C’est le principal message que le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana est allé communiquer aux producteurs de cacao de Lobo et de Bokito
Deux bassins de forte production de cette culture de rente qu’est le cacao, situés dans les départements de la Lekié et du Mbam et Inoubou, où il s’est rendu en fin de semaine dernière, pour inaugurer les magasins de stockage dans lesquels les cacaoculteurs pourront désormais apporter leurs produits. Cela va en outre permettre de disposer des moyens indiqués pour engager avec sérénité, les discussions avec les acheteurs et mieux vendre le produit de leur dur labeur.
Ces cérémonies de rétrocession ont par ailleurs permis au membre du gouvernement ainsi qu’à ses partenaires, au-delà des magasins de stockage, de passer à la phase de sensibilisation. Selon eux, les problèmes de coxage sont causés par le manque de regroupement, le refus de s’organiser, domaine dans lesquels excellent les producteurs de cacao. Les associations ont-elles aussi été interpellées par Luc Magloire Mbarga Atangana. Dans son discours, il a appelé l’autorité administrative à procéder à la saisie du cacao vendu dans les conditions hors normes. Tout doit aujourd’hui être mis sur pied afin de produire un cacao de très bonne qualité, celui qui est prisé sur le plan international, notamment par les maîtres chocolatiers français qui, l’a-t-il rappelé, ont déjà effectué de nombreux déplacements au Cameroun.
Le membre du gouvernement, durant sa tournée, a pu constater que le kilogramme de cacao est vendu dans ces deux départements au prix de 950, contrairement à Douala où le coût s’élève à 980 frs, pour la même quantité. L’écart de 30frs sert comme frais de logistique pour l’expédition du produit au port d’embarquement.
Ce dysfonctionnement n’est pas le seul que le membre du gouvernement ainsi que la suite qui l’accompagnait ont pu constater. Les déférentes prises de parole leur ont permis de comprendre que l’on commercialise encore les fèves de cacao enrobées par la pulpe ; celles qui sont séchées le sont sans aucun respect des règles que détermine ce process. L’on ne parle pas alors de ces transactions qui se font dans les domiciles, sans aucune règle pour équilibrer les termes du marché entre le producteur et le coxeur ou l’acheteur. D’autres exemples ont été cités, qui ont permis de se rendre compte qu’il s’agit là, des démarches visant à maintenir les producteurs dans une permanente misère.
C’est tout ce package qui justifie qu’au quotidien, le gouvernement et ses partenaires explorent des voies et moyens afin de lutter fermement contre ce fléau qui, depuis trop longtemps, est un frein pour le développement de ceux qui ont consacré leur vie dans la production du cacao.
Dans la liste des mesures prises, le PA3C travaille à faciliter le regroupement des cacaoculteurs au sein des coopératives, tout en les accompagnant dans la rechercher de l’amélioration de la qualité. Il y’a quelques semaines, le gouvernement, à travers le ministre du commerce avait promis une gratification par le moyen d’une quote – part de la redevance revenant au fonds de développement des filières cacao et café. Cette dernière s’additionne à toutes celles qui sont habituellement octroyés par les acheteurs ainsi que les exportateurs avec comme finalité, le relèvement du standard de ce produit de rente. Sur le plan national comme en interne, le gouvernement a contribué à a réduction de 50% du montant de la redevance à l’exportation, qui sera désormais à 75 frs, au lieu de 150 frs. Ce qui va lui permettre d’atteindre, tel qu’il le souhaite, une production de 60 000 tonnes de cacao d’ici 2020.