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Les compagnons de route de l'aventurisme ambazonien : Analyse de Mathias Éric Owona Nguini

jeudi, 29 octobre 2020 10:49 N.R.M

Qui croit savoir que : L'un des facteurs qui entretient la conflictualité meurtrière et diviseuse, c'est l’existence d'une coalition qui de manière visible ou invisible soutient la sinistre cause de l'ambazonisme armé…

 

« En effet, les lobbies séparatistes qui ont imposé leur hégémonie dans les circuits de l'anglophonie identitaire, bénéficient du soutien visible ou masqué de nombreux acteurs de la société camerounaise si aveuglés par leur hostilité vis-à-vis du pouvoir central et de ses réseaux sociétaux, qu'Ils sont prêts à voir le Cameroun entier brûler, si, pensent-ils le régime et son leader central seront renversés.

Ces différents acteurs constituent un véritable cheval de Troie destiné à cacher une coalition du renversement désigné d'un terme modelé par une vision de violence tentée par le réflexe d'extermination ou de purification : le chassement.

Cette coalition permet de diffuser le poison diviseur de la véhémence et de la vengeance intercommunautaire incubatrice du tissu massacreur et de la menace génocidaire dans l’espace public camerounais. Cette coalition organise un sabbat virtuel de renégats prêts à dévorer les parts dépecées du Cameroun

 

1- Les confédéralistes / sécessionnistes rusés

Ce sont des partisans d'un état camerounais fortement segmenté où le gouvernement central serait réduit à la part congrue, n'étant qu'un lieu de négociation entre des états territoriaux quasiment souverains.

Ils se font passer pour des fédéralistes ordinaires alors que leur logique transforme le Cameroun en État confédéral. Ce sont en fait des sécessionnistes masqués comme Maître Bobga Harmony et Wilfred Tassang qui jouaient à être des fédéralistes avant de se dévoiler. Dieudonné Essomba, partisan rusé d'un état souverain Ekang est à ranger ici. 

 

2- Les fédéralistes ethno-populistes radicaux. 

Ce sont des militants et activistes identitaires opposés au cadre gouvernant de l'État Unitaire décentralisé, qui soutiennent à demi-mots l'autonomisme anglophone qui relève largement de la même matrice du communautarisme viscéral que ces courants fédéralistes identitaires.

Ici à côté de ces fédéralistes ethno-populistes, il y a les fédéralistes southern-cameroonians dont nombre sont des semi-ambazoniens car ils admettent qu'il y a une nation et un peuple camerounais anglophones qui a légitimement droit à son état face à un peuple et une nation francophones.

Maitre Agbor Nkongho se situe dans cette mouvance. Les partisans démago-populistes de fédération Ekang (Fedek) d'Armand Assev dit Armand Willy. L’un des défenseurs les plus radicaux de ce fédéralisme ethno-populiste est Charly Oyie Noah. 

 

3- Les fédéralistes communautaires modérés opposés à l'Etat unitaire décentralisé. 

Certains éléments du PCRN dont le président de cette formation Cabral Libii Li Ngue Ngue quoiqu'ils affirment leur attachement à l'unité de la République se montrent compréhensifs sur de nombreux points pour l’autonomisme anglophone, surtout pour les fédéralistes-crypto-confédéralistes comme Agbor Nkongho ou les fédéralistes anglophones partisans de la résurrection d'un fédéralisme bi-culturel anglophone- francophone.

Cabral Libii milite pour le fédéralisme communautaire ou le régionalisme identitaire, retrouvant des thèmes défendus par les acteurs anglophones cités. Souvent enclin à l'opportunisme, le leader du PCRN a même établi des connexions avec des leaders sécessionnistes ambazoniens comme Tapang Ivo Tanku.

Cette mouvance s'oppose à la décentralisation classique et critique le centralisme persistant de l'État. C'est par ces aspects que même sans le vouloir en raison de son orientation républicaine dominante, le PCRN peut contribuer à la résistance des thèses sécessionnistes en fait fondé sur un intégrisme communautaire. 

 

4- Les pseudo-fédéralistes ethno-fascistes. 

Ce courant est le plus dangereux car il est basé sur une idéologie fétide : la suprématie de la communauté bamileke-binam-grassfields consacrée par une véritable littérature doctrinale. Il n'a pas de convictions fédéralistes franches et sincères. Sa vision du fédéralisme est purement tactique comme on peut le voir dans le dispositif partisan capturé par ces lobbies ethno-fascistes : le Mrc.

Ce parti fait semblant de partager les orientations fédéralistes alors que les lobbies ethno-fascistes qui ont colonisé cette formation sont en réalité dans une approche hégémoniste préoccupée de conquérir l'État centraliste et de le préserver pour l’intérêt des lobbies qui contrôlent cette formation politique.

Le Mrc s'appuie sur le groupe phalangiste ethno-fasciste " brigade anti-sardinards qui de manière ouverte a entrepris de lever des fonds pour acheter des armes aux ambazoniens.

Certains des chefs-miliciens comme Brice Nitcheu ont de manière publique assumé cette option dans des réunions où étaient présentes des "invités" du MRC comme Maître Simh.

Ce courant est particulièrement nocif parce qu'il veut instrumentaliser les milices ambazoniennes pour renverser le pouvoir central et son chef.

L'une de ses figures est le grand théoricien de la République Fédérale Des Grassfields, Jacques Noumsi, Un ethno-fasciste décomplexé qui stigmatise ethniquement même les contestataires Ekangs comme Christian Ntimbane Bomo. La capitale économique de son Etat- chimère est Douala. 

 

5- Les alliés sociaux des pseudo-fédéralistes

Les lobbies ethno-fascistes disposent d'une connexion tissée autour du Mrc avec un média dédié comme équinoxe complètement acquise à cette perspective d’une rotation ethnique obligée du pouvoir central dès lors envisagé comme une tontine.

Équinoxe est ainsi devenue une machine médiatique qui relaie subtilement la propagande pro-sécessionniste au prétexte d'une couverture " objective" et " équilibrée" de la situation. Des ONG de droits de l'homme supposément neutres comme le Redhac ou Ndh sont en fait aspirés par le Mrc. 

Ces organisations ont une bien curieuse manière de veiller à la protection des droits de l’homme, taisant quasi-systématiquement les exactions répétées des voyous criminels obscurantistes ambazoniens pour seulement pointer du doigt les bavures des forces de défense et de sécurité.

Tout cela n'est évidemment pas innocent. Il s'agit de tirer profit de la crise anglophone pour faire avancer les calculs hégémonistes de ce que certains partisans ont eux-mêmes appelé " Bami Power" voué à déclasser le " Pays Organisateur" qui selon eux correspondrait au foyer Ekang/Fang-Boulou-Beti ».

 

N.R.M

 

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