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C’est une lapalissade, la réponse à la crise sécuritaire qui secoue nos régions sœurs du nord et du sud-ouest ne peut être que celle militaire. Cependant, la stratégie pensée sur ce plan pour s’assurer un « retour à la  normale » a été selon toute vraisemblance de miser sur le nombre. Nous en voulons pour preuve, le recrutement en cours de 2600 commandos pour le compte de certaines de nos forces d’élite que sont la Garde Présidentielle (GP) et le Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) qui y est déployé en première ligne. Cette stratégie peut se justifier aisément par la nécessité d’assurer un meilleur quadrillage de la zone, toute chose qui actuellement fait défaut, les forces camerounaises hélas étant éparpillées sur divers terrains d’opération.

pendant que ledit recrutement bat son plein, des gestes et des mesures d’apaisement caractérisés par des élargissements de détenus et des redistributions de cartes dans la gestion des structures publiques et parapubliques de la part du Président de la République sont enregistrés quasi hebdomadairement. Des mesures prises et qui démontrent à suffisance la bonne volonté du Chef de l’Etat, les plus significatives de notre point de vue sont entre autres la création du Comité National De Désarmement, De Démobilisation Et De Réintégration (CNDDR) piloté par l’ancien gouverneur monsieur Faï Yengo Francis, et sans aucun doute, l’arrêt des poursuites signé en date du 13 décembre 2018 contre 289 activistes anglophones arrêtés pour des délits dans le cadre de la crise anglophone ; mesure immédiatement suivie des faits, la totalité de ceux concernés étant à l’heure actuelle libre.

Si cette dernière mesure est à apprécier à sa juste valeur, il reste et demeure qu’elle suscite ici et là dans l’opinion, quelques appréhensions du fait de la possible dangerosité de certains de ces individus peut-être déjà irrémédiablement radicalisés d’autant plus qu’il n’a pas suivi à notre connaissance, un encadrement psychologique adéquat. Face à ces craintes dont nous ne doutons pas que le Président ait eu connaissance, le message qui se dégage de cette initiative est qu’il est prêt à tous les compromis dans les limites de ce qui est acceptable (tous les acteurs de cette crise n’ayant pas été libérés. Ndlr) si cela peut contribuer à apaiser les cœurs et les esprits et ramener in fine la paix dans ces régions suffisamment meurtries.

La cohérence dans la démarche de Paul Biya laisse présager de ce qui pourrait suivre. En effet, parti des revendications corporatistes qui à ce jours ont presque toutes connu une suite favorable, la crise s’est muée en un conflit armée qui a poussé le Président dans un premier temps à fixer les conditions d’un dialogue et dans un second, compte tenu des exactions qui étaient enregistrées, à réaffirmer l’autorité de l’Etat en déployant à minima l’armée qui est parvenue à juguler dans une certaine mesure les velléités hostiles des bandes armées. Il est clair qu’à la suite de toutes les mesures évoquées ici et qui s’apparentent à une distribution de carottes, suivra inéluctablement celle du maniement du fouet contre tous ceux qui, malgré tout, se seront efforcés de rester en marge de la République.

Il n’est donc pas fondé de voir en la démarche qui a court, un quelconque aveu de faiblesse ou alors de la lâcheté, de la peur. Ceux qui malgré tout multiplient les manœuvres pour amoindrir et saboter la portée des actes du Président de la République en mettant en avant, « après coup », de chimériques pressions venues des États-Unis et de la Grande Bretagne pour la libération des prisonniers, en continuant les meurtres et en incendiant les domiciles de certains de ceux commis à l’œuvre du désarment gagneraient à recouvrer raison et à saisir la main qui leur est tendue.

Sur le terrain, l’écrémage continue. Et même si dans certaines localités les populations continuent de ployer sous le joug des terroristes-sécessionnistes qui leur font subir les actes les plus ignobles, les libérations définitives de ces dernières, compte tenu du recrutement en cours ne sont qu’une question de temps. D’autre part, les scènes de liesse enregistrées ces derniers jours dans certaines localités libérées par nos forces de défense et de sécurité démontrent que les terroristes ont perdu la bataille des cœurs qu’ils avaient semblé gagner au début. Résolument, les populations qu’ils ne tiennent plus que par la terreur leur ont tourné le dos.

En cette fin d’année La hotte du père noël Paul Biya est remplie de cadeaux. Nous invitons les uns et les autres à en profiter, au risque plus tard, d’expérimenter la chicotte républicaine... Cette crise n’a que trop durée et causée son lot de morts inutiles : Il est temps d’arrêter ça chers frères !

Le Secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun pense que la décision du Président de la République montre qu’il est attaché à la paix.

Paul Biya le Chef de l’Etat a récemment ordonné l’arrêt des poursuites engagées contre 289 personnes détenues dans le cadre des violences survenues dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est par un communiqué signé par Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la Présidence de la République que la décision du Président de la République a été rendue publique.

«Intervenant après la création du Comité national de désarmement de démobilisation et de réintégration. Cette décision du chef de l’Etat procède de sa volonté de permettre à ceux de nos jeunes compatriotes de ces deux régions désireux de renoncer à la violence et de revenir dans le droit chemin de pouvoir de nouveau participer à la grande œuvre de construction nationale. Le chef de l’Etat réaffirme sa détermination à poursuivre sans relâche ses efforts dans la recherche des voies et moyens d’une résolution pacifique de la crise qui affecte des régions de notre pays, en vue de la normalisation souhaitée par l’immense majorité du peuple camerounais», peut-on lire dans ledit communiqué.

Approchée par notre confrère Le Jour, l’Honorable Robert Bapooh Lipot salue lui aussi ladite décision présidentielle. «Cette décision du Chef de l’Etat Paul Biya démontre son attachement à la paix. Elle rentre dans un ensemble de mesures visant à donner l’opportunité à ceux qui ont pris les armes contre la République de se remettre en question et regagner leur place au sein de la nation camerounaise. Il est clair que le Président Paul Biya pratique une gouvernance de pardon, de dialogue et de responsabilité. Ce n’est pas un va-t-en guerre. C’est un homme épris de paix et de responsabilité», affirme-t-il.

Dans sa prise de parole, l’Honorable suggère aux groupes séparatistes de faire aussi preuve de bonne foi en déposant les armes. «Maintenant il est également temps que nos compatriotes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest prennent en compte l’importance de cette dynamique et déposent leurs armes. Il serait suicidaire pour eux de considérer que toutes ces mesures comme un signe de faiblesse. Le Cameroun reste un et indivisible. Ces principes existentiels de notre nation sont non négociables. Plusieurs mesures ont déjà été prises pour promouvoir le retour à la paix dans lesdites régions au point où en réalité on peut aujourd’hui dire que rien ne justifie l’escalade constatée ces derniers temps sur le terrain. Que nos compatriotes acceptent cette énième main tendue de la République et déposent leurs armes», ajoute-t-il.

Liliane N.

 

 

Les Nations unies craignent que la crise dans les régions anglophones s’enlise.

Dans son rapport relatif à la situation en Afrique centrale, Antonio Guterres le Secrétaire général (Sg) de l’Organisation des Nations unies (Onu) dresse un état des lieux du point de vue politique et sécuritaire. Dans ledit rapport, dévoilé le 13 décembre 2018, le cas du Cameroun est également évoqué. Il en ressort que l’Onu craint que la crise socio-politique s’enlise dans les régions anglophones. Les Nations unies sont préoccupées par la «détérioration des conditions de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui a provoqué des déplacements de populations et des enlèvements et fait des victimes parmi les civils, les forces de défense et les services de sécurité».

Le rapport note que cette crise qui a débuté en fin 2016 ne fait que s’aggraver. «Les violences sont de plus en plus fréquentes». Antonio Guterres observe que des affrontements entre les groupes armés séparatistes et les Forces de sécurité proviennent les déplacements des populations. Selon l’Onu on est déjà à plus de 400 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays et plus de 26 000 personnes qui ont passé la frontière avec le Nigéria. Voulant répondre par rapport à cette situation, le gouvernement a mis place le plan d’aide humanitaire d’urgence de 12,7 milliards FCFA.

Pour tout ce qui est sus évoqué l’Onu craint la survenue des incidences sur la tenue des élections législatives et municipales prévues en 2019. Les Nations unies pensent que l’organisation desdites élections «pourrait s’avérer difficile». L’Onu dans son rapport tend la main aux autorités pour une aide pour «des élections ouvertes et pacifiques».

A titre de rappel, le 20 novembre dernier les Nations unies par la voix de Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies condamnait la recrudescence des violences dans les régions anglophones. C’était lors d’un point de presse qui a eu lieu à Genève en Suisse. Dans son discours, il ressortait qu’une fois de plus les Nations unies s’insurgent contre tout acte de violence. «Nous condamnons fermement les violations des droits de l'homme et les exactions commises contre les populations des régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun», a déclaré Ravina Shamdasani.

Lors du point de presse, le Haut-Commissariat a réitéré sa demande au gouvernement: celle de travailler avec lui, pour avoir une idée précise de la situation qui prévaut dans les régions anglophones. Cette collaboration a précisé Ravina Shamdasani, peut se faire au biais d'une mission d'évaluation dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest. «Cela nous permettra de pouvoir examiner directement la situation des droits de l'homme et de discuter avec le gouvernement en conséquence des moyens de remédier à la situation», a-t-elle déclaré. Ravina Shamdasani avait appelé aussi à la fin des violences. «Nous exhortons toutes les parties à s'abstenir d'actes de violence qui, depuis plus d'un an, font que la population de ces régions vit dans la peur et se trouve dans l'impossibilité d'accéder à ses droits fondamentaux», a-t-elle affirmé.

Pour revenir au rapport d’Antonio Guterres, il ne parle pas que des régions anglophones. Il mentionne également «des meurtres, des enlèvements et des pillages attribués à Boko Haram», dans la région de l’Extrême-Nord.

Liliane N.

La facilitation du trafic maritime international va prendre un nouvel élan d’ici l’année prochaine. En effet, rapporte Mutations, «dès avril 2019, entre en vigueur la transmission exclusive des formulaires Fal par voie électronique».

L’information a été rendue publique par Isidore Bayiha, directeur général du Guichet unique des opérations du commerce extérieur (Guce). C’était au cours d’un séminaire sur le Guichet unique maritime dans le cadre de la facilitation du trafic maritime international portant sur la mise en œuvre des fonctionnalités du Guichet unique pour les procédures maritimes qui a enregistré la participation de l’Organisation maritime internationale (Omi).

D’après le Directeur général du Guce, il s’agit d’un conclave capital quant à la mise en place du Guce électronique. «Nous travaillons sur les procédures de dédouanement. L'info claire et nette. Avec ce séminaire, nous abordons les procédures maritimes, avec l’appui de l’Organisation maritime internationale qui a mis en place un certain nombre de formulaires qui vont entrer en application dès l’année prochaine. Et nous devons nous arrimer à ces modifications internationales», précise Isidore Bayiha.

Les conséquences de la non-application de ce processus a des répercussions sur les activités commerciales. «L’économie nationale dépend du coût des importations et des exportations. Ces coûts eux-mêmes sont liés à des facteurs comme le prix des matières premières et les charges induites de la chaîne de fabrication et de distribution. Toutefois, une part considérable du prix de revient du produit proposé à la consommation est constituée par le coût du transport qui, bien souvent, est très élevé», argumente Honorat Hoba, représentant de l’Omi. Ce dernier n’hésite pas à croire que le coût du transport maritime peut être très négativement impacté par les retards accusés par les navires et leurs cargaisons dans les ports.

Le représentant de l’Omi saisit l’occasion pour dénoncer «les procédures qui ne s’avèrent pas nécessaires, une excessive bureaucratie dans les ports, et ce que nous convenons tous d’appeler la paperasserie, peuvent entraîner des retards, de l’encombrement portuaire, des frais supplémentaires et de la frustration gratuite». Reste que le Dg du Guce reconnaît que «le processus n’est pas facile». Tout en relevant que «le Guce entend rester conforme aux exigences internationales et s’est engagé à implémenter lesdits formulaires. Leur implémentation sur la place portuaire se fait progressivement».

En rappel, le Guichet Unique a été conçu pour accélérer les formalités relatives au commerce extérieur, en faisant en sorte que les dossiers passent le plus rapidement possible, d'une entité à l'autre.

Le Guichet Unique a pour mission: La réduction des délais de passage des marchandises; La simplification des procédures relatives aux importations et aux exportations et par conséquent l'amélioration de la qualité de services des opérateurs et de la place portuaire dans son ensemble; L'amélioration de l'activité économique et en accroitre les retombés au port de Douala; L'ouverture de la place portuaire de douala au reste du monde dans le but de le propulser au niveau des places  portuaires les mieux organisées et les plus modernes du monde.

Otric N.

Après Bell Joseph Antoine, Samuel Eto'o s'en prend au Monument Albert Roger Milla.
 
Cette élection présidentielle à la tête de la fédération camerounaise de football nous fera voir de toutes les couleurs. À quelques heures seulement de l'Assemblée générale élective, Eto'o se met sur le dos deux grands noms du football camerounais, Milla et Bell.
Cet autre rebondissement survient à la suite d'une conférence de presse donnée ce lundi 10 décembre à Yaoundé par l'association des anciens footballeurs du Cameroun, son excellence Albert Roger Milla, ambassadeur itinérant, s'est laissé aller à quelques invectives à l'endroit de son successeur au dossard dans l'équipe nationale du Cameroun.
 
 
Le vieux lions dans son franc parler habituel s'est interrogé sur pourquoi Samuel Eto'o soutient-il les fossoyeurs du football. Notamment le groupe dont Mbombo Njoya est le candidat. Et la phrase qui va mettre le feu aux poudres c'est quand Milla dit ouvertement " je ne veux plus qu'il m'appelle "son père", tant qu'il n'a pas changé de comportement, de trajectoire, qu'il ne m'appelle plus son père."
Des propos qui ont piqués au vif le pichichi. De même que quelques heures auparavant avec Joseph Antoine Bell, Samuel Eto'o ne va pas garder sa plume dans la poche. Il va la tremper dans l'encrier et poster à l'endroit du meilleur footballeur africain du siècle, une lettre dont les vagues seront d'une douce violence.
 
 
Première pointe, Samuel Eto'o dévoile l'état de ses relations avec le grand 9. " J’ai arrêté d’appeler Roger Milla que j’avais très régulièrement au téléphone. Depuis 2014, s’il y prêtait attention, il se serait rendu compte que j’ai arrêté de l’appeler "mon père"". Dans la même lettre, Samuel Eto'o estime que les anciens lions indomptables qui ont choisi de soutenir la candidature de Joseph Antoine Bell sont tout simplement des égoïstes. 
Pour Samuel, les véritables traîtres du football sont ces anciens footballeurs qui ont refusé l'union des énergies qu'il avait entrepris en 2014. À cet époque, Bell avait décidé de faire cavalier seul en candidatant à l'élection, Milla s'opposait à Bell en soutenant publiquement le camp Tombi à Roko. Et qu'il est hors de question d'accuser d'autres personnes aujourd'hui d'avoir trahi la "famille du football".
 
 
Voici l'entièreté de la lettre de Samuel Eto'o consécutive à la sortie de Roger Milla.
 
 
 
LE FOOTBALL MA VIE...LES FOOTBALLEURS MA FAMILLE...
 
J'ai écouté, surpris, des propos d'une rare ambiguïté de certains footballeurs et ex-footballeurs au sujet de l'élection à la Fecafoot, appelant à se rassembler autour des footballeurs et fustigeant toute attitude contraire qu’ils ont appelée « trahison ». A l’écoute de ces mots, plusieurs souvenirs douloureux me sont revenus en tête dont le plus récent date de 2014. Après la désastreuse Coupe du Monde au Brésil, les administrateurs du football camerounais avaient entrepris de diviser et d’opposer les footballeurs. A l’époque, j'avais réuni tous les footballeurs, avec à leur tête, Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Michel Kaham et d'autres anciennes gloires qui ont écrit de très belles pages de notre football. À cette occasion, j'avais émis le vœu de voir les footballeurs unis pour intégrer en grand nombre les organes décisionnels de la Fecafoot et ainsi de pouvoir peser sur les décisions importantes. Je vous fais grâce de l'énergie et de la logistique investies pour cette cause qui, je le pensais à l’époque, nous tenait tous à cœur.
 
Au final, Alors que certains comme Joseph Antoine Bell avaient privilégié l’ambition personnelle et s’était porté officiellement candidat à la Présidence de la Fécafoot, Roger Milla avait choisi de s'aligner derrière ceux qui étaient aux affaires, notamment Tombi à Roko et tous les autres qui avaient conduit notre football dans le précipice d’où nous souhaitions le sortir. Où était la notion de « famille de footballeurs » ? Sans doute avait-elle une autre signification pour Roger Milla à l’époque. Ainsi, la fameuse « famille » avait été sacrifiée sur l’autel de l’ambition personnelle et des calculs économiques de certains.
 
Au final, alors que nous devions faire face tous ensemble, je me suis retrouvé, une fois de plus, dans la peau de celui qui dérange et j’ai dû affronter tout seul les foudres de ces personnes que nous aurions aimé renverser mais que certains de mes pairs les plus influents ont rejoints pour des raisons économiques. Vous pouvez tous témoigner de toutes les représailles dont j’ai été victime pour la seule raison d’avoir voulu que ma famille, celle des footballeurs, s’unisse autour d’objectifs communs tels que le rayonnement international de notre football et le bien-être, même à la fin de leur carrière, des footballeurs camerounais. J’ai vécu cet épisode comme une trahison, un coup de poignard dans le dos. J’en ai été meurtri car aujourd’hui, notre noble et beau projet de 2014 éviterait que je reçoive aujourd’hui des sollicitations d’anciens joueurs abandonnés à eux-mêmes et qui vivent dans des conditions indécentes. Je fais du mieux que je peux pour venir en aide à mes pairs et j’aimerais en faire plus. Malheureusement je ne peux pas tout faire et seule une politique fédérale au niveau de la Fécafoot pouvait éviter de retrouver d’anciens Lions dans la rue, à l’article de la mort. Le cas Norbert Owona qui a été porté à mon attention par Mme le maire de Douala IIème n’est qu’un cas isolé et dont vous êtes au courant car ayant été médiatisé. Les cas sont légion. Je les gère comme je peux et je n’en retire aucune gloire car je sais qu’il y avait moyen de faire mieux. Et je me serait attendu à ce que ces regroupements d’anciens Lions se montrent solidaires en pareille occasion. Hélas
 
Depuis l’épisode de 2014, j’ai pris quelques distances d’avec mes pairs. J’ai arrêté d’appeler Roger Milla que j’avais très régulièrement au téléphone. Depuis 2014, s’il y prêtait attention, il se serait rendu compte que j’ai arrêté de l’appeler « mon père ». Et je vous l’avoue, j’ai dû me faire violence pour arrêter de l’appeler ainsi car Roger Milla a été mon idole et c’est lui qui m’a donné envie de jouer au football et de performer dans ce sport si exigent. C’est sans aucun doute l’un des meilleurs footballeurs que cette terre ait connu, mais je ne me sens plus le cœur de l’appeler « mon père » car je pense qu’il ne le mérite plus. Tout simplement. J'ai donc pris la résolution de travailler seul, avec ma conscience, pour le développement du football camerounais et africain. C'était pour moi la seule issue pour ne plus avoir à gérer un passif de regrets et de trahisons.
 
Le processus qui a été enclenché pour avoir enfin une fédération stable, ne laisse plus de place aux égoïsmes. Nous devons nous investir pour la stabilisation de cette fédération. Je me suis engagé pour cela et j'irai jusqu'au bout, même au prix de ma vie, parce que pour moi, le Cameroun est au dessus de tout. Quand j’entends Roger Milla demander que je rompe le « pacte » que j’aurais signé avec Gilbert Kadji, j’ai envie de rire. Gilbert Kadji a fait plus pour moi plus que tous mes pairs réunis. Je l’appelle « mon père » et il le mérite très largement. Il a cru en moi, m’a pris comme son fils, a investi sur moi et je lui dois ce que je suis devenu aujourd’hui. Puis-je en dire de même pour Roger Milla ? Non ! En outre, en 2015, lorsque Roger Milla décide de s’aligner derrière Tombi à Roko au détriment de son « frère » Joseph Antoine Bell, a-t-il signé un pacte avec Monsieur Tombi ? Apparemment ! Quand j’entends Roger Milla dire que seuls les footballeurs doivent gérer le football, dois-je lui rappeler que Gilbert Kadji dont je viens de parler et qui a permis à plusieurs footballeurs camerounais d’éclore n’a jamais été footballeur ? Dois-je lui rappeler que tous les présidents et entraineurs qui ont permis à ces ainés d’éclore et de performer n’ont jamais été des footballeurs pour la plupart ? La famille du football ce n’est pas que les footballeurs. Tous ces délégués qui vont prendre part à l’élection de mercredi sont des acteurs majeurs du football, sans forcément avoir été des footballeurs. Ils investissent de leur temps et de leur argent, souvent au détriment de leurs familles nucléaires.
 
Nos origines et nos appartenances ethniques ne sont pas les critères de gestion de notre football. Elles ne sauraient guider mes choix et commander ma raison. Tous les Camerounais de toutes les origines doivent bénéficier de ma disponibilité et de mon expérience. Je ne vais jamais oublier ce que le Capitaine Stephen Tataw m'avait confié en présence de Roger Milla et Joseph Antoine Bell. Une confidence que l’ancien capitaine des Lions a voulu rendre publique mais je l’en ai dissuadé tellement elle aurait entamé le crédit de ces deux icones. Une confidence qui, aujourd’hui, résume parfaitement tout le théâtre qui s'observe et cette agitation malsaine de certains ainés. Je suis là pour servir. Et je le ferai contre vents et marées. Nous avons l'occasion unique de sauver notre football des considérations que nous avons toujours combattues. Ne retombons pas dans le piège de la division, de la manipulation et de la victimisation. Le football est beau. Il est ma famille. Je lui dois tout et je le défendrai toujours. Toutes griffes dehors. Comme un Lion. A bon entendeur...
 
 
 
Stéphane Nzesseu

La violence est au rendez vous, alors que la campagne électorale en
République démocratique du Congo en est à son onzième jour, avec des
morts parmi les hommes et les femmes venus accueillir le candidat
d'opposition Martin Fayulu en tournée dans un fief du pouvoir.

Une situation qui a emmené l’Organisation des Nations Unies à sortir de sa
réserve.

Au moins deux personnes ont été tuées mercredi lors du déplacement
électoral de M. Fayulu à Kalemie, chef-lieu de la province du
Tanganyika au sud-est, a indiqué une source contrôlant la campagne sur
place. L'entourage du candidat parle de trois morts.

Des balles réelles ont été tirées, selon les témoignages : «J'ai vu
des gens tirer et j'ai vu une dame tomber devant moi », a déclaré
Martin Fayulu joint par quelques médias.

Le candidat attribue ces violences qui ont perturbé son cortège à des
jeunes drogués, armés, habillés en tenue du le parti au pouvoir et, à
la police. Cela ne les a pas empêché de rejoindre les lieux du
meeting.

Mais M. Fayulu affirme qu'à son départ de Kalemie il n'a pas pu se
rendre en avion vers la prochaine étape de sa tournée, Kolwezi, dans
le Katanga minier.

Dimanche déjà, il avait affirmé avoir été empêché de se rendre à Kindu
en raison d'affrontements. Et mardi, de faire meeting à Lubumbashi,
capitale du Katanga, où la police a dispersé ses partisans. Et où des
violences avaient déjà été enregistrées.

Deux personnes ont été tuées et 43 blessées dans cette ville, selon
l'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj). La police
parle de 11 policiers et deux civils blessés et accuse les partisans
de Fayulu de dégradations

La région est à la fois le fief du président Joseph Kabila et celui de
l'un des principaux soutiens de M. Fayulu au sein de la coalition
Lamuka, l'ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi en exil en Belgique.

Cette série de violences, les plus graves depuis le début de la
campagne en vue des scrutins présidentiel, législatifs et provinciaux
prévus le 23 décembre, ont suscité des premières réactions
internationales.

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en
RDC, Leïla Zerrougui, a déploré « les pertes en vies humaines et
demande aux autorités congolaises de prendre les mesures nécessaires
pour éviter de nouveaux incidents ».

La France a appelé les autorités congolaises à mettre en place les
conditions d’un scrutin crédible dans un climat apaisé.

L'autre candidat de l'opposition, Félix Tshisekedi, a fait campagne
mercredi dans la ville de Beni au Nord Kivu, victime d'une épidémie
d'Ebola et de tueries attribuées au groupe armé d'origine ougandaise
ADF.

Le meeting de M. Tshisekedi et de son binôme Vital Kamerhe a été
perturbé par des jets de projectiles, selon des témoignages locaux,
dont certains attribuent ces jets de pierres à des partisans de M.
Fayulu.

En revanche, le candidat de la majorité au pouvoir, Emmanuel Ramazani
Shadary, a fait étape ce mercredi à Bunia (Ituri) sans incident, selon
son entourage.

L'élection présidentielle du 23 décembre doit désigner le successeur
du président Joseph Kabila, qui n'a pas brigué de troisième mandat
interdit par la Constitution.
Cette campagne pour la succession du sortant est sans précédent en
RDC, géant instable au cœur de l'Afrique (neuf frontières, 2,3
millions de km2) qui n'a jamais connu de transition pacifique du
pouvoir.

Mais outre la crainte des violences à l'approche des scrutins, une
partie de l'opposition dénonce depuis des semaines l'utilisation
prévue pour les élections des "machines à voter".

Ces écrans tactiles doivent servir à cliquer sur le nom des candidats
et à imprimer les bulletins de vote. Ses critiques nombreux
considèrent que ce système manque de fiabilité et va favoriser la
fraude dans ce pays où Joseph Kabila, au pouvoir depuis l'assassinat
de son père en 2001, élu en 2006, avait été réélu dans la contestation
en 2011.

A onze jours du vote, la Commission électorale nationale indépendante
(Céni) a assuré mercredi que tous les matériels électoraux, dont les
machines à voter étaient arrivés dans les territoires et les villes.

Martin Fayulu a déjà refusé cette procédure de vote. Félix Tshisekedi,
entend aller aux élections avec ou sans machine à voter mais a demandé
à ses partisans de rester dans les bureaux de vote jusqu'à l'obtention
des procès-verbaux.

Nicole Ricci Minyem

Quelques six mois après la garde à vue du milliardaire Vincent
Bolloré, sa holding a été mise en examen à son tour ce 12 Décembre,
suite à l'enquête menée portant sur des soupçons de corruption, dans
le cadre de l'obtention de concessions portuaires en Afrique de
l'Ouest, a annoncé le groupe.

« La holding Bolloré SA, qui n’est en rien concernée par les faits
objets de l’investigation, a décidé d’exercer un recours afin d’être
mise hors de cause », s'est-elle défendue dans un communiqué annonçant
l'information.

Le 25 avril 2018, l'homme d'affaires de 66 ans avait été mis en examen
dans ce dossier, après deux jours de garde à vue dans les locaux de la
police anticorruption, une procédure rarissime pour un chef
d'entreprise aussi influent. Deux de ses proches collaborateurs
avaient été gardé le même jour.

Il y’a 24 Heures, les juges d'instruction Serge Tournaire et Aude
Buresi ont procédé à la mise en examen attendue de la holding, pour
les mêmes qualifications que son patron : corruption d'agent étranger
- complicité d'abus de confiance - faux et usage de faux, selon Me
Olivier Baratelli, l'avocat du groupe et de M. Bolloré.

Les juges d'instructions du pôle financier du tribunal de Paris
soupçonnent le groupe Bolloré d'avoir utilisé les activités de conseil
politique de sa filiale Havas afin de décrocher la gestion des ports
de Lomé, au Togo, et de Conakry, en Guinée, via une autre de ses
filiales, Bolloré Africa Logistics, anciennement appelée SDV.

SDV a obtenu la gestion du port de Conakry quelques mois après
l'élection d'Alpha Condé fin 2010, et avait remporté la concession à
Lomé peu avant la réélection en 2010 au Togo de Faure Gnassingbé, qui
étaient alors tous deux conseillés par Havas.

S'appuyant en particulier sur les documents retrouvés lors des
perquisitions de 2016 au siège du groupe Bolloré, les magistrats
soupçonnent Havas d'avoir sous-facturé ses services rendus aux deux
candidats victorieux pour obtenir, en contrepartie, la gestion des
concessions portuaires.

A chaque fois, la désignation de SDV a entraîné une bataille
judiciaire avec les anciens gestionnaires. S'agissant de Conakry, le
français Necotrans avait, dès mars 2011, déposé une plainte pour
"corruption internationale", rapidement classée sans suite par le
parquet de Paris.

Bolloré avait fini par être condamné en 2013 à Nanterre à verser plus
de 2 millions d'euros à Necotrans. Le groupe avait toutefois été placé
en redressement judiciaire en juin 2017 avant d'être racheté par
Bolloré.

Les soupçons sur les activités africaines de Vincent Bolloré ont par
ailleurs été nourris par les plaintes d'un de ses anciens associés, le
Franco-Espagnol Jacques Dupuydauby, qu'il avait évincé du port de Lomé
en 2009 et attaqué en justice avec succès.

Dans cette affaire, le directeur général de Bolloré, Gilles Alix, est
mis en examen pour les mêmes qualifications que son patron et que le
groupe. Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international
d'Havas est lui poursuivi pour "abus de confiance" et "faux et usage
de faux".

Le groupe Bolloré avait déjà formellement contesté avoir commis des
irrégularités en Afrique où il gère 16 terminaux portuaires.

Les concessions obtenues au Togo l'ont été en 2001, bien avant
l'entrée du groupe dans Havas, et en Guinée, en 2011, à la suite de la
défaillance du n°1 le groupe étant arrivé en seconde position lors de
cet appel d'offres, défaillance constatée avant l'élection du
président, avait fait valoir le groupe lors de la garde à vue de ses
dirigeants au printemps.

« Bolloré remplissait toutes les conditions d'appel d'offres. C'est un
ami, je privilégie les amis. Et alors ? », S’était justifié pour sa
part en 2016 le président Alpha Condé auprès du journal Le Monde.

Nicole Ricci Minyem

Les premiers sont poursuivis de violence, réunion avec arme et mise en
danger de la vie d’autrui.

Trois gilets jaunes, impliqués dans une course poursuite et le passage
à tabac d’un chauffeur de poids lourd qui avait forcé l’un de leur
barrage à Ottmarsheim dans le Haut-Rhin, ont été mis en examen
mercredi dernier, par un juge d’instruction de Mulhouse, a-t-on appris
de source proche de l’enquête.

Les faits

Lundi matin, un chauffeur de camion-benne de 33 tonnes avait perdu
patience alors qu’il était coincé à un rond-point à Ottmarsheim.
Malgré la présence d’un gilet jaune couché sur la route devant son
camion, le transporteur de 30 ans avait forcé le barrage, arrachant la
signalétique, mais sans blesser personne.

Dans l’énervement, il avait pointé un pistolet à grenailles et tiré
deux fois en l’air avant de prendre la fuite. Pris en chasse par
plusieurs véhicules conduits par des gilets jaunes, il a été rattrapé
avant la commune voisine de Chalampé, où un second barrage bloquait la
circulation.

Une bagarre a éclaté entre le conducteur du poids lourd et ses
poursuivants. Des coups auraient été portés de part et d’autre,
notamment avec une barre de fer. Le chauffeur routier a toutefois
réussi à remonter dans la cabine de son camion et à reprendre sa
route, forçant semble-t-il le second point de blocage. Et ce sont
finalement les gendarmes, alertés, qui avaient réussi à stopper le 33
tonnes non loin de Fessenheim, une vingtaine de kilomètres plus au
nord.

Sérieusement blessé, le routier belfortain de 30 ans a été pris en
charge par les pompiers et transporté à l’hôpital où une interruption
totale de travail (ITT) de 45 jours a été délivrée en raison de
fractures aux bras et aux cervicales. Toujours hospitalisé à Mulhouse,
l’homme n’a toujours pas pu être entendu par les enquêteurs.

Quatre de ses poursuivants avaient été interpellés et placés en garde
à vue. Trois d’entre eux, âgés de 30, 32 et 35 ans, ont été déférés
mercredi devant le parquet et présentés au juge mulhousien Christophe
Spery. Au moins l’un des trois a été placé en détention provisoire.

Autre gilet jaune interpellé

Venu se renseigner au commissariat du Puy – en – Velay, en Haute –
Loire,  un quadragénaire a été identifié par des policiers comme
l’auteur présumé de violences lors des manifestations des gilets
jaunes  et a été placé en détention provisoire, a-t-on appris mercredi
auprès du parquet.

Il s’était rendu dans un poste de police afin de se renseigner au
sujet d’une amende. Reconnu par des fonctionnaires de police mobilisés
lors des rassemblements de gilets jaunes  des 1ers  et 8 décembre au
Puy-en-Velay.

Il a été placé en garde à vue pour outrage et violence sur personnes
dépositaires de l’autorité publique et participation à un groupement
illicite en vue de commettre des dégradations et violences, d’après
les précisions faites par le procureur de la République Nicolas
Rigot-Muller, confirmant une information de France 3
Auvergne-Rhône-Alpes.

Présenté dans la foulée à un juge, il a été placé en détention
provisoire quelques heures plus tard, dans l’attente de son jugement
en comparution immédiate vendredi, selon la même source. « C’est
curieux de demander des renseignements, voire de l’aide, à des
personnes sur lesquelles vous exerciez des violences quelques jours
auparavant », a estimé le procureur.

Douze personnes avaient été interpellées en Haute-Loire après un
rassemblement de gilets jaunes  le 1er décembre au Puy-en-Velay au
cours duquel la préfecture avait été incendiée. La situation avait
également dégénéré en fin de journée lors de la manifestation du 8
décembre.

Nicole Ricci Minyem

 

Cette annonce intervient au lendemain de la libération sous caution de
Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécoms
Huawei, dans l’attente d’une procédure d’extradition vers les
Etats-Unis...

La tension continue à monter entre Pékin et Ottawa. La ministre
canadienne des Affaires étrangères a indiqué mercredi 12 Décembre
dernier, deux jours après l’arrestation d’un ancien diplomate
canadien, être sans nouvelles d’un autre ressortissant ayant affirmé
être interrogé par les autorités chinoises, sur fond de vives tensions
dans le sillage de l’affaire Huawei.

« Nous sommes au courant qu’un Canadien nous a contactés parce qu’il
était interrogé par les autorités chinoises », a déclaré Chrystia
Freeland, alors que l’ex-diplomate canadien Michael Kovrig avait été
arrêté lundi à Pékin. Cette annonce intervient également au lendemain
de la libération, à Vancouver, sous caution, de Meng Wanzhou,
directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, dans
l’attente d’une procédure d’extradition vers les Etats – Unis.

Washington la soupçonne de complicité de fraude pour contourner les
sanctions américaines contre l’Iran. Pékin avait menacé de
représailles Ottawa après son arrestation le 1er décembre à Vancouver,
à la demande des Etats-Unis.
L’homme qui a aidé Dennis Rodman à rencontrer Kim Jong-un

La cheffe de la diplomatie canadienne s’est d'abord refusée à donner
plus de précisions sur l’identité de ce deuxième ressortissant
canadien en raison de sa situation délicate. Nous n’avons pas pu le
contacter depuis qu’il nous a prévenus. Nous travaillons dur pour
déterminer où il se trouve et nous avons également soulevé la question
auprès des autorités chinoises, a-t-elle précisé.

Dès mercredi soir, le quotidien Globe and Mail l’avait identifié comme
étant Michael Spavor, un Canadien dont la société organise des visites
en Corée du Nord pour des touristes ou des joueurs de hockey. Cet
homme, qui réside en Chine, s’était fait connaître en aidant l’ancien
basketteur américain Dennis Rodman à rencontrer le dirigeant
nord-coréen Kim Jong - un, précise le journal.

Ottawa avait confirmé l’arrestation en Chine d’un autre Canadien,
Michael Kovrig, ancien diplomate travaillant pour le centre de
réflexion International Crisis Group (ICG) basé à Berlin. Il a été
arrêté en début de semaine à Pékin par des agents de la Sécurité
d’Etat, avait précisé ICG.

Michael Kovrig était basé à Hong Kong pour ICG, travaillant notamment
sur des questions de politique étrangère et de sécurité dans la
région, en particulier dans la péninsule coréenne. Mais ICG a fermé
son bureau dans la capitale chinoise après que Pékin eut adopté une
loi sur les ONG, entrée en vigueur en 2017, visant à mieux contrôler
les activités sur son sol des organisations étrangères.

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lu Kang,
a souligné mercredi qu’ICG n’était pas enregistré en Chine et que ses
employés seraient « en violation » de la loi s’ils avaient des
activités dans le pays.

Si ni Ottawa, ni Pékin n’ont confirmé que l’arrestation de Michael
Kovrig était la « conséquence » de l’affaire Meng Wanzhou, des proches
du Canadien en sont convaincus : les deux affaires sont liées. « Il
est clair que le gouvernement chinois veut mettre le maximum de
pression sur le gouvernement canadien », estime Guy Saint-Jacques, un
ancien ambassadeur du Canada en Chine, avec lequel Michael Kovrig a
travaillé.

Chrystia Freeland a par ailleurs indirectement critiqué les
déclarations du président américain Donald Trump, qui s’est dit prêt à
intervenir dans l’affaire Meng Wanzhou pour maintenir les bonnes
relations économiques avec Pékin. Il a aussi assuré qu’il ferait «
tout ce qui est bon » pour les Etats-Unis.

« Nos partenaires en matière d’extradition ne devraient pas chercher à
politiser le processus d’extradition ou à l’utiliser à des fins autres
que la recherche de la justice dans le respect de la loi », a commenté
la cheffe de la diplomatie canadienne. Chrystia Freeland a prévenu
Washington que la décision finale d’extrader ou pas Meng Wanzhou, qui
reviendra au ministre canadien de la Justice, serait prise sur des
considérations judiciaires et non politiques.

Nicole Ricci Minyem

 

Pour le premier ministre Jean – Luc Mélenchon, Le débat aura lieu car
le gouvernement est d’accord pour défendre la République et pour
défendre la démocratie.

Cette décision a été prise après l’attentat de Strasbourg. Le Premier
ministre a dit qu’il va se rendre disponible pour le report demandé
par certains à gauche, du débat sur la motion de censure liée aux
gilets jaunes.

La conférence des présidents de l’Assemblée nationale a pris cette
décision et a fixé l’heure 16h30, en application de l’article 49-2 de
la Constitution, qui impose un délai minimal de 48 heures après son
dépôt. Mais dans la journée, les socialistes ont demandé au nom des
trois groupes signataires, notamment  les communistes et les Insoumis
le report au président de l’Assemblée.

Olivier Faure a plaidé la décence  dans ce moment dramatique, après la
fusillade mardi soir sur le marché de Noël de Strasbourg, qui a fait
deux morts, un blessé en état de mort cérébrale et douze autres
blessés. « Le symbole d’une République qui se rassemble est utile »,
a-t-il aussi estimé. Si Richard Ferrand faisait un report, nous n’en
ferions pas un drame, a déclaré Jean-Luc Mélenchon, moins demandeur,
lors des questions au gouvernement.

« Je veux dire que le Premier ministre, le gouvernement est à la
disposition de l’Assemblée et ce débat sur la motion de censure aura
lieu quand l’Assemblée le souhaitera. Et il aura lieu pleinement et
nous pourrons exprimer nos désaccords, parce que fondamentalement,
Monsieur Mélenchon, nous sommes d’accord pour défendre la République
et pour défendre la démocratie », a précisé Edouard Philippe, le chef
du gouvernement, déclenchant des applaudissements debout de
l’hémicycle, y compris auprès des Insoumis.

Il n’est cependant pas prévu de reporter le débat, que ce soit à la
fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine, alors que les
gilets jaunes  prévoient une nouvelle mobilisation samedi et que
l’ordre du jour est très chargé la semaine prochaine.

« La demande de report paraît à ce stade n’engager que vous-même », a
répondu Richard Ferrand à la présidente du groupe PS Valérie Rabault,
dans un courrier. « Les socialistes n’ont à aucun moment sollicité le
report de la discussion, mercredi matin en réunion. Il vous est
loisible, avec l’ensemble des signataires, de retirer la motion (…),
laquelle pourra être redéposée à une date qui vous paraîtrait plus
pertinente », a ajouté le titulaire du perchoir.

La présidente de la commission des Affaires sociales, Brigitte
Bourguignon a aussi suggéré à la gauche de prendre ses responsabilités
: « Nous devons très vite mettre en place les mesures afin que les
Français et les revendications soient satisfaites le plus tôt possible
 et, je préfère qu’on passe tout de suite à l’ordre du jour »,
a-t-elle déclaré, les mesures annoncées lundi par Emmanuel Macron, le
président français, devant se traduire rapidement dans les budgets
2019.

Mais André Chassaigne, premier signataire, l’assure :Il n’est
absolument pas  question de retirer la motion et elle ira jusqu’au
bout … même si elle n’a aucune chance de faire tomber le gouvernement,
les élus de gauche totalisant 62 voix, loin de la majorité des 577
députés.

Nicole Ricci Minyem

 
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Sunday, 05 June 2022 11:01