Les autorités de la ville de Douala envisagent atteindre en 2025, 90% de rues adressées ou dénommées.
La commission technique du chantier de dénomination des places et rues de la ville de Douala a choisi de rendre hommage à quatre noms de personnes dont l’histoire a marqué le Cameroun. Il s’agit de Rudolf Duala Manga Bell, Ruben Um Nyobe, Ethel Kondo Ebele et Emmanuel Eboa Lotin. Le choix des lieux de baptême ne s’est pas fait aisément. D’après nos sources les discussions ont été rudes. Vu qu’on se rappelle que le 26 mai 2018, les originaires du canton Bell ont procédé au démantèlement du monument de Riben Um Nyobe. C’est désormais le grand rond-point qui va accueillir la statue du héros national. «Ruben Um Nyobe n’appartient plus aux bassas. Il représente tous les camerounais. A ce titre sa statue peut être placée n’importe où», a déclaré Fritz Ntone Ntone le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala.
Pour ce qui est de Rudolf Duala Manga Bell, le lieu où son monument doit être placé a aussi posé des problèmes. «Le lieu proposé est certes original mais pour une valeur symbolique, je souhaite que la statue de Rudolph Manga Bell soit installée où il a été pendu», pense Marylin Douala Bell. En ce qui concerne Emmanuel Eboa Lotin et Ethel Kondo Ebele leurs statues seront respectivement au Rond-point 4ème et au «Feu rouge Bessengue». Les dossiers dont les discussions n’ont pas porté des fruits seront débattus le 15 décembre 2018, à l’occasion du dernier conseil communautaire de l’année.
A titre informatif, la commission technique de dénomination des places et rues de la ville de Douala a été créée par délibération N°06 du 11 avril 2008. Ses membres sont des sociologues, des historiens, des juristes, des membres de la société civile, des maires, des autorités traditionnelles.
Pour rappel en ce qui concerne la ville de Yaoundé, c’est le 25 janvier 2018 qu’a été solennellement été dévoilée au quartier administratif, a première plaque nominative de rue. Le nom choisi était celui d’Essono Ela, un chef traditionnel de Yaoundé, qui a cédé du terrain aux colons allemands. Cette rue part du carrefour «Immeuble rose» à la Caisse d’épargne postale. Le dévoilement de cette plaque a eu lieu à la suite de la troisième session du comité de pilotage du projet d’adressage de la ville de Yaoundé. Selon Cameroon Tribune en kiosque le lundi 29 janvier 2018, il ressort de cette rencontre que le projet d’adressage, financé jusque-là, par l’Association internationale des maires francophones (AIMF), a pour objectif de faciliter l’orientation des usagers dans la ville de Yaoundé.
Rendu à la date susmentionnée, on appris que le comité a, grâce à des enquêtes de terrain, mis à jour la cartographie de la ville, une base de données, procédé à la codification des rues, à la fabrication de 10 000 plaques, réalisé le plan de Yaoundé et finalisé celui de panneautage etc. Pour la Communauté urbaine, l’adressage de la ville de Yaoundé servira dans le cadre de la collecte des taxes communales, l’extension des zones périphériques, l’identification des poches d’habitat…
Liliane N.
Il a remporté le processus électoral qui s’est tenu le 12 décembre 2018 avec un score de 46 voix sur 66.
Quelques heures après qu’il ait été déclaré vainqueur, Seidou Mbombo Njoya s’est exprimé face à la presse. «Je voudrais remercier le Dieu tout puissant de m’avoir permis de gagner cette rude bataille. Elle a été extrêmement difficile. Je rends hommage à mes adversaires puisque tout s’est passé dans le fair-play, malgré quelques débordements. J’aimerais remercier mes pairs, délégués, qui m’ont accordé leur confiance. Et dire combien j’apprécie le fait qu’ils aient répondu à mon appel. Cet appel que j’ai lancé tout au long de la campagne en leur demandant d’adhérer à mon projet, pour qu’ensemble on puisse rassembler, rebâtir, reconstruire notre football sur la base de certaines valeurs telles que l’éthique, la bonne gouvernance et aussi la professionnalisation de notre football», a-t-il déclaré.
Il faut dire que certains avaient fait des pronostics en annonçant une bataille serrée au niveau du score et qui devait par conséquence déboucher sur un deuxième tour. Oh que non ! Un seul aura suffi. Sur 66 voix, Seidou Mbombo Njoya en a récolté 46. Il a largement devancé Joseph Antoine Bell qui a eu 17 voix. Maboang Kessack et Hervé Patrick Tchinda n’ont eu aucune voix. Le candidat Franck Happi s’est désisté au profit de Joseph Antoine Bell. «Je suis très fier de ce qu’ont montré les anciens lions indomptables, véritablement solidaires, créatifs avec des propositions. C’est surtout ce que je retiens de ce processus. Je suis reconnaissant envers ceux qui m’ont aidé durant cette campagne, que ce soit les footballeurs ou Franck Happi. Quand une élection finit, on dit bravo et on souhaite bonne chance à ceux qui ont gagné», a déclaré l’ancien lion indomptable.
Seidou Mbombo Njoya élu en présence de Sarah Solemale la représentante de la Fifa et de Ahmad Yayha le représentant de la Caf a tenu aussi à remercier ces institutions. «J’aimerais également remercier les institutions faîtières (Caf et Fifa) qui ont su être patientes et clémentes. Mais aussi le gouvernement de la république pour tous les efforts consentis pour leur accompagnement à ce long processus de normalisation, qui est arrivé à son terme. Je suis le président de la grande famille du football camerounais, sans exception. Je compte la rassembler dans les prochains jours. J’invite tous ceux qui ont un sens de patriotisme à se joindre à notre équipe, pour relever ce bateau à la dérive pour le bien de la jeunesse camerounaise. Ils doivent faire cet effort y compris ceux qui se sont plus ou moins égarés».
Liliane N.
Tatiana, une jeune dame raconte le traumatisme qu’elle a vécu : « Je
devais rejoindre une amie à l’opéra. Vers 19h50 environ, je suis
passée devant le restaurant la Stub, rue du Saumon, et au moment de
déboucher place Kléber, j’ai entendu une forte détonation.
Puis il y a eu une deuxième détonation, puis une troisième et quelqu’un a crié : -
Il a une arme - Il y a eu un mouvement de foule et j’ai couru, en
traversant la place pour me réfugier au Monoprix - Il y a eu encore
plusieurs détonations derrière moi. Je n’ai pas voulu regarder, mais
je sentais que le tireur était à une cinquantaine de mètres…».
Bouleversée, Tatiana continue : « En traversant la place alors qu’on
entendait les détonations, j’ai cru que j’allais crever. Dans le
magasin, les gens m’ont pris pour une folle, pourtant la place s’était
vidée. Puis je me suis dit que ce n’était pas une bonne idée et j’ai
couru me réfugier à l’opéra…».
Une cellule psychologique mise en place
Rue des Orfèvres, une commerçante raconte qu’elle était à une réunion
professionnelle lorsqu’ils ont été prévenus que la jeune fille d’une
autre commerçante de la rue était touchée de deux balles : « Les
jeunes filles ont essayé de s’enfuir par un passage et il y a encore
les impacts de balles. Il y avait d’autres blessés, entre le
bijoutier, le marchand de fromage et la pharmacie. On n’a pas pu
retourner sur les lieux et nous sommes allés aux urgences à Haute
pierre avec sa maman, et nous sommes restées toute la nuit. La jeune
fille a été opérée et elle va bien…».
A l’hôpital, une cellule psychologique a été mise en place pour les
familles des victimes et les commerçants de la rue : « On se connaît
tous. C’était très calme, il y avait une trentaine de personnes et
c’était très bien organisé, reconnaît la commerçante. Au marché de
Noël, on sait qu’on est exposé, mais on était bien gardé. Mais de là à
imaginer ça…».
Pour l’heure, le bilan est encore incertain. La préfecture annonce
trois morts et 13 blessés, dont neufs sont dans un état grave. Le
tireur est toujours recherché.
Vigilance renforcée autour des événements rassemblant du public
Les moyens alloués à Vigipirate seront ainsi renforcés dans les sites
sensibles du département et notamment les marchés de Noël, mais aussi
les centres commerciaux, les centres-villes précis la préfecture. «
Par ailleurs, en fonction de l’évolution de la situation, les forces
de sécurité entendent procéder à des contrôles autoroutiers aux péages
et sur les points de passages autorisés frontaliers », détaille le
préfet.
Frontière surveillée
Il est aussi possible que des contrôles soient diligentés sur tout le
réseau routier frontalier du département, en coordination avec les
autorités belges. En dernier lieu, le représentant de l’Etat a demandé
aux opérateurs de transports publics de renforcer leurs dispositifs de
sécurité et de contrôle.
Nicole Ricci Minyem
L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier les résultats de sa quatrième Enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM 4), réalisée en 2014.
Selon cette enquête, dont les éléments sont relayés par Investir au Cameroun, sur une population camerounaise estimée à 21 657 488 personnes en 2014, 37,5% sont pauvres soit 8 088 876 de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté qui est de 339 715 FCFA par équivalent-adulte et par an. Ce sont des personnes qui ne sont pas capables de disposer de 931 FCFA par jour et par équivalent-adulte pour satisfaire leurs besoins essentiels, à savoir se nourrir et subvenir aux besoins non alimentaires.
Tout comme en 2007, les pauvres au Cameroun en 2014 vivent principalement en milieu rural, soit 90,4% du total de la population pauvre. Les régions d’enquête qui concentrent la majorité des pauvres sont l’Extrême-Nord (35,8%), le Nord (20,1%) et le Nord-Ouest (13,2%). La plupart résident dans les ménages ayant plus de 8 personnes (48%) et dans ceux dont le chef est non scolarisé (46,9%). En outre, les pauvres sont issus des ménages dans lesquels les chefs sont des agriculteurs, des pêcheurs et éleveurs ou exercent leur activité dans le secteur informel agricole.
Près de huit chefs de ménages pauvres sur dix (77,3%) se considèrent comme étant pauvres en 2014. Le niveau de perception des ménages pauvres par rapport à l’échelle des niveaux de vie s’est amélioré entre 2007 et 2014. Un peu plus de la moitié des représentants des ménages pauvres (51,0%) pensent vivre comme leurs voisins. Près du tiers (33,0%) des ménages pauvres déclarent vivre moins bien que leurs parents et à peu près la même proportion (32,4%) estime avoir le même niveau de vie que leurs parents.
Suivant la déclaration des chefs des ménages pauvres, la situation financière de leur ménage est précaire puisqu’un peu plus de la moitié estime que la situation financière de leur ménage leur permet d’arriver juste à l’équilibre (égalité entre les dépenses et les revenus) et la quasi-totalité des ménages pauvres pense avoir un revenu soit très instable ou à peu près stable. Selon eux, les trois principales causes de la pauvreté sont par ordre d’importance décroissante : le manque d’emploi, la paresse et la corruption ou la mauvaise gestion.
En 2014, indique l’INS, l’on évalue à 775,1 milliards FCFA le montant de ressources à transférer aux individus pauvres pour les sortir de la pauvreté, soit 23,4% du budget de l’Etat pour l’année 2014.
En rappel, la pauvreté est un terme caractérisant la situation d’un individu, d'un groupe de personnes ou d’une société qui ne dispose pas des ressources suffisantes pour lui permettre de satisfaire ses besoins fondamentaux et se développer normalement. La pauvreté réfère primitivement à l’accès à la nourriture, l’eau potable, les vêtements, le logement et le chauffage, mais avec le progrès technique et le développement des sociétés elle concerne également l'accès à des ressources comme l'électricité et les communications, et de manière générale l’ensemble des conditions de vie, incluant l'accès à des soins de santé et l'éducation.
Le terme « pauvreté » est relatif à celui de richesse, et fait référence aux situations d'inégalités économiques et politiques entre individus et entre sociétés. Les sciences économiques tentent d'expliquer l'existence de la pauvreté, ainsi que les mécanismes de l'accroissement de la richesse.
Les gouvernements ont un souci universel du phénomène de la pauvreté, et s’efforcent de la contrôler, si ce n’est par égard pour la vie des individus et des groupes de personnes parce que des conflits entre les pauvres et les riches ont jalonné l'histoire du monde, et peuvent donc menacer les pouvoirs existants. La pauvreté est une cause majeure de souffrance, et l'égalité entre les êtres humains est au centre de diverses conceptions morales, philosophiques et religieuses.
Otric N.
Ils disent leur satisfaction suite à la création du Comité de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des membres des groupes armés et les appellent à saisir la main tendue du Chef de l’Etat, Paul Biya.
Vendredi dernier 30 novembre 2018, le chef de l’Etat a créé le comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CDDR) des ex-combattants de Boko Haram et des groupes armés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Quelques jours après, leurs responsables ont également été nommés, aussi bien au niveau national que régional.
Cet organe, placé sous l’autorité du Premier ministre, vise à offrir un cadre d’accueil et de réinsertion sociale aux repentis de la secte terroriste Boko Haram et aux membres des groupes armés des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest. Par cet acte, le chef de l’Etat donne la possibilité aux uns et autres de reprendre une vie normale, après quelques mois, voire quelques années d’égarement.
La décision du chef de l’Etat de créer le comité de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des ex-combattants de Boko Haram et des membres des groupes armés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est saluée à sa juste valeur par de nombreux camerounais, et singulièrement par les militants du RDPC. Des réactions rapportées par la cellule de communication du parti et que nous reprenons ci-dessous :
Tobias Ndjié Mveng, président de la section Rdpc Nyong et So’o Ouest, par ailleurs maire de Ngomedzap, affirme que le Président prouve aux yeux de tous que la paix n’a pas de prix : « le chef de l’Etat reste fidèle à sa logique de mendiant de la paix. Il voudrait que tous les Camerounais participent à la construction nationale.
Avant de créer ce comité, le chef de l’Etat avait mis sur pied le programme d’assistance humanitaire pour apporter un soutien, un minimum vital à nos frères du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui font face aux exactions des groupes armés ».
Dans la même veine, l’honorable Ibrahim Aboubakar, président de la section Rdpc Faro et Déo I ajoute : « c’est avec beaucoup de joie que j’ai accueilli cette décision du chef de l’Etat. Comme il l’a dit aux Nations unies, il est dans la logique de mendier la paix. Il l’a réitéré le 6 novembre dernier en demandant aux sécessionnistes de déposer les armes. Je crois que ce comité leur fera entendre raison, les poussera à se montrer moins radicaux. Ils seront accueillis à bras ouverts et on les aidera à se réinsérer ».
Comme de nombreux autres, ces deux militants du Rdpc appellent les ex-combattants de Boko Haram et les membres des groupes armés du Nord-ouest et du Sud-ouest à donner une suite favorable à l’appel, à saisir la main du chef de l’Etat qui multiplient les signaux d’apaisement pour le retour définitif de la paix au Cameroun.
« Ceux qui sont encore en brousse doivent saisir la main tendue du président de la République et revenir au bercail, sur le droit chemin pour apporter leur pierre à la construction nationale, comme tous leurs autres compatriotes », souligne Tobias Ndjié Mveng.
L’honorable Ibrahim Aboubakar renchérit : « le président de la République leur donne la possibilité de sortir de l’obscurantisme. Ils doivent saisir la main tendue du chef de l’Etat qui montre qu’il est un grand humaniste, un sage ».
La paix n’ayant pas de prix, les ex-combattants de Boko Haram et les membres des groupes armés du Nord-ouest et du Sud-ouest doivent saisir la perche que leur tend le chef de l’Etat, question de s’assumer et de s’épanouir en toute liberté dans leur cher et beau pays.
Otric N.
«Nous allons déposer une demande d'enquête parlementaire auprès de l'Assemblée nationale pour faire toute la lumière sur cette ténébreuse affaire, parce que nous considérons que c'est une affaire d'une très grande gravité, avec des soupçons de surfacturation, de détournement en bande organisée sur une échelle hallucinante», affirme le député Jean Michel Nintcheu.
La CAN 2019 a été retirée au Cameroun. La CAF a jugé que les infrastructures devant abriter la compétition prévue en juin 2019 n’étaient pas prêtes. Au sein du Social Democratic Front, l’on espère qu'une enquête parlementaire va être ouverte. Le député Jean Michel Nintcheu se dit d’ailleurs surpris que les parquets de la République ne mettent pas en branle l'action publique pour pouvoir débusquer «ces bandits à col blanc, qui ont détourné des centaines de milliards de FCFA à travers des marchés de gré à gré, passés en toute opacité».
«Nous espérons que M. Biya est le premier responsable de tout ça et ce que nous lui demandons c'est très rapidement de faire en sorte que ces gangsters soient traduits devant les tribunaux et punis, conformément à la loi. Sinon, nous nous réservons le droit d'organiser une série de manifestations, de mobiliser le peuple pour que M. Biya et son gouvernement de gangsters puissent rendre compte au peuple», affirme-t-il dans une interview accordée à un journal de la place.
Selon plusieurs informations qui ont circulé dans la presse, près de 3.000 milliards de FCFA auraient été dépensés dans les différents chantiers liés à l’organisation de la CAN 2019. Sans résultats. Cependant, «il faut prendre avec des pincettes les informations de manière générale, qui circulent sur les réseaux sociaux. Mais il y a un fait constant: la Can nous a été retirée, malgré l'engagement personnel du chef de l'Etat. M. Biya s'est engagé à ce que les travaux soient prêts le jour dit. Donc il y a tout lieu pour nous de penser qu'il y a eu de nombreux dysfonctionnements, qui ont fait en sorte que les travaux ne soient pas achevés, en tout cas ne respectent pas le cahier des charges qui était prévu à cet effet», indique le député de l’opposition.
Jean Michel Nintcheu enfonce davantage le clou en affirmant que «M. Biya est complice de tout ce qui se passe, de cette énième humiliation dont tous les Camerounais sont l'objet. Nous sommes la risée du monde entier, et nous pensons que nous ne pourrons pas tomber plus bas que terre. Je dirais que trop c'est trop. Nous n'allons accepter aucune impunité dans cette affaire».
«La seule façon de mettre un terme à ce genre de pratiques, c'est tout simplement un changement de système, parce que c'est M. Biya qui est le maître d’œuvre de tout ce qui se passe. Tantqu'il est là, ces pratiques vont perdurer. Donc nous pensons qu'il faudra d'une manière ou d'une autre que M. Biya s'en aille pour qu'enfin nous puissions construire ce pays», estime Jean Michel Nintcheu.
Otric N.
C’est le 23 novembre dernier que la mort du chef Jihadiste Amadou Koufa avait été annoncée par les autorités françaises et maliennes à l’issue d’une opération militaire conjointe. De nombreux médias internationaux avaient alors rapporté que le cheikh plus Amadou Koufa plus avait été tué aux côtés de 34 autres dans une opération aéroportée.
Toutefois, dans une retranscription vidéo de Abdelmalek Droukdel,
traduite en anglais et diffusée par Alakhbar, « Le cheikh n’était pas
sur le site de l’opération et il n’a été ni tué, ni blessé - De même,
le nombre de frères morts en martyrs n’est pas celui du mensonge du
ministère français, mais il est de 16 moudjahidines - (combattants
jihadistes) »… poursuit la même source.
Abdelmalek Droukdel, également connu sous le nom d’Abou Moussab Abdel
Wadud, affirme que « l’annonce de la disparition du prédicateur peul
radical est une manœuvre de Paris pour détourner l’attention de la
population française de ce qui se passe « dans la rue »… Une allusion
au mouvement social des gilets jaunes auquel ce texte de six pages
est largement consacré. Selon un communiqué rendu public au mois de
novembre, l’armée française avait annoncé avoir mené une opération
dans le centre du Mali, le fief d’Amadou Koufa, qui avait permis la «
mise hors de combat d’une trentaine de terroristes.
La ministre française des Armées, Florence Parly, avait salué une
action « qui a permis de neutraliser un important détachement
terroriste au sein duquel se trouvait probablement l’un des principaux
adjoints de Iyad ag Ghali, Hamadoun Kouffa, chef de la katiba Macina
».
Les sources militaires maliennes pourtant formelles
Des sources militaires maliennes s’étaient montrées formelles sur la
mort de Amadou Koufa, qui était apparu dans une vidéo deux semaines
plus tôt aux côtés du Touareg Iyad Ag Ghaly, chef du Groupe de soutien
à l’islam et aux musulmans, et de Djamel Okacha, dit Yahia Aboul
Hammam, autre dirigeant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique.
« Le terroriste Amadou Koufa est mort de ses blessures après
l’intervention militaire française, suite aux informations fournies
par l’armée malienne », avait déclaré le général Abdoulaye Cissé, l’un
des chefs de l’armée malienne.
Cette opération, menée dans la région de Mopti, a combiné l’action de
nombreux moyens aériens : avions Mirage 2000, hélicoptères Tigre et
Gazelle appuyés par des drones Reaper, ravitailleur C135 et
hélicoptères de manœuvre. Des frappes aériennes ont permis de réaliser
un effet de sidération sur l’objectif, a détaillé l’état-major.
Il a par ailleurs souligné la préparation minutieuse et la parfaite
coordination de l’ensemble des forces françaises déployées au Sahel
et, qui ont permis la réussite de l’opération. Pour le général
François Lecointre, cette action marque un succès de plus dans ce
combat que les terroristes obligent les pays à mener contre leur grée
pour protéger et préserver la paix et la cohésion sociale dans leurs
pays.
Nicole Ricci Minyem
Ces textes ont été votés par le parlement, lors de la dernière session
- Décret du 14 septembre 1976, portant réglementation de l’élevage, de
la circulation et de l’exploitation du bétail, dans son article 17,
précise ce qu’il suit :
(1) – nouveau – Sont interdits l’abattage ou la mise en circulation
comme bétail de boucherie d’animaux de l’espèce bovine, âgé de moins
de vingt quatre (24) mois
(2) Toutefois, les animaux de l’espèce bovine peuvent être admis en
boucherie en cas d’accident, de stérilité ou de maladie, estimée
incurable, attestée par un certificat sanitaire, délivré par un agent
des services de l’élevage.
(3) L’abattage de toute femelle gestante, qu’elle qu’en soit l’espèce,
est interdit.
- Décret du 10 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’Economie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la
Banque allemande de développement (KFW), un contrat de prêt et une
convention séparée d’un montant de 15 000 000 d’euros, soit environ 9
840 000 000 FCFA, pour le financement de la première phase du
programme de modernisation du système d’informations de la direction
générale des impôts.
- Décret du 10 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’Economie,
de la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la
société internationale islamique de financement (ITFC), organe
spécialisé du groupe de la Banque islamique de développement, un
accord de prêt Mourabaha, d’un montant de 98 millions d’euros, soit
environ 64,2 milliards de FCFA, pour l’acquisition d’intrants
agricoles notamment les engrais, les pesticides, les herbicides, du
coton graine et leur vente à la République du Cameroun.
- Décret du 10 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’Economie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec
l’Association internationale de développement (IDA), un accord de
crédit d’un montant de 5 millions d’euros US, soit environ 3,3
milliards de FCFA, pour le financement additionnel du projet de
renforcement de la performance du système de santé.
- Décret du 7 Décembre 2018, portant ratification de l’Accord de
prêt, portant ratification de l’Accord de prêt d’un montant de 150 000
000 d’euros, soit environ 98 394 000 000 entre la République du
Cameroun et la Banque Africaine, pour le financement du Programme
d’appui à la compétitivité et à la croissance économique dans sa phase
2.
- Décret du 7 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’économie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la
Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), un
accord de prêt d’un montant de 25 millions de dollars US, soit environ
15 milliards de FCFA, pour le financement d’une opération
d’importation d’engrais au profit de la société de développement du
coton (Sodecoton).
- Décret du 7 Décembre 2018, habilitant le ministre de l’Economie, de
la Planification et de l’Aménagement du territoire à signer avec la
banque islamique de développement (BID), un accord de vente à
tempérament (services) pour un montant de 20,280 millions de dollars
US, soit environ 12 168 000 000 de FCFA, pour le financement du projet
d’élimination de la transmission du VIH/SIDA, de la mère à l’enfant au
Cameroun.
Nicole Ricci Minyem
En présidant la cérémonie d’ouverture, le Dr Taïga, ministre de l’élevage, des pêches et des industries animales s’est appesanti sur le thème choisi pour conduire le forum sur l’alimentation animale, ouvert ce 11 décembre : Qu’elle alimentation pour des filières animales performantes, compétitives et rentables Il a par ailleurs reprécisé les attentes du gouvernement, telle qu’elle est définit dans le document de stratégie pour la croissance et l’emploi.
Ce document va permettre la mise en œuvre d’un programme d’accroissement de la production agropastorale, en vue de satisfaire non seulement les besoins alimentaires des populations, mais aussi les besoins en matières premières d’origine animale et halieutique des agro – industries et, dégager des excédents de production exportables pour générer des devises. C’est l’une des raisons pour lesquelles il est important de procéder à une modernisation de l’appareil de production et partant, la stratégie du sous – secteur élevage, pêche et industries animales tel que indiqué par le département ministériel
en charge de ce secteur.
Parmi les priorités du ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales, l’on compte quatre programmes, notamment celui nommé « Programme 406, qui est en charge du développement des productions et des industries animales mais dont l’une des missions régaliennes est de contribuer durablement à l’amélioration de la sécurité alimentaire.
Dans la mise en œuvre de ce programme, les objectifs sont entre autres d’assurer une gestion durable des parcours d’élevage, de favoriser le développement des champs fourragers pour une alimentation de qualité
des animaux d’élevage.
Selon le ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales, le Cameroun dispose d’un potentiel important et diversifié avec un capital actuel estimé à environ six millions de bovins, sept millions de petits ruminants, de un point sept millions de porcins, de quatre vingt millions de volailles , et bien évidement d’une grande diversité en espèces non conventionnelles.
Le mode d’alimentation dominant pour les poly – gastriques, notamment dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord, qui regroupent 83% des bovins du Cameroun, repose essentiellement sur les
pâturages naturels. Les assises qui se sont tenues au palais polyvalent des sports ce 11 décembre, avaient pour principaux objectifs de contribuer au développement des filières d’élevage.
Ils ont saisi cette occasion pour débattre de tous les aspects du développement de l’alimentation animale ainsi que de la problématique qui découle de la question : Quelle alimentation pour des filières animales compétitives, pourvoyeuses d’emplois, garante de la sécurité alimentaire et performante pour la croissance économique du Cameroun.
Les questions liées aux aspects hydraulique, pastorale ainsi qu’aux équipements dans les divers mécanismes d’alimentation animale tout en permettant de ressortir les impacts sociaux, sanitaires, économique de l’alimentation animale ont aussi été évoqué.
Autour du thème central, l’on a ajouté :
- La Valorisation des ressources alimentaires locales : Que faire pour une meilleure valorisation des diverses ressources en alimentation du bétail camerounais
- Amélioration d’hydraulique pastorale : Quels modèles ou stratégies pour améliorer la situation hydraulique en milieu pastoral
- Production de semences fourragères et de fourrages : Que faut –il faire pour augmenter l’offre locale en semences et en fourrages
- Organisation et réglementation du secteur de l’alimentation animale : Quelles sont les actions pertinentes et efficaces à mettre en œuvre pour implémenter les nouveaux textes.
En marge des débats et autres échanges, les participants ont visité les stands dans lesquels étaient exposés divers produits issus du monde animale et halieutique.
Nicole Ricci Minyem
Le sommet qui réunit les représentants des États du Conseil de coopération du Golfe (CCG), organisé en fin de week end à Riyad, a connu la présence du Qatar mais n'a rien réglé de la crise politique en cours dans la zone.
Ce sommet annuel ne s’était pas préparé sous les meilleurs auspices. Quelques jours après la décision du Qatar de quitter l’Opep, une première pour un Etat du Moyen Orient, rien ne semblait indiquer une résolution de la crise qui oppose depuis Juin 2017, le petit émirat à l’Arabie Saoudite, aux Emirats arabes unis et à Bahreîn. Depuis cette date, le Qatar est accusé pêle-mêle de soutenir le terrorisme, de chercher à déstabiliser ses partenaires arabes et d’entente avec l’Iran, et se trouve marginalisé au sein de l’organisation régionale dominée par l’Arabie saoudite.
Le 5 décembre dernier, le roi Salman d’Arabie saoudite avait adressé une invitation écrite à l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al – Thani. Un geste présenté par la presse saoudienne comme une main tendue. Mais l’émir qatarien a préféré envoyer pour le représenter le ministre d’État des Affaires étrangères, Sultan Ben Saad Al-Muraikhi, ce qui lui a valu les critiques acerbes de Khalid Ben Ahmed Al-Khalifa, le
ministre des Affaires étrangères du Bahreïn. « Le Qatar aurait dû accepter les demandes justes [des États lui imposant un blocus] et [l’émir aurait dû] participer au sommet », a-t-il déclaré.
Plus tôt dans la semaine, le même ministre bahreïni avait estimé, dans les colonnes du journal Asharq Al-Awsat, que le Qatar avait brûlé ses vaisseaux de retour. Ce à quoi Ahmed Ben Saeed Al-Rumaihi, responsable de la communication du ministère des Affaires étrangères qatarien, a rétorqué que : « le Qatar peut prendre ses propres décisions et a assisté au dernier sommet au Koweït, alors que les leaders des pays du boycott n’étaient pas venus ».
Les membres du Conseil sont déterminés à ce que la crise avec le Qatar n’ait pas d’effets négatifs sur le Conseil et sa structure
Au-delà de la question du blocus contre le Qatar qui n’a pas été évoqué, selon les officiels qatariens, le sommet a essentiellement débouché sur des déclarations d’intention. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al-Jubeir, s’est contenté d’annoncer lors de la conférence de presse de clôture du sommet que « les membres du Conseil sont déterminés à ce que la crise avec le Qatar n’ait pas d’effets négatifs sur le Conseil et sa structure ».
Adel Al-Jubeir sous-entendait-il un possible départ du Qatar de l’organisation ? L’émirat gazier avait en effet justifié sa décision de quitter l’Opep à cause de son manque d’influence au sein du groupement, de facto dominé par l’Arabie saoudite, ce qui est également le cas du GCC.
En amont du sommet de ce 10 décembre, l’administration de Donald Trump avait exprimé sa volonté de voir les États de la région se rassembler pour contrer l’attitude maligne de la République islamique d’Iran.
Dans les faits, le blocus contre le Qatar a renforcé sa dépendance à Téhéran, le petit émirat subissant un embargo terrestre, aérien etmaritime de la part de ses voisins et étant contraint d’exploiter les espaces aérien et maritime iraniens.
Nicole Ricci Minyem
Après plusieurs jours de comparution devant le tribunal militaire de Ouagadougou, le général Gilbert Diendéré continue de réfuter la paternité de la tentative de déstabilisation du pouvoir de la Transition survenue le 16 septembre 2015.
L’audition de l’ancien patron des services secret burkinabé et ex – bras droit de Blaise Compaoré se poursuit devant le tribunal militaire, délocalisé dans la salle des banquets de Ouaga 2000.
Alors que la partie civile entend toujours connaître l’identité du véritable cerveau du coup d’État manqué, la défense de l’accusé donne la même version des faits, tels que ceux-ci se sont déroulés, d’après eux : « Le 16 septembre, ce n’était qu’un mouvement d’humeur du régiment de sécurité présidentielle qui a dégénéré… ».
Se levant du banc des accusés, Gilbert Diendéré hurle ces propos : « Ce n’est pas à moi de dire qui est le commanditaire, mais à l’instruction menée depuis trois ans ». J’ai pris la responsabilité morale des événements pour ne pas laisser le pouvoir aux mains des sous-officiers et plonger ainsi le pays dans le chaos. J’ai accepté de prendre la direction du pays parce que les médiateurs, notamment l’ancien président Jean – Baptiste Ouédraogo et Mgr Paul Ouédraogo, ont dit que le pouvoir était vacant ».
Toujours vêtu de son treillis militaire, prenant des documents dans une pile de dossiers à côté de lui, l’homme a estimé que toute la hiérarchie militaire est impliquée dans le coup d’Etat, notamment l’ancien chef d’état-major général, le général Pingrenoma Zagré, et le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le colonel-major Alassane Moné.
Toujours campé sur ses positions et, alors que le parquet procédait à la lecture des déclarations de ces responsables qui l’accablent, le général a riposté, s’exprimant d’un ton ferme : « Ils ont eu le temps d’harmoniser leurs déclarations. Dans un premier temps, la hiérarchie militaire a été convoquée par le juge d’instruction mais ils ont refusé de se présenter. Il a fallu la pression populaire pour qu’ils se présentent plus de six mois après ».
Sur ces entrefaites, la partie civile rappelle que les autorités avaient été arrêtées par le Régiment de sécurité présidentielle qui refusait de les libérer. Dans ces conditions, peut-on parler de vacance du pouvoir ? Interroge Me Yanogo : « Ce sont les hommes qui ont refusé la libération des autorités », affirme le général. Des versions contradictoires
Le témoignage de Gilbert Diendéré renseigne davantage sur les auteurs de l’arrestation des autorités de la Transition que sur les commanditaires de ce putsh manqué. Pour Maria Kanyili, membre de l’équipe d’avocats du général : « si jusque-là la paternité du coup d’État n’a pu être établie, c’est bien parce qu’il n’a pas été planifié ».
Au total, quatre vingt quatre personnes sont jugées par un tribunal militaire à Ouagadougou depuis le début du procès en février dernier, dont un autre général, Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, également présent au procès.
Nicole Ricci Minyem
Même si d’aucuns voient dans le limogeage de Thierry Tanoh, intervenu ce 10 décembre, une action anti-Bédié, le gouvernement met en avant des objectifs non atteints dans le secteur de l'énergie.
Une décision qui n’est pas une surprise car, depuis plusieurs mois, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, a fait des remarques à son ministre, lui reprochant de tâtonner sur plusieurs dossiers, notamment dans le secteur pétrolier. Et, le gouvernement de Ouattara rejette l’idée que se font ses alliés : « On pourrait voir dans ce limogeage les tensions entre le président Alassane Ouattara et son allié Henri Konan Bédié, dont Tanoh est le protégé. Il n’en est rien, son départ est purement technique ».
La mise sur la touche de Thierry Tanoh intervient dans un contexte de situation politique très tendue, marqué par une crise sans précédent entre Alassane Ouattara et son ancien allié du PDCI, dont Tanoh est le protégé. Les deux anciens ne se parlent plus et s’évitent. À plusieurs reprises, le président Alassane Ouattara a annoncé que le « temps des clarifications » était venu avec ses ministres issus du PDCI, ne
cachant pas sa volonté de remanier le gouvernement.
Certes, Thierry Tanoh a fait revenir dans l’offshore ivoirien des majors du secteur pétrolier. Mais tous les contrats signés ne satisfaisaient pas le chef du gouvernement. Dans les 17 contrats de partage de production signés avec les compagnies pétrolières, le montant des bonus à verser à l’État était très bas, dans le contexte de fortes tensions budgétaires que connaît le pays. Les bonus payés par BP et l’américain Kosmos Energy après la signature des permis pétroliers sur les blocs pétroliers (CI-526, CI-603, CI-602, CI-707 et CI-708) étaient de moins de 2 millions de dollars par bloc.
Plusieurs projets dans le gaz naturel ont été arrêtés ou bloqués, notamment l’installation du terminal de regazéification et de stockage de gaz naturel liquéfié dans le port d’Abidjan pour alimenter les centrales thermiquesde production d’électricité du pays. Ce projet deplus 200 millions de dollars est piloté par un consortium conduit parle français Total. Or, depuis plusieurs mois, les négociationsbutaient sur le prix du gaz que paiera le gouvernement. Ce désaccord aretardé l’installation du terminal prévu mi-2018.
Le britannique Vitol était également à l’arrêt sur le bloc CI-202 oùil devrait produire du gaz naturel. En outre, si la capacité deproduction électrique installée a bien augmenté de 55 % depuis 2011,elle n’est aujourd’hui que de 2 200 MW. Soir loin des 4 000 MW quiconstituaient l’objectif par atteindre à l’horizon 2020, rappelé à plusieurs reprises par Alassane Ouattara. Le come-back d’Abdourahmane Cissé
Pour succéder à Thierry Tanoh, Amadou Gon Coulibaly a choisi Abdourahmane Cissé, qu’il a reçu le 9 décembre. Ancien ministre du Budget et du Portefeuille de l’État, qui officiait comme conseiller
spécial du président, ce polytechnicien fait son come-back dans le gouvernement qu’il avait quitté en juillet 2017 en accord avec le Alassane Ouattara et son Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly pour
convenance personnelle.
L’ancien ministre du Budget travaillait déjà sur les questions de pétrole à la Présidence. Parmi les dossiers brûlants qui l’attendent, la relance des négociations avec Total et Vitol.
Nicole Ricci Minyem
L'annonce a été faite ce lundi. L’UE a fait part de la prolongation pendant un an de plus, jusqu'à décembre 2019, de ses sanctions visant quatorze (14) responsables du régime du président congolais Joseph Kabila accusés de violations des droits de l'homme, dont son dauphin pour la présidentielle Emmanuel Ramazani Shadary.
Il a été désigné cette année pour représenter le camp Kabila à l'élection présidentielle prévue le 23 décembre et, dans le gouvernement, il a occupé le poste de ministre de l'Intérieur entre décembre 2016 et février 2018.
A ce titre, l'Union européenne le considère comme l’un des responsables de l'arrestation des opposants ainsi que de la violente répression de manifestations survenues en janvier-février 2017 à Kinshasa, selon un document officiel de cet organisme.
Il est aussi question d'un usage disproportionné de la force pour réprimer le mouvement religieux Bundu Dia Kongo (BDK) et d'autres manifestations au Kasaï, dans le centre du pays.
En mai 2017, le nom de Ramazani Shadary comptait parmi ceux de neuf responsables de l'appareil sécuritaire congolais ajoutés à une liste de sept personnalités déjà sanctionnées à la suite de violences survenues en septembre 2016.
Ce total de 16 sanctionnés est ensuite tombé à 14 en février 2018 quand deux noms ont été transférés sur une autre liste, sous la responsabilité des Nations Unies, selon une source européenne.
Les sanctions consistent en un gel d'éventuels avoirs et une interdiction de visa pour l'UE. Elles sont prolongées jusqu'au 12 décembre 2019, précise l'UE.
Parmi les 14 hauts responsables visés figurent aussi le ministre de la Communication, Lambert Mende, ou le chef de l'Agence nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutondo.
En octobre dernier, M. Ramazani Shadary avait déjà protesté par la voix de ses avocats belges contre ces sanctions, jugées injustes et, avait demandé leur levée.
M. Ramazani Shadary a été désigné par le président Kabila et sa famille politique élargie au Front commun du Congo (FCC) candidat de la majorité à l'élection présidentielle qui doit se tenir le même jour que les législatives et les provinciales.
Au total, 21 candidats sont en course pour la succession du président Joseph Kabila qui ne peut briguer un troisième mandat, interdit par la Constitution.
Lundi, le Conseil de l'UE qui est une instance représentant les 28 pays membres a évoqué dans son communiqué ce contexte électoral, et réaffirmé l'importance de la tenue d'élections crédibles et ouvertes à
tous dans le respect du peuple congolais.
Le Conseil va à nouveau réexaminer les mesures restrictives compte tenu des élections en RDC et se tient prêt à les adapter en conséquence, est-il aussi souligné dans ce communiqué.
Pour les échéances du 23 Décembre prochain, Joseph Kabila ne peut se représenter mais, il n’exclut pas de revenir en 2023. Malgré les reproches qu’on lui fait après les dix sept années qu’il a passé à lavtête de son pays, il ne regrette rien et est plutôt fier de ce qui a été fait : « Nous avons de nombreuses réalisations à notre actif. Le plus important est d’avoir réussi à réunifier le pays et de l’avoir remis sur les rails. Mais il y a encore beaucoup à faire… ».
Nicole Ricci Minyem