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Après la proclamation des résultats partiels lus par la Commission Electorale Nationale Indépendante, Martin Fayulu arrive en seconde position, derrière Félix Tshisekedi, mais, il refuse de reconnaître sa défaite. Il en appelle notamment à la Cenco et à la communauté internationale afin que tous fassent connaître  la vérité des urnes

 

« Nous ne pouvons pas accepter, au bout de ce long chemin de croix, que la volonté de notre peuple ne soit pas respectée. Tous ensemble, disons non au mensonge de M. Nangaa. Non au tripatouillage électoral et non au hold-up électoral ».

 

C’est une mine sévère et, le ton grave qu’il est apparu devant les médias alors que les rues de Kinshasa résonnaient des cris de joie des partisans de Félix Tshisekedi, qui célébraient la victoire de leur champion, annoncée par la Ceni dans la nuit,

 

Appel à la communauté internationale

 

S’adressant à ceux qui ont pris connaissance de la vérité des urnes et en particulier à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), le candidat de Lamuka (Réveille-toi, en lingala), a lancé un appel : « Nous vous demandons de révéler au peuple congolais et au monde entier le nom de la personne qui a réellement incarné le choix de notre peuple ». Il a également adressé un appel aux institutions internationales, notamment les Nations unies, l’Union africaine, la Communauté de développement d’Afrique australe et l’Union européenne, à le soutenir dans sa démarche.


Dans cette déclaration délivrée devant les journalistes présents à son quartier général de campagne, alors que le jour se levait à peine, Martin Fayulu a martelé que « cette proclamation est le fruit des résultats trafiqués, inventés et fabriqués de toutes pièces dans les officines du Front commun pour le Congo, de Joseph Kabila,  FCC. Il s’agit d’une escroquerie inacceptable de nature à provoquer des désordres généralisés sur l’ensemble du territoire national ».

 

Martin Fayulu a obtenu 35,2% des voix, derrière Félix Tshisekedi, crédité de 38,57%. Il s’en est pris à son adversaire,  l’accusant d’avoir négocié avec le parti de Joseph Kabila : « Vous connaissez les résultats, les pourcentages sont connus. Où est-ce que Monsieur Félix Tshisekedi a ramassé 7 millions de voix ? C’est grave, c’est extrêmement grave », a lancé le candidat soutenu notamment par le tandem Moïse Katumbi – Jean-Pierre Bemba : « Jusqu’où on va continuer à négocier les résultats», s’est-il interrogé ?

 

L’élection présidentielle en République Démocratique du Congo est comme toutes celles qui sont organisées dans les pays « en voie de développement ». Elles sont entravées de fraudes, de contestations et, parfois de coup d’état ; bref, des réalités qui poussent à croire que certains pays, sont loin de connaître le concept de « Démocratie ». Emaillées d’incidents, de crises de tout ordre, les différents leaders semblent penser beaucoup plus à leur volonté, à leur bien être plus qu’à celui du peuple qu’ils sont sensés accompagner, diriger. Lorsque cela les arrange, ils prennent exemple sur ce qui se passe dans les pays développés, ceux qu’ils n’hésitent pas à appeler au secours, lorsque les choses tournent en leur défaveur.

 

Et pourtant, ceux là qui sont passés maître dans l’art de donner des leçons aux Chefs d’Etats africain, connaissent eux aussi des scandales, parfois pires que ceux que les pays africains vivent, mais, à aucun moment, les dirigeants de ce continent dont les richesses sont spoliées, ne sont sollicités pour une quelconque intervention.

 

Les populations, qui sont les plus grandes victimes de ces batailles vont –elles connaître autre chose un jour que ces combats inutiles et, voir leur volonté respectée ?

 

Nicole Ricci Minyem   

Condamné à trois ans de prison, l’ancien avocat du président américain a accepté de donner sa version des faits, devant les membres du congrès, lors d’une session publique, devant les caméras de télévision.

 

 « Pour apporter des réponses au peuple américain, j’ai accepté l’invitation des démocrates de la Chambre des représentants. J’attends avec impatience de pouvoir donner un compte-rendu complet et crédible de tous les événements », a indiqué l’ancien fixeur de Donald Trump. Il va sans doute donner sa version des faits sur le paiement à Stormy Daniels et sur les projets de construction d’une Trump Tower à Moscou pendant la campagne.

 

Témoigner publiquement ne signifie pas que Michael Cohen pourra répondre à toutes les questions. Certains sujets liés à l’enquête du procureur Robert Mueller sur les soupçons de collusion entre la campagne de Donald Trump et Moscou seront sans doute encore confidentiels. Selon les médias, le procureur est toutefois en train de boucler son rapport, et le témoignage de Michael Cohen signifie sans doute que l’on se trouve dans la dernière ligne droite.

 

Au mois de décembre, lors de son passage devant les autorités judicaires, l’ancien avocat avait plaidé coupable pour  huit chefs d’accusation, notamment de violation de la loi sur le financement électoral pour avoir acheté pour le compte de Donald Trump selon lui, le silence de deux femmes qui affirment avoir eu une liaison avec le milliardaire américain. Il a également plaidé coupable de fraude fiscale sur ses affaires personnelles et, d’avoir menti au Congrès sur ses contacts avec des Russes pendant la campagne.

 

Le spectre d'un possible impeachment

 

Reste la question la plus critique : Michael Cohen s’est-il rendu en secret à Prague pendant la campagne pour rencontrer des officiels russes ? C’est ce qu’affirme le journal américain Mc Clatchy, se basant sur quatre sources. Mais il s’agit de sources indirectes, et aucun autre média américain n’a été en mesure de corroborer ces affirmations. Michael Cohen, lui, a toujours fermement nié s’être rendu en République Tchèque.

 

Les juristes en débattent mais il semble quoi qu'il arrive assez peu probable  que le Président des Etats – Unis, protégé par son statut, puisse être inculpé. En revanche, le rapport de Robert Mueller sera transmis au Congrès et, c’est à la lecture de ce dernier que les membres pourront décider s’il y a matière à enclencher un processus d’impeachment, prévu en cas de trahison, corruption ou tout autre crime majeur. Le grand finale, dans un sens ou dans l'autre, approche.

 

Cohen ayant été condamné pour violation de la loi sur le financement électoral – car les paiements n’ont pas été dévoilés – Donald Trump risque, en théorie très gros. Mais même s’il y a débat chez les juristes américains, Paul Rosenzweig, avocat dans l’équipe du procureur Starr lors de l’affaire Lewinsky, expliquait il y’a quelques jours, « qu’un président en exercice ne peut pas être mis en examen ».

 

Mais le représentant démocrate et ancien procureur Adam Schiff a estimé que même sans parler d’impeachement, « il y a désormais un risque fort que Donald Trump puisse être inculpé  une fois qu’il ne sera plus président. Il jouera donc gros en 2020 ».

 

Nicole Ricci Minyem

Pour la construction de « son mur », Donald Trump se dit prêt à tout détruire. En déplacement à la frontière avec le Mexique, au Texas ce 10 Janvier, l’homme fort des Etats – Unis l’a redit :  

 

« Nous pouvons déclarer l’urgence nationale. Nous ne devrions pas avoir à la faire car c’est du bon sens, mais c’est une possibilité…». Et alors que le shutdown  semble vouloir s’éterniser et que les politiques de ce pays craignent qu’il ne devienne le plus long de l’histoire américaine, la position de Donald Trump pourrait être la seule solution pour sortir de la crise, quitte à provoquer une bataille judiciaire et constitutionnelle.

 

L’on se souvient qu’il avait déjà fait le coup quand il fallait prendre des sanctions sur le nucléaire iranien. Ce jeudi, Jeudi les médias américains estiment que leur président a recyclé le même de « Game of Thrones »,  assurant sur Instagram : « Le mur arrive ». Mais l’humour présidentiel n’a pas vraiment fonctionné, car le financement de son mur est toujours bloqué au Congrès.

 

Aucune autre solution à envisager

 

Dans l’analogie de Donald Trump, le « crime » et la « drogue », qui viennent selon lui avec les caravanes de migrants d’Amérique centrale, ne peuvent être stoppés que par un mur, qu’il souhaite construire tout le long de la frontière et, rien ne va l’en empêcher : « Ils ont besoin d’une barrière, ils ont besoin d’un mur. Sans cela, il n’y aura que des problèmes. Et la mort, beaucoup de morts », a lancé Donald Trump, casquette blanche « Make America Great Again » vissée sur le crâne, aux côtes de gardes-frontières texans.

 

« La roue fonctionne, le mur fonctionne. Rien de tel qu’un mur », a-t-il ajouté lors d’une table ronde, évoquant les migrants illégaux qui profitent selon lui des zones « où il est impossible de déterminer si vous êtes au Mexique ou aux Etats-Unis ».

 

Le locataire de la Maison Blanche réclame 5,7 milliards de dollars pour l’édifice promis avec force lors de sa campagne. Ses adversaires refusent catégoriquement de débloquer des fonds pour un projet qu’ils jugent « immoral », coûteux et inefficace. Jeudi, la chaîne NBC a révélé qu’un des prototypes de barrière en acier pouvait être découpé à la scie.

 

Invoquer une urgence nationale permettrait à Donald Trump d’obtenir les fonds sur le budget de la Défense. Mais certains experts estiment qu’il ne peut pas le faire sans l’aval du Congrès. On passerait donc d’une crise budgétaire à une crise politico-judiciaire qui pourrait aller jusqu’à la Cour suprême. Avec cinq juges conservateurs sur neuf, le président américain aurait toutefois de bonnes chances de l’emporter.

 

L’impasse actuelle a des conséquences très concrètes : depuis plus de deux semaines, quelque 800.000 fonctionnaires fédéraux ne sont plus payés. Si un accord n’est trouvé d’ici samedi, ce shutdown va devenir le plus long de l’histoire, alors que le record est jusqu’à présent de 21 jours, sous Bill Clinton, en 1996.

 

Nicole Ricci Minyem

 
On ne vendait pas chère sa peau avant cette élection. Mais au finish, à la surprise générale, il est le grand vainqueur de l'élection présidentielle du 30 décembre 2018. Qui est Félix Tshisekedi ?
 
De son état civil, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, à 55 ans est celui à qui le peuple congolais a confié la responsabilité de réconcilier le pays et de le mener vers la prospérité.
 
Elu avec 38,57% des voix, selon les résultats provisoires publiés ce jeudi 10 janvier 2019 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il deviendra le cinquième président de la RDC depuis son accession à l’indépendance en 1960 après Joseph Kasavubu, Mobutu Sese Seko, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, si les résultats de la CENI sont définitivement confirmés par la Cour constitutionnelle.
 
C'est en mars 2018 que Felix Tshisekedi a pris la tête de l’UDPS, l’un de plus grands partis de l’opposition dont son père, Etienne Tshisekedi fut l’un des fondateurs. Il est élu président de ce parti a l’issue d’un congrès organisé le même mois et investi candidat à l’élection présidentielle. Dix ans plus tôt, il assumait déjà les fonctions de secrétaire national chargé de relations extérieures de ce parti.
 
Aux législatives de 2011, Felix Tshisekedi est élu député national à Mbuji-Mayi. Mais il ne siègera jamais à l’Assemblée nationale en signe de respect à la consigne du parti. Cette année-là, Joseph Kabila remporte l’élection présidentielle face à Etienne Tshisekedi qui se présente pour le compte de l’UDPS. Rejetant les résultats officiels, Etienne Tshisekedi s’autoproclame président et interdit aux députés issus de ses rangs à rejoindre l’hémicycle. Felix Tshisekedi est alors l’un des rares députés de l’UDPS à respecter cette consigne.
 
Alors que le deuxième mandat de Joseph Kabila doit expirer en décembre 2016, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’est pas prête pour organiser les élections. Face à la crise qui se profile à l’horizon, un dialogue politique entre les forces politiques de la nation est convoqué sous la médiation de l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo. Le forum échoue à recueillir un large consensus, alors que la rue gronde.
 
Entre-temps, Felix Tshisekedi est nommé secrétaire général adjoint de l'UDPS. C’est lui qui conduira deux mois plus tard la délégation de l’UDPS aux nouvelles négociations politiques parrainées cette fois par la Conférence des évêques catholiques du Congo (CENCO). La nuit de la Saint-Sylvestre, un accord politique est trouvé : le Premier ministre, chef du gouvernement, sera issu de l’opposition et la CENI doit organiser les élections au plus tard au 31 décembre 2017. Un délai qui sera finalement reporté deux fois de suite.
 
Après le décès d’Etienne Tshisekedi à Bruxelles en février 2017, Felix est appelé à jouer de nouveaux rôles au sein de l’opposition. Il devient en mars de la même année, président du Rassemblement des forces acquises au changement, cette plate-forme des opposants créée quelques mois plus tôt à Genval, localité belge située en région wallone. C’est l’époque du grand rapprochement entre l’UDPS de Felix Tshisekedi, Moïse Katumbi l’ex-gouverneur du Katanga passé à l’opposition et le G7, le groupe des sept cadres de la Majorité présidentielle qui en 2015 ont pris leurs distances d’avec la coalition au pouvoir.
 
La rupture sera totalement consommée presque un an et demi plus tard lorsque l’opposition va décider de se trouver un candidat commun pour l’élection présidentielle prévue initialement le 23 décembre. Réunis à Genève sous la facilitation de la fondation Kofi Anan, Felix Tshisekedi n’est pas désigné candidat commun de l’opposition à la surprise de son parti qui appelle aussitôt à rejeter les conclusions de Genève. D’un improbable rapprochement avec Vital Kamerhe, ancien baron du régime Kabila passé lui aussi à l’opposition depuis 2009, naitra Cap vers le changement, la coalition qui va mener Felix Tshisekedi à la magistrature suprême.
 
Celui qui aura connu une enfance marquée par la relégation et les nombreux emprisonnements de son père à cause de son opposition au pouvoir du maréchal Mobutu affirmait fin 2016 à radiookapi.net : « Je peux vous dire pour en avoir fait les frais que la dictature avait été très rude ».
 
Elu président de ce vaste pays qu’est la RDC au cœur de l’Afrique avec ses riches ressources minières qui contrastent avec la pauvreté de sa population, Felix Tshisekedi a d’immenses défis qui l’attendent. Tant pour l’amélioration des conditions de vie de ses concitoyens que l’avancement de la démocratie que le peuple congolais appelle de tous ses vœux.
 
Stéphane Nzesseu

Le chef de l’Etat camerounais Paul Biya, recevant mercredi les vœux de nouvel an du corps diplomatique accrédité au Cameroun, a qualifié la secte terroriste Boko Haram de «menace résiduelle».

«Repoussé hors de nos frontières, ce mouvement terroriste ne représente plus qu’une menace résiduelle qui nous oblige cependant à rester très vigilants. C’est pourquoi nous maintiendrons une étroite coopération avec les pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad qui se sont engagés, fin novembre à Ndjamena et mi-décembre à Abuja, à ne pas baisser la garde», a déclaré Paul Biya.

Les attaques de la secte Boko Haram ont fait près de 1.500 morts au Cameroun depuis 2013. Ces attaques se sont toutes concentrées dans la région de l'Extrême-Nord, frontalière de l'état nigérian du Borno, fief du mouvement terroriste. Les civils sont pour la plupart des villageois, tombés alors que le Cameroun servait de base de repli et de «réserves» aux miliciens de Boko Haram. Les raids et les pillages se sont multipliés en 2013 et 2014, notamment pour s'emparer de véhicules, d'armes et surtout de vivres.

Face à ces attaques, l'armée camerounaise a réagi, déployant à partir de 2013, avec un certain succès, l'opération Alpha pour sécuriser ses frontières. Mais c'est la mise sur pied, début 2015, d'une offensive conjointe des troupes tchadiennes, nigériennes, camerounaises et nigérianes qui permettra de réellement faire reculer les islamistes et de réduire l'influence de Boko Haram. Traqués dans leur repaire, les islamistes vont alors changer de stratégie, abandonnant les attaques massives dont ils n'ont plus les moyens pour des attentats plus ciblés.

Selon Paul Biya, l’instabilité que connaissent plusieurs régions du monde n’a pas seulement pris la forme de tensions ou de conflits armés. Elle est aussi la résultante d’une remise en cause de l’équilibre réalisé après la Seconde Guerre mondiale et la fin de la guerre froide. L’Organisation des Nations Unies et son Conseil de Sécurité en étaient les garants.

Au cours des dernières décennies, ce système de sécurité collective a eu le mérite d’éviter le déclenchement d’un conflit global et de permettre, après bien des péripéties, à de nombreux pays parvenus nouvellement à la souveraineté, de vivre en paix et d’engager des processus de  développement. C’est dans ce contexte que la mondialisation des échanges a fini par s’accélérer.

Pour Paul Biya, s’il est pour le moment exagéré de parler de « guerre commerciale », on peut toutefois craindre que cette tendance ne s’étende au niveau mondial. On assisterait alors à une contraction des échanges qui ne profiterait à personne, et sans doute pas aux pays en développement dont les économies sont très dépendantes de l’extérieur.

La récente réunion du G20 en Argentine a montré que les principales puissances économiques mondiales n’étaient pas indifférentes aux conséquences du protectionnisme. Une majorité d’entre elles serait, semble-t-il, favorable à la liberté des échanges, sans que l’on puisse dire pour autant que la question est réglée.

Ce raidissement des relations commerciales n’a pas épargné le domaine politique. C’est ainsi que l’on a vu se tendre les rapports entre les Etats-Unis et la Russie au sujet de la Crimée et de l’Ukraine, et du traité américano-soviétique de 1987 sur les forces nucléaires à portée intermédiaire que Washington veut dénoncer.

Otric N.

Le Budget d’investissement public (BIP) pour l’année 2019 au Cameroun s’élève à 1 327,6 milliards de FCFA rapporte le journal des projets publié ce jeudi par le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Elaboré dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau régime financier de l’Etat qui consacre la ligne des engagements prioritaires à réaliser au cours de cet exercice, ce budget est en hausse de 35,6 milliards de FCFA par rapport à celui de l’année dernière qui s’élevait à 1292 milliards de FCFA, apprend-on. D’après le gouvernement, cette ligne directrice des investissements publics va être consacrée à l’achèvement et à la mise en service des grands projets de première génération et des autres projets en cours.

Parmi ces chantiers prioritaires figurent la construction des infrastructures prévues pour la Coupe d’Afrique des Nations 2021 (CAN), la poursuite de la mise en œuvre du plan d’urgence pour l’accélération de la croissance et le plan triennal spécial jeunes, la lutte contre l’insécurité et le renforcement du processus de la décentralisation.

Son action, a expliqué le ministre de l’Economie, Alamine Ousmane Mey, vise, «au-delà de la transparence, l’implication des administrations, des partenaires techniques et financiers, de la société civile, des collectivités territoriales décentralisées, des autres démembrements de l’Etat et des bénéficiaires, dans le suivi participatif du BIP».

Les cérémonies de lancement technique du budget sont prévues dans les dix régions du pays jeudi et vendredi où les différents acteurs recevront les explications des responsables des administrations impliquées pour une bonne exécution du BIP 2019. Par ailleurs, il est prévu d’après le ministère des Finances de corriger les anomalies observées dans la réalisation du BIP de l’année dernière qui a connu un taux physique de réalisation de 70% environ.

Notons que l’exercice budgétaire 2019 a été lancé ce jeudi à Bertoua, dans la région de l’Est. C’est une cérémonie qui a été articulée principalement sur le discours de circonstance du Ministre des Finances. Celui-ci a été suivi de quatre exposés techniques portant précisément sur la présentation de la circulaire portant instructions relatives à l’exécution; au suivi et au contrôle de l’exécution du budget 2019; sur les innovations fiscales de la loi des finances 2019; sur la présentation du Budget d’Investissement Public(BIP) ainsi que sur le processus de contractualisation et des innovations du décret portant code des Marchés publics.

D’un montant global de 4850,5 milliards de FCFA, le budget 2019 a été élaboré sur la base des perspectives macroéconomiques favorables, une croissance qui devrait rebondir à 4,4%. Cette reprise serait soutenue par le fonctionnement en plein régime de la nouvelle plateforme offshore de gaz naturel. Ainsi que l’amélioration de l’offre en énergie.

Du côté de l’offre, la croissance devrait être tirée par l’amélioration de l’offre d’énergie électrique, les BTP grâce à la poursuite des travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures routières et la poursuite des travaux liés aux préparatifs de la CAN ainsi que la hausse des activités du port de Kribi.

Otric N.

La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) considère que les résultats provisoires de la présidentielle du 30 décembre 2018 ne correspondent pas aux données en sa possession.

«Nous prenons acte de la publication des résultats par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), mais les résultats publiés ne correspondent pas aux données collectées par notre mission d'observation électorale», a déclaré l’Abbé Donatien N’shole, secrétaire général de la CENCO au cours d’une conférence de presse organisée ce jeudi 10 janvier au Centre interdiocésain de Kinshasa.

La CENCO n'a cependant pas révélé le nom de celui qui, selon son observation, devrait l'emporter. Elle appelle au calme et a demandé aux candidats donnés pour perdants de recourir aux voies légales pour contester, s'ils le désirent.

Un peu plus tôt dans la journée, c’était Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, qui abordait dans le même sens. «Il semble que les résultats proclamés, Monsieur Tshisekedi déclaré vainqueur, ne soient pas conformes aux résultats qu’on a pu constater ici ou là», a-t-il dit sur le plateau de CNews. Sans avancer plus de détail, il avait donné comme référence l’épiscopat catholique congolais.

«La CENCO a fait des vérifications et a annoncé des résultats qui étaient totalement différents (…) Je pense qu’il faut qu’on garde d’abord son calme, qu’on évite les résultats et qu’ensuite la clarté soit faite sur ces résultats», a encore dit Jean-Yves Le Drian.

Selon les résultats publiés par la CENI, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo l’a emporté avec 7.051.013 soit 38,57%. Il est suivi de Martin Fayulu Madidi avec 6.366.732 soit 34,83% et d’Emmanuel Shadary avec 4.357.359 soit 23,84%. Le taux de participation à ce scrutin est de 47,56%, selon la commission électorale.

Le mécontentement des pro-Fayulu s'est également fait entendre – «On nous a volé la victoire» - notamment à Kisangani (nord-est) où la police a usé de gaz lacrymogènes et tirs de sommation. De fait, Martin Fayulu a immédiatement rejeté les résultats et dénoncé un «véritable putsch électoral». «Ces résultats n'ont rien à voir avec la vérité des urnes», a-t-il affirmé à Radio France internationale (RFI).

La RDC, plus grand pays d'Afrique sub-saharienne, vit une double situation historique. C'est la première fois qu'un opposant est proclamé vainqueur d'une élection présidentielle après les deux élections de M. Kabila en 2006 et 2011. C'est aussi la première fois que le président sortant accepte de se retirer sous la pression de la Constitution et non des armes: Joseph Kabila ne pouvait pas briguer un troisième mandat d'affilée.

Mais ce scrutin à un tour, reporté trois fois depuis 2016, n'efface pas non plus le souvenir de la réélection de Joseph Kabila en 2011 entachée de violences et de fraudes. Dès jeudi matin, le chef de l'ONU Antonio Guterres a appelé les parties prenantes à «s'abstenir d'actes violents» dans un pays marqué par de nombreux conflits internes et deux guerres régionales.

Ces derniers jours, l'opposition et les observateurs de l'Eglise catholique avaient appelé la commission électorale à ne pas trahir «la vérité des urnes». Tout en affirmant connaître les résultats, les Evêques influents dans le pays et qui avaient déployé 40.000 observateurs le jour du scrutin n'ont jamais donné le nom du vainqueur et ne s'étaient pas exprimé à la mi-journée.

Otric N.

La Cour pénale internationale (CPI) se prononcera mardi prochain sur la demande d'acquittement et de mise en liberté provisoire de l'ancien président de la Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo, jugé pour des crimes contre l'humanité.

«La CPI rendra ses décisions sur les demandes de mise en liberté provisoire et les demandes d'acquittement le 15 janvier 2019», a déclaré la Cour mercredi dans un communiqué relayé par l’AFP.

  1. Gbagbo, 73 ans, est en détention depuis sept ans à La Haye, où siège la CPI. Premier ancien chef d'Etat à avoir été remis à la Cour, il est jugé pour des crimes commis pendant la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d'Ivoire.

Laurent Gbagbo est accusé, ainsi que Charles Blé Goudé, ex-chef du mouvement des Jeunes patriotes fidèles à l'ancien président, de quatre chefs de crimes contre l'humanité: meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains. Tous deux ont plaidé non coupable.

Après plus de deux ans de procès, les avocats des deux hommes ont demandé un non-lieu total en octobre dernier, estimant «insuffisants» les éléments de l'accusation pour prouver les charges «au-delà de tout doute raisonnable». La défense a affirmé en novembre que le procès reposait sur une «déformation de l'histoire» et que les procureurs avaient déformé les faits concernant les violences en Côte d'Ivoire.

Les avocats ont déposé une demande distincte demandant la libération sous caution si le procès devait se poursuivre. Lors d'une audience sur cette demande en décembre, ils ont argué que l'ancien président, «âgé et fragile», ne poserait aucun risque de fuite. Les juges de la CPI ont rejeté en avril une autre demande de mise en liberté sous caution de Laurent Gbagbo.

Longtemps opposant à Félix Houphouët-Boigny, il est élu pour un mandat de cinq ans en 2000, face à Robert Guéï, à la présidence de la République de Côte d'Ivoire, fonction qu'il occupe du 26 octobre 2000 au 4 décembre 2010 (jusqu'au 11 avril 2011 selon ses partisans). Son mandat est notamment marqué pendant plusieurs années par une crise politico-militaire qui coupe le pays en deux.

L'élection présidentielle de 2010, qu'il a repoussée à six reprises, l'oppose à Alassane Ouattara : à l'issue de ce scrutin, il est considéré comme battu par la Commission électorale indépendante et la quasi-totalité de la communauté internationale, mais déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel. Il refuse alors de quitter le pouvoir, ce qui entraîne une crise de plusieurs mois. Il est finalement arrêté par les forces rebelles d'Alassane Ouattara avec l'appui de la France le 11 avril 2011 et incarcéré auprès de la Cour pénale internationale à La Haye depuis le 30 novembre 2011.

Les violences en Côte d'Ivoire ont fait plus de 3.000 morts en cinq mois, entre décembre 2010 et avril 2011, durant une crise née du refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de la présidentielle.

Certaines zones du pays premier producteur mondial de cacao, moteur économique de l'Afrique de l'Ouest, avaient été transformées en champ de bataille.

Otric N.

Le Chef de l’Etat a reçu le 9 janvier 2019 les vœux de Nouvel An du corps diplomatique accrédité à Yaoundé et des corps constitués nationaux. Lors de son discours de circonstance, le président de la République s'est exprimé sur la relation qu'entretient le Cameroun avec l'extérieur. Il a signifié à ce titre que le pays exportateur de matière première et dont les coûts sont fixés sur le marché international doit réduire sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur.

«Il conviendrait, en effet, de procéder à une première transformation de la production, de développer le secteur industriel pour réduire les importations, de stimuler les échanges qui demeurent notoirement insuffisants au sein des ensembles régionaux et de prospecter de nouveaux marchés dans le reste du monde», a dit Paul Biya.

Voici l’intégralité du discours:

  • Monsieur le Doyen du Corps diplomatique,

Qu’il me soit tout d’abord permis de vous remercier pour tous les propos aimables  que vous venez de tenir à l’égard de mon pays et du peuple camerounais, ainsi qu’envers mon épouse et moi-même.

  • Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique,

L’an dernier, dans les mêmes circonstances, je posais la question suivante : « Est-il permis d’espérer que les tensions qui ont marqué ces derniers années s’atténuent et  que s’ouvre dans le monde une période plus appropriée au progrès économique et social ? » J’avais alors admis qu’il était prématuré d’y répondre.

Force est de constater que l’instabilité qui continue de caractériser les relations internationales laisse la question pendante.

Certes, au Proche et au Moyen Orient, les combats en Syrie et en Irak ne sont plus que sporadiques. Mais le destin de la région restera sans doute incertain aussi longtemps que les deux puissances majeures de la zone ne trouveront pas de compromis viable, comme en témoigne la situation au Yémen. Quant au problème israélo-palestinien, il paraît « gelé » pour un temps indéterminé.

On voit mal comment, dans les conditions actuelles, les grandes puissances dont l’influence et les intérêts sont prédominants et opposés dans la région, pourraient contribuer à  y rétablir la stabilité.

Vaincu au Proche-Orient, l’Etat islamique a activé ses cellules djihadistes au nord de l’Afrique et dans la bande sahélienne. Bien que tenu en échec militairement, il conserve une forte capacité de nuire à divers pays africains. Le Cameroun en a fait l’amère expérience dans sa lutte contre Boko Haram.

Repoussé hors de nos frontières, ce mouvement terroriste ne représente plus qu’une menace résiduelle qui nous oblige cependant à rester très vigilants. C’est pourquoi nous maintiendrons une étroite coopération avec les pays membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad qui se sont engagés, fin novembre à Ndjamena et mi-décembre à Abuja, à ne pas baisser la garde.

L’instabilité que j’ai mentionnée n’a pas seulement pris la forme de tensions ou de conflits armés. Elle est aussi la résultante d’une remise en cause de l’équilibre réalisé après la Seconde Guerre mondiale et la fin de la guerre froide. L’Organisation des Nations Unies et son Conseil de Sécurité en étaient les garants.

Au cours des dernières décennies, ce système de sécurité collective a eu le mérite d’éviter le déclenchement d’un conflit global et de permettre, après bien des péripéties, à de nombreux pays parvenus nouvellement à la souveraineté, de vivre en paix et d’engager des processus de  développement. C’est dans ce contexte que la mondialisation des échanges a fini par s’accélérer.

Or, dans la période la plus récente, des tendances nationalistes ont ressurgi un peu partout dans le monde. Elles étaient porteuses d’une double contestation :

- Celle du multilatéralisme, incarné par l’ONU, accusé notamment de sacrifier les intérêts nationaux  au bénéfice de causes prétendument « discutables », comme la lutte contre le réchauffement climatique ;

- et celle aussi de la mondialisation à qui il est reproché d’avoir favorisé les délocalisations et le dumping et, par là même, d’avoir dégradé le patrimoine industriel de certains pays.

Comme il était prévisible, ce regain de nationalisme s’est accompagné de mesures protectionnistes, suivies de négociations ou de mesures de rétorsion.

S’il est pour le moment exagéré de parler de « guerre commerciale », on peut toutefois craindre que cette tendance ne s’étende au niveau mondial. On assisterait alors à une contraction des échanges qui ne profiterait à personne, et sans doute pas aux pays en développement dont les économies sont très dépendantes de l’extérieur.

La récente réunion du G20 en Argentine a montré que les principales puissances économiques mondiales n’étaient pas indifférentes aux conséquences du protectionnisme. Une majorité d’entre elles serait, semble-t-il, favorable à la liberté des échanges, sans que l’on puisse dire pour autant que la question est réglée.

Ce raidissement des relations commerciales n’a pas épargné le domaine politique. C’est ainsi que l’on a vu se tendre les rapports entre les Etats-Unis et la Russie au sujet de la Crimée et de l’Ukraine, et du traité américano-soviétique de 1987 sur les forces nucléaires à portée intermédiaire que Washington veut dénoncer.

Au sein de l’OTAN, la répartition des charges est aussi sujette à controverse, de même que la conception d’une défense européenne.

L’Union Européenne n’échappe pas en effet aux pulsions nationalistes. Sans parler du Brexit dont les conséquences demeurent aléatoires, deux « camps » se dessinent désormais : l’un composé majoritairement des pays de l’Ouest, partisans de l’intégration ; l’autre, où se regroupent les pays de l’ex-Europe de l’Est, plus favorables à une fédération moins contraignante. Dans ces conditions, il est permis de s’interroger sur l’avenir du « rêve européen ».

La zone Asie-Pacifique est elle-même traversée par des courants contraires. Alors que les Etats-Unis tentent de se rapprocher de la Corée du Nord, ce qui est louable, mais n’est pas sans inquiéter Tokyo et Séoul ; de son côté, la Chine s’agace de ce qu’elle considère comme une intrusion dans son environnement stratégique.

Au chapitre des grandes questions multilatérales, le réchauffement climatique continue de faire l’objet de vives discussions. Même si une large majorité – dont fait partie le Cameroun – reste fidèle aux décisions de la COP21, la mise en œuvre de l’accord de Paris demeure tributaire de la mobilisation d’importantes ressources, ce qui signifie d’intenses négociations. Les dernières en date, qui ont eu lieu dans le cadre de la COP24 en Pologne, ont finalement abouti à un accord.

Le problème des migrations n’a pas non plus cessé de soulever des passions. On n’ignore pas le lien de causalité qu’il a avec l’explosion du populisme. Le pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres était porteur d’espoir. Mais la négociation de Marrakech a bien montré qu’il rencontrait bien des résistances et qu’il n’avait pas dissipé bien des ambiguïtés. En attendant, malgré les efforts du HCR, la situation des migrants et des réfugiés demeure tout aussi alarmante.

Au total, on doit bien admettre que la montée du nationalisme et du populisme a sensiblement modifié le climat des relations internationales. En Europe, en Amérique du Nord et du Sud, des partis se réclamant de ces idéologies ont accédé au pouvoir. Cela ne sera pas sans conséquences sur l’équilibre des forces sur la planète. On le voit déjà. Le monde nouveau sera-t-il meilleur que l’ancien ? C’est toute la question.

  • Mesdames, Messieurs les membres du Corps diplomatique,

Pour un pays comme le Cameroun, exportateur de matières premières dont les cours sont fixés sur les marchés étrangers, il serait sans doute indispensable, comme j’ai eu souvent l’occasion de le dire, de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Il conviendrait, en effet, de procéder à une première transformation de la production, de développer le secteur industriel pour réduire les importations, de stimuler les échanges qui demeurent notoirement insuffisants au sein des ensembles régionaux et de prospecter de nouveaux marchés dans le reste du monde.

Quelles que soient les circonstances, le Cameroun s’efforcera de développer autant que possible ses échanges avec ses partenaires traditionnels de l’Union Européenne. De la même façon, nous poursuivrons une politique active de coopération économique avec la Chine où je me suis rendu en mars dernier, en visite d’Etat, et en septembre, pour assister au forum de coopération Sino-Afrique. Ces visites ont confirmé la participation importante de ce grand pays ami à nos projets de développement.

Nous saisirons également toutes les opportunités qu’offrent nos excellentes relations avec le Japon et la République de Corée, ainsi qu’avec tout pays désireux de nouer avec nous une coopération mutuellement bénéfique.

Par ailleurs, nous avons, comme par le passé, maintenu des liens étroits avec l’Union Africaine. Nous nous sommes efforcés de contribuer à la réforme de ses institutions, laquelle devrait permettre d’avancer dans la voie de l’intégration et de garantir son autonomie financière.

Mon pays a eu également le plaisir d’accueillir à Yaoundé M. MOUSSA FAKI Mahamat, Président de la Commission de notre Organisation continentale. Sa visite a été marquée par la signature d’accords de siège concernant l’établissement, au Cameroun, de trois institutions panafricaines.

  • Monsieur le Doyen du Corps diplomatique,
  • Mesdames, Messieurs les membres du Corps diplomatique,

Peut-être vous souviendrez-vous que, l’an dernier, j’avais déploré devant vous que l’esprit de conciliation soit moins présent au niveau international. De ce point de vue, il ne paraît pas que la situation se soit vraiment améliorée.

Alors que les progrès de la science et de la technologie donnent à l’homme des pouvoirs chaque jour plus extraordinaires, va-t-on voir le « monde nouveau » qu’on nous annonce faire fausse route et revenir à des divisions et des querelles d’un autre temps ? Il en va de notre avenir à tous. Puisse le bon sens finir par l’emporter.

  • Mesdames, Messieurs les membres du Corps diplomatique,

Le moment est  maintenant venu pour moi de vous prier de transmettre aux hautes autorités que vous représentez, nos vœux les meilleurs pour l’Année Nouvelle.

A vous-mêmes, à vos familles, j’adresse mes souhaits les plus sincères de bonheur, de santé et de succès pour  2019.

Vive la coopération internationale !

Je vous remercie de votre aimable attention.

Yaoundé, le 09 janvier 2019

Otric N.

Des éléments de la police économique se sont rendus, mercredi, au domicile de Jacques Ehouo afin de lui remettre une nouvelle convocation. Le vainqueur de l'élection municipale du Plateau n'était pas présent.

 

La question taraude les esprits de nombreuses personnes : Jacques Ehouo va-t-il accepter d’être entendu par la police économique et financière ? Convoqué une première fois le 3 janvier dans une affaire de détournements de fond présumés, le vainqueur de l’élection municipale du Plateau sous les couleurs du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, avait opposé une fin de non recevoir à l’invitation qui lui avait été adressée par cette structure.

 

Les recherches se poursuivent pour mettre la main sur Jacques Ehouo

 

Ce mercredi 9 janvier dans l’après-midi, des policiers se sont rendus à son domicile des Deux-Plateaux à Abidjan, mais aussi à celui de ses parents et de l’une de ses proches collaboratrices. Jacques Ehouo reste introuvable ; ce qui a amené les éléments de la police économique à remettre une nouvelle convocation au personnel présent à sa résidence. Daté du 9 janvier, le document est signé par le commissaire divisionnaire Ernest Bouaky.

 

Toutefois, d’après certaines informations, Jacques Ehouo pourrait finalement accepter d’être entendu par les enquêteurs dans les prochains jours : « La situation a évolué. Plus rien ne semble s’opposer  ce que Ehouo soit auditionné. Le PDCI en a décidé ainsi », affirme un de ses proches.

 

Il ne s’agit pas d’une arrestation, mais plutôt d’une audition

 

Mardi soir, son avocat Me Claver N’dry avait assuré qu’un mandat d’arrêt a été émis contre son client. Une information démentie par le procureur de la République, Richard Adou : « Jacques Ehouo étant député, il ne peut pas être arrêté, d’autant plus que l’affaire n’est pas encore au stade l’enquête préliminaire. On ne parle ici que d’une audition, ce qui est totalement légal, afin qu’il puisse venir s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés », explique-t-il.

 

Jacques Ehouo est soupçonné d’avoir été l’un des acteurs d’un vaste détournement de fonds organisé par la mairie du Plateau, alors dirigée par son oncle Noël Akossi-Bendjo. Ce cadre du PDCI avait été démis de ses fonctions en août. Il vit désormais à Paris.

 

La commune du Plateau en Côte d'Ivoire est dirigée depuis le 1er janvier 2019 non pas par un maire élu, mais par un préfet. Une décision prise par le ministre ivoirien de l'Intérieur et de la Sécurité, qui suscite de nombreuses critiques. D’autant plus que le communiqué est arrivé quelque temps après le discours de Nouvel An de Alassane Dramane Ouattara, président de ce pays. Un texte d’une page que personne n’attendait mais dont tout le monde parle aujourd’hui. Le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité Sidiki Diakité a décidé, dans un communiqué publié le 31 décembre 2018, de placer cinq communes sous tutelle préfectorale.

 

Interrogé à la sortie du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, a laissé entendre que la décision de mettre sous tutelle la commune du Plateau était directement liée à ces soupçons. « C’est une mesure conservatoire, le temps que la justice fasse ses preuves. Le procureur a été saisi deux fois. La première fois avant les municipales, une deuxième fois après, au sujet de soupçons de mauvaise gestion de la mairie du Plateau. Installer un conseil municipal dans un tel contexte pourrait freiner l’exécution de la décision judiciaire », a-t-il déclaré.

 

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01