25/10
Christian Wangue, l’éphémère empire d’un journaliste africain « en congé »
14/10
Pratiques mafieuses au Cameroun : Mediapart remporte le procès contre Bolloré
23/09
Préparatifs Mondial 2022 : Toko Ekambi forfait pour le match Cameroun-Ouzbékistan.
21/09
La bataille d’équipementier conduit à un bashing entre Samuel Eto’o et Yannick Noah
25/07
L’Union Africaine se félicite de la reprise des exportations de céréales d’Ukraine et de Russie
21/07
Football: la FIFA condamne le Cameroun à payer plus d’un milliard de FCFA au portugais…
20/07
Affaire de mœurs: la sex tapeuse Cynthia Fiangan a passé sa première nuit en prison
19/07
Le Cameroun veut importer 400 000 tonnes de riz en 2022
19/07
Droits de l’homme: Le REDHAC vole au secours du Directeur de publication du journal Le…
19/07
L’ancien Lion indomptable Stéphane Mbia risque la prison en Espagne
19/07
Découvrez le programme du séjour du président français Emmanuel Macron au Cameroun
18/07
Les Lionnes indomptables qualifiées pour les barrages de la Coupe du monde 2023
18/07
Mea Culpa: les camerounais accepteront-ils les excuses de Gaëlle Enganamouit
18/07
Lettre ouverte/Calixthe Beyala au président Macron: «venez-vous pour adouber un homme pour la transition au…
18/07
Emmanuel Macron au Cameroun, c’est confirmé
15/07
Le président de la République nomme de nouveaux responsables au sein de l'armée
15/07
Administration territoriale: le président de la République nomme 14 nouveaux préfets et 57 sous-préfets
15/07
CAN féminine 2022: les Lionnes indomptables éliminées en quart de finale
14/07
Diplomatie: le président Emmanuel Macron annoncé au Cameroun
14/07
Match Cameroun-Nigéria: 5 raisons pour croire à la qualification des Lionnes indomptables

Les deux hommes politiques se sont rencontrés ce mercredi 11 novembre 2020. Une rencontre qui apparait comme une détente des relations entre les deux hommes.

 

Voici deux ans que les deux hommes ne se sont pas rencontrés. Ce tête à tête de ce mercredi 11 novembre 2020 est inédit en soi si l’on considère le contexte socio politique en cours en Côte d’Ivoire. La dernière rencontre entre Alassane Ouattara, c’était le 08 août 2018. Un tête à tête glacial tenu au palais présidentiel à Abidjan. Ils se sont retrouvés dans la journée de ce mercredi dans un salon de l’hôtel du Golf, ce lieu qui forgea leur alliance contre Laurent Gbagbo en 2010. Entretemps, leurs divergences auront été à l’origine d’une nouvelle crise politique, qui a fait au moins 85 morts depuis le mois d’août, selon un bilan officiel publié ce mercredi. C’est Alassane Dramane Ouattara qui arrive en premier, peu avant 17 heure. Henri Konan Bedié va arriver environ 15 minutes plus tard. « Et comment va Dominique ? », a d’abord demandé Bédié. « Dominique va bien », lui a répondu Ouattara. Les deux alliés d’hier et ennemi d’aujourd’hui ont échangé pendant près de 45 minutes en présence de Fidèle Sarrassoro, le directeur de cabinet du chef de l’État, et du général Gaston Ouassénan Koné, l’un des vice-présidents du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié se sont ensuite isolés quelques minutes.

 

Une fois le huis clos terminé, les deux hommes se sont présentés devant la presse. Mais le geste qui marque l’attention de tous, c’est Ouattara qui tient le bras de son aîné, comme pour lui signifier son attachement à ce qu’ils viennent de se dire. Le premier a évoqué « un entretien fraternel pour rétablir la confiance ». « Nous avons convenu que la paix est la chose la plus chère à tous les deux et à tous les Ivoiriens. Ceci était une première rencontre pour briser la glace pour rétablir la confiance. Nous avons convenu de nous revoir très prochainement pour continuer ce dialogue qui a bien démarré. La confiance est rétablie », a affirmé le président ivoirien.

 

Rappelons qu’il y a encore quelques jours, le président Ouattara a assigné à résidence surveillée son aîné Bedié qui s’apprêtait à annoncer la création d’un gouvernement de transition pour remplacer le président Ouattara à la tête de l’Etat ivoirien. Est-ce à dire que les deux hommes sont revenus à de meilleures sentiments ? Et que Bedié quitte de fait la coalition des partis d’opposition ? La suite des évènements nous renseignera.

 

Stéphane NZESSEU

Toutefois, Serge Espoir Matomba réclame l’ouverture d’un grand débat public sur l’administration des vaccins aux Camerounais.

Serge Espoir Matomba le président du Peuple uni pour la rénovation sociale (Purs) fait partie des hommes politiques qui se sont ouvertement opposés à l’administration aux jeunes filles âgées entre 9 et 13 ans du vaccin contre le cancer du col de l’uterus. Apres le communiqué du gouvernement adressé aux chefs des établissements scolaires, qui indique que ce vaccin ne revêt pas un caractère obligatoire, le président du Purs a salué la décision du Chef de l’Etat qui pour lui démontre que les observations de son parti politique ont été prises en compte.

« Je salue la décision du Chef de l’Etat qui a écouté la voix du Purs pour ne pas rendre le  vaccin contre le cancer du  col de l’utérus obligatoire, comme atteste le document Officiel en image », a écrit Serge Espoir Matomba.

Cependant, le président du Purs demande une transparence dans l’administration des vaccins aux camerounais.

«Toutefois, le Purs par ma voix, réclame  l’ouverture d’un grand débat public sur l’administration des vaccins aux Camerounais afin d’éviter tout fantasme sur l’efficacité de la vaccination. La transparence est une nécessité. Il faut que le Ministre de la santé renforce la communication, accepte des échanges contradictoires et apporte les éclairages scientifiques requis dans ce sens. En matière de santé publique, la force de conviction est supérieure à la contrainte pour emporter l’adhésion du peuple », a écrit Serge Espoir Matomba.

Liliane N.

 

 

 

 

Nalova Lyonga le Ministre des Enseignements secondaires dans un communiqué affirme que le vaccin contre le cancer du col de l’utérus à administrer aux jeunes filles âgées de 9 à 13 ans n’est pas obligatoire, dans les établissements scolaires.

Hier 11 novembre 2020, Nalova Lyonga le Ministre des Enseignements secondaires (Minesec) a rendu public un communiqué en rapport avec le vaccin contre le cancer du col de l’utérus à administrer aux jeunes filles dont l’âge est compris entre 9 et 13 ans. La teneur dudit communiqué est que le membre du gouvernement s’adressant aux chefs d’établissements scolaires, renseigne sur le caractère non obligatoire de ce vaccin.

« Faisant suite aux très hautes prescriptions du Chef de l’Etat, relativement à l’administration du vaccin contre le cancer du col de l’utérus administré aux jeunes filles âgées de 9 à 13 ans, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir informer les chefs d’établissements de votre territoire de compétence, que ledit vaccin revêt un caractère non obligatoire, et de ce fait, ne saurait être une condition pour l’admission des jeunes filles dans les établissements scolaires », a écrit le Minesec.

Diocèse d’Obala

Ce communiqué du Ministre Nalova démontre que le gouvernement a écouté les réticences par rapport a ce vaccin venant de l’église catholique. C’est d’abord le diocèse d’Obala ayant à sa tête Mgr Luc Onambele qui a refusé de soumettre à ce vaccin les cibles sus présentées. Il a de ce fait adressé une correspondance aux responsables des écoles, des collèges, des églises et des formations sanitaires relevant de son diocèse.

«Ce vaccin ne change pas le développement de l’infection chez les femmes déjà malades. C’est pourquoi on l’administre chez les filles de 9 à 13 ans. Pourtant, les jeunes filles de cette tranche d’âge ont été moins représentées dans les essais cliniques qui ont été menés jusqu’à présent. Ce sont celles qui sont un peu plus âgées avec une grande immunogénicité qui ont participé à ces essais cliniques. Pourtant la médecine basée sur l’évidence scientifique voudrait que les essais cliniques ne se limitent pas aux résultats intermédiaires, mais qu’ils aboutissent aux résultats définitifs ». Suivant le pas du diocèse d’Obala, celui de Nkongsamba a également interdit ledit vaccin, affirmant attendre la position officielle des évêques du Cameroun.

CENC

Effectivement, au sortir de sa 45ème session de leur Assemblée plénière, les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun a indique avoir eu une causerie avec une délégation du Ministère de la Sante. Ils ont donc affirmé qu’ « au terme des échanges, ils ont pris acte du caractère extrêmement délicat de ce sujet qui mérite et exige une profonde réflexion aussi bien scientifique que éthique ». 

Liliane N.

 

Le président de l’UFP présente une série de solutions pour sortir de la crise qui mine les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Olivier BILE veut que les camerounais se mettent ensemble pour « arranger » le pays.

 

Pour le Dr Olivier BILE, la tragédie de Kumba est un signe, un indicateur de ce que ces cris ont atteint le Rubicon et qu’il est temps de mettre fin à tous ces massacres. Pour lui, il est temps de dépasser les indignations individuelles et collectives. Elles ne servent à rien, tant qu’il n’y a pas de mobilisation réelle et effective dans l’optique de résoudre les différents contentieux qui freinent le développement de notre nation. « Après le temps de cette indignation et des mots de compassion, voici venu le temps de faire quelque chose de consensuel pour sortir notre pays de cette impasse critique dans laquelle il est englué. » Fait savoir le Dr Olivier BILE. Et ces maux, le président de l’UFP les connaît « Aux crises sécuritaires perdurant dans les régions de l’Extrême-nord et de l’Est, à la crise sociopolitique et sécuritaire dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, à la crise postélectorale relative à la présidentielle 2018, s’est ajoutée une considérable crise de l’unité nationale qui travaille à saper et mettre en péril l’essentiel de la conscience, de la solidarité et de la fraternité nationales laborieusement et patiemment bâti pendant plus de six décennies. »

 

Diagnostic profond des origines réelles et perspectives de solutions 

 

Olivier BILE dans un exercice de méditation profonde sur ces principaux maux de notre pays. Au terme de ses réflexions il développe une série de piste pour « déboucher » l’avenir du Cameroun. Ceci dans le but d’ « arranger » le pays. Notamment « La formation rapide d’un gouvernement transitoire de salut public, de réformes et de restauration de l’Unité nationale intégrant une large palette des forces vives du pays dans un esprit de réconciliation. Nos problèmes étant tous liés, ce gouvernement devra avoir pour mission de formuler et mettre en œuvre, dans une approche systémique, les réformes de débouchage ci-après : 

 

  1. Débouchage de l’avenir politique et électoral

Quelques réformes essentielles envisagées : Le démantèlement du système du parti-Etat ; la révision profonde du code électoral ; la criminalisation de la corruption et de la fraude électorales ; la réglementation de la participation des fonctionnaires, agents publics et chefs traditionnels à la vie politique ; la neutralité des organisateurs des élections ; L’organisation des Etats généraux de la démocratie ; la restructuration de notre scène politique en familles de pensée, c’est-à-dire sur des bases idéologiques afin de réduire le spectre du tribalisme, etc.

 

  1. Débouchage de l’avenir institutionnel et sécuritaire

Actions envisagées : Mesures politiques et réformes institutionnelles idoines pour la résolution durable voire définitive de la crise du NOSO ; la détribalisation de la vie sociopolitique, économique et médiatique ; La neutralité de toutes les institutions impliquées dans la vie politique et le processus électoral ; La méritocratie et le respect de la réglementation dans l’accès aux recrutements et concours dans les secteurs public et parapublic, etc.

 

  1. Débouchage de l’avenir monétaire, économique et social

Il s’agira ici d’engager une action pédagogique destinée à sensibiliser et éduquer nos populations sur les enjeux majeurs de l’émancipation monétaire future du pays, condition sine qua non de son éclosion socioéconomique elle-même condition d’une paix et d’une prospérité durables. Par-delà son grand enjeu de souveraineté nationale, la superstructure monétaire précède, en effet, l’infrastructure économique et sociale. L’action visera ici à imaginer les mesures permettant de réaliser « le Miracle camerounais ». Ce dernier permettra à son tour de révolutionner notre pays, faciliter le remplissage du panier de la ménagère tout en égayant le quotidien des populations. Il sera question d’orienter le Cameroun vers son destin naturel de pays où coulent le lait et le miel.

 

  1. Formons ce gouvernement d’Union nationale et de salut public

Rassemblant la plupart des forces vives et enfants du pays, ce gouvernement aura vocation à pacifier et discipliner notre espace public à travers la formulation et la mise en œuvre des réformes de modernisation sociopolitique ci-dessus. »

 

Pour implémenter ce projet de relève du Cameroun, le Dr Olivier BILE pense une initiative : l’Action Citoyenne et Pacifique pour favoriser l’arrangement du Cameroun.

 

« L’initiative Let’s Arrange Cameroon’ (LAC) a pour objectif majeur d’encourager, d’inciter et de motiver le Chef de l’Etat du Cameroun, dans sa position de patriarche de la nation, à former ce gouvernement d’union nationale et de salut public. Cette incitation viendra alors du peuple profond dans toute sa diversité. Les impasses diverses dans lesquelles nous nous enlisons chaque jour ne peuvent militer en faveur de la politique de l’autruche voulant que l’on sous-estime les réalités et périls de notre environnement. Je pense que le moment est venu de les adresser avec courage, solidarité et bienveillance pour les générations actuelles et futures. Qu’il me soit permis, au passage, de faire appel à toutes les bonnes volontés désireuses d’apporter un soutien quelconque à la présente initiative à laquelle sont engagées mon image et ma personnalité. »

 

Stéphane NZESSEU

13 soldats du Bataillon d’intervention rapide ayant suivi la formation en agriculture et l’aquaculture, ont reçu leurs parchemins.

L’armée offre en quelque sorte une seconde vie a ceux des siens qui ont été blesses au front. Le Bataillon d’intervention rapide (Bir) a organisé pour eux, une formation en agriculture et aquaculture. Elle a duré 35 jours. Et elle s’est déroulée au Complexe agricole et aquacole de Missole II, situé dans la Sanaga Maritime dans la région du Littoral. 13 soldats blessés en fin de formation ont reçu des mains de Samuel Dieudonné Ivaha Diboua le Gouverneur de la région du Littoral.

«J’ai été victime d’une mine au cours d’une patrouille à Wambachi, dans l’Extrême-Nord, pendant la guerre contre Boko Haram. Aujourd’hui je me déplace avec une prothèse. Je suis venu me former pour un emploi sédentaire dans le BIR. Nous avons été formés en aquaculture et en agriculture. Aujourd’hui nous sommes capables de transformer nos productions en produits finis directement consommables par nos camarades d’armes engagés dans les champs de bataille», raconte le lieutenant Ibrahima Djekaibe, commandant de la compagnie de dépôt de Limbe dans la région du Sud-Ouest dans les colonnes de Cameroon tribune édition parue en kiosque ce 11 novembre 2020.

«Les militaires que vous voyez aujourd’hui maitrisaient les risques dès le départ. Ils ont consenti ce sacrifice, ils ont été blessés. Et animés par la joie de continuer à servir, ils ont décidé de ne pas rester dans les bases à se tourner les pouces. Ils veulent continuer à contribuer au bien-être des Camerounais parce que nous sommes des sentinelles et nous combattrons désormais en envoyant de la nourriture sur le terrain pour nos camarades militaires», explique Onambele Mendouga, le contrôleur, inspecteur général adjoint du BIR.

Liliane N.

 

 

 

Dans cette lettre ouverte, l’Avocat au Barreau du Cameroun laisse entendre que bientôt les hommes en noir seront « écœurés » et en ce moment, la « révolte » ne saurait attendre   

 

« Monsieur le Ministre de la Justice, Garde des Sceaux,

Monsieur le Ministre Délégué auprès du Ministre de la Justice,

Qu'est-ce qui a mal marché ?

Qu'est-ce qui peut justifier un tel déchaînement de violences et de barbarie dans un Palais de Justice, contre des Avocats uniquement armés de leurs costumes professionnels ? Au nom de quoi justifiez-vous cette double profanation des emblèmes séculiers de notre Justice.

Dites-moi tranquillement, qu'est-ce qui se passe dans mon pays pour que la violence soit banalisée à ce point? Hier, c'était nos frères et confrères des régions des Nord et Sud Ouest. Vous nous avez dit qu'ils étaient des hors-la-loi. Puis, ce fut le tour d'une femme seule, sans défense qui ne constituait pas un risque.

Hier, c'était Michèle Ndoki. Il nous était dit que bien qu'Avocate et identifiée comme telle, elle était dans l'exercice d'une activité politique (le crime !!!!) et hors des prétoires (la justification !!!).

Aujourd'hui, c'est quoi les raisons ? Pourquoi ne dites-vous rien depuis mardi ?

Qui est le commanditaire ? En quoi était-ce justifié ? Qui était menacé au point de justifier l'usage de fusils? Où est la proportionnalité ? Quel est le but recherché ? Vous voulez nous écœurer ? Nous révolter ? Vous allez y arriver...

Je vous le Jure... !!!!! ».

 

Les hommes chargés de l’application des Lois sont – ils désormais au dessus de  ces dernières ?

Dans les vidéos qui circulent depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, mettant aux prises les avocats et les hommes en tenue dans la salle d’audience du tribunal de Première Instance de Douala – Bonandjo, les justiciables sont en droit de s’interroger et d’être inquiets ; sur le comportement de ceux qui sont sensés, à toute épreuve, trouver des solutions pacifiques lorsque surviennent les problèmes.

Doit – on désormais tout laisser passer au Cameroun, parce qu’on doit craindre le spectre d’une autre crise sécuritaire, parce que les avocats sont concernés ?

Surtout que certains, dans le bureau d’un Procureur ce Mardi, n’ont pas manqué d’en faire la remarque, en revenant sur le rôle qu’ils avaient joué il y’a quatre ans, avec les conséquences connues de tous.  

Les avocats aujourd’hui sont – ils au dessus des Lois au Cameroun ?  Il serait intéressant que le ministre de la Justice Garde des Sceaux et son plus proche collaborateurs, répondent également à ces questions, en plus de celles posées par Me Claude Assira.

 

Nicole Ricci Minyem  

 

L’âge de la maturité, de la sagesse mais plus encore, de la responsabilité et, qui doit certes se célébrer, au moment où les Soldats Camerounais font face à toutes sortes d’attaques ; dont les plus marquantes sont les raids des terroristes dans certaines régions du Cameroun et, le manque de confiance de quelques uns de leurs compatriotes qui la disent au service de l’unique classe politique.  

 

Rappel des points importants

 

 La période de la naissance.

Elle correspond à la création de L’Armée camerounaise le 11 novembre 1959 par ordonnance N° 59/57 avec ses composantes que sont la Gendarmerie nationale, l’Armée de terre, l’Armée de l’Air, la Marine nationale.

 

Rappels sur la Politique de Défense

La politique de Défense camerounaise comprend trois piliers principaux :

- La recherche permanente d’équilibres internes, dont le but est de garantir la cohésion et la paix sociale ;

- La recherche d’équilibres externes, sans volonté belliqueuse ou expansionniste dont l’objectif est de garantir la liberté, la souveraineté et l’indépendance du Cameroun, en disposant d’une Armée forte, nécessaire pour exercer la prévention et la dissuasion dans une posture défensive, voire pacifique

- L’esprit de coopération et de solidarité sous-régionale, régionale et internationale. Ce pilier permet au Cameroun de respecter ses engagements internationaux et de manifester sa solidarité envers des pays frères et amis en difficulté.

 

Fonctions stratégiques

Il en existe cinq : - Renseignement et prospective – Dissuasion –Prévention – Protection – Intervention.

 

Priorités stratégiques

Il y’en a quatre : - La protection du territoire national et des populations camerounaises - La protection des intérêts vitaux et stratégiques de la Nation - La contribution au développement socio-économique de la Nation- La contribution aux Opérations de soutien à la paix à l’échelle sous-régionale, régionale et internationale.

 

Organisation de l’Armée Camerounaise

Pour remplir leurs missions les Forces de Défense sont organisées en quatre grandes composantes : - La Gendarmerie Nationale - L’Armée de Terre - L’Armée de l’Air - La Marine Nationale.

 

La Gendarmerie Nationale

Elle est la première composante des Forces de Défense par ordre de naissance. Elle a pour rôle, d’exécuter outre les missions de défense, les missions de police administrative, de police judiciaire, et de police militaire dans les conditions fixées par les textes en vigueur. Son action s’exerce sur toute l’étendue du territoire national et plus particulièrement dans les zones rurales et sur les voies de communication.

 

L’Armée de Terre

Elle est une composante des Forces de Défense dont l’emploi requiert principalement l’utilisation du milieu terrestre.

 

L’Armée de l’Air

Elle est une composante des Forces de Défense dont l’emploi requiert principalement l’utilisation du milieu aérien.

 

Marine Nationale

La Marine Nationale est une composante des Forces de Défense dont l’emploi requiert principalement l’utilisation des espaces maritimes, côtiers, lacustres et fluviaux.

 

Fonctionnement des Forces de Défense: le rôle clé des Régions Militaires Interarmées

Les commandants de Régions Militaires interarmées ont à leur disposition toutes les forces des trois armées stationnées dans leur région militaire; et disposent de toutes les fonctions opérationnelles leur permettant de planifier et de conduire les opérations dans leur région militaire.

Au sein du processus décisionnel de planification et de conduite des opérations au niveau national, les commandants de régions militaires se situent au niveau opératif;

Ils sont placés sous les ordres du niveau stratégique représenté par l’Etat major des Armées, et ont sous leurs ordres des formations et des unités tactiques des 03 Armées (Terre, Air et Marine), voire de la Gendarmerie Nationale dans certaines circonstances.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

Dans son projet politique, « Le Cameroun: l'Etat qui protège et qui libère les énergies », l’Honorable Cabral Libii accorde un intérêt particulier au secteur de la justice camerounaise. A l’occasion des évènements de Douala, le président du PCRN rappelle à l’opinion publique, le contenu de ce qu’il a proposé aux camerounais en 2018 à la faveur de la présidentielle.

 

Un pouvoir judiciaire socle de l’Etat de droit.

La sécurité à l’abri du droit est l’un des facteurs majeurs de développement. Il est mesurable par l’état de la justice. Notre système judiciaire doit permettre aux personnes physiques et morales de se sentir protégées. Le faible ne doit pas être à la merci du plus fort.  Le sentiment croissant d’impunité et d’injustice au sein de nos populations et dans les investissements doit disparaitre. La justice doit permettre à chaque citoyen ou justiciable, de chaque côté de « la barre » d’assumer sa citoyenneté, favoriser le développement des initiatives de croissance. Il nous faut une justice indépendante au service de l'Humain, de la démocratie et de l’initiative créatrice.

 Le secteur de la Justice de droit commun au Cameroun, subdivisé en administration de la justice au sens strict et en administration pénitentiaire, ressortit en l’état actuel, de la compétence du ministère de la justice. Ce secteur est l’un des plus décriés par les citoyens. Cela tient autant sur les soupçons récurrents de corruption qui y sont élevés que sur le mal-être ambiant qui y a élu domicile. Mais cette situation incontestable est exacerbée par le fait que la Justice est taxée de tatillonne, lente, inefficace, archaïque et hermétique. Si ce constat trouve sa source sur un déficit de moyens matériels, immobiliers et humains, il trouve aussi son lit sur une mauvaise gestion des ressources humaines, teintée de clientélisme et de tribalisme, le tout baigné dans une oppression paradoxale à l’endroit des personnels judiciaires. Les auxiliaires de justice font face quant à eux, à une insuffisance de formation et à une paupérisation assise sur un système de rémunération, pour ce qui est de l’Etat, opaque et arbitraire.

      La question des droits de l’Homme, pour ce qui est de l’administration pénitentiaire, en proie aux mêmes maux, reçoit, et à juste titre, les critiques les plus virulentes. Il faut donc agir sur l’efficacité de la Justice, sa transparence, ainsi que son humanisation.

a- De  l’efficacité

La qualité de la justice est tributaire de son indépendance, et donc, de l’indépendance de ceux qui doivent dire le droit et aussi des moyens mis à disposition pour le travail judiciaire. La réforme primordiale consiste donc à mettre définitivement fin à l’« ingérence » du Ministère de la justice ou de l’exécutif en général, dans le travail et l’action judiciaires. Les magistrats ne doivent plus recevoir quelque instruction que ce soit en matière judiciaire. Pour asseoir cette indépendance, il faut garantir l’inamovibilité des magistrats qui dirigent le parquet et le siège dans les juridictions suprêmes en matière judiciaire, administrative, et de comptes. Ce qui veut dire que la mise en place de la Cour Suprême des Comptes en lieu et place de la Chambre des comptes, est un impératif pour sanctionner les dérives dans la dépense publique.  Il faut créer au Cameroun, pour garantir la spécialité et la célérité, trois juridictions suprêmes en matière judiciaire, des comptes et en matière administrative. Il est d’ailleurs incompréhensible que dans la configuration légale actuelle, la Chambre administrative de la Cour Suprême soit concomitamment compétente en appel et en cassation. Il faut mettre fin à un tel chevauchement. La survivance d’une organisation judiciaire déficiente ne saurait être justifiée par l’indigence de l’Etat. Il s’agit d’une priorité politique compte tenu de nos ambitions politiques, économiques et de la croissance démographique. 

Dans les domaines du judiciaire, de l’administratif et des comptes, le Président et le Procureur Général seront nommés par le Président de la République pour un mandat respectif de 6 ans non renouvelable. En matière constitutionnelle et électorale, les membres du Conseil Constitutionnel, juridiction non rattachée à un ordre, dont 6 membres seront nommés par le Président de la République et 5 par le Président de l’Assemblée Nationale, exerceront eux aussi, un mandat de 6 ans non renouvelable. Dans la même veine, le souci d’efficacité de la justice ne peut continuer de s’accommoder de vacances judiciaires de 2 mois l’an au sein des instances judiciaires suprêmes. L’efficacité, c’est aussi une exigence de proximité. A ce titre sur un quinquennat, il faut rendre effectifs les tribunaux de 1ère instance institués par la loi de 2006 portant Organisation judiciaire au Cameroun. De même, cette loi doit être révisée pour démocratiser la justice administrative en instituant des tribunaux administratifs dans tous les Départements.  Comme autres mesures urgentes devant consolider l’efficacité :

- la création des commissions mixtes de contrôle des gardes à vue et détentions provisoires auprès de chaque cour d'appel, afin de juguler l’arbitraire et les abus qui y ont élu domicile.

En effet, l'une des plus grandes récriminations faites au système judiciaire camerounais c'est le caractère abusif des détentions arbitraires et irrégulières. Ce qui n’a eu de cesse de provoquer des mutineries nées de l’exaspération. La privation fantaisiste de liberté est inhumaine. Ainsi, en dehors des missions de contrôle classique des gardes à vue et des détentions abusives reconnues aux procureurs et juge de l'habeas corpus, il doit être instauré auprès de chaque cour d'appel, des commissions de contrôle des gardes à vue et des détentions provisoires. Elles auront pour mission d'examiner les recours des gardés à vue et détenus qui contestent leur régularité.

- La création des juridictions des affaires économiques et commerciales.

La justice doit accompagner le développement économique et des affaires. Les entreprises doivent trouver un cadre approprié pour régler dans la célérité et le professionnalisme leurs différends.  Les juridictions civiles à caractère économique seront des juridictions spécialisées dans les affaires économiques, y compris les contentieux de la commande publique et privée et du paiement des opérateurs économiques.

- la réglementation sur les délais de jugement et de la délivrance des décisions judiciaires

   Les lenteurs judiciaires sont un véritable frein au développement et une atteinte aux libertés et droits des citoyens. Les décisions doivent être rédigées au moment du prononcé de la décision et délivrées au plus tard 05 jours après.

-  la gratuité de la justice avec la suppression des frais de consignation en matière civile.

Dans les tribunaux, pour demander réparation ou le paiement d'une créance il est exigé au justiciable 6% du montant de sa demande. Cette mesure est injuste, discriminatoire et ne s’accommode pas du principe de l'égalité entre citoyens.

  • Des Magistrats en général

       Le statut des magistrats est régi par le décret du 08 mars 1995. Ce texte est obsolète. Pour réaffirmer l’indépendance de la Justice, le statut des Magistrats doit faire l’objet d’une loi et non plus d’un texte réglementaire soumis au bon vouloir du pouvoir exécutif. Ce statut des Magistrats doit être renforcé par une rémunération digne et conséquente. Les Magistrats Camerounais sont parmi les moins bien payés d’Afrique. En outre, ce sont des fonctionnaires dont le changement de grade ne doit plus faire l’objet d’une procédure modulable. A l’instar des autres corps spécialisés, la promotion en grade doit être mécaniquement subordonnée aux états de services, à l’exemplarité et au cumul des années d’expérience.  Le conseil supérieur de la Magistrature doit donc devenir une instance de régulation, de discipline et de suivi.  Il sera composé de 3 représentants de l'Exécutif désignés par le Président de la République, 3 représentants du Parlement, des magistrats représentant chaque grade de la magistrature, 2 représentants du Conseil consultatif des Chefs et Patriarches et 3 représentants de la Société civile. Car, la promotion et les nominations des Magistrats, gérées par le passé dans une réelle opacité, doivent être clarifiées. Si l’adéquation poste-grade est connue, le processus conduisant aux mutations et nominations est totalement douteux. Pour ce qui est des promotions en grade, du 1er grade à la hors hiérarchie, les places doivent être équivalentes au nombre de postulants, contrairement à ce qui se fait où des magistrats manquent d’accéder au grade, prétendument parce que les places sont insuffisantes, cette situation étant en réalité le moyen trouvé par l’exécutif de créer l’incertitude propice à l’inféodation. Seuls les Magistrats ayant fait l’objet d’une décision disciplinaire doivent manquer une promotion due. En effet, ce régime disciplinaire des Magistrats est l’un des grands défauts de la gouvernance judiciaire au Cameroun. Des Magistrats ne sont pas promus aux grades supérieurs sur la base d’une simple dénonciation ou d’une procédure disciplinaire encore en cours, au mépris de la présomption d’innocence dont ils font cependant bénéficier les mis en cause qu’ils doivent juger.

        Le même constat d’opacité est fait sur les mutations et les nominations. Ici règnent le clientélisme, le népotisme et le tribalisme, autant d’avatars de la corruption. Le principe de base ici doit être la mobilité encadrée tant des Magistrats du Parquet que du siège. A cet effet, un Magistrat doit être assuré, s’il ne fait pas une demande contraire ou s’il ne fait pas l’objet d’une décision disciplinaire, de rester à son poste pour une durée précise avant d’être muté. La durée peut être de 5 ans maximum pour les magistrats sans responsabilité et les chefs des juridictions d’instance, 07 ans maximum pour les chefs de Cours. Les mutations elles-mêmes doivent faire l’objet d’une demande de l’intéressé (sauf s’il a fait le temps maximal, dans ce cas exceptionnel, il sera muté dans l’intérêt du service) selon les postes disponibles qui seront communiqués à tous les Magistrats (un système intranet seulement accessible aux Magistrats aura toutes ces informations). 

La nomination des chefs de Cours dans les juridictions des Chefs-lieux de Régions, doit être gérée par le Conseil Supérieur de la Magistrature après soumission des dossiers, examen des dossiers, auditions des candidats short-listés, tandis que les autres postes sont dévolus par le ministère de la justice, mais selon une procédure transparente d’appel à candidatures, dont les résultats seront motivés et tenus à la connaissance des intéressés. Les propositions retenues tant au Ministère (et transmises au conseil supérieur de la Magistrature pour avis conformes) qu’au Conseil Supérieur de la Magistrature seront présentées au Président de la République ; lequel aura compétence liée dans ses décrets de nomination. C’est à ce seul prix que l’indépendance de la justice, qui est en réalité l’indépendance des Magistrats, sera assurée au Cameroun. Pour rassurer davantage, les sessions du Conseil Supérieur de la Magistrature doivent se tenir effectivement chaque année. La gestion des ressources humaines devra donc être une activité permanente. A ce propos, il est une lapalissade que de dire que les personnels sont insuffisants au Cameroun. Avec à peine 2000 magistrats pour une population évaluée à plus de 23.000.000 d’habitants, les lenteurs judiciaires vont de soi. Ce qui justifie l’urgence du relèvement du taux d’encadrement judiciaire par le recrutement.

Sur la rémunération des personnels, si les salaires doivent augmenter significativement, avec des indemnités statutaires précises liées à certains postes (chefs de juridictions, greffiers en chef, etc.), la prime de rendement appelée « émoluments » doit demeurer, mais sous un autre format. Il ne doit plus s’agir de ces états systématiques (ne reflétant pas la réalité de l’activité de la juridiction puisque surévalués) qui sont gérés de façon opaque et privative par les chefs de juridictions. Désormais, à la fin de chaque trimestre, une somme d’argent doit être mise à la disposition des chefs de juridictions pour récompenser les personnels méritants au strict prorata de ces sommes, de façon publique, sans qu’eux-mêmes y aient pris part, sur décharges transmises à la hiérarchie.

  • Du statut spécial du Procureur de la République

Au Cameroun, des trois pouvoirs qui fondent le socle constitutionnel, deux d’entre eux seulement sont octroyés aux délégataires étatiques par le vote populaire. C’est une insuffisance démocratique qui déconnecte l’exercice du pouvoir judiciaire des attentes du peuple. Ceux qui décident de la vie et de la mort, de la liberté et de la privation de liberté, doivent à terme, recevoir mandat directement ou indirectement du peuple au nom de qui la justice est rendue.

Une fois que tous les Arrondissements auront été pourvus en tribunaux comme l’exige la loi, il faudra procéder à une réforme du statut du Procureur de la République. Jadis « hyperpuissant » sous l’égide de l’ordonnance de 1972 portant Organisation Judiciaire, il a été certes relativement « décoiffé » en juillet 2005 par le Code de Procédure Pénale qui a rétabli le Juge d’instruction. Néanmoins, le Procureur parce qu’il demeure l’ « avocat de l’intérêt général » et juge de l’opportunité des poursuites, doit recevoir son mandat du peuple, des préoccupations duquel, il ne doit jamais s’éloigner. Le procureur prive de liberté avant condamnation, il intervient dans l’instruction judiciaire, défend la loi, protège les droits de l’homme, sauvegarde l’ordre public et dans une certaine mesure est garant de la politique criminelle, comme cela peut être observé en matière de préservation de la fortune publique. Pour toutes ces raisons, le Procureur de la République doit être élu. Non pas au suffrage direct, mais par un collège de grands électeurs constitués, dans chaque circonscription judiciaire, de conseillers municipaux ou régionaux, des autres magistrats, des autres professionnels de la justice. Dans cette perspective, la fonction de procureur sera réservée aux magistrats totalisant au moins 10 ans d’expérience, ou à tout autre professionnel totalisant le même nombre d’années d’expérience. Le mandat étant limité à 5 ans renouvelables. Dans le prolongement de cette réforme, il faut instituer un GRAND PROCUREUR GENERAL indépendant de l’Etat, coordonnant l’activité de tous les procureurs généraux des cours d'appel et ceux des parquets près des tribunaux. Il faut également consacrer l'indépendance totale des parquets généraux et parquets d'instance dans le déclenchement et l'arrêt des poursuites. Chaque procureur sera libre d'ouvrir des enquêtes, déclencher ou d'arrêter l'action publique. Ils ne recevront pas d'instruction de leurs chefs hiérarchiques. Le risque d’ériger une « République des magistrats » sera pondéré par l’aspect électif.

  • Les auxiliaires de justice

L’auxiliaire concerné au premier chef, est l’avocat. Car tout justiciable doit être assisté devant le juge. Si « nul n’est censé ignorer la loi », le caractère technique de la procédure judiciaire oblige une prise en compte par les politiques publiques, de la question de l’assistance devant la barre. Il y va de la protection de l’humain. Des avocats, défaitistes résignés, courtiers de corruption, intermédiaires honteux de l'injustice, sont la pâle figure de la décadence du système judiciaire.

L’organisation de l’entrée au barreau doit être dévolue exclusivement aux avocats, l’Etat se contentant d’exercer sa fonction régulatrice afin d’éviter des dérives. Un autre problème important, est celui du monopole de la représentation des parties en justice. Les Avocats camerounais doivent avoir le monopole de la représentation, soit devant certaines juridictions, soit dans certaines matières juridiques. Un tel monopole règlerait les préoccupations du nombre exorbitant des Avocats dans les principales villes de notre pays, en ce qu’il serait plus facile pour les Avocats de s’installer dans les périphéries. Ce monopole doit être institué, devant toutes les juridictions en toutes les matières, excepté le cas où le mis en cause se défend lui-même. 

La question de l’assistance judiciaire liée aux commissions d’offices plutôt dérisoires dans les agglomérations (5000 FCFA) est aussi préoccupante. Une revalorisation est nécessaire soit en numéraire, soit en péréquation fiscale.  Les effectifs d’Avocats évalués aujourd’hui à près de 2500 (y compris les Stagiaires) créent un véritable problème dans le management corporatiste. Nous devons migrer vers des barreaux régionaux.

Le déficit de formation d’avocats et des autres métiers du droit liés à la justice, est devenu un manquement qu’il faut réparer par la création d’un Institut des métiers du droit, dont l’accès sera conditionné à un diplôme de Bac + 4 pour une formation de 3 années dont 2 en stage, pour les avocats. Cet institut offrira également une solution définitive à l’entrée dans les autres métiers du droit tels Notaire ou Huissier. Ces derniers font l’objet d’une inqualifiable opacité. Il urge d’instituer une harmonisation, une traçabilité et une transparence de l’accès aux métiers privés du droit, auxiliaires à la justice.  La difficulté d’installation du jeune avocat, huissier ou notaire doit être levée par l’accompagnement financier de l’Etat par un mécanisme de garantie auprès des banques. Par ailleurs, le volet du traitement fiscal de ces auxiliaires est un lourd handicap qu’il faut lever par la détaxation des 5 premières années d’exercice. Il n’est pas compréhensible qu’ils soient taxés comme des sociétés à l’entame de l’office. 

  • - Les moyens de la justice

  Ils sont tant de l’ordre matériel, financier, que mobilier et immobilier.  Sur le plan du matériel, le fonds d’équipement des services judiciaires (existant d’après la loi sur l’assiette des émoluments des juridictions) doit effectivement jouer son rôle. Le pourcentage qui lui est actuellement alloué doit être multiplié par 5. Ce fonds, prélevé sur chaque bilan mensuel des juridictions va servir à doter chaque juridiction de matériels et consommables de façon permanente. Ce fonds, ajouté au budget voté par le Parlement, doit servir à doter toutes les juridictions de matériels roulants et à construire d’autres infrastructures selon un programme annuel suivi.  De même l’informatisation, et davantage encore, la dématérialisation des paiements et des procédures doit être une priorité. Les programmations des procès, les renvois ainsi que les motifs qui les sous-tendent doivent être consultables sur internet. 

b- De la transparence

 Une obligation de résultats doit être assignée aux magistrats, notamment au niveau des délais de traitement des procédures et de l’exécution des décisions de justice. Ces points doivent être érigés en critère d’évaluation pouvant donner lieu à des procédures disciplinaires. C’est pour cette raison qu’il faut impérativement créer un Observatoire de la justice. Une instance composée de magistrats chevronnés et de personnalités de la société civile jouissant d’une forte probité morale, chargés de contrôler le respect par les magistrats, de la déontologie et de la réglementation dans la production judiciaire. Cet observatoire publiera annuellement un rapport sur l’état de la justice. Ce rapport pourra donner lieu à des enquêtes débouchant sur des sanctions disciplinaires. 

      Par ailleurs, la responsabilisation de la justice doit être instituée dans le paysage juridique, notamment lorsque son action, ses errements et son insuffisance ont causé des torts avérés aux particuliers. Les condamnations fantaisistes, des détentions provisoires illimitées ou injustifiées, doivent engager la responsabilité de l’Etat qui en retour exerce une action récursoire sur le magistrat inconséquent. A cet égard, autant une procédure disciplinaire ne doit plus être fantaisiste, et justifier avant son terme un retard à l’avancement, autant les procédures disciplinaires doivent être systématiques à l’endroit des agents soupçonnés de faute professionnelle ou de corruption. A ce titre, le pouvoir de saisine du Conseil Supérieur de la magistrature devra être accordé aux citoyens. Ceux-ci constitués en groupe de justiciables pétitionnaires à un nombre plancher de 300 âmes dans le territoire de compétence d’une juridiction, pourront dénoncer les dérives d’un magistrat.  La Justice doit plus que par le passé, devenir une institution citoyenne où règne l’éthique, qui doit avoir la conscience permanente de devoir rendre des comptes au peuple au nom duquel elle agit. Mais la procédure disciplinaire ne doit en aucun cas être conduite par le pouvoir exécutif, mais par le Conseil Supérieur de la Magistrature alors réformé.

c- De  l’humanisation de la justice

     C’est ici qu’intervient le secteur pénitentiaire. Une approche plus humaine de la détention préserve la dignité, diminue la récidive et donc, les risques pour la société. Deux catégories d’humains sont concernées. Le personnel pénitentiaire et les prisonniers. La prison n’est pas un lieu de plaisance, ce n’est pas non plus un enfer encore moins un logement forcé, c’est un lieu de réinsertion. La protection de l’humain doit donc aussi y trouver sa place.  La responsabilité de cette protection incombe au premier chef, au personnel pénitentiaire. Ainsi leur profil de carrière doit être mis à jour. Comparé aux magistrats et aux greffiers, outre le fait qu’ils n’ont pas droit aux émoluments, des disparités de traitement internes intriguent. Parmi les personnels spécialisés tels les infirmiers, les médecins ou assistants sociaux, seuls les officiers supérieurs ont droit à des bonifications d’échelons. Le milieu carcéral étant un milieu à hauts risques, le sous-équipement des gardiens de prisons est scandaleux. Sans armes de neutralisation non létales, sans boucliers, casques et genouillères, il y a lieu de se demander comment de subites émeutes pourraient être gérées. A ces insuffisances, il faut ajouter le déficit en quantité. Le standard mondial est de 1 personnel pour 3 prisonniers.  La prison Centrale de Yaoundé par exemple, compte en 2019, environ 400 personnels pour 5000 prisonniers dans un espace construit initialement pour accueillir 1500 détenus. Cette situation est intenable et source de risques indicibles pour les personnels et pour la capitale. 

Nos prisons doivent être modernisées et rentabilisées. Cela passe d’abord par des mesures contre la promiscuité favorable à la contamination de la délinquance. Les criminels radicaux doivent être séparés des détenus moins dangereux.  Nous devons construire le modèle de prisons de production. Il est devenu difficile d’étendre les prisons existantes, du fait de l’urbanisation. La proximité des prisons avec les habitations présente par ailleurs de nombreux risques. A Douala la Prison de New-Bell jouxte le marché. A Garoua la prison jouxte la BEAC. Il faut donc construire de nouvelles prisons selon un modèle locatif inscrit sur le partenariat public/privé.  La prison de production est une prison rentabilisant. Elle est équipée en son sein d’usines ou d’unités de production qui épousent les potentialités locales. Des prisons peuvent être spécialisées en textile, en agro-alimentaire, en emballages… Ce dispositif sort le prisonnier de son état végétatif par l’apprentissage d’un métier qui facilitera sa réinsertion sociale dès sa libération. A cet effet, un programme d’accompagnement post carcéral doit être mis sur pied. 

La prison doit aussi devenir un lieu d’éducation. Il faut donc un plan de formation carcérale. Ce programme peut recevoir l’appui de ceux des détenus ayant de l’expertise dans des domaines scientifiques ou artistiques précis et jouissant de capacités pédagogiques. Le milieu carcéral doit donc être équipé en espaces d’enseignements.  En aucun cas, une personne condamnée ne doit être abandonnée à elle-même. Les prisons doivent recevoir en permanence des psychologues, du personnel soignant, toutes les compétences susceptibles de reprofiler la personnalité du détenu, pour sa réinsertion.  A cet effet, un plan spécial d’administration pénitentiaire doit être adopté sur 5 ans avec des objectifs clairs, des moyens conséquents, pour résorber significativement ce problème. Ce plan devrait également s’intéresser aux unités de police et de gendarmerie qui sont également des lieux de privation de la liberté.

d- De la Cour commune de Justice et d’Arbitrage et des Tribunaux d’exception

- La Cour Commune de Justice et d’Arbitrage est compétente pour connaître des

 Recours en cassation formés contre les décisions rendues en dernier ressort au Cameroun sur des questions relatives à l’application des Actes Uniformes OHADA (Organisation du Droit des Affaires en Afrique). Une Organisation qui rassemble 17 Etats dont le Cameroun, créée afin de garantir, au niveau de ses Etats membres, une sécurité juridique et judiciaire pour les investisseurs et les entreprises. Les matières concernées sont le droit des sociétés, le statut des commerçants, etc. Cette juridiction fait donc office de Cour Suprême supranationale. Elle est située à Abidjan en Côte d’Ivoire. Malgré ses objectifs louables, la délocalisation de cette juridiction, dans les faits, précarise plus qu’elle ne protège le justiciable camerounais. Le coût de la justice qu’elle rend (transport, hébergement, autres frais…), est prohibitif pour un investisseur camerounais moyen. Le Cameroun doit entamer des négociations au sujet du traité OHADA dans le but d’installer une flexibilité juridictionnelle pouvant donner lieu à des sections-pays. 

- Deux tribunaux d’exception doivent faire l’objet de réformes : la commission provinciale du contentieux de la prévoyance sociale et le tribunal militaire. Quant au Tribunal Criminel Spécial, crée le 14 décembre 2011, il sera supprimé. Sa survivance participe davantage d’un encombrement institutionnel sur fond d’agitation politique, que d’une volonté réelle de lutte contre la criminalité financière, qui peut se montrer plus efficace grâce aux instruments judiciaires préexistants. Cette juridiction est en outre porteuse de mesures discriminatoires telles, l’absence de double degré de juridiction, l’inflation des pouvoirs du Ministère public qui entravent le caractère équitable du procès et en plus, elle autorise en son sein, un type spécial de transaction vue comme une « prime à la criminalité » entrainant par ailleurs un chevauchement avec les dispositions du Code de procédure pénale. 

La Commission Provinciale du Contentieux de la Prévoyance sociale doit d’emblée muter sur la forme, sa dénomination en Région et elle doit être permanente. Sa procédure sera dépouillée de l’étape gracieuse obligatoire incombant au comité y afférant, rattaché au Conseil d’Administration de la CNPS. De plus, sa composition va être modifiée afin que les assesseurs soient des représentants patronaux, syndicaux et de la CNPS. Le contentieux lié aux questions de prévoyance sociale, plutôt discret au Cameroun, est l’objet de criantes injustices. Les personnes concernées étant généralement en fin de carrière et de santé fragile sont le plus souvent désemparées. De telles vulnérabilités doivent prendre fin. 

Quant au tribunal militaire, la justice qui y est rendue est caporalisée par le Pouvoir exécutif. Une réforme consistant à annuler le pouvoir qu’a le Président de la République d’arrêter les poursuites à sa seule discrétion doit être impérativement menée dans l’intérêt de consolidation de l’Etat de droit. Dans la même veine, la loi anti-terroriste qui date de 2014 doit faire l’objet d’un toilettage afin de délimiter le champ par trop étendue de la qualification infractionnelle susceptible de donner lieu à des dérives liberticides.  Il y va de la démocratie !

 

Transcrit par Stéphane NZESSEU

C’est une mesure nouvellement prise par José Bienvenue Moïse Mbazoa, le Préfet par intérim du Mfoundi dans la région du Centre.

 Il n’est plus permis aux usagers des débits de boisson de s’y rendre avec des sacs. L’interdiction vaut aussi pour les restaurants. Elle est contenue dans un arrêté pris par José Bienvenue Moïse Mbazoa, le Préfet par intérim du département du Mfoundi. Il faut savoir que désormais l’accès aux bars doit être refusé aussi aux personnes qui ont un colis suspect.  

 Dans son arrêté, le préfet par intérim met en garde les personnes qui vont tenter de fouler au pied cette mesure, et instruit ses collaborateurs de l’administration territoriale, ainsi que les Forces de maintien de l’ordre de veiller à son application. «Les sous-préfets des arrondissements de Yaoundé, le commandant du Groupement de Gendarmerie territoriale du Mfoundi, les commissaires centraux de la ville de Yaoundé, les présidents des syndicats et les tenanciers de débits de boissons et propriétaires des restaurants de la ville de Yaoundé sont chargés, chacun en ce qui le concerne de l’exécution du présent arrêté», conclut L’autorité administrative.

Il convient de préciser que la mesure du Préfet par intérim du Mfoundi a été prise du fait des explosions de bombe de fabrication artisanale à Yaoundé, qui tendent à devenir récurrentes. On note un total de quatre explosions en l’espace de cinq mois. La dernière remonte au dimanche 1er novembre 2020 dans un snack-bar au quartier Nsam. Le bilan est de neuf blessés et d’importants dégâts matériels.

 Liliane N.

 

 

 

 

La barque qu’ils ont empruntée a été heurtée par le Bac qui a chaviré il y’a plusieurs mois et qui vogue au gré des courants d’eau, obligeant  les piroguiers à faire preuve d’une grande agilité afin de contourner l’épave, surtout en période de crues.

 

Bilong Hermine Dorette et Ngo Djon Esther font partie des passagers et, leur fils Bilong Jean Daniel revient sur les circonstances du drame :

« Ma maman et ma tante sont parmi les victimes de l’accident  survenu sur le fleuve Nyong. Le Bac qu’on a prétendument réhabilité flotte au milieu de la traversée et, c’est ce Bac qui a percuté la pirogue dans laquelle mes deux mamans et d’autres personnes se trouvaient ; tous essayaient de traverser le Nyong, partant de Minka vers l’autre bord. Jusqu’à présent, les corps n’ont pas encore été retrouvés… ».

 

Un énième drame qui survient à cause du détournement des Fonds    

C’est cette question qui vient à l’esprit, lorsqu’on lit, entre autres réactions, celle  de l’honorable Cabral Libii à attirer. Le Député de la Nation, originaire du Département du Nyong et Kelle attire une fois encore, une fois de plus, l’attention des départements ministériels en charge de la réhabilitation de ce Bac. Une sortie au cours de laquelle il ne manque pas de relever l’importance de ce moyen de locomotion pour les Populations étant donné que les routes sont impraticables dans ces contrées.

« La ville de Makak, dans le Département du Nyong et Kelle est traversée par le Fleuve Nyong. Les Populations, pour rallier les deux rives au lieu dit Malombo, sont contraintes de se servir de pirogues artisanales. Situation due au fait que le Bac, qui servait jadis à la traversée est non opérationnel depuis des lustres. Le marché public de réhabilitation, qui a été passé n’a à ce jour, malheureusement pas été livré, malgré les multiples relances et complaintes des populations  riveraines… ».

La situation est d’autant plus grave que l’épave du Bac a été abandonnée en flottaison en plein milieu du fleuve du lieu de la traversée. Les piroguiers doivent dès lors, faire preuve notamment en période de crues, d’une grande agilité, pour contourner cette mécanique qui vogue au gré des courants… ».  

 

Jusqu’à quand ?      

 

Combien de drames faut – il encore, combien de morts doit –on déplorer, pour que certains responsables de l’Administration Publique Camerounaise arrêtent de détourner les Fonds consacrés à la réalisation des Projets ? Le Bac, sur le fleuve Nyong est en divagation depuis des mois et, l’alerte a été donnée mille et une fois, jusqu’à ce que cinq personnes soient avalées par les eaux en furie ce 10 Novembre.

On va, au cours  des prochains jours, assisté à un défilé des « grosses personnalités » qui viendront tenir des discours oisifs et sans aucun contenu, alors que des mesures auraient dues être prises pour éviter le drame. A l’heure actuelle, les recherches se poursuivent ; les populations riveraines et quelques plongeurs sont à pied d’œuvre pour repêcher les corps, même si les uns et les autres veulent garder l’espoir de retrouver leurs parents en vie.

 

 

Nicole Ricci Minyem

 

Page 281 sur 1015






Sunday, 05 June 2022 11:01