Se chiffre a été rendu public le vendredi 2 novembre 2018 lors de la réunion d’évaluation de la stratégie mise en place pour contrecarrer la maladie. Il ressort également que les premiers cas ont été découverts en mai 2018 et que les régions du Centre et du Littoral qui étaient à l’époque touchées ne le sont plus.
L’épidémie de choléra qui sévit depuis quelques mois au Cameroun a déjà provoqué la mort de 45 personnes sur les 634 cas suspectés, selon le dernier décompte des autorités en charge de la santé publique. L’épicentre de la maladie reste les régions de l’Extrême-Nord et du Nord avec 44 cas nouveaux cas détectés cette semaine, d’où la nécessité de «redoubler d’ardeur au travail afin que l’épidémie soit dans un premier temps contenue dans cette partie du pays, avant d’être éradiquée», a préconisé le ministre de la Santé publique André Mama Fouda.
Selon les autorités sanitaires, la proximité entre la partie septentrionale du pays où sévit la maladie avec le Nigeria n’est pas de nature à favoriser la circonscription de l’épidémie, puisque plus de 27 000 malades ont été enregistrés dans ce pays voisin. D’où l’urgence «d’intensifier la réplique en mobilisant tous les maillons de la chaîne afin que de nouvelles propositions, capables d’inverser la tendance soient faites».
«Nous savons qu’il y a deux districts qui bordent notre région et qui sont des districts en épidémie dans le pays voisin. Des réunions transfrontalières ont été engagées, une grande préparation est faite du côté du Cameroun, et je voudrai dire à tous que jusqu’à cette date, il n’y a aucun cas de choléra dans la région de l’Extrême-Nord», précise le ministre de la Santé publique.
Les autres facteurs favorisants la propension, selon les spécialistes et professionnels de la santé, ont trait à la fluidité entre les différents districts et aires de santé de la région, l’insuffisance des forages et points d’eau potable, la faible disponibilité des latrines au sein des ménages, la non observation des règles élémentaires d’hygiène, la préférence à la consommation de l’eau des rivières et autres mayo, entre autres.
Il importe de relever que plusieurs actions sont menées sur le terrain depuis l’apparition de l’épidémie par les pouvoirs publics avec l’appui des organismes partenaires à l’instar de l’OMS, de l’Unicef, de Plan Cameroun, entre autres. C’est cette mutualisation des interventions et actions qui a permis jusque-là de circonscrire la maladie et surtout à limiter le nombre de décès enregistrés.
A en croire le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Emmanuel Douba Epéé, «dans la région du Nord, il y a une nette amélioration parce que le nombre de décès a diminué mais nous constatons qu’il a de nouveaux cas. Il faut que nous allions un cran au-dessus, pour les débusquer», a-t-il précisé.
En tout état de cause, «ne négligez aucune solution afin qu’on puisse arrêter la chaîne de transmission», a insisté le ministre de la Santé publique qui a annoncé que 950 agents de santé communautaire ont été formés, dont 750 dans le Nord et l’Extrême-Nord pour détecter les cas.
Otric N.