Pour le premier ministre Jean – Luc Mélenchon, Le débat aura lieu car
le gouvernement est d’accord pour défendre la République et pour
défendre la démocratie.
Cette décision a été prise après l’attentat de Strasbourg. Le Premier
ministre a dit qu’il va se rendre disponible pour le report demandé
par certains à gauche, du débat sur la motion de censure liée aux
gilets jaunes.
La conférence des présidents de l’Assemblée nationale a pris cette
décision et a fixé l’heure 16h30, en application de l’article 49-2 de
la Constitution, qui impose un délai minimal de 48 heures après son
dépôt. Mais dans la journée, les socialistes ont demandé au nom des
trois groupes signataires, notamment les communistes et les Insoumis
le report au président de l’Assemblée.
Olivier Faure a plaidé la décence dans ce moment dramatique, après la
fusillade mardi soir sur le marché de Noël de Strasbourg, qui a fait
deux morts, un blessé en état de mort cérébrale et douze autres
blessés. « Le symbole d’une République qui se rassemble est utile »,
a-t-il aussi estimé. Si Richard Ferrand faisait un report, nous n’en
ferions pas un drame, a déclaré Jean-Luc Mélenchon, moins demandeur,
lors des questions au gouvernement.
« Je veux dire que le Premier ministre, le gouvernement est à la
disposition de l’Assemblée et ce débat sur la motion de censure aura
lieu quand l’Assemblée le souhaitera. Et il aura lieu pleinement et
nous pourrons exprimer nos désaccords, parce que fondamentalement,
Monsieur Mélenchon, nous sommes d’accord pour défendre la République
et pour défendre la démocratie », a précisé Edouard Philippe, le chef
du gouvernement, déclenchant des applaudissements debout de
l’hémicycle, y compris auprès des Insoumis.
Il n’est cependant pas prévu de reporter le débat, que ce soit à la
fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine, alors que les
gilets jaunes prévoient une nouvelle mobilisation samedi et que
l’ordre du jour est très chargé la semaine prochaine.
« La demande de report paraît à ce stade n’engager que vous-même », a
répondu Richard Ferrand à la présidente du groupe PS Valérie Rabault,
dans un courrier. « Les socialistes n’ont à aucun moment sollicité le
report de la discussion, mercredi matin en réunion. Il vous est
loisible, avec l’ensemble des signataires, de retirer la motion (…),
laquelle pourra être redéposée à une date qui vous paraîtrait plus
pertinente », a ajouté le titulaire du perchoir.
La présidente de la commission des Affaires sociales, Brigitte
Bourguignon a aussi suggéré à la gauche de prendre ses responsabilités
: « Nous devons très vite mettre en place les mesures afin que les
Français et les revendications soient satisfaites le plus tôt possible
et, je préfère qu’on passe tout de suite à l’ordre du jour »,
a-t-elle déclaré, les mesures annoncées lundi par Emmanuel Macron, le
président français, devant se traduire rapidement dans les budgets
2019.
Mais André Chassaigne, premier signataire, l’assure :Il n’est
absolument pas question de retirer la motion et elle ira jusqu’au
bout … même si elle n’a aucune chance de faire tomber le gouvernement,
les élus de gauche totalisant 62 voix, loin de la majorité des 577
députés.
Nicole Ricci Minyem