L’institution cofinance à hauteur de 36 milliards de FCFA, deux projets relatifs à la santé maternelle, néonatale, infantile et au renforcement du système national de transfusion sanguine au Cameroun.
Ces projets qui bénéficient de l’appui financier de la Banque islamique de développement (BID), ont été officiellement lancés le 25 octobre 2018, par André Mama Fouda, le Ministre de la Santé publique. Les 36 milliards de FCFA apportés par la BID représentent le montant de mise en œuvre desdits projets qui vise «la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile, et l’accès de tous à un sécurisé», a expliqué le Dr Phanuel Habimana, le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Cameroun.
Au cours de cette cérémonie, on a appris de la bouche d’André Mama Fouda, que les projets lancés le 25 octobre dernier vont couvrir 35 districts de santé dans cinq régions à savoir l’Adamaoua, l’Extrême-Nord, le Nord, l’Est et le Centre. Partant du fait que c’est dans ces localités que le taux de mortalité au Cameroun reste le plus élevé. «En effet ces districts présentent un accès très limité aux prestations de service, mais également c’est là où nous enregistrons les plus mauvais indicateurs dans la dimension mortalité maternelle et infanto-juvénile», a déclaré le Ministre de la Santé.
Pour rappel, c’est le 9 mai 2014 que le programme national multisectoriel de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile a été lancé au Cameroun. L’enquête démographique et de santé (EDS) réalisée en 2011, avait présenté des données, qui révélaient qu’en ce qui concerne la mortalité maternelle et infanto-juvénile, la situation était alarmante. Le ratio de mortalité maternelle est de 782 décès pour 100000 naissances vivantes, et le taux de mortalité des enfants de moins d’un an est de 62 décès pour 1000 naissances vivantes. Il faut noter que le Programme National Multisectoriel de Lutte contre la Mortalité Maternelle et Infanto-juvénile met en cohérence les actions de différents partenaires - publics et privés, techniques et financiers, société civile, communautés et familles - en vue d’améliorer la situation. On peut donc aisément comprendre l’apport de la BID dans la lutte de la mortalité maternelle.
A titre de rappel la BID est un partenaire de longue date du Cameroun. L’institution a eu à octroyer au pays, des crédits d’un montant de plus de 1 000 milliards de francs CFA (plus de 1,7 milliard USD) depuis 1975, date de son établissement avec la participation du pays d’Afrique comme membre fondateur, a annoncé Abakar Abdourassoul le responsable de la BID au Cameroun. «En 2018, nous avons un portefeuille actif de l’ordre de 450 milliards (de francs CFA, soit plus de 803,5 millions de dollars américains), qui est en cours d’exécution et une programmation de l’ordre d’une trentaine de milliards qui doivent être décaissés, non compris les opérations de commerce qui sont financées au niveau de la Banque islamique», a déclaré Abakar Abdourassoul dans un entretien accordé récemment à Xinhua.
Liliane N.