Les dégâts de l’incendie n’ont pas encore été évalués.
Depuis près d’une heure, le supermarché Nikki situé au marché de Mfoundi à Yaoundé est en feu. Les commerçants dudit marché regardent au loin, le feu consumé Nikki. Ils sont impuissants face à ce qui se passe. L’intensité de l’incendie appelle aussi au loin les passants. Chacun d’eux y va de son commentaire. Certains optent pour des explications surnaturelles. Et d’autres préfèrent garder le silence. Pour l’instant il est impossible d’évaluer les dégâts de cet incendie dont l’origine n’a pas encore été déterminé.
Nous reviendrons dans nos prochaines publications sur cette information.
Liliane N.
Les lions indomptables ont littéralement marché sur les Mambas du Mozambique. Un doublé de Aboubakar Vincent, le capitaine du jour, et les buts de Zambo Anguissa et Clinton Njié ont suffi pour propulser les camerounais à la première place du groupe.
Le Cameroun en tant que pays organisateur de la Coupe d’Afrique des Nations de 2021, son équipe nationale est qualifié d’office. Cette phase éliminatoire est donc comme une campagne de préparation pour la sélection d’Antonio Conceçao. La rencontre de ce jeudi 12 novembre 2020 au stade de la Réunification de Bépanda à Douala, n’avait pas un grand enjeu, sinon redorer le blason de l’équipe nationale du Cameroun. C’était l’occasion de sortir ses griffes devant le Mozambique et envoyer un signal aux autres équipes africaines comme pour dire que les lions restent bien présents.
Sans les titulaires habituels comme Michael Ngadeu, Faï Collins ou encore le capitaine Eric Maxim Choupo-Moting resté en Allemagne, les Lions Indomptables ont dominé une partie de la première période sans vraiment trouver la solution à l’image de cette passe dans la surface de Nicolas Ngamaleu pour Karl Toko-Ekambi (26e). À la 33e, Vincent Aboubakar peut enfin ouvrir le score, mais il se fait tacler dans la surface. Le joueur du Besiktas finit par trouver la faille en déviant de la tête une reprise de volée de Christian Bassogog (37e). C’est le premier but de la partie. C’est sur le score de 1 but contre 0 que les deux équipes vont regagner les vestiaires.
De retour pour la deuxième mi-temps,
Aboubakar double la mise en profitant d’un ballon qui traîne dans la surface (47e). Dix minutes plus tard, Zambo Anguissa triple la mise sur corner. Le Mozambique finit par réduire le score grâce à un ballon lobé de Kamo-Kamo Cumbane à la 74e minute. Mais Clinton Njie d’une frappe du droit juste à l’extérieur de la surface remet les pendules à l’heure (80e). Avec cette défaite, le Mozambique rate l’occasion de rester en tête de sa poule. Dans l’autre rencontre du groupe, le Cap Vert visait une première victoire face au Rwanda après ses deux nuls lors des deux premières journées. Les deux nations n’ont pas réussi à se départager et la rencontre s’est terminée par un nul (0-0)
Le Mozambique, qui n’a pas participé à une phase finale depuis une décennie, invaincu lors des deux premières journées (1 victoire et un nul), rentre au pays sans avoir vraiment inquiété les Camerounais durant les quatre-vingt-dix minutes.
Stéphane NZESSEU
C’est une image forte que les lions indomptables ont communiqué ce jeudi soir à l’occasion de la rencontre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2021. Les deux genoux au sol, ils ont fait à leur manière, le deuil des enfants morts à Kumba.
Ce n’est pas la première fois que des sportifs posent des genoux au sol lors de l’exécution de l’hymne national. Le phénomène, très présent dans la culture américaine, traduit de prime à bord la revendication, la contestation, la protestation. Ces derniers mois, à la faveur du mouvement « Black Matter » on a vu des sportifs noirs pour la plupart et des blancs aussi les accompagnants, poser un genou au sol et parfois un poing levé pour marquer le souvenir de ce genou posé sur le cou du jeune américain George Floyd. Tout en rappelant que les Etats Unis ont une longue culture de protestation à travers la pose d’un genou au sol. Ce qui n’est pas la même chose avec ce que vient de faire les lions indomptables du Cameroun.
Les lions du Cameroun initient un nouveau modèle…
A l’entame du match qui les oppose au Mozambique ce jeudi 12 novembre 2020, les lions indomptables inscrivent dans l’histoire du sport, une nouvelle manière de marquer sa détresse et sa peine. Le signe généralement usité est le brassard noir qui est arboré par tous les joueurs durant la rencontre de football. Ce qui a l’avantage de rappeler tout au long de la partie que l’équipe porte le deuil.
Mais une nouvelle marque entre en jeu dès ce soir, les deux genoux posés au sol. Les joueurs sur le stade, mais aussi le staff technique. Se mettre à genoux avec les deux jambes, ce n’est pas la revendication, mais c’est le symbole de la consternation, le signe de la douleur. Les deux genoux au sol, c’est le moyen par lequel les lions indomptables ont choisi de dire aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, mais singulièrement à ceux de Kumba, que nous portons le deuil et nous partageons votre peine.
On peut également se dire que le jour du deuil national tel que décrété par le Chef de l’Etat, le drapeau est mis en berne, et se mettre à genou c’est comme pour se mettre sous le drapeau, comme pour se mettre en berne également. Quelle belle image !
Stéphane NZESSEU
Le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale aurait été saisi par voie d’huissier, par son ancien allié qui lui demande de rendre compte « de la gestion des fonds reçus pendant la campagne présidentielle de 2018 »
Dans la sommation qui lui aurait été remise il y’a quelques heures, il est dit que :
« L’Association Onze Millions de Citoyens représentée par Cabral Libii Li Ngue Ngue …Qu’elle ne saurait nier, ni dé-convenir, sauf en cas de mauvaise foi de sa part, avoir signé une convention avec le parti Univers en date du 11 décembre 2017…
Que cette convention a été signée par Cabral Libii, le Coordonateur National de l’Association Onze Millions de Citoyens…
Que l’Article 1er de cette convention prévoit que les deux organisations acceptent de mettre en commun leurs moyens humains et matériels à l’effet, entre autres d’investir des candidats aux échéances électorales prévues en 2018… Que l’Article 4 de cette même convention prévoit sa prorogation en cas de report de l’un ou l’autre de scrutins…
Que selon l’Article 3 de ladite convention, la concertation sera en toute circonstance préalable au commencement de chacune des activités envisagées au nom et pour le compte de l’alliance… ».
Aspect financier du partenariat entre Univers et Onze Millions de Citoyens
L’on se souvient que l’Etat du Cameroun avait débloqué de l’argent pour accompagner les différents candidats et, dans le document « déposé » au siège du Pcrn, Cabral Libii qui est Député de la Nation aujourd’hui, aurait reçu 13 millions des 15 millions reçus par le minsitère de l’Administration Territoriale, « mais n’a jamais rendu le moindre compte de l’utilisation de cet argent, encore moins de ce que sont advenus des dons et autres apports issus des coups de cœurs des Camerounais… ».
Engagement dans un autre parti politique autre que Univers pour les élections Locales deux ans plus tard
Dans sa sommation, Prospère Nkou Mvondo accuse par ailleurs Cabral Libii et le Mouvement Onze Millions de Citoyens d’avoir « Violé les Articles 1 et 4 de la convention du 11 décembre 2017 en choisissant délibérément d’investir des candidats aux élections Municipales et Législatives de 2020, alors que Onze Millions de Citoyens et Univers étaient liés pour cette activité politique… ».
Que cherche réellement Prospère Nkou Mvondo ?
S’il s’avère que le président du parti Univers a réellement déposé cette sommation dont les réponses sont attendues dans huit jours, cela suscite quelques interrogations : Mauvaise foi ? Jalousie ? Besoin de Détruire Cabral Libii ainsi que le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale ?
Avant les Présidentielles de 2018, combien sont –ils, les Camerounais qui militaient au sein de cette formation politique qui a à sa tête, Prospère Nkou Mvondo ? De quel préjudice parle t-il ? Pour l’instant, l’Honorable Cabral Libii refuse de se prononcer sur cette actualité, gardant la même attitude que celle qu’il a depuis que son « Papa » a engagé cette cabale contre lui.
Nicole Ricci Minyem
En prononçant son discours de circonstance en cette mi journée, le président de l’Assemblée nationale est sorti des sentiers battus en mettant directement l’accent sur les aspects importants qui vont meubler ce mois de travaux au sein de l’hémicycle
D’abord, son indignation face aux crimes terroristes de plus en plus violents, perpétrés sur les enfants et les Femmes dans les Régions de l’Extrême Nord, du Nord Ouest et du Sud Ouest.
« Des victimes innocentes, tombées sous les coups des pseudos séparatistes et de la secte boko haram ; aucune cause au monde ne saurait justifier une telle barbarie… ». Il s’est ensuite appesanti sur la raison d’être de cette session qui va prioritairement porté sur l’examen et le vote du budget pour l’exercice 2021.
Une session qui s’ouvre au moment où le pays est marqué par des crises multiples, notamment :
Les crises politiques avec « des Appels à l’insurrection dont le but était clairement de déstabiliser les Institutions Nationales et celui qui les incarne... ». Des Crises sur l’environnement, notamment les inondations survenues dans les Régions du Littoral et de l’Extrême Nord.
Crise ethnico – identitaire car, selon Cavaye Yeguié Djibril : « Malgré les efforts des Pouvoirs publics et les instruments répressifs élaborés contre ce phénomène, les dérives tribales et haineuses persistent. Avec les réseaux sociaux, ledit phénomène prend de plus en plus de l’ampleur…
Il est donc important que : « Le Projet de Loi de Finances soit un instrument d’action, adapté et réaliste. Il doit prendre en compte autant nos défis nationaux de l’heure que nos engagements internationaux… Malgré la conjoncture, 2021 devrait être une autre étape vers l’émergence du Cameroun. En plus des actions bien connues, telles que la lutte contre le terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes ».
Pour le président de l’Assemblée nationale, voici les chantiers sur lesquels le Cameroun doit se pencher, au cours des prochaines années :
Le parachèvement du processus de Décentralisation – L’accompagnement de l’Organisation des prochaines élections régionales, les premières du genre au Cameroun – La mise en œuvre des résolutions du Grand Dialogue National – La mise en œuvre du Plan Présidentiel de Reconstruction et du Développement du Nord Ouest et du Sud Ouest – Le soutien au statut social des autres Régions – Le soutien à l’opération Désarmement, Démobilisation et Réintégration. Par rapport à la crise sanitaire liée au Corona virus, le président de l’Assemblée nationale a estimé qu’un « Soutien particulier doit être accordé aux secteurs sinistrés que sont les Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat…
Nicole Ricci Minyem
En plus de la dénonciation faite par le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale, l’honorable Rolande Ngo Issi et Jean Jacques Mbogol – Maire de la Commune d’Arrondissement de Makak ont pris la résolution, après ces décès de trop, de porter la voix de leur électorat
Dans un ton ferme, la Député du Pcrn a saisi le ministre des Travaux Publics, en lui recommandant, de faire appliquer, dans les plus brefs délais, les résolutions prises depuis 2006, en prévoyant la construction définitive d’un Pont reliant Malombo à Minka.
« Les études de la construction du Pont ont été bouclées en 2006 et, compte tenu des restrictions budgétaires, il aurait été acté de faire fonctionner le Bac, en attendant la réalisation du projet dudit pont…
Curieusement, il est abandonné car, sa réhabilitation n’a jamais été faite par l’Etat, peut être par omission ou par volonté manifeste de spolier les Populations…
Il est donc urgent de faire ordonner dans les plus brefs délais, la réhabilitation pour l’achat d’un nouveau moteur et ses accessoires, tels que l’ont préconisé les experts venus identifier la panne… ».
Dans un ton plus conciliant, l’autorité municipale qui était sur les lieux de l’accident aux premières heures de cette matinée, a fait un état des lieux en faisant remarquer que le Bac, bien que nécessaire, reste une solution intermédiaire :
« On ne veut pas dire raz le bol mais, on a tendance à le faire. Autant de morts, autant de familles endeuillées, les Populations se plaignent. Il est plus que jamais temps que les Pouvoirs Publics prennent en compte, les cris des Populations, parce que le Bac c’est une solution intermédiaire.
Le moment est venu de doter le fleuve Nyong au niveau de Malombo – Minka d’un pont, qui va permettre à ceux qui résident sur les deux rives de traverser en toute sécurité ». L’on se souvient que lorsque le Bac avait coulé au milieu du fleuve, cinq personnes avaient péri et, quelques heures après le récent drame, aucune pirogue n’est en fonction.
Les élèves qui réside du côté de Malombo, obligés de traverser le fleuve chaque jour, pour se rendre à Minka ne peuvent plus le faire et sont bloqués car, les eaux, depuis le drame ont augmenté de volume. Malheureusement, aucune alternative n’a été trouvée jusqu’à présent, le Maire de la Commune d’Arrondissement de Makak a toutefois préconise autre chose : « Nous allons voir s’il est possible de ramener des canoës ; Nous avons envoyé un camion à Douala pour en rapporter un ou deux mais, nous craignons que ce ne soit pas la solution idoine …
C’est encore un gros risque que nous sommes obligés de prendre, en attendant que les Pouvoirs publics construisent un Pont qui va permettre de réunir les deux rives du Nyong ».
Les populations riveraines ne restent pas les bras croisés, elles non plus
De ce côté de la rive, les habitants des villages Bitoutouck – Mboukock – Mbemjock – Mabounk envisagent par ailleurs de construire des Centres de Santé, des Etablissements scolaires publics et peut être privés ainsi que d’autres structures de base qui vont leur permettre de se créer un cadre de vie plus adéquat. Ils entendant par ailleurs se doter des bateaux motorisés mais aussi des gilets de sauvetage pour tous.
Nicole Ricci Minyem
Dans la note envoyée au promoteur du groupe Equinoxe, René Emmanuel Sadi a relevé deux points :
L’ «Interpellation des responsables de l’organe de presse audiovisuelle « Equinoxe Télévision » - A/S des dérives éthiques et déontologiques commises dans le cadre de l’émission intitulée « Parole de femmes », édition du mardi 03 novembre 2020 ».
La quintessence du courrier
« …S’agissant des allégations mensongères sus – indiquées, des investigations menées par les services spécialisés, dans le cadre de l’audition de dame Djomo Yepmo Victoire Stéphanie, interpelée le 08 Novembre 2020, attestent sans le moindre doute, qu’il s’agit purement et simplement d’une manœuvre d’instrumentalisation de l’opinion nationale et internationale…
Au regard de ce qui précède, je vous demande instamment, de mettre un terme à la production itérative des émissions dont les contenus, de façon récurrente, sont en violation flagrante des dispositions pertinentes de la Loi régissant l’Activité Audiovisuelle au Cameroun, ainsi que des dispositions législatives et réglementaires en vigueur ».
Une situation qui suscite des réactions mitigées
Elles viennent en majorité des internautes qui n’arrivent pas à comprendre le fait que Djomo Yepmo Victoire Stéphanie soit aujourd’hui incarcérée à la prison principale de New Bell et que le promoteur et employés de cette chaîne de télévision n’écope que d’une « simple tape sur les bouts de doigts ». Un avis qu’ils soutiennent en faisant référence à cet autre reportage réalisé par la même chaîne de télévision et au cours duquel la parole a été donnée à des personnes présentées comme de proches parents de celle qui est actuellement en séjour dans une maison d’arrêt.
Mathias Owoundi : « Certes, on ne peut dérouler le tapis rouge à une femme qui n’hésite pas à tuer verbalement ses propres enfants, dont on ne connait ni les noms, ni les dates et lieux de naissance ; mais, elle a eu un espace pour le faire et les responsables de dette chaine de télévision doivent rendre compte. Il y’a certes des morts dans les Régions du Nord et du Sud Ouest, mais que les gens viennent renchérir en racontant des énormités pareilles, c’est quoi le but recherché » ?
Dan Leonard Yamb : « En 2016, il n’y’avait aucun domicile brûlé dans les régions dites anglophones, surtout pas à Kumbo et, si mes souvenirs sont exacts, l’on assistait aux assassinats mais seulement dans certaines localités…Cette femme a menti mais, elle a été encouragée grâce à cette opportunité qui lui a été donnée ».
Venant Baleba : « Nous sommes habitués à ces dérapages, c’est dans cette chaîne de télévision que le ministre de l’Administration Territoriale avait été copieusement insulté et rien n’a été fait. Mais, que dit le Conseil National de la Communication par rapport à cette affaire, pour que c’est le ministre de la Communication qui en parle » ?
Nicole Ricci Minyem
Sans les citer ouvertement, le ministre de la communication demande au travers d’une lettre adressée à Severin Tchounkeu, de « mettre un terme à la production interactive des émissions dont les contenus, de façon récurrente, sont en violation flagrante des dispositions pertinentes de la loi régissant l'activité audiovisuelle au Cameroun ».
L’affaire de cette jeune femme camerounaise, qui a souffert des affres de la guerre dans la région du Sud-Ouest dans les premières heures du conflit, continue de faire couler des ancres au sein de l’administration publique. Arrêtée un dimanche soir en violation de toute règle de procédure, Stéphanie Djomo est aujourd’hui celle par qui risque d’arriver la fermeture de la chaîne de télévision Equinoxe TV. Mais on n’en est pas encore là. Pour le moment, le ministre de la communication René Emmanuel SADI prescrit ce qu’on peut considérer comme étant des mesures conservatoires. Des mesures dont les effets ne sont pas encore mesurables pour l’instant.
Dans sa lettre, le ministre SADI est catégorique. Le témoignage de la dame Stéphanie Djomo est un faux témoignage. « Dans son émission hebdomadaire dénommée "Parole de femmes", édition du mardi 03 novembre 2020, diffusée à 21 heures, et abondamment relayée sur les réseaux sociaux, l'organe de presse audiovisuelle "Equinoxe Télévision", a diffusé de faux témoignages, à la fois pathétiques et émouvants, de concitoyennes se présentant mensongèrement comme des victimes de la situation de crise qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».
Et selon le ministre, le témoignage de dame Stéphanie Djomo n’était rien d’autre que le fruit d'une « imagination théâtrale ». Et la présentatrice de l’émission aurait participé à cette mise en scène. « Cette mise en scène ubuesque, animée par la présentatrice de ladite émission, la nommée Esther Mael Maffowe, a été volontairement orchestrée par la chaine de télévision "Equinoxe " qui de plus en plus outrepasse les limites du champ des libertés publiques, si chères au président de la République, son excellence Paul Biya, par une inobservance criarde des prolégomènes du métier de journaliste, de l'éthique et de la déontologie professionnelles. »
Pour le reste, « s'agissant des allégations mensongères sus-indiquées, des investigations menées par les services spécialisés dans le cadre de l'audition de la dame Djomo Yepmo Victoire Stéphanie, interpelée le 06 novembre 2020, attestent sans le moindre doute, qu'il s'agit purement et simplement d'une manœuvre d'instrumentalisation de l'opinion nationale et internationale.
Au regard de ce qui précède, je vous demande instamment de mettre un terme à la production interactive des émissions dont les contenus, de façon récurrente, sont en violation flagrante des dispositions pertinentes de la loi régissant l'activité audiovisuelle au Cameroun ainsi que des dispositions législatives et réglementaires en vigueur. »
Maintenant, reste à savoir avec précision lesquelles émissions sont donc concernées par la lettre du ministre de la communication.
Stéphane NZESSEU
C’est du moins ce que pensent plusieurs professionnels du barreau. Du fait de la disparité des revenus qui peut exister entre les deux corps de métiers, du fait même de la nature des professions des uns et des autres.
Me Achille Leudjo, avocat au barreau du Cameroun, invité sur le plateau d’Equinoxe Soir sur la télévision éponyme, réagissant sur le drame survenu au sein de la salle d’audience du Tribunal de Première Instance de Douala Bonandjo, affirme sans mettre de gants que « certains magistrats sont jaloux des avocats ». Et pour appuyer cette affirmation, il fait remarquer que les avocats n’ont pas le registre de fonction que le magistrat. Il rappelle que « les magistrats sont des fonctionnaires de l’Etat. Et en ce sens, ils doivent attendre leur salaire chaque fin du mois. Or au même moment, les avocats exercent une fonction libérale ». En fait, ce que Maître Achille Leudjo donne de comprendre c’est qu’il existe un certain ressentiment chez certains magistrats qui ne comprennent pas pourquoi des avocats qui parfois viennent juste de prêter serment roulent carrosse et présente des signes extérieurs de richesses alors que lui le magistrat, a des soucis parfois pour mener un tel train de vie.
Dans sa description, Maître Achille Leudjo est allé jusqu’à faire savoir que « plusieurs magistrats sont très contents de voir les avocats se faire tabasser de la sorte ». Un sentiment de mal être et de conflit qui est corroboré par les arguments énoncés par Maître Augustin Nguefack « le magistrat, c’est le frère de l’avocat. Même père même mère ; Mais pourquoi le magistrat refuse de faire confiance à son frère ? » Et lui aussi, il renchérit avec la question des émoluments en disant « il faut que le magistrat sache qu’il attend juste son salaire. S’il le comprend les problèmes de la justice seront réglés ».
Manifestement, il existe donc un malaise, un climat déletaire entre les magistrats et les avocats dans notre justice. Ils sont nombreux qui estiment que ce conflit qui amène les magistrats à avoir la dent aussi dure à l’endroit de ces avocats, au point de refuser les garanties données par plus de 500 avocats pour la libération de leur confrère, n’est rien d’autre que la manifestation d’une certaine « jalousie » à l’égard de ceux que Maître Achille Leudjo appelle « les princes du palais ».
Stéphane NZESSEU
L’ancien Président Ghanéen vient de s’éteindre à l’âge de 73 ans à Accra.
La nouvelle est tombée ce matin du jeudi 12 novembre 2020. L’ancien président du Ghana Jerry John Rawlins est décédé à l’hôpital universitaire Korle-Bu d’Accra, où il avait été admis une semaine auparavant, selon plusieurs médias ghanéens. Il avait dirigé le Ghana de 1981 à 2001.
Jerry Rawlins est né à Accra d’une mère ewe et d’un père écossais. Il se fait remarquer très tôt pour son franc-parler et son envie de révolte. Jeune homme doué et brillant, il s’engage dans l’armée de l’air et obtient, en quelques années, le grade de flight lieutenant (l’équivalent du rang de capitaine dans l’armée de terre).
Une fois au sein de l’armée, et du fait de son franc parler et de sa passion pour son pays, il va prendre les armes aux côtés d’autres soldats pour perpétrer son premier coup d’Etat militaire en Mai 1979. Une tentative qui va se solder par un échec. Il sera arrêté puis traduit devant la cour martiale où il décide de se défendre tout seul. Quelques semaines plus tard, il sera libéré par un groupe d’officiers qui croient en son projet et en sa vision pour le Ghana. Ceux-ci aussi rêvent d’en découdre avec le régime en place, celui de Fred Akuffo. Un régime qui se caractérise par la corruption ambiante qui règne dans le pays. Le mois suivant, au mois de juin de l’année 1979, ils parviennent à leurs fins et prennent le pouvoir au Ghana.
Dès qu’il prend les rênes du Ghana, c’est la grande transformation. Il travaille rapidement à rendre le pouvoir aux civils. Ce qu’il fait au travers de l’organisation des élections générales. Et trois mois plus tard, Rawlings s’efface pour céder la place à Hilla Limann, tout juste élu président. Jerry Rawlings a à peine plus de trente ans et il est déjà très populaire au Ghana. Mais il ne restera pas longtemps dans l’ombre. Écœuré par le régime d’Hilla Limann, dont il fustige la corruption et la mauvaise gouvernance, Rawlings reprend les armes en décembre 1981. Il renverse Limann, prend la direction du Conseil provisoire de la défense nationale et s’installe durablement au pouvoir.
Jerry Rawlins va diriger son pays de 1981 à 1992 sous la casquette de militaire. Mais toujours avec le désir d’inscrire le Ghana dans la modernité. En 1992, poussé par la communauté internationale et les mouvements d’opposition dans son pays, il va démissionner de l’armée en 1992 pour créer un parti politique : le National Democratic Congress (NDC). Ses actes parlent pour lui et il est démocratiquement élu cette même année lors des élections générales. Il est réélu quatre ans plus tard (1996) pour un second mandat. En 2000, la Constitution lui interdisant de briguer un nouveau mandat, Rawlings appuie la candidature de son vice-président, John Atta-Mills. Ce dernier échouera à s’imposer face à John Kufuor, mais Rawlings restera l’homme qui a tenu sa promesse et accepté de tirer sa révérence, avec beaucoup d’élégance.
Même après son départ de la tête du pays, Rawlings va conserver un agenda chargé, voyageant à travers le continent et jusqu’aux États-Unis ou en Europe, pour participer à nombre de conférences. L’ami de Thomas Sankara sera de toutes les luttes pour la liberté et la démocratie sur le continent. Il va participer à plusieurs médiations dans les conflits qui minent certains Etats du continent. Il est resté une personnalité politique très respectée. Il entre pour toujours dans l’histoire des héros de l’Afrique.
Stéphane NZESSEU
Le Ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey l’a signifié le 10 novembre dernier à la partie européenne à travers une lettre adressée au chef de la délégation de l’Union européenne (UE) à Yaoundé. Le membre du gouvernement répondait à un courrier de l’UE daté du 14 août 2020.
Le Cameroun va maintenir la suspension du démantèlement tarifaire prévu par l’Accord de Partenariat économique (APE), malgré des protestations de l’UE. Pour apporter des justificatifs, le Minepat écrit dans sa correspondance adressée au chef de la délégation de l’UE : « Faisant suite au dialogue initiée par l’Union européenne concernant la suspension temporaire par le Cameroun de la cinquième phase du calendrier de démantèlement tarifaire de l’APE bilatéral Cameroun-Union européenne, en ce qui concerne le passage du démantèlement de 45% à 60% du droit de douane sur les produits du 2ème groupe et du début de démantèlement des produits du troisième groupe, et conformément aux conclusions et recommandations issues de la session extraordinaire virtuelle du Comité APE tenue le 28 octobre 2020, j’ai l’honneur de vous réitérer que le gouvernement du Cameroun, en dépit de la récusation par vos soins de l’article 31 de l’APE, a pris la décision de bonne foi, à la lumière des dispositions de l’article 57 de la convention de Vienne de 1969 sur les traités internationaux, relativement au cas de force majeure. Celles-ci permettent en effet, à une partie au traité, de suspendre partiellement ou totalement l’application d’un accord en raison de circonstances irrésistibles et imprévisibles ».
Nouveautés
Ainsi, deux nouvelles informations sont révélées dans la lettre d’Alamine Ousmane Mey. Il s’agit d’abord de la première, la suspension de la mise en œuvre du calendrier de démantèlement tarifaire par le Cameroun ne se limite pas seulement aux produits à rendement fiscal élevé (Carburants, ciment, véhicules de tourisme et de transport, motocycles etc.) réunis dans le 3ème groupe. Sont inclus dans ce groupe, la réduction des tarifs douaniers qui devait atteindre 60% dès le 04 août 2020. Le démantèlement pour ce groupe de marchandise, a débuté le 04 août 2017 au rythme d’une décote du droit de douane de 15% par an. Il devra s’étendre en 2023.
S’agit de la seconde nouvelle information, elle concerne la récusation par les experts de l’UE de l’article 31 de l’APE sur les « mesures de sauvegarde », invoqué par le Cameroun pour justifier la suspension du calendrier de démantèlement tarifaire. Toutefois, l’on apprend que ce pouvoir ne s’exerce que lorsqu’un produit est importé du marché européen « en quantités tellement accrues et à des conditions telles que ces importations causent ou menacent de causer », des problèmes précis.
Innocent D H
Egalement dans les mailles des éléments de la Compagnie de gendarmerie de Garoua 3 à Ngong dans la région du Nord, des présumés voleurs de bétails et cambrioleurs. Ces autres bons points des forces de défense et de sécurité camerounaises rentrent dans le cadre de l’opération ADANO (Adamaoua-Nord) entrée dans sa quatrième phase. Objectif, tordre le coup à la criminalité dans les deux régions septentrionales du Cameroun.
« Un demandeur de rançons à hauteur de 2.000.000 de FCFA a été rattrapé et interpellé. 03 cambrioleurs spécialisés dans le vol de motos et le vol des marchandises au niveau des marchés locaux également ont été interpellés, ainsi que 02 voleurs de bétails avec à leur actif 31 bœufs volés », confie le chef d’escadron Tang Fils, Commandant la compagnie de gendarmerie de Garoua 3. Des actions des éléments de la gendarmerie nationale qui traduisent leur engagement à traquer jusqu’à leur dernier retranchement les hors la loi qui ont pour seul crédo, de semer l’insécurité au sein des populations. C’est dans le cadre de l’opération ADANO sur hautes prescriptions du Chef de l’Etat, Paul Biya et qui se déploie dans sa quatrième phase.
Les populations qui ont fait montre de collaboration pour mettre en déroute ces présumés malfrats, sont appelée à adhérer davantage à cette démarche salvatrice. « La victime de la demande de rançon de 2.000.000 de francs a immédiatement saisi la gendarmerie et nous avons mis sur pied une stratégie qui nous a permis d’interpeller le commanditaire. C’est l’occasion pour nous ici, d’encourager nos populations à dénoncer immédiatement auprès de la gendarmerie toute menace », souligne en outre le commandant la compagnie de gendarmerie de Garoua 3.
Les éléments de la gendarmerie dans le cadre de cette opération continuent d’intensifier la lutte contre l’insécurité rurale, urbaine et transfrontalière afin de garantir aux populations leur sécurité quotidienne ainsi que celle de leurs biens.
Innocent D H
Une situation qui pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs parmi lesquels la peur d’affronter les disciplines scientifiques telles que les mathématiques, les physiques-chimies entres autres qui sont considérées par certaines personnes comme étant difficiles à assimiler, selon certains responsables d’établissements. Toutefois, il y a néanmoins des filles qui optent de plus pour les ces séries avec le plein espoir de réaliser leurs rêves.
Le choix opéré par les jeunes filles scolarisées du Nord en faveur des filières scientifiques dans les lycées et collèges s’appuie sur diverses motivations. Maou-Zoubo élève en classe de Terminale C au lycée de Garoua Djamboutou explique : « J’ai choisi de faire la série scientifique parce que j’ai constaté que plusieurs filles ont tendance à avoir peur. Elles disent que la série scientifique, c’est seulement pour les hommes. Après mon Bac j’aimerai devenir pilote. Je vais faire le concours de l’Asecna ». Aïchatou Malam également élève de cette classe nous confie quant à elle : « Je fais la série scientifique parce qu’elle offre beaucoup d’opportunités après l’obtention du baccalauréat. Elle donne par exemple accès à la formation en ingénierie et en médecine. Mon rêve dans cette série, c’est de devenir ingénieure en agronomie car j’aime cultiver la terre ».
Les filles ayant opté pour les séries C, D et TI font parfois face aux critiques de leurs camarades garçons. Cependant, pas question pour ces futures ingénieures, enseignantes et médecins entre autres, de se décourager. L’effort reste de mise dans l’apprentissage pour convaincre et vaincre les sceptiques. Djoubaïna Aboubakar du lycée bilingue de Ngalbidjé déclare : « Je travaille doublement voire triplement et je me donne totalement à ce que je fais. Comme dans cette série, je dois garder la tête haute et relever le défi ».
Constat
Globalement, le constat est clair dans les établissements d’enseignements secondaires de la région du Nord. L’effectif des filles dans les séries scientifiques est inférieur à celui des garçons. « Au second cycle en général dans notre établissement, l’effectif des filles diminue. Beaucoup de facteurs entre en jeu, plusieurs d’entre elles partent en mariage, il y a un fort taux de déperdition scolaire. S’agissant de la série scientifique proprement dite, le nombre des filles diminue par rapport à celui des garçons alors que des les séries littéraires elles s’intéressent beaucoup plus. Mais, il y a quand même des filles qui excellent en série scientifique. Pour l’année en cours, dans la première C au lycée de Garoua Djamboutou, sur 64 élèves il y a 09 filles. En première D, il y a 50 filles sur 150. En ce qui concerne la terminale C, sur 29 élèves il y a que 09 filles », révèle Gilbert Djaodjagué, proviseur du lycée de Garoua Djamboutou.
D’où l’invite à l’endroit des filles, à accorder davantage l’intérêt aux séries scientifiques au même titre que celles littéraires. « La série scientifique n’est pas seulement pour les garçons, les filles y peuvent bien exceller puisque nous avons tous sans distinction de sexe la même matière grise », conseille Gilbert Djaodjagué.
Les séries scientifiques restent donc ouvertes aux jeunes filles du Nord qui souhaitent y accéder pour réaliser leurs rêves.
Innocent D H
Sur recommandation du Lamido de Rey-Bouba, Sa majesté Aboubakary Abdoulaye par ailleurs 1er vice-président du Sénat, ces autorités procèdent à la redynamisation de ces comités afin de mettre fin à toute forme de délinquance à Touboro.
L’un des quatre arrondissements que compte le département du Mayo-Rey, Touboro est frontalier avec Tchad et la République centrafricaine entre autres. Cette position géographique lui permet de réaliser des échanges commerciaux avec ces pays voisins. Dans l’arrondissement de Touboro, plusieurs ethnies sont répertoriées et cohabitent dans la paix. « Ici, il y a les peuls, les toupouri, les massa, les moudang et même des ethnies du Sud-Cameroun qui vivent dans la solidarité, il n’y a pas de problème », indique Oumarou Moussa représentant du lamido dans cette unité administrative.
Le Lamido de Rey-Bouba, Sa majesté Aboubakary Abdoulaye, par ailleurs 1er Vice-président du Sénat a recommandé aux chefs traditionnels de cet arrondissement de redynamiser les comités de vigilance afin de lutter contre l’insécurité sous toutes ses formes. « Nous sommes appelés à appliquer à la lettre les instructions de notre lamido. Nous savons tous que les comités de vigilance travaillent beaucoup dans la lutte contre les bandits, les preneurs d’otages, les voleurs de bétails et bien d’autres. Dans tous les quartiers de Touboro, les chefs traditionnels veillent à ce que ces comités fonctionnent normalement en parfaite collaboration avec les populations, les chefferies et les forces de défense et de sécurité », indique également Oumarou Issa.
Les chefs traditionnels demandent ainsi aux populations de rester vigilantes tout en dénonçant systématiquement les personnes suspectes. Dans le département du Mayo-Rey en général et à Touboro en particulier, les autorités traditionnelles se serrent les coudes dans la lutte contre l’insécurité afin que triomphent toujours la paix et le vivre ensemble tels que prônés par le Chef de l’Etat, Paul Biya.
Innocent D H