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Les quatre finalistes du prix Goncourt viennent d’être dévoilés. On y retrouve la Camerounaise, Djaïli Amal Amadou avec son roman autobiographique, Les Impatiences (Emmanuelle Colas). La troisième sélection du prix a eu lieu ce mardi, 27 octobre 2020 par visioconférence. 

 

La romancière camerounaise, autobiographe, Djaïli Amadou Amal sélectionnée parmi les quatre finalistes du prix Goncourt 2020. L’ambassadrice du Cameroun à cette finale, va competir naturellement avec son ouvrage, Les impatiences qui traite du mariage forcé et la polygamie.    

Pour ce qui est des trois autres finalistes. Il s’agit de Hervé Le Tellier avec son œuvre L’anomalie (Gallimard), livre au suspense haletant sur un événement inexplicable que la société occidentale s'échine à rationaliser. Il y a aussi Maël Renouard avec L'Historiographe du Royaume (Grasset), qui raconte l'histoire d'un homme de lettres au service du roi du Maroc Hassan II. Il y a enfin, Camille de Toledo, avec son roman autobiographique, Thésée, sa vie nouvelle (Verdier), sur la dépression et le lourd passé d'une famille.

Ont été éliminés de la course finale Les Funambules de Mohammed Aïssaoui (Gallimard), Héritage de Miguel Bonnefoy (Rivages), Un crime sans importance d'Irène Frain (Seuil) et Mes fous de Jean-Pierre Martin (L'Olivier).

Proclamation du prix

Compte tenu du contexte sanitaire actuel marqué par la pandémie du coronavirus, l'annonce du prix Goncourt se fera depuis les fenêtres du Drouant à 12h45 le 10 novembre prochain.

Indiquons que tous les ans, c'est dans ce restaurant parisien qu'est annoncé le lauréat du prestigieux prix littéraire, devant un parterre de journalistes. Cette année, journalistes et badauds devront rester dans la rue Gaillon, devant le restaurant. De leur côté, les jurés investiront le salon Proust, plus grand que le traditionnel salon Goncourt, pour assurer la distanciation physique.

Autre particularité, la date de la proclamation a été reculée du 4 au 10 novembre, le Goncourt arrive donc après les prix Femina, Vendredi, Décembre et Médicis, alors qu'il est d'habitude l'un des premiers prix de l'automne à être remis.

Innocent D H

 

La directrice de publication de Cameroon Tribune  s’offusque du silence des Organisations non gouvernementales, qui semblent avoir fermé les yeux sur la violation du Droit à l’éducation reconnu aux enfants.

 

Marie Claire Nana en sa qualité de Directrice de publication (DP) du quotidien à capitaux publics Cameroon tribune, a dédié son éditorial parue dans les colonnes du journal au meurtre des sept élèves de Mother Francisca International Academic Bilingual. L’éditorialiste s’est penchée sur un point précis : le silence des Organisations non gouvernementales (ONG) qui sont « si promptes à donner des leçons sur les Droits de l’Homme», au gouvernement et en particulier à l’armée camerounaise.

Pourquoi depuis samedi où sept enfants ont été brutalement arrachés à la vie, on n’a pas eu des sorties de ces ONG dont Marie Claire Nana ne cite pas les noms dans son éditorial ? La DP de Cameroon tribune se demande si ces ONG ont choisi de garder les yeux fermés après ce qui s’est passé à Kumba ? Où les enfants ont été privés de leur droit fondamental d’aller à l’école et de vivre en paix ? Elle ajoute, si ces Organisations de Défense des Droits de l’homme ont effectivement choisi de ses taire en ce moment précis, alors elles jettent davantage le discrédit sur elles.

« Elles n’auraient plus dès lors aucune légitimité à tancer les forces de l’ordre et l’armée camerounaises sur des bavures supposées. Car leurs diatribes, déjà suspectes de partialité, seraient jugées arrogantes et totalement déplacées », ajoute-t-elle.

Par ailleurs dans son éditorial, Marie Claire Nana mentionne aussi les pays partenaires du Cameroun. Pour elle, après les tristes évènements de Kumba, il revient à ceux-ci d’expulser ou de juger pour leurs crimes les sécessionnistes camerounais qui vivent sur leurs terres. Ou encore, il leur revient de les assécher financièrement parlant.

 

Liliane N.

 

L’internationaliste et Président du Centre Africain d’Etudes Internationales, Diplomatiques, Economiques et Stratégiques (CEIDES) a pris comme base de son analyse, l’infanticide survenu le week-end dernier à Kumba en répondant aux questions qui lui ont été posées par des confrères.

 

-         Le gouvernement indique une fois encore que les bandes armées qui sévissent dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest sont financées et soutenues à partir de «pays amis». Quels moyens peut-il mobiliser pour contraindre ces pays à «lâcher» ces financiers ?

Sur le plan international, ces questions sont délicates et particulièrement complexes. Certes, il y a le comité des sanctions du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui peut être activé. Mais les choses ne sont pas si simples. Il y a un travail de terrain, technique, bref un travail de fonds qui doit au préalable être mené.

 Il faut tout d’abord que les auteurs de ces actes soient interpellés et exploités, pour que des preuves tangibles et définitives soient apportées au soutien de la démonstration de leurs liens directs avec des personnes résidant hors du Cameroun.

Donc il faut que le lien entre tel commanditaire et tel auteur des faits dénoncés soit clairement établi, et que ces commanditaires présumés, qui peuvent bénéficier des protections consulaires de leurs pays de résidence s’ils en ont acquis les nationalités, soient répertoriées et soient clairement identifiés dans une liste exhaustive.

D’autre part, l’Etat du Cameroun doit rester extrêmement vigilant et surveiller les mouvements de fonds internationaux en provenance ou à destination du Cameroun, dans le cadre des dispositifs internationaux de lutte contre le financement du terrorisme et de la loi nationale contre le terrorisme.

Ce n’est qu’à ce moment que le Cameroun peut engager des actions avec ses partenaires bilatéraux et les organisations internationales dont il est membre, pour que ces commanditaires présumés soient neutralisés à leur tour.

Le Cameroun peut alors demander, dans le cadre des mécanismes internationaux, un renforcement de sa coopération avec des pays comme le Nigeria, l’Afrique du Sud, entre autres. Enfin, il ne faut pas perdre de vue le fait que dans les relations internationales, il y a une matrice dont il faut toujours tenir compte : le rapport de force.  

-         Quand un pays du sud est-il parvenu à contraindre un pays du nord à engager ou à arrêter des opérations qui préjudicient à ses intérêts ?

Il faut remonter au cas du Nicaragua avec les opérations militaires américaines sur son sol (la fameuse la guerre des Bananes, ndlr). Or c’était dans le contexte de la guerre froide, qui n’est plus le même aujourd’hui. Il y a donc une véritable fenêtre d’actions diplomatiques à mener, car autant boko haram et les organisations qui lui sont affilées sont reconnus au plan international comme organisations terroristes, autant les groupes qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ne le sont pas.

Donc il y a un travail de terrain d’identification claire de ces groupes armés, et un autre, celui-là diplomatique, de leur inscription dans les listes internationales d’organisations terroristes. A partir de ce moment, nous pourrons œuvrer, dans le cadre de la coopération bilatérale et des organisations internationales dont nous sommes membres, à isoler diplomatiquement ces bandes armées et leurs soutiens internationaux.

-         Pourquoi le gouvernement n’y parvient pas depuis 4 ans ?

Le problème avec la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, au plan international, se trouve à deux niveaux : d’abord il y a aujourd’hui dans le monde tellement d’enjeux, tellement de crises qui préoccupent au plus haut point les puissances internationales qu’il est difficile de l’inscrire dans leur agenda.

Ensuite, il y a le fait que dès le déclenchement de la crise, nous avons-nous-mêmes, dans notre communication, fait valoir le fait qu’il s’agit d’un problème camerouno-camerounais, et que nous allions le régler en interne. Nos partenaires bilatéraux et multilatéraux en ont pensé que nous ne voulions pas d’aide, notamment sur le volet politique et diplomatique du problème.

A l’époque, nous mobilisions deux principes forts des relations internationales : la souveraineté internationale de notre pays, et la non-ingérence de la communauté internationale dans les affaires internes d’un Etat souverain. Or il y a une grande différence entre ingérence et appui technique.

Je pense que l’un des points à améliorer, dans notre communication, serait de reconnaître cette différence. Il nous faut commencer par convaincre tous nos partenaires que cette crise est une crise partagée, pour parvenir à mobiliser toutes les forces politiques et diplomatiques disponibles.

Il nous faut arriver à modifier l’attitude de la communauté internationale au sujet de cette crise en imposant l’idée qu’il s’agit d’une crise locale certes, mais dont les ressorts, les enjeux et la résolution sont globaux. Mais pour y parvenir, il faudra intégrer la position de la communauté internationale qui pense, de manière principielle, que tous ceux qui font partie du problème doivent faire partie de la solution.

-         Un des points à améliorer», dites-vous. Ce qui veut dire que vous en avez pointez d’autres… ?

Oui. Et pas seulement sur la communication. Un sujet d’examen à notre avis, c’est le processus de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion (DDR) des groupes armés qui sévissent dans ces régions. Nous avons engagé ce DDR sans «Gentlement Agrement» avec la partie en face.

De ma modeste expérience et de mes modestes lectures, nulle part dans le monde cela n’a marché ainsi. Pour que le processus de DDR marche, il faut au préalable qu’un accord politique, même à minima, soit trouvé entre les forces en présence.

Autre sujet d’examen enfin, l’option militaire qui, dans les faits, domine la réponse officielle à cette crise. Or lisez les plus grands militaires au monde, ils vous diront que le rôle de l’armée dans les théâtres de conflit est avant tout de créer une alternative dans la résolution du conflit. Les militaires veillent à sécuriser les populations, les installations et les équipements collectifs, mais n’ont pas vocation à régler le conflit.

Pour la résolution de cette crise, nous proposons que le chef de l’Etat désigne un Haut-commissaire dédié, qui aurait la haute main sur les aspects politiques et diplomatiques du conflit et qu’ainsi, à côté du chef de guerre, il y ait un chef politique.

Ce dernier pourra alors constituer des équipes dédiées avec une chaîne civile comme dans l’armée, et prendre en charge l’ensemble des volets civils de la crise, et solliciter l’assistance technique internationale en matière de résolution des crises de cette nature.

Il y a un savoir-faire international en cette matière, mobilisons-le. Et ce ne serait pas porter préjudice à notre souveraineté nationale. Que je sache, les forces spéciales camerounaises engagées dans ce conflit et dans d’autres sont bien équipées et entraînées, dans le cadre de coopérations militaires bien précises, par des partenaires internationaux !

Nous devons profiter de la célébration de l’an 1 du Grand Dialogue National (GDN) pour mener une évaluation sans complaisance de notre stratégie de résolution de cette crise, identifier clairement les erreurs et manquements éventuels et engager résolument un véritable travail de politique de la paix, à la hauteur des attentes des populations meurtries.

 

N.R.M

 

Le Dr Malachie Manaouda fait savoir que cette cellule psychologique d’écoute est adossée au numéro vert 1511 logé à la Croix Rouge.

Après le meurtre des élèves de Mother Francisca International Bilingual Academy, le gouvernement notamment le Ministère de la Santé a pris un certain nombre de mesures. Une cellule psychologique d’écoute qui travaille avec la Croix Rouge a été mise sur pied. Et la prise en charge d’une vingtaine d’enfants a été supportée par le Ministère.

«Suite aux hautes instructions du Chef de l'Etat dans le cadre à la barbarie de Kumba, nos équipes médicales ont pris gratuitement en charge une vingtaine d'enfants dans les hôpitaux de Kumba, Buea, Limbe, Mutengene. La moitié d'entre eux est sortie de l'hôpital. Dieu les protège. En vue d'accompagner les actions instruites par le Chef de l'Etat dans le cadre du drame de Kumba, j'ai mis en place une Cellule psychologique d'écoute adossée au numéro vert 1511 logé à la Croix Rouge. Aussi, une équipe ira sur place pour l'assistance psychologique des concernés», renseigne le Dr Malachie Manaouda.

Outre la cellule psychologique d’écoute, il y a une équipe pluridisciplinaire qui a été envoyée à Kumba. Elle est composée de psychiatres, de psychologues. Ces spécialistes de la santé mentale vont donc s’ajouter à l’infirmier spécialisé en santé mentale à l’hôpital de District de Kumba, à l’équipe de Médecins sans frontières (MSF) et au psychologue de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui étaient déjà sur le terrain, a-t-on appris.

« Nous sommes en contact avec eux et il n’est pas exclu qu’une équipe se déploie de Yaoundé les jours prochains pour renforcer cet accompagnement », a confié au journal L’urgentiste ce matin, le Dr Laure Menguene, Sous-directeur de la Santé mentale au Minsanté.

Seulement l’aspect sécuritaire, pose problème dans le travail de ces spécialistes suscités. «Pour aider l’autre, il faut qu’on se sente soi-même en sécurité…Dans les premiers secours psychologiques à Kumba, la priorité c’est d’abord la sécurité. Tant que la population ne se sentira pas en insécurité, le mal être règnera en maitre…Si cette population se sent en sécurité, on aura une baisse de la psychose, de la peur et ceux-ci pourront développer des mécanismes pour faire face au stress », a expliqué le Dr Laure Menguene.

Liliane N.

C’est à travers une déclaration rendue publique en date du 25 octobre 2020 que le Barreau du Cameroun s’insurge contre l’attaque perpétrée à l’école Mother Francisca International Bilingual Academy (Mofriba) de Kumba. Pour le Barreau, aucune cause, aucun argument ne peut justifier cet acte à la fois odieux, barbare, criminel et lâche.

 

Dans sa déclaration, le Barreau du Cameroun rappelle d’abord les tristes faits de la journée de samedi à Kumba. « Le 24 octobre 2020, l’école privée Mother Francisca International Bilingual Academy (Mofriba), situé dans l’arrondissement de Kumba II, a été le théâtre d’une cruauté, d’une barbarie et d’une inhumanité intolérable. Selon les premières informations, un groupe d’hommes armés, a fait irruption dans ladite école et ouvert le feu sur ces enfants, qui n’avaient commis pour seul crime que d’exercer leur droit de s’instruire. Le bilan toujours provisoire fait état de 7 enfants décédés et 12 blessés en soins intensifs », indique l’ordre professionnel des avocats.

Face à ces actes d’une cruauté inqualifiable, le Barreau convoque la convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant du 20 novembre 1989 qui est sans équivoque dans son préambule : « l’enfant en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux ». « A ce titre, chaque enfant a le droit d’aller à l’école d’être protégée de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation, le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir », note-on dans la déclaration.  

La posture du Barreau

De ce fait, le Barreau du Cameroun condamne avec force la mutilation et l’assassinat de sang froid de jeunes enfants innocents au sein de leur école à Kumba dans la région du Sud-Ouest. L’ordre martèle en outre qu’aucun combat, aucune cause, aucun argument ne peut justifier cet acte à la fois odieux, barbare, criminel et lâche.

« Dans l’attente des résultats de l’enquête qui permettra d’établir les responsabilités et de traduire devant les autorités administratives les auteurs de ces crimes ignobles afin qu’ils soient jugés conformément aux lois de la République, le Barreau du Cameroun invite les pouvoirs publics, à assurer de façon particulière, la sécurité autour des établissements scolaires, universitaires ainsi qu’autour des aires de jeu et de plaisance pour nos enfants, qui ne devraient plus subir la violence inacceptable d’individus aux besoins inavoués », lit-on dans la déclaration signée par Me Claire Atangana Bikouna, Bâtonnier de l’ordre professionnel des avocats du Cameroun.

Aux familles si durement éprouvées, le Barreau du Cameroun adresse ses sincères condoléances et son réconfort. Il appelle par ailleurs, les camerounais dans leur ensemble à garder en esprit l’exhortation de la Déclaration des Droits de l’Enfant du 20 novembre 1959 qui énonce dans ses dispositions pertinentes que « l’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même ».

Signalons enfin que dans cette déclaration, le Bâtonnier de l’Ordre invite l’ensemble des avocats, en signe de solidarité, « à faire observer, le mardi 27 octobre 2020, à l’orée de chacune des audiences, une minute de silence pour le repos paisible et le prompt rétablissement, de ces innocentes victimes ».

Innocent D H

 

L’Honorable Nourane Foster du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale n’a pas caché sa déception, après que le Président de la République n’ait pas décrété la journée du lundi 26 octobre 2020, journée de deuil national.

En rapport avec le meurtre des 7 élèves de l’école privée Mother Francisca International Academy Bilingual, le lundi 26 octobre 2020 aurait dû être une journée de deuil national. C’est ce que pense l’Honorable Nourane Foster qui a fait sur sa page Facebook, une publication dans ce sens.   

«Les drapeaux devraient être en berne ce jour ! Le décret sur la journée de deuil National devrait être signé. Notre soutien indéfectible à la République et à notre armée n'est pas signe de faiblesse», a écrit la camarade de parti et de l’Assemblée nationale de Cabral Libii.

Allant plus loin dans ses revendications, l’Honorable a plaidé pour qu’il soit permis aux jeunes d’exprimer leur mécontentement suite à ce qui s’est passé à Kumba samedi dernier. Elle a plaidé pour une gestion de la situation qui soit en phase avec l’époque actuelle.

«La Jeunesse Camerounaise exige du Gouvernement une meilleure gestion et une pro-action digne de notre époque. Nous exigeons également la liberté de manifester pour tous ceux qui désirent Marcher pour exprimer la colère, le deuil et surtout dénoncer les ennemis de la République où qu'ils se trouvent», a-t-elle écrit.

Il convient de noter que l’Honorable Nourane Foster a condamné comme bon nombre d’hommes politiques, le meurtre des élèves de Kumba, le jour même où la tragédie est survenue.

«Les hors la loi et complices continueront les intimidations et la terreur ! Face à cela nous devons rester solidaires, courageux et fermes ! Le peuple Camerounais ne cédera pas face aux terroristes. DESOLIDARISEZ VOUS D'EUX… Ils sont allés Trop loin ! #JeSuisKumba! Rejetons définitivement le terrorisme de ces séparatistes sans foi ni loi.Sincères condoléances», avait-elle écrit le 24 octobre 2020.

Liliane N.

Dans une mise au point, le gouvernement par le biais de René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication affirme qu’il n’a commis aucun mensonge dans son communiqué du 24 octobre 2020, en rapport avec l’assassinat des élèves de l’école privée Mother Francisca International Bilingual Academy.

Le Gouvernement affirme qu’il n’a pas menti lorsqu’il dit que l’école Mother Francisca International Bilingual Academy dans laquelle les élèves ont été tués samedi dernier, a débuté ses activités à la rentrée scolaire 2020-2021. Le Gouvernement ajoute qu’il n’est pas en train de mentir lorsqu’il déclare que ladite école fonctionnait à l’insu des autorités. En plus de ces deux précisions qui ont été à l’origine de la polémique sur la toile, René Emmanuel Sadi le Ministre de la Communication ajoute que cette école a été en contradiction avec la mesure des cours qui ne doivent pas avoir lieu les samedis.

Retrouvez ci-dessous la mise au point du Ministre Sadi intitulée «Sous le choc et profondément indigné, le gouvernement n'a commis aucun mensonge»

Les indications données par le ministre de la Communication à ce sujet sont conformes à la réalité. D'une part, l'ouverture du cycle secondaire dans cet établissement n'a jamais été officiellement autorisée, et ce n'est qu'en ce début d'année 2020/2021, que les enseignements ont effectivement démarrés au niveau du secondaire. D'autre part, le lancement de la rentrée scolaire 2020/2021 dans le complexe scolaire privé "Mother Francisca International Bilingual Academy'', n'a pas été signalé aux autorités compétentes, c'est-à-dire, à la fois, aux autorités administratives et scolaires. Enfin, les cours ont eu lieu un samedi, alors que les Ministres des Enseignements Secondaires et de l'Education de Base avaient formellement interdit la tenue des cours le samedi.

Liliane N.

 

Longtemps après le passage des officiels départementaux du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural,  ainsi que de celui de l’Habitat et du Développement Urbain, accompagnés à chaque fois par une  forte délégation, tous ceux dont les villages sont recensés  craignent de se voir délogés et envoyés vers des lieux inconnus.

 

Les raisons de cette psychose trouvent leur fondement, dans l’ambition nourrie par l’Etat, de s’accaparer de cette réserve foncière, qui couvre dix mille (10 000) ha dans cette localité, située dans le Département du Nyong et Mfoumou – Cameroun.

Situation géographique des zones concernées

Le projet est à cheval entre trois groupements de deuxième degré, notamment :  

Maka Nord avec les villages tels que  Endamba – Anpwangze – Nka’a – Nyîn - Mboke et une partie de Nkodebegondo.  

Nord – Est I qui compte comme villages Nkolebodo – Ekwapson – Atoa -    

Nord – Est II avec pour villages Sobya – Toumba – Mbiére – Mbogue.

Selon Jean Moselly – Expert en Agriculture, les localités que le projet de la Réserve Foncière englouties complètement sont : Endamba – Nka’a – Ato’o – Nyîn…

Des bornes, ont été mises, parfois nuitamment et à l’insu des populations, autour de la zone délimitée par les responsables de l’Administration et qui doit servir de site à un projet dont on ignore jusqu’à cette date, la nature ;

Elles sont ainsi visibles à  Endamba - Anpwangze – Nka’a – Atoa – Mimbea – Epwagson – Sobya – Mbogue…

Les populations concernées totalement mises à l’écart

Dans la phase de recensement des plantations ainsi que des propriétés familiales absorbées par les 10 mille hectares de la Réserve Foncière de Kobdombo, les personnes interrogées affirment qu’elles n’ont pas été impliquées dans ce qui peut être considéré comme la mise en place des prémices du projet  « fantôme ».

Jean Moselly affirme d’ailleurs à ce propos qu’à Mboke, « le Délégué du ministère de l’Agriculture et du Développement Rural ainsi que son homologue du ministère de l’Habitat et du Développement Urbain, de même que tous ceux qui, à chaque fois les accompagnaient se sont installés au domicile du chef du village, ont appelé quelques personnes à qui ils posaient des questions par rapport aux avoirs fonciers des uns et des autres. C’est sur la base des réponses reçues qu’ils prenaient des notes ».

La même source indique qu’ « à Endamba, les responsables de ces départements ministériels et leur suite ont à peine jeté un coup d’œil sur les sites situés aux abords des maisons ; il est donc impossible de savoir sur quoi vont se baser les résultats de ce qui nous est apparu comme une enquête qui va permettre de dédommager les populations ».

La même opportunité ne leur a pas été donnée ailleurs

Notamment à Atoa. Dans ce village, les jeunes ont bloqué l’accès menant à leur terre, se montrant menaçant, malgré la présence des hommes en tenue dans les véhicules des délégués du Minader et du Mindhu, obligeant ces derniers à battre en retraite.

Les chefs traditionnels – auxiliaires de l’autorité administrative tenus eux aussi à l’écart

Acculés par les membres de leur communauté respective populations qui exigent d’avoir des explications, ce d’autant plus qu’ils ont été obligés de signer les documents, sans au préalable en prendre connaissance, pressés par les différents responsables départementaux des ministères sus cités qui n’ont fourni aucune autre explication que celle de l’arrivée dans un bref délai d’une « Société Agro - Industrielle».  

C’est entre autres la raison pour laquelle des courriers ont été envoyés aussi bien au Premier ministère qu’à la Présidence de la République, par les autorités traditionnelles, avec à leur tête sa Majesté Ndawola Raymond – Chef de 2ème Dégré Maka Nord afin, de dénoncer les procédés « peu orthodoxes qui auxquels ils sont confrontés depuis l’arrivée des premières délégations dans les villages, alors qu’aucune information concrète n’est fournie à quiconque … ».

Méconnaissance du projet ou refus des autorités administratives et élus locaux d’en dire plus ?

Selon les témoignages recueillis sur le terrain, le Préfet et le Sous – Préfet ont fait comprendre aux Chefs Traditionnels qu’ils n’ont reçu de la hiérarchie, que des lettres de recommandation, afin qu’ils facilitent le travail aux personnes venues de Yaoundé.

Il est important de relever que des démarches ont été entreprises auprès des autorités, ayant été à la genèse de l’implantation d’un projet sur la Réserve Foncière de 10 mille hectares de Kobdombo, afin d’avoir plus amples informations ; Cependant, toutes sont restées lettre morte.

Les élus locaux n’ont, eux non plus jugé opportun d’apporter le moindre élément de réponses après les protocoles d’interviews qui leur ont été envoyés.

Volonté de rétention de l’information, simple manifestation de mépris vis-à-vis des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer, alors qu’ils ont arrêté de créer les plantations qui constituent leur mamelle nourricière, tout en assurant la scolarité à leurs progéniture, sans oublier les nombreux autres besoins présents dans la vie de tout être humain.

Une interdiction qu’ils ont été obligés de respecter, parce qu’on leur a dit que la Réserve Foncière de Kobdombo relève désormais du domaine de l’Etat ; ils ne savent non plus sur quels type de critères les «  spécialistes » venus de Yaoundé vont s’appuyer pour dédommager tel et pas tel autre, ce d’autant plus que les vivres et autres cultures seront uniquement inventoriées à l’arrivée du projet.

Aucun bras de fer ne se fait avec l’Etat

Et nul, selon Jean Moselly « ne peut refuser le développement surtout lorsqu’on vit comme nous, dans une zone enclavée. Nous sommes à 65 Km de Nanga Eboko et, pour arriver ici, c’est un véritable parcours de combattant, surtout en cette saison pluvieuse. En plus, l’unique moyen de locomotion que nous avons ici, c’est la moto parce que je ne peux parler des quelques rares véhicules qui font de temps en temps des navettes, afin de permettre aux populations de rallier les principales localités…

Nous n’avons pas d’énergie électrique, le réseau ici est captable à certains endroits et parfois à certaines heures et, pour avoir de l’eau potable, nous sommes obligés de parcourir plusieurs kilomètres. Avec un tel tableau, nous sommes les premiers à vouloir que tout soit fait afin d’impulser le développement chez nous ; mais, doit – on pour cela nous tenir à l’écart, doit – on nous imposer des contraintes qui nous asphyxient plus et tendent à nous rendre plus misérables ? Je ne pense pas que c’est de cette manière qu’on agit…

Dans cette société, va t –on employer les jeunes de nos villages qui aujourd’hui, sont pratiquement obligés d’errer dans les villages, avec comme seules activités boire du vin et faire des enfants ?

Nous avons besoin d’informations et, c’est sur cette base seulement que nos enfants, sauront vers quels objectifs orienter leur vie si nous qui sommes leurs parents, nous ne pouvons plus leur léguer l’héritage de nos ancêtres ».   

 

Nicole Ricci Minyem

 

Paul Biya le Président de la République demande au Gouverneur de la région du Sud-Ouest, de poursuivre avec l’encadrement de ses concitoyens.

Après avoir écrit à la nation toute entière, Paul Biya le Président de la République a adressé un message au Gouverneur du Sud-Ouest. Dans ledit message, le Président affirme avoir appris avec grande consternation l’assassinat des 7 élèves inscrits à l’école Mother Franscisca International Academy Bilingual. En réitérant le fait qu’il condamne fermement ce meurtre, le Chef de l‘Etat requiert de la part du patron du Sud-Ouest, la poursuite de l’encadrement des victimes.

«Je vous demande de continuer d’encadrer et de rassurer toujours davantage nos concitoyens. J’ai par ailleurs donné des instructions pour que des mesures soient prises avec diligence afin que les auteurs de ces actes ignobles soient interpellés par nos Forces de défense et de sécurité, et traduits devant la jsutice», peut-on lire dans la correspondance du Président de la République.

Le Chef de l’Etat Paul Biya a par ailleurs demandé au gouverneur du Sud-Ouest, d’adresser ses condoléances aux familles éplorées, à la communauté éducative et à la région toute entière. «J’y joins mes vœux de prompt rétablissement aux blessés, ainsi que la compassion entièrement émue de mon épouse», a ajouté le Président de la République.

Liliane N.  

Des coups de feu auraient été entendus autour d’Ombe ce matin du 27 octobre 2020.

L’information est rendue publique par la journaliste d’expression anglaise Mimi Mefo. Dans la ville de Limbé, certains coins de Mutengene, sans oublier Ombe et Tiko, Buea les cours semblent être interrompus. Les parents se précipitent actuellement dans les établissements scolaires pour récupérer leurs enfants. En dépit des refus de certains responsables d’établissements scolaires, ils préfèrent ramener leurs enfants à la maison, ne voulant pas prendre de risque, après le meurtre des élèves survenu le samedi 24 octobre 2020 à Kumba, toujours dans la région du Sud-Ouest.

Impossible pour l’instant d’affirmer avec précision, si les écoles sont attaquées. Cependant selon la journaliste Mimi Mefo, des coups de feu auraient été entendus autour d'Ombe ce matin. Et il est dit que certains étudiants auraient été blessés par des inconnus.

Nous reviendrons avec plus d’amples informations dans nos prochaines publications.

Liliane N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01