux, de nouveaux modes de scrutin, de nouvelles méthodes de gouvernance, qui installeront de manière irréversible le Kamerun sur la voie de la démocratie, du mieux-vivre ensemble et du progrès économique et social.

Le Secrétariat appelle les démocrates et les patriotes kamerunais à rester vigilants pour faire échec à deux écueils :

Premier écueil : un Dialogue national ne doit pas être mené par le pouvoir et selon ses seuls critères.

Autrement dit : le Dialogue national pour qu’il soit vraiment national doit d’abord être souverain et en particulier sur quatre choses :

a. Le calendrier : Biya ne peut pas unilatéralement fixer la date du début du Dialogue ; il faut confier cela à un comité préparatoire qui émane des forces démocratiques et patriotiques

b. La liste des sujets que le dialogue devra traiter

c. La composition des forces qui y participeront et la direction du Dialogue qui ne peut pas être confiée au Premier Ministre

d. Les décisions devront s’imposer à tous.

Deuxième écueil : des tentatives opportunistes qui consisteraient pour certaines forces de l’opposition à vouloir s’ériger en interlocuteurs exclusifs ou privilégiés du pouvoir en vue du Dialogue national.

L’Upc-Manidem appelle toutes les forces de progrès à poursuivre leurs concertations, entre autres le Stand Up For Cameroon, le Cameroon Patriotic Diaspora, le Front Citoyen, et à avancer ensemble afin que le Dialogue national qu’elles réclament depuis de longs mois aboutisse enfin.
Mobilisons-nous pour éviter à notre pays de retomber dans la même gesticulation que lors de la Tripartite de 1991, sinon nous aurons au bout du compte la même déception.

Quoique décriée et ostracisée par le pouvoir de Biya depuis le début, l’Upc-Manidem, l’Upc de Um, Moumié et Ouandié, l’Upc immortelle, se tient constamment aux côtés des populations kamerunaises, et à ce titre travaillera pour que le Dialogue national puisse en être un effectivement, et dénoncera toute tromperie qui voudrait imposer un pseudo dialogue du pouvoir RDPC à l’exemple de la Tripartite de 1991 !

Un autre Kamerun est possible, d’autres choix sont nécessaires ! »



Pour le Secrétariat du Comité Directeur

Moutoudou Albert - Président de l’UPC-MANIDEM

Chumchoua Penda - Secrétaire général de l’UPC-MANIDEM

Batoum Emmanuel - Vice-Président à l’Organisation de l’UPC-MANIDEM

Leukam Ghislain - Trésorier Général

 

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Le Secrétaire général adjoint du Rassemblement démocratique du peuple camerounais réagissant à la suite du discours du 10 septembre 2019, du Président de la République, affirme que le dialogue est là.

 

Pour le Secrétaire général adjoint (Sga) du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), le Président de la République a démontré qu’il est un Chef de l’Etat à l’écoute de son peuple. Il l’a prouvé lorsqu'il a fait l’annonce du dialogue national au cours duquel, des solutions aux crises actuelles devront être trouvées.  De ce fait, celui qui est aussi Ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) lance un appel à des propositions qui vont construire. «Heureux d'avoir un chef d’Etat à l'écoute ! Quel don de Dieu pour le Cameroun, un et indivisible ! La porte du pardon reste grande ouverte ! Le dialogue est là. A nos marques, prêts, partons... avec toutes les propositions constructives », a-t-il déclaré.

Alice Sadio la présidente de l'Alliance des forces progressistes (Afp) pense tout le contraire de Grégoire Owona. Elle fait une analyse de la récente adresse du Chef de l’Etat passant pour être assez dure. Car si pour le Sga du Rdpc Paul Biya est à l’écoute du peuple, pour la femme politique, le Chef de l’Etat a fait un discours à charge contre tout un peuple.

« Le moins qu'on puisse dire c'est que cette adresse a battu en brèche tous les pronostics des vrais camerounais, ceux d'en bas, ceux qui vivent en direct les drames et traumatismes de cette gouvernance pathétique doublée de guerre. Cela renseigne suffisamment sur l’État d'esprit qui prévaut au sein du sérail des va-t-en-guerre. Je suis tétanisée par le ton, l'expression corporelle et faciale empreinte de mépris et de raillerie de monsieur Paul Biya. Il vient de livrer un discours à charge contre tout un peuple », affirme-t-elle.

Alice Sadio pense qu’aucun camerounais ne trouve grâce aux yeux du Président de la République. « Je m'attendais à voir un père d'enfant, je m'attendais à voir un air grave, je m'attendais à un équilibre dans (a répartition des responsabilités dans le déclenchement de l’étincelle qui nous a entraîné à près de 3000 morts. Hélas, rien ! Même le dialogue qu'il semble avoir annoncé, si l'on s'en tient au décor qu'il vient de planter lui-même, je crainte que le souverain qu'est le peuple camerounais ne doive se battre par lui-même pour faire bouger les lignes et de manière audacieuse. U est clair qu'il revient désormais aux camerounais de prendre leurs responsabilités, de défendre par tous les moyens pacifiques notre espace vital nommé Cameroun », ajoute-t-elle.

 

Liliane N.

 

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Nkongho Felix Agbor alias Agbor Balla, fondateur/président du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique, s'est dit satisfait du message que le président Paul Biya a adressé au pays le 10 septembre 2019.

 

Nkongho Felix Agbor a déclaré mercredi que la convocation du "Dialogue national" pour résoudre la crise sociopolitique en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun est très appréciée. "L'appel à un dialogue inclusif est très apprécié. Le gouvernement devrait maintenant permettre aux anglophones de diverses tendances politiques de se mobiliser, de s'organiser et de participer sans crainte d'être arrêtés ou punis pour leurs idées", a déclaré le fédéraliste impénitent.

L'avocat des droits de l'homme et vice-président de l'Association du barreau africain, responsable de l'Afrique centrale, a déclaré que le grand dialogue national imminent concerne l'avenir des anglophones et qu'ils devraient être autorisés à participer sans restriction. "L'annonce du dialogue inclusif devrait marquer la fin des arrestations d'anglophones pour leurs idées politiques. Ils devraient être autorisés à participer sans restriction.  Il s'agit de leur avenir", a-t-il dit.

Agbor Balla regrette que le Président Biya n'ait pas annoncé la libération de toutes les personnes détenues dans le cadre de l'aggravation de la crise dans la région du Nord-Ouest du Cameroun, mais les invite à assister au dialogue prévu pour discuter de cette question.

"J'exhorte ceux qui assisteront au dialogue national à appeler à la libération de toutes les personnes détenues dans le cadre de la crise, à la nécessité d'un amendement constitutionnel et à veiller à ce que la forme de l'État soit également discutée à la table du dialogue", a déclaré l'ancien Président de l'Association des avocats du Fako.

En effet, dans son discours de mardi, le président Paul Biya a laissé entendre que la grâce pourrait être accordée aux détenus anglophones si certaines conditions sont remplies. "Certes, cependant, dans le cadre d'un dialogue, d'un processus de paix ou de réconciliation nationale, la possibilité d'un pardon peut être envisagée, sous certaines conditions. Il est tout aussi vrai que, conformément à notre Constitution, le chef de l'État est habilité à exercer le droit de grâce."

Fort du message du Président Biya à la nation, Agbor Balla appelle tous et chacun à donner une chance à la paix et à soutenir le processus de dialogue. "Bien que mes attentes n'aient pas été pleinement satisfaites dans le discours, nous devrions donner une chance à la paix en soutenant le processus de dialogue."

 

Otric N. 

 

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Dans un communiqué publié ce 11 septembre 2019, la présidence en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), assurée par le président du Gabon Ali Bongo Ondimba, a salué la décision du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, de convoquer « un grand dialogue national » dès la fin de ce mois.

 

Dans son discours adressé à la Nation le 10 septembre 2019, le président de la République, son Excellence Paul Biya a tenté d’apaiser la crise socio-politique qui sévit dans les régions anglophones depuis plus de deux ans. Et pour se faire, le chef de l’Etat à convoquer un « grand dialogue national ». « J’ai décidé de convoquer, dès la fin du mois en cours, un grand dialogue national », a déclaré le président lors de son discours.

Selon le chef de l’Etat ce dialogue « permettra, dans le cadre de notre Constitution, d’examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais aussi de toutes les autres composantes de notre Nation », a-t-il renseigné.

Une décision saluée par la présidence en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). « La Présidence en exercice de la CEEAC salue la décision du Président de la République du Cameroun de convoquer un grand dialogue national dans le but de répondre aux aspirations profondes des différentes composantes de la Nation camerounaise. Elle appelle toutes les forces positives et constructives à saisir l’opportunité de ce dialogue en vue de préserver la paix, la sécurité, la cohésion sociale, la concorde nationale et favoriser le retour des personnes déplacées et des réfugiés. » Peut-on lire dans le communiqué.

Par ailleurs, la présidence en exercice de la CEEAC réitère le soutien et la solidarité communautaires à la République du Cameroun et exprime la disponibilité de la communauté à l’accompagner dans le processus de réconciliation nationale. Elle exhorte aussi les partenaires et amis de la République du Cameroun à apporter leurs appuis multiformes à la réussite de ces assises historiques.

Et pour finir, La présidence en exercice saisit cette occasion pour exprimer à nouveau ses condoléances aux familles des victimes et souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Elle appelle toutes les populations camerounaises à privilégier le dialogue et le pardon en vue de tourner définitivement la page et de retrouver une vie normale.

Créée en octobre 1983 et son Secrétariat Général mis en place en janvier 1985, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), compte actuellement 11 États membres à savoir l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la RD Congo, le Rwanda, Sao Tome & Principe et le Tchad. Elle a une superficie de 6 640 600 Km² pour une population estimée à 130 millions d’habitants.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Ils ont pris l'engagement ce mardi 10 août 2019 au Village artisanal de Garoua, dans la région du Nord au Cameroun. Le Gouverneur de la région du Nord qui procédait au lancement de la 4ème édition de la Rentrée culturelle artistique nationale (RECAN) dans le Nord a invité les acteurs culturels à œuvrer davantage en faveur du rayonnement de la riche diversité culturelle du Cameroun. 

 

L'esplanade principale du Village artisanal de Garoua s'est avérée étroite pour la circonstance, le lancement de la 4ème édition de la RECAN dans la région du Nord. Adhésion massive de la population qui est sortie en nombre pour la sauvegarde culturelle et artistique, gages du vivre ensemble camerounais dans la diversité. Dans cette partie du pays, ce sont 23 galeries d'art qui sont mises en vitrine à l'occasion de cette Rentrée culturelle artistique nationale. 

Outre la culture, l'artisanat qui étaient au devant de la scène, l'art divinatoire a attiré les attentions. " Nous utilisons des versets coraniques pour éradiquer le phénomène de folie", laisse entendre Sali Malbouba, artisan. Le tissage traditionnel n'était pas aussi en reste. Florentine Nguizaye, explique : "Nous fabriquons des vêtements en coton pur chez le peuple Mafa. Ces habits sont portés généralement pendant le mariage. On appelle ce vêtement Godaraï". 

 

L'accompagnement des pouvoirs publics

Ces artisans qui sont des acteurs importants de sauvegarde et de la promotion de l'héritage culturel dans le Nord, sont encouragés par les pouvoirs publics. " Nous restons attachés à nos cultures et les chefferies traditionnelles sont celles là qui constituent les bastions de la culture. Nous les encourageons comme d'autres acteurs culturels", déclare Julienne Madia, Déléguée régionale des arts et de la culture. 

Présent à la cérémonie de lancement, le Gouverneur de la région du Nord Jean Abate Edi'i, a lui aussi encouragé les acteurs culturels. "Chaque acteur culturel doit savoir que l'Etat est non seulement disposé à un accompagnement déterminant, mais aussi et surtout de faire en sorte qu'aucune culture ne se perde", précise le Gouverneur.

Le lancement de la 4ème édition de la RECAN dans le Nord a permis ainsi aux pouvoirs publics et aux acteurs culturels de se mettre sur une même longueur d'onde pour la préservation du patrimoine culturel chère non seulement au peuple de la région mais également à la Nation toute entière. 

 

Innocent D H

 

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Des propositions sont faites dans cette Tribune par Richard Makon, Docteur / PhD en Droit International, Expert/Consultant en Droit des investissements et Leadership. 

 

C’est une vérité historique, jamais démentie par les faits depuis des millénaires, toute crise politique s’achève toujours et inévitablement par le dialogue, davantage lorsque ladite crise dérive en conflit politique. En effet, qu’il s’agisse du conflit inter-étatique ou du conflit interne, l’histoire politique du monde ne récence aucun récit d’un conflit politique qui ne s’est pas achevé par le dialogue, d’un retour à la paix qui n’a pas été obtenu autour d’une table.

Le conflit finit toujours là où il n’aurait jamais dû commencer, autour d’une table. Ne pas le savoir lorsqu'on est un gouvernant ou un acteur politique de premier rang est une lacune dangereuse, ne pas le comprendre est une faiblesse outrageante, refuser de l’admettre est évidement suicidaire.

Fort heureusement, nos appels au dialogue, nous camerounais d’en bas de tout bord, semblent peu à peu percer les parois de la déraison derrière lesquelles certains s’étaient emmurés, au grand dam des forces du bien qui appellent depuis trois (03) ans à la discussion, à l’entente, à la disposition aux concessions, à la recherche du compromis, à la quête du consensus, à la pacification des cœurs.

 

Enfin un dialogue, le seul et unique vrai dialogue, est espéré et annoncé. C’est Bien

Cependant, s’il semble judicieux d’inviter les uns et les autres au dépassement des récriminations, des invectives stériles et des entreprises d’identification du ou des coupables, responsables de la rupture de la discussion civique qui nous a conduit dans ce bourbier, l’on ne saurait faire l’économie du partage d’un minimum de préalables (cognitifs et praxéologiques) aux fins de rendre possible et fructueux pour tous, le dialogue tant attendu.

 

I- Les préalables cognitifs

A- Tout conflit est l’aboutissement d’un déni de réalité

Le premier préalable consiste à comprendre les pré - conditions et les conditions dans lesquelles se forment les conflits.
Le conflit naît toujours des contradictions (tout à fait normales) existantes à un moment donné dans une société.

Lorsque ces contradictions (politiques, économiques, sociales, culturelles) ne sont pas traitées, elles se muent en un problème qui est un signal que le corps politique ne va pas bien, un signal qu’il y a quelque chose de nouveau à prendre en compte, un signal qu’il y a une situation qui appelle à l’attention et à la vigilance collective.

Ce problème est une maladie de l’âme commune, de l’esprit collectif, du corps social uni.

Lorsque celui-ci n’est pas résolu, du fait de divergences trop importantes entre les parties prenantes, ou le plus généralement du fait du déni de son existence, le problème crée des tensions, les tensions ignorées secrètent inévitablement le CONFLIT, et du conflit naît la violence, parfois dans une déflagration de terreur inimaginable.

C’est classique !

 

B- Tout Conflit est une opportunité de progrès

Le deuxième des préalables cognitif à partager est la nécessité d’un « basculement intellectuel » de l’ensemble de notre communauté nationale sur la question du conflit.

Un conflit n’est pas seulement un problème, un conflit est aussi une opportunité de progrès, de changement de cap, de révolution politique, économique, sociale et culturelle, une occasion d’invention d’un modèle nouveau de gouvernance, de création de nouvelles représentations sociales et de nouveaux imaginaires collectifs, d’écriture d’une histoire politique, d’un pacte social et républicain, d’un projet de société et d’un projet de civilisation nouveau. Un conflit n’est pas une fatalité

La violence s’enracine, de manière larvée ou bruyante, lorsqu'une société n’a pas su profiter du conflit pour se donner un nouveau départ.
Et dans le cas d’espèce, nous avons là, avec ce dialogue entre camerounais, l’occasion de faire enfin de notre biculturalisme une force, non pas seulement d’émancipation, de décolonisation de notre Nation, de reprise en main de notre histoire et de notre identité collective, mais aussi une force de projection et d’accomplissement, par l’invention d’un Etat nouveau, porté par des institutions adaptées à nos ambitions de progrès, de vivre-ensemble dans la différence, et même de notre idéal démocratique.

 

C- Un conflit politique dans un Etat n’oppose pas des individus

Les conflits politiques nés des contradictions d’un corps politique ne sont jamais des conflits entre les hommes, entre les ressortissants de la communauté nationale, entre les fils et filles du même pays.
Les hommes, qui certes créent les conditions du conflit, le nourrissent par leurs choix, et le règlent ou participent à sa résolution, en fin de compte, ne constituent en réalité que le symptôme humain du mal profond qui est toujours quelque chose de collectif.  

Des hommes malades sont secrétés par une société malade. Les hommes malades ne peuvent être durablement soignés que par un exorcisme collectif, un accouchement de l’esprit de vie et une pacification de tous les cœurs.

Dès lors, si l’on veut réellement résoudre le conflit actuel qui détruit notre pays, nous devons avoir le courage douloureux de dépasser les Hommes pour nous attaquer tous à ce qu’ils représentent.

Mais que représentent-ils ? Ils représentent des imaginaires, des époques et des siècles, des conceptions de la vie et du monde, des forces visibles et invisibles, des groupes d'intérêts, des dominations et des puissances, des principautés terrestres et célestes, des univers de mort et de vie.

Toute polarisation autour des hommes, des visages, des noms renforcera les fractures identitaires, les clivages ethniques et communautaires, les catégorisations fratricides et créera, immanquablement, une guerre civile, un héritage de la haine et de la vengeance.

 

II- Les préalables praxéologiques

À titre de préalables praxéologiques, il semble important, tout en situant le dialogue dans un cadre précis, d’indiquer quelques trajectoires d’actions essentielles pour le réaliser.

 

A-   La négociation n’est pas la résolution de crise ou de conflit

Un important amalgame tend à plonger bon nombre de nos compatriotes dans une importante confusion. Au sein de l’opinion publique, d’aucuns parlent de négociation quant à la sortie de crise, pendant que d’autres parlent de résolution du conflit.

Il s’agit de réalités totalement différentes, tant du point de leurs natures, de leurs philosophies, de leurs approches et méthodes, que du point de vue des leurs corpus de techniques. Ceux qui forment ou s’intéressent aux modes alternatifs de règlement des différents (arbitrage, médiation, conciliation, les approches complexes, etc.) le comprennent fort aisément.

Pour faire simple la négociation est une série de démarches, de discussions et de processus de communication que l’on entreprend pour parvenir à un accord ou pour conclure une affaire.

Dans une négociation l’objet est clairement identifié. L’ordre du jour est connu ou fixé d’avance. La stratégie de négociation propre à chaque partie est secrète et connue de leurs seuls membres (Gagnant – Gagnant / Gagnant – Perdant / Perdant – Perdant).

Le lieu de négociation et identifié à l’avance, le temps fixé pour conclure est déterminé (même s’il est articulé en cycles).
Les négociateurs de chaque camp sont connus. Les points de concession sont déterminés par chaque partie, de même que les aspects non négociables de l’affaire.

Dans la négociation l’on va à l’essentiel.
Dans la négociation on n’a pas toujours besoin d’un intermédiaire (médiateur, conciliateur, facilitateur).

En fin de compte, la négociation, bien qu’étant un art et une discipline, est une question technique. Dans la dimension psycho-analytique, on dira que la négociation se situe au niveau mental, et descend difficilement au niveau émotionnel.

Il peut d’ailleurs avoir négociation sans conflit.

La résolution des conflits par contre comprend des processus complexes consistant à conduire des pourparlers pour aboutir au choix de la meilleure solution possible à un affrontement, à une crise, et aux modalités idoines pour la mise en œuvre de cette solution.

Ici on est dans les modes alternatifs de résolution des conflits, qui sont des situations sociales mettant aux prises des acteurs en interdépendance poursuivant généralement des buts divergents, défendant le plus souvent des intérêts opposés.

Le conflit ne naît que dans un système de forces solidaires, constitué d’éléments inter dynamiques, et un conflit touche tous les aspects de vie humaine, affecte tous les étages de la pyramide des besoins (physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime et d’accomplissement).

C’est pourquoi dans la résolution du conflit, davantage du conflit politique, la dimension émotionnelle est fondamentale. Il est donc nécessaire de dialoguer de connaître l’autre, de comprendre l’autre, de se mettre à a place de l’autre.

Il est question ici de retrouver des souvenirs profondément enfouis, de déceler dans une communauté toute trace de blessure et/ou de cicatrice, de soigner une mémoire blessée, de traiter non seulement le corps mais aussi l'âme et l'esprit d'un groupe, d'une société. Ici la dimension historique, politique, culturelle, identitaire, psychologique, spirituelle et métaphysique est décisive.

Dans la résolution des conflits il est donc fondamental d’identifier le problème, le mal, la blessure, la revendication, la fracture, le point de rupture. Savoir où est parti le problème et quels en sont les ressorts et les manifestations. Un mauvais diagnostic condamne inévitablement à une mauvaise solution.

Dans la résolution d’un conflit, il n’y a pas d’agenda connu, d’ordre du jour fixé à l’avance. Il n’ya pas de points exclus d’office du débat et nul ne peut (et ne doit) anticiper sur la solution à la crise. L’esprit d’ouverture est essentiel.  

Il n’y a pas de d’échéancier connu d’avance, pas de temps déterminé pour les échanges et chaque camp peut remplacer à tout moment l’un ou plusieurs de ses représentants.

Dans la résolution d’un conflit les médiateurs et les facilitateurs sont incontournables.

Dans la résolution du conflit, il est décisif de construire une approche en fonction de chaque conflit, en fonction de chaque situation, en fonction de chaque cas d'espèce.

Dans la résolution des conflits il y a évidemment des négociations. La résolution du conflit est un processus politique.

 

B- la Résolution d’un conflit repose sur des exigences catégoriques

La première exigence est l’écoute (la pratique de l’écoute active) de tous (parties en conflit, médiateurs et facilitateurs).

La seconde exigence est l’obligation de sincérité et de bonne foi des parties prenantes.

La troisième exigence, l’exigence opératoire majeure, est le respect d’une dynamique graduelle, séquencée en deux (02) principales phases au moins :

La phase interne à chaque camp, où chaque camp se parle à lui-même. Les discussions ont lieu entre les membres et diverses sensibilités de chacune des parties pour arriver à un consensus minimal sur l’essentiel, pour aboutir à des positions communes, pour parler d’une seule voix à propos de l’essentiel face à la partie adverse.

La phase externe est celle à la faveur de laquelle les deux (02) parties se retrouvent, autour d’un médiateur (ou d’une équipe de médiateurs) et de facilitateurs, pour parvenir à une entente de collaboration, devant déboucher sur un accord politique. Sortir de la crise politique actuelle appelle à l’intelligence collective du peuple camerounais.

La crise actuelle nous rappelle que la Nation est le refuge même de notre identité. Que cette Nation est une construction permanente qui nécessite un travail citoyen à plein temps. Que nous n’avons pas encore fait le deuil de la colonisation. Que le modèle colonial est un acte de violence. Que le dialogue est une vertu démocratique et que dans une démocratie il n’y a ni questions tabous, ni dogmes, ni fétiches. Qu’il n’y a pas de paix possible sans justice, sans équité, sans partage, sans amour, sans pardon. Qu’il ne s’agit pas ici d’une banale négociation mais de la résolution d’une grave crise politique. Que l’approche à adopter doit être la plus inclusive possible et que la solution à cette crise est collective !

 

Richard Makon

 

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Le personnel de cet établissement réclame les primes et reproche à la directrice de les intimider.

 

La situation perdure depuis deux ans déjà. Les primes du personnel de l'école d'application groupe 1 B de Nkolbikon ont pris une direction inconnue. Et lorsque les enseignants demandent à rentrer dans leurs droits, il leur est servi des menaces du genre : « Allez dire à Madame Ntamack Joséphine que j'ai mangé vos primes. Pour le moment je suis encore là » Cette rentrée scolaire 2019-2020, le même scénario s'est posé. Elle leur a fait décharger les primes en leur rappelant que celle-ci est automatiquement reversée dans le compte de l'amicale de l'établissement, et qu'ils doivent plutôt compléter pour avoir leur tenue. A d'autres de son personnel, Madame Ngo Ntonye Fleur Edith a indiqué : « Tant que je suis encore ici comme directrice, vos primes ne dépasseront plus jamais deux mille francs. C'est à prendre ou à laisser. 

Dans tous les cas, c'est encore moi jusqu'à nouvel avis que cela vous plaise ou pas ! » De tels propos ne sont pas pour installer un climat serein de travail, ni galvaniser l'ensemble des 18 personnels de cet établissement scolaire, dont les effectifs vont grandissant au fil des ans. Toute chose qui a une incidence sur l'avenir de cette jeunesse, et le rendement même du personnel enseignant et donne par ricochet, une mauvaise image de l'école. Pour cette année scolaire, l'établissement compte près de 700 élèves. Pour l'heure, certains de son personnel ont déjà manifesté leur volonté de partir de cette amicale. Ce qui est à craindre c'est que ce climat pas des plus sereins entame le bon déroulement de l'année scolaire. 

Autre fait, c'est le rançonnement des parents. Il est demandé à chaque parent de verser par niveau, de l'argent au titre des frais des épreuves. Le premier niveau verse une somme de trois mille francs, le deuxième quatre mille et le troisième cinq mille francs. L'élève qui n'a pas payé ces frais n'est pas évalué. Il se trouve alors que certains enfants n'ont pas pu avoir les notes et donc, condamnés à échouer malgré le fait qu'ils soient en classe tout au long de l'année. 

Une situation, lors des réunions des parents d'élèves qui n'arrive pas à trouver une solution parce qu'elle intimide tout le monde. Selon nos sources, c'est une situation connue des responsables éducatifs qui, n'ont pas toujours réussi à trouver une solution. Nos sources indiquent en outre, que pour cette nouvelle année scolaire qui commence, madame Ngo Ntonye Fleur Edith aurait versé une somme de six cent mille francs pour être nommé inspectrice d'arrondissement de Bertoua 1er, pour continuer de s'asseoir sur les chefs d'établissements. Après les récents mouvements des responsables à l'éducation de base, sa manœuvre n'a pas marché. D'où le durcissement de ses réactions envers ses collaborateurs. 

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Sunday, 05 June 2022 11:01