La reconstruction concerne les établissements scolaires publics et privés.
3 157 milliards de Fcfa c’est la somme que l’Etat du Cameroun dispose pour procéder à la reconstruction des écoles publiques et privées détruites dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des sources rapportent que d’après des sources en service au Ministère de l’Education de base (Minedub), le nombre d’établissements scolaires qui vont bénéficier de cette enveloppe n’a pas encore été précisé.
Il convient de souligner que les établissements scolaires font partie des édifices qui sont partis en fumée, du faut des incendies déclenchés par les groupes séparatistes qui sévissent dans les deux régions anglophones. On sait que depuis le début de la crise dite anglophone, les partisans de la sécession du Cameroun n’ont eu de cesse de s’attaquer aux écoles tant publiques que privées.
Pour ne citer que ces exemples, le 23 janvier 2018, un bâtiment du St Rita College, une structure de l'Eglise catholique romaine avait brûlé. A la même période, hors de Nkambe le chef-lieu du Donga Mantung, le feu avait réduit en cendres le bloc administratif du Lycée de Balikumbat, dans le Ngoketunjia. Un troisième établissement avait également connu les affres du feu. Les incendies des établissements étaient alors devenus un moyen pour contraindre les populations à adhérer aux mots d'ordre de désobéissance.
En plus des incendies, les séparatistes se sont lancés dans le kidnapping des élèves. On se rappelle que menaçant une école, les séparatistes avaient enlevé en mi-février, près de 170 élèves à Kumbo, dans la région du Nord-Ouest. Lesdits élèves avaient passé une journée en captivité, après de fortes négociations. Depuis lors, l’école n’a pas ré ouvert ses portes.
En novembre dernier, 90 élèves avaient été enlevés et retenus cinq jours, puis relâchés. Leur école avait aussi été fermée. D'ailleurs concernant les établissements scolaires qui ont été contraints de fermer les portes, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) dénombre plus de 80% des écoles dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ce qui a mis plus de 600.000 enfants hors du circuit éducatif.
Liliane N.