Le Colonel Gaius Amboakwe assure que la situation est clame et maîtrisée.
Pour arriver là où on en est aujourd’hui, les Forces de maintien de l’Ordre (FMO) ont dû faire recours à des ripostes aux multiples cas d’insécurité, des interventions qui parfois ont été musclées et des cas d’arrestations préventives. Dans les colonnes du quotidien gouvernemental, le Colonel Gaius Amboakwe, Commandant de la légion de gendarmerie de l’Ouest déclare «le premier bloc de sécurité renforcée a été effectuée dans les localités limitrophes avec les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avec une veille et une riposte qui a permis de décourager ceux qui voulaient spontanément mettre à mal la paix nationale en créant des moments de psychose».
Le Colonel Gaius Amboakwe ajoute pour que l’Ouest soit calme et serein, et pour que le pire soit évité dans certaines de ses localités, les FMO ont multiplié des interventions. «Des instructions stratégiques données par la hiérarchie ont été rigoureusement exécutées et appliquées», explique-t-il. Il souligne que les FMO étaient présents en grand nombre sur le terrain. Ils ont été déployés dans les zones limitrophes avec les cinq régions voisines de l’Ouest et sur les différents axes routiers. «D’autres patrouilles mobiles ont effectué le même travail de prévention et de sanction en veillant sur une circulation citoyenne sur tous les axes routiers, et en sillonnant les quartiers», déclare Le Colonel Gaius Amboakwe.
On sait au vu des évènements de ces derniers jours, que le cas de Bangourain était le plus préoccupant. A titre de rappel, la localité située dans le département du Noun, qui regorge de quelque 30.000 habitants avait été le théâtre, le 23 décembre 2018, d’une expédition des séparatistes qui avaient tué un veilleur de nuit, blessé plusieurs innocents, incendié environ 70 maisons et pris des dizaines de personnes en otage.
Le lendemain, et alors que les autorités administratives et traditionnelles se rendaient sur place, ce sont des dizaines de résidents qui quittaient massivement Bagourain pour se réfugier dans des lieux réputés plus sûrs. Informé de la situation, le Chef de l’État Paul Biya a dépêché sur place Paul Atanga Nji le Ministre de l’Administration territoriale, en vue de réconforter les sinistrés et de leur remettre du matériel de reconstruction, ainsi que des denrées alimentaires et sanitaires.
«Tous ces terroristes seront traqués et remis à la justice», avait déclaré le Ministre à l’endroit des populations, promettant une sécurisation plus renforcée de l’arrondissement avec la police, la gendarmerie et l’armée. C’est la première fois que les violences sécessionnistes, qui ont cours depuis octobre 2016, débordent les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Liliane N.