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Cette décision de justice a été rendue en appel, par le Tribunal de Première Instance d’Ekounou.

C’est hier jeudi 29 octobre 2020, que le Tribunal de Première Instance (TPI) d’Ekounou a décidé, de ramener la peine de prison de Mamadou Mota le 1er vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), à 18 mois au lieu de 24 tel que rendue en septembre2019. Ayant donc déjà passé 16 mois en prison, on peut s’imaginer qu’il ne reste plus qu’un mois de détention au cadre du MRC, et qu’il peut être ou devrait être libéré en décembre 2020.

Il convient de préciser que Mamadou Mota a été déclaré non coupable de destruction de bien public, mais coupable de rébellion en groupe par la Cour d’appel du centre dans le cadre du procès lié à la mutinerie survenue à la prison centrale de Kondengui, en juillet 2019. Il y a aussi les militants du MRC appelés Serge Blanco Nana et Wilfried Siewe qui ont été reconnus non coupables de destruction de bien public comme Mota.

C’est en fait depuis le mois de juin 2019, que le 1er vice-président du MRC a été interpellé, dans le cadre des marches de son parti déclarées illégales par les autorités. Ces marches avaient été organisées par son parti politique pour réclamer une victoire à l’élection présidentielle de 2018, que Maurice Kamto affirmait que Paul Biya et le Rassemblement démocratique du Cameroun (RDPC) lui ont volé.  

Cependant dans l’intervalle, en juillet 2019, Mota est accusé d’avoir conduit une mutinerie, à la prison centrale de Kondengui, à Yaoundé, dans laquelle il est incarcéré. Il sera reconnu coupable et de « rébellion en groupe »  et condamné à 24 mois ans de prison en septembre 2019.

Liliane N.

Le Général Pierre Semengue vient de décider du redémarrage du championnat d’élite one au Cameroun. Ce dimanche 1er novembre, Panthère Sportive du NDE ouvrira la saison face à Coton Sport de Garoua au stade omnisport de Yaoundé.

 

C’est par un communiqué laconique et diffusé seulement deux jours avant le jour dit que le président réhabilité de la ligue de football professionnel du Cameroun, le Général Pierre Semengue annonce le redémarrage de la compétition. « Il est porté à la connaissance du public et des médias que le match d’ouverture du championnat de ligue 1 pour la saison 2020 / 2021 opposera Panthère Sportive du Ndé à Coton Sport de Garoua, le dimanche 1er novembre 2020 à partir de 18 heures au stade Ahmadou Ahidjo. »

Un redémarrage précipité de la plus importante compétition de football au Cameroun en terme de mobilisation et de par la qualité des clubs. Le championnat d’élite. Comment comprendre que le président de cette ligue annonce comme ça, comme sur un coup de tête le début du championnat d’élite ?

Certes le Cameroun connaît un retard comparé à d’autres nations. Un retard consécutif également aux luttes interminables entre différentes administrations. Une lutte que le Tribunal Arbitral du Sport vient de trancher en attribuant la légitimité de la direction des opérations au camp que dirige le Général Pierre Semengue. Et même s’il vient de prendre les rênes de la ligue, tout n’est pas encore complètement sur les rails ; Des discussions ont encore cours entre lui et l’ancienne équipe que coiffait la fédération pour avoir accès à certains documents comptables. Des discussions menées sous l’arbitrage de monsieur le ministre Kombi Mouelle.

Dès dimanche donc, les footballeurs reprennent droit de cité. Les stades recommenceront en principe à vibrer. A quelques heures du début du championnat d’élite, personne ne sait comment dans l’effectivité vont se dérouler les rencontres.

Quelles seront les mesures anti covid-19 mises sur pied dans les vestiaires et sur les stades de football ? Une fois le match d’ouverture livré, quelle est la suite ? Où est le calendrier de la saison sportive ? Quand va débuter la ligue 2 ? Autant de questions et d’autres qui auraient dues être explicitées avant le lancement de la compétition.

De plus, les spectateurs ne sont même pas mobilisés pour le début de la compétition. Comme si ce match d’ouverture ne concernait pas le public. Pas de temps pour l’action marketing dans cette précipitation. Difficile à comprendre tout ça !

 

Stéphane NZESSEU

Le kidnapping de ces trois artistes vient d’être commandité par Tapang Ivo, un activiste ambazonien vivant à l’étranger. Il fait partie de ces gens qui depuis l’extérieur appellent au crime dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

C’est dans une vidéo comme il a l’habitude d’en produire que l’activiste et militant ambazonien Tapang Ivo Tanku, fait savoir que les combattants séparatistes devraient se saisir de ces trois artistes camerounais de premier plan. Ils ont comme trait commun d’être originaires de la zone anglophone et aussi d’être très en vogue en ce moment sur les scènes musicales nationales et internationales.

Pour lui, Stanley Enow, Tzy Panchak et Magasco devraient être kidnappés. Ce Tapang Ivo Tanku reproche à ces trois artistes, c’est de s’être mêlé au vent d’indignation porté par les artistes Camerounais. Une vague qui est placé sous le hashtag #endanglophonecrisis. Il leur est reproché d’appeler eux aussi à la fin de la guerre dans les régions anglophones.

Pour cet activiste ambazonien, les artistes en question sont des « terroristes ». Puisque selon lui, tout appel à la fin du conflit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest va à l’encontre de leur mission, celle « de restaurer l’indépendance du Southern Cameroon ». Il affirme dans cette vidéo : « Tout musicien, artiste ou toute personne appartenant au Cameroun, soyez très attentif car dans les jours à venir vous pourriez être arrêté. J'appelle en particulier Stanley Enow, Magasco, Tzy Panchak et quelques personnes qui devront faire l’objet d’une arrestation immédiate en Ambazonie. »

Il faut rappeler qu’après le meurtre sanglant de sept élèves de la Mother Franscisca International Bilingual Academy de Kumba, plusieurs artistes camerounais et même étranger se sont indignés et ont en chœur demandé la fin de la guerre dans les régions actuellement en crise. Ce qui ne plaît aucunement à Tapang IVO.

« Ils exécutent ce que la République du Cameroun a mis en œuvre jusqu’ici comme des stratégies pour mettre fin à une Ambazonie qui a droit à l'auto-détermination », a déclaré Tapang. On se souvient que pour sa part, Tzy Panchak avait déploré les meurtres d'enfants innocents dans un post Facebook lundi, appelant à la fin de « cette folie maintenant ».

Sur le terrain, les enquêtes se poursuivent pour mettre la main sur le reste de la bande qui avait posé cet acte d’assassinat crapuleux sur de petits enfants innocents. Mais en attendant, les trois artistes et d’autres qui appellent à la fin de cette guerre, semblent être persona non grata dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

Stéphane NZESSEU

Message posté par le premier secrétaire du Peuple uni pour la Rénovation sociale (Purs) sur son compte Facebook ce jeudi, 29 octobre 2020. L’homme politique marque ainsi son indignation face aux appels lancés par les leaders politiques pour les journées de deuils national en faveur du massacre des enfants à Kumba, dans le Sud-Ouest Cameroun.

 

Dans son post, Serge Espoir Matomba estime que la journée de deuil national prévue pour ce samedi, permettra d’honorer la mémoire des enfants tués. « L’unité doit rester la règle. Le temps n’est pas aux polémiques. Une journée unanime de deuil national convient pour honorer la mémoire des enfants tués à Kumba. Nous souhaitons vivement que nos compatriotes marquent vivement un temps d’arrêt ce samedi, 31 octobre 2020. Paix aux âmes des défunts. Pour qui nous demandons des obsèques dignes », a écrit le premier secrétaire du Purs.

Serge Espoir Matomba informe par ailleurs que son parti attend les conclusions de l’enquête décidée par le Président de la République. Ainsi, sur sa page Facebook, on peut clairement lire : « Que justice soit rendue. Nous faisons confiance aux enquêtes menées et aux dispositifs déployés dans ce sens pour que ce genre de folie ne survienne plus dans notre République ».

L’homme politique a profité de la tribune pour s’adresser directement au président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto qui, dans une récente déclaration a exhorté les Camerounais à s’incliner devant la mémoire des élèves tués à Kumba à la faveur d’une journée de deuil national avant même le décret du Chef de l’Etat.

Dans la foulée, cette publication de Matomba crée de vives polémiques. En effet, plusieurs internautes pensent que le premier secrétaire du Purs perd progressivement sa casquette d’opposant. « Mon cher Matomba, déclarez une bonne fois pour toute que vous êtes de la majorité présidentielle comme Jean de Dieu Momo. Les opposants ont choisi le jeudi et le vendredi », a par exemple réagi Hubert Djientie dans un commentaire. 

Innocent D H

La scène se déroule dans la journée de ce jeudi 29 octobre 2020 à Yaoundé. Alors qu’elles veulent se joindre à l’émoi nationale et même internationale pour faire le deuil, les femmes du MRC vont être stoppées par la police.

 

Comme toutes les femmes du pays, les femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun se sont données rendez-vous ce jeudi matin devant le siège du parti au quartier Odza à Yaoundé pour elles aussi porter le deuil de ce drame survenu à Kumba dans la matinée du samedi 24 octobre dernier à la Mother Franscisca International Bilingual Academy de Kumba. Comme avant elles, d’autres femmes l’ont fait à Kumba, à Buea, à Bamenda, à Douala, et dans plusieurs autres villes du pays, les femmes du MRC se sont vêtues de noir et de rouge. Le noir symbole du deuil et le rouge pour souligner la douleur du sang de ces innocents versés. Sous la conduite de la vice-présidente du Parti, Tiriane Balbine Noah, elles n’avaient en main que des images prises sur les réseaux sociaux illustrant ce drame, et des arbres de la paix, comme pour demander que la paix revienne dans ces contrées du Cameroun.

 

Mais quelle ne fût pas leur surprise lorsque à peine elles se sont retrouvées que des escouades de policiers ont déjà envahi l’entrée du siège du parti. Les policiers, sans qu’on ne comprenne trop pourquoi interdisent tout rassemblement sur la voie publique. C’est alors que les femmes essayent de replier vers l’intérieur du siège, « nada » répondent les forces de maintien de l’ordre. Ils décident que « chaque femme va tout simplement rentrer chez elle ». Toutefois, les femmes du parti de Maurice Kamto vont s’efforcer à rester unies et à brandir à chaque fois l’arbre de la paix.

 

Pourquoi interdire à certaines femmes de faire le deuil ?

 

C’est une curiosité que cet acte policier de ce jeudi sur les femmes du MRC. Surtout quand on sait que deux jours auparavant, des femmes se sont retrouvées sur le boulevard du 20 Mai pour faire des manifestations du même type. Parmi celles-ci se trouvait madame le ministre de la femme et de la famille. Elles aussi étaient en noir et rouge pour symboliser le deuil et le sang versé. Chose curieuse, cette cérémonie a été encadrée par la police. Au cœur même des zones de conflits, notamment à Bamenda et à Buea, le BIR a encadré les marches « spontanées » des femmes de ces villes qui demandaient que la guerre cesse. La veille, mercredi, des femmes ont pris d’assaut le rond-point Deido à Douala pour la même cause et ne furent pas inquiétées.

Pourquoi ne pas le permettre aussi aux femmes du MRC.

 

Stéphane NZESSEU

L’incident a lieu ce jeudi matin au quartier New Bell, derrière la Prison centrale de Douala.

 

Les causes réelles de cet incident malheureux ne sont pas encore connues. Mais ce qu’on sait jusqu’ici, c’est qu’il était environ 07 heures du matin quand le voisinage a entendu un important bruit. Un bruit qui s’accompagne de tremblement de terre et de montée de poussière blanche. Très vite, les habitants du coin vont se rendre compte que c’est un immeuble en chantier dans le coin qui vient de s’écrouler. L’immeuble R+2 qui s’est affaissé ce matin d’après certains observateurs ne présentait a priori aucun souci.

D’autres par contre évoquent déjà la qualité du matériel utilisé pour la construction de l’immeuble. « Sinon qu’est ce qui selon vous peut faire s’écrouler un immeuble comme ça » rétorque un badeau. Evidemment que plusieurs autres raisons peuvent être avancées. Outre la qualité du matériel utilisé, on peut également scruter la qualité du travail des constructeurs. Est-ce que les constituants ont été bien dosé ? (Sable, ciment, gravier…), ou encore, est ce que l’architecture, le nombre de poteau de soutènement étaient bien apposé. Reste à savoir si le constructeur a fait une étude adéquate du sol pour savoir si le lieu où il allait construire permettait qu’effectivement on élève une bâtisse aussi imposante. Les enquêtes qui vont s’ouvrir nous renseignerons davantage sur ces questions.  

 

Heureusement, on ne déplore aucune perte en vie humaine à la suite de cet effondrement. Mais on compte trois personnes qui s’en sortes avec des blessures. Il s’agit tous les trois de personnes habitants le voisinage de l’immeuble qui s’est écroulé. Toujours dans le voisinage, l’effondrement de cet immeuble a causé de nombreux dommages. Et on peut déjà remarquer d’autres immeubles qui ont été dégradés suite à cet incident. Les restes de l'immeuble effondré pourraient chuter sur les riverains. Pour cette raison, les sapeurs-pompiers ont décidé de saisir les autorités municipales pour l'évacuation en urgence de tous les voisins.

Cet évènement de ce jeudi matin nous rappelle encore combien il est important de veiller à la qualité de nos constructions. Mais aussi, de faire confiance aux professionnels du bâtiment. Car comme on le constate, qui fait mal, fait deux voire plusieurs fois. Plus encore, il va devoir réparer les dommages causés au voisinage du fait de l’effondrement de son immeuble.

 

Stéphane NZESSEU

Le Chef d’état-major des armées, René Claude Meka a fait le point sur la situation sécuritaire dans cette région militaire qui couvre les régions du Nord et de l’Adamaoua. C’était ce mercredi, 28 octobre 2020 à Garoua au cours du contrôle opérationnel qu’il vient d’effectuer.  

 

Le point culminant de cette visite de contrôle opérationnel effectuée dans la troisième Région militaire interarmées (RMIA 3) par le Chef d’état-major des armées, c’est la rencontre tenue à huit clos avec les hauts responsables des forces de défense et de sécurité. Occasion pour René Claude Meka d’examiner de fond en comble la situation sécuritaire dans la région militaire qui couvre les régions du Nord et de l’Adamaoua.

« Dans l’ensemble, la situation est maîtrisée. Nous sommes dans une région où le pays partage les frontières communes avec plusieurs autres pays voisins. Très souvent, les ressortissants de ces pays entrent sur notre territoire pour commettre des forfaits. C’est souvent soit des bandits de grands chemins, soit des orpailleurs clandestins, soit des bergers oudah. Ça doit nous interpeller parce que c’est souvent des personnes qui véhiculent beaucoup de problèmes. Il y a des preneurs d’otages, des assassinats sans compter ceux qui viennent piller nos ressources naturelles », note le Général des corps d’armées René Claude Meka.

La visite de contrôle opérationnel a également permis au Chef d’état-major des armées d’apprécier le travail abattu par les forces de défense et de sécurité sur le terrain. Même si la situation sécuritaire reste maîtrisée, René Claude Meka n’a pas hésité de passer des recommandations aux troupes. « La situation est bien tenue par les différents responsables qui sont ici à la RMIA 3 », a-t-il rassuré.

Il convient de relever qu’avant la rencontre avec les forces de défense et de sécurité, le Chef d’état-major des armées a eu des échanges avec le Gouverneur de la région du Nord, Jean Abate Edi’i.

Innocent D H

 

Les ménages ont du mal à s’approvisionner en œufs depuis quelques jours. Les prix de cette denrée alimentaire très prisée dans l’alimentation courante est passée de 1.500 fcfa à 2.700 fcfa.

 

Dans nombre de marchés de la ville de Douala, les prix des œufs à l’alvéole sont de l’ordre de 2.500 fcfa à 2.700 fcfa, selon qu’on est grossiste ou détaillant. Au détail, un œuf peut aller de 100 fcfa à 200 fcfa. Il devient difficile pour les habitués d’en consommer ces jours-ci.

L’une des conséquences, c’est l’augmentation des coûts dans les restaurants ambulants qui servent du petit déjeuner au citoyens en début de journée sur les bords de nos trottoirs. Alors qu’à l’époque une omelette se cuisinait pour 150 fcfa minimum, on est aujourd’hui dans l’ordre de 250 fcfa à 300 fcfa pour une omelette simple. Dans les ménages, certains optent simplement pour la réduction du rythme de consommation de l’aliment.

Comment en est-on arrivé là ?

Mr Fongang est commerçant et ça fait plusieurs années qu’il exerce dans la commercialisation des œufs.

Il nous explique qu’ « il faut aller chercher l’augmentation des prix que nous observons ci plus loin. En 2016, il y a eu la grippe aviaire au Cameroun. Elle avait causé un important dommage aux agriculteurs. A cette époque, les éleveurs et les producteurs des œufs et des poules avaient liquidés leurs produits. Et plusieurs personnes étaient sortis de la filière. Les pertes étaient énormes. Il y a eu à l’époque une décision d’interdiction d’exportation de nos œufs, je ne sais même pas si elle a déjà été levée.

Cette année, lorsque la covid-19 est arrivée, il y a eu également une psychose presque du similaire. Les producteurs ont cessé de produire en grande quantité, les uns et les autres ont vite fait de liquider les œufs qu’ils avaient. Vous savez que les œufs sont très délicats. On ne peut pas les conserver pendant un certain temps. Sinon on perd sa marchandise.

Or, au même moment, on avait fermé les écoles. Et ce sont les enfants qui fréquentent qui sont les plus importants consommateurs. Après les restaurants et les hôtels étaient fermés. Donc il fallait juste liquider. Comme la psychose de la crise de Covid a baissé, je crois que les producteurs vont se remettre au travail. Mais en attendant, la pénurie va encore imposer des prix élevés pendant quelques semaines. »

 

Stéphane NZESSEU

Dans la nuit du 28 au 29 octobre 2019, un éboulement de terrain va ensevelir près de 43 camerounais sous les décombres de leurs domiciles construits en contre bas d’un flanc de colline. Le Chef de l’Etat décrètera une journée de deuil national. Quid de la catastrophe de Ngouaché, un an plus tard.

 

Au petit matin du 29 octobre 2019, le quartier Ngouaché dans la ville de Bafoussam est dans la consternation. Dans la nuit, du fait des fortes pluies qui s’abattent dans la région, une partie du flanc de collines sur lequel est construit bon nombre d’habitations du quartier, s’est écroulé sur lesdites habitations.

Bilan, 43 personnes décédées dont 26 enfants. Le matin, les populations s’activent pour essayer de sauver ceux qui pouvaient encore l’être. Les images du drame vont faire le tour du monde. Et comme ce fût le cas avec la catastrophe d’Eseka ou encore le drame de Kumba. On se souvient de ces petits enfants transportés pour être épargnés.

Les camerounais dans leur ensemble vont se mobiliser. Le premier des leurs en tête. Le Chef de l’Etat va décider d’un jour de deuil national. « Un deuil national est déclaré pour la journée du samedi 09 novembre 2019, en la mémoire des 43 victimes de l’éboulement survenu à Bafoussam, Département de la Mifi, Région de l’Ouest, dans la nuit du 28 au 29 octobre 2019. »

Après le Chef de l’Etat, plusieurs grands noms de la classe politique et culturelle, au Cameroun et à l’étranger se sont mobilisés pour pleurer avec ces populations de la ville de Bafoussam. Au nombre desquels, Alain FOKA, SAMUEL ETO’O, Stanley ENOW et bien d’autres.

Malheureusement, les initiatives de reconstruction des maisons pour les sinistrés, promises par Samuel Eto’o, vont être stoppées par la Mairie de la ville de Bafoussam 3e, Daniel DEFONKOU. Courroucé, le lion indomptable va exprimer son mécontentement à ce maire « Il est inadmissible, incongru et très malsain que tant d'énergie soit déployée pour torpiller une initiative purement humanitaire visant à offrir un toit et de la dignité aux concitoyens ayant tout perdu, par la triste volonté de la nature.

Ce projet porté par Alain Foka, a flatté et mobilisé toute ma personne, mon humanité et mon âme à travers sa pertinence et la joie de vivre qu'il devait procurer aux frères et sœurs de la ville de Bafoussam très meurtris par cette catastrophe de Ngouache. C’est de la hauteur de cet espoir qu'est née la profondeur de ma présente et très profonde désolation.

Pour ma part, j'ai toujours pensé que la décentralisation telle que voulue par le législateur, le peuple qui l'a réclamée et le président de la République qui l'a promulguée, visait à rapprocher davantage les populations aux personnes qu'elles ont élues. Quelle désillusion ! »

Un an plus tard, ces populations sont toujours abandonnées à elles-mêmes. Aucune maison pour les recaser. L’eau coule sous les ponts. On les a tous oubliés.

 

Stéphane NZESSEU

Le gouvernement indique que les auteurs de l’assassinat de M. Keafon Luciano Sunjo sont activement recherchés.

Hier mercredi 28 octobre 2020, c’était encore qu’une rumeur qui circulait sur la toile. Par le biais de son porte-parole René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication (Mincom), le gouvernement annonce à l’opinion qu’effectivement M. Keafon Luciano Sunjo Inspecteur pédagogique d’économie pour la Région du Nord-Ouest, a été assassiné. Son meurtre a eu lieu dans la nuit du mardi 27 octobre 2020 à Bamenda dans des circonstances encore non élucidées. Sa dépouille a été découverte à la levée du jour du mercredi 28 octobre 2020.

René Emmanuel Sadi indique que les auteurs de ce crime n’ont pas encore été identifiés. «Des recherches actives se poursuivent en vue de la mise aux arrêts des auteurs de cet assassinat d’un autre membre de la communauté éducative. Le Ministre de la Communication transmet à la famille si durement éprouvée, les sincères condoléances du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya et le Gouvernement de la République, ainsi que la compassion de toute la nation émue», peut-on lire dans le communiqué du Ministre Sadi.

Liliane N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01