Les ménages ont du mal à s’approvisionner en œufs depuis quelques jours. Les prix de cette denrée alimentaire très prisée dans l’alimentation courante est passée de 1.500 fcfa à 2.700 fcfa.
Dans nombre de marchés de la ville de Douala, les prix des œufs à l’alvéole sont de l’ordre de 2.500 fcfa à 2.700 fcfa, selon qu’on est grossiste ou détaillant. Au détail, un œuf peut aller de 100 fcfa à 200 fcfa. Il devient difficile pour les habitués d’en consommer ces jours-ci.
L’une des conséquences, c’est l’augmentation des coûts dans les restaurants ambulants qui servent du petit déjeuner au citoyens en début de journée sur les bords de nos trottoirs. Alors qu’à l’époque une omelette se cuisinait pour 150 fcfa minimum, on est aujourd’hui dans l’ordre de 250 fcfa à 300 fcfa pour une omelette simple. Dans les ménages, certains optent simplement pour la réduction du rythme de consommation de l’aliment.
Comment en est-on arrivé là ?
Mr Fongang est commerçant et ça fait plusieurs années qu’il exerce dans la commercialisation des œufs.
Il nous explique qu’ « il faut aller chercher l’augmentation des prix que nous observons ci plus loin. En 2016, il y a eu la grippe aviaire au Cameroun. Elle avait causé un important dommage aux agriculteurs. A cette époque, les éleveurs et les producteurs des œufs et des poules avaient liquidés leurs produits. Et plusieurs personnes étaient sortis de la filière. Les pertes étaient énormes. Il y a eu à l’époque une décision d’interdiction d’exportation de nos œufs, je ne sais même pas si elle a déjà été levée.
Cette année, lorsque la covid-19 est arrivée, il y a eu également une psychose presque du similaire. Les producteurs ont cessé de produire en grande quantité, les uns et les autres ont vite fait de liquider les œufs qu’ils avaient. Vous savez que les œufs sont très délicats. On ne peut pas les conserver pendant un certain temps. Sinon on perd sa marchandise.
Or, au même moment, on avait fermé les écoles. Et ce sont les enfants qui fréquentent qui sont les plus importants consommateurs. Après les restaurants et les hôtels étaient fermés. Donc il fallait juste liquider. Comme la psychose de la crise de Covid a baissé, je crois que les producteurs vont se remettre au travail. Mais en attendant, la pénurie va encore imposer des prix élevés pendant quelques semaines. »
Stéphane NZESSEU