Au cours d'un séminaire ouvert lundi à Douala par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze a réaffirmé la volonté du gouvernement de combattre la criminalité financière.
Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a ouvert le 25 février 2019 à Douala, les travaux du séminaire de pré-évaluation du dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. C'était en présence des principaux responsables du Groupe d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique centrale (Gabac), avec à leur tête le secrétaire permanent Gervais Mbata, ainsi que des représentants de l'Anif, de la Conac, du Tcs, etc., apprend-on dans les colonnes de Cameroon Tribune.
S’appuyant sur les travaux tenus à Yaoundé en novembre 2018, lors du séminaire de lancement de l'évaluation nationale des risques en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au Cameroun, Louis Paul Motaze a tenu à préciser qu'il est à Douala pour poser le premier acte de cet atelier consacré à la préparation de l'évaluation mutuelle du dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Le Cameroun, a-t-il ajouté, a déjà entamé les activités nécessaires pour se conformer à la mise en œuvre de la nouvelle méthodologie adoptée en 2012, laquelle préconise que chaque Etat fasse une analyse et procède par une approche fondée sur les risques afin de lutter efficacement contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Quant à l'évaluation, objet des présentes assises, le Cameroun déploie de nombreux efforts pour renforcer son dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Il s’agit, entre autres, du renforcement des capacités opérationnelles de l'Anif, la participation active à toutes les actions ayant abouti à la modification du règlement Cemac en 2010 et l'adoption d'un nouveau texte de référence en avril 2016, l'adoption des lois portant création du Tcs et la répression des actes de terrorisme, la création et surtout l’opérationnalisation des tribunaux militaires compétents pour connaître des cas de financement du terrorisme.
Résultats : de 83 déclarations de soupçon en 2008, on est passé à 670 en 2018 ; de 29 dossiers transmis par l'Anif en 2008, on est arrivé à 183 en 2018. Ce qui atteste d'une maîtrise plus affinée des diligences en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, et de la maîtrise de la problématique du blanchiment.
Le président sortant qui s’est présenté à sa propre succession, a remporté la présidentielle dès le premier tour, selon les résultats provisoires proclamés ce jeudi, par la Commission nationale de recensement des votes.
Ces chiffres doivent encore être validés par le Conseil constitutionnel. Les quatre autres candidats ont annoncé ne pas vouloir déposer de recours devant le Conseil constitutionnel. le président sortant a en effet remporté la présidentielle dès le premier tour, avec 58,27 % des suffrages exprimés. Idrissa Seck, crédité de 20,50 %, arrive second, devant Ousmane Sonko (15,67%), Issa Sall (4,07%) et Madické Niang (1,48%) .
Le taux de participation, selon la CNRV, est de 66,23%.
Détails :
6 683 043 électeurs inscrits ; 4 426 344 votants ; 42 465 bulletins nuls ; 4 383879 suffrages valablement exprimés.
Macky Sall : 2 554 605 voix, soit 58,27 %
Idrissa Seck : 898 674 voix, soit 20,50%
Ousmane Sonko : 687 065 voix, soit 15,67%
Issa Sall : 178 533 voix, soit 4,07%
Madické Niang : 65 002 voix, soit 1,48%
« La représentante d’Idrissa Seck n’a pas signé le procès-verbal », a précisé le juge Demba Kandji, président du CNVR, qui a souligné par ailleurs que « les observations des représentants d’Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall » ont été annexées au procès-verbal de proclamation des résultats, en vue d’être soumis à l’appréciation du Conseil constitutionnel.
L’opposition rejette les résultats mais, n’entend pas déposer le moindre recours
Dans un communiqué commun diffusé quelques minutes après la proclamation des résultats, les quatre candidats malheureux, Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang, affirment qu’ils ne feront aucun recours devant le Conseil constitutionnel.
« Nous rejetons fermement et sans aucune réserve ce résultat », écrivent les quatre candidats de l’opposition, qui évoquent un résultat qui reflète parfaitement la commande du président sortant ». Ils accusent par ailleurs Macky Sall d’avoir confisqué la volonté du peuple souverain et sera seul à assumer les conséquences face au peuple et face à l’histoire.
Entre temps, le camp de Macky Sall célèbre son champion
Aminata Touré, mandataire de la campagne de Macky Sall, s’est adressée aux militants de la majorité depuis le siège de l’APR, peu après la proclamation des résultats provisoires. Elle a exprimé sa satisfaction et adressé ses « remerciements au peuple sénégalais ».
« Nous avons réalisé ce à quoi nous avons œuvré pendant des mois. Maintenant on se remet au travail », a ajouté El Hadj Hamidou Kassé, ministre conseiller à la communication de Macky Sall. Le président sortant, Macky Sall qui était resté à son domicile, ne s’est pour sa part pas exprimé.
C’est l’une des annonces du ministre des Mines de l’industrie et du Développement technologique lors du lancement des inspections conjointes des entreprises industrielles à Garoua, dans la région du Nord.
Comme un symbole, c’est par la Société de développement de coton (SODECOTON), que la campagne 2019 des inspections nationales conjointes des entreprises du secteur industriel, a été lancée lundi dernier à Garoua. Et pour cause, rapporte Cameroon Tribune, lors de la cérémonie protocolaire tenue un peu plus tôt à la salle des fêtes de la Communauté urbaine de Garoua, le ministre des Mines de l’industrie et du Développement technologique (Minmidt) Gabriel Dodo Ndoke, expliquera que la filière coton fait en effet partie des piliers stratégiques du Plan directeur d'industrialisation (PDI) du Cameroun, avec en première ligne, l’optimisation du secteur textile par une amélioration des capacités de transformation de la production locale de coton.
Les perspectives de la filière étant une production annuelle de 600.000 tonnes à l’horizon 2025 (contre moins de 300.000 actuellement), le PDI envisage de s’appuyer sur ces performances pour porter à 50%, la part de fibre textile transformée et exploitée au niveau local, d’ici 2025. Ainsi, dira le Minmidt, des domaines comme les équipements vestimentaires des grands corps de l’Etat (police, armée, etc.), qui actuellement sont commandés à l’extérieur, pourraient voir à terme 60% de la fibre textile entrant dans leur confection, « made in Cameroon ».
C’est donc avec de tels caps en vision, que le Minmidt a engagé cette campagne 2019 des inspections, placée sous le thème «Prévention des risques et développement durable : socle pour la consolidation des acquis». Avec pour objectif, «l’intensification et la rationalisation des inspections, afin d’aller progressivement vers le risque zéro» en milieu industriel, dira le Minmidt.
Il faut dire que les résultats des activités du Comité national des inspections (CNI) en 2018, présentés par le directeur de l’industrie au Minmidt, sont pour le moins encourageants. 9246 inspections menées (95% de l’objectif fixé), contre 7066 en 2017, soit 31% d’augmentation. 83 accidents et incidents majeurs répertoriés, 198 procès-verbaux de constatation des infractions dressées, pour 1, 487 milliard de FCFA à recouvrer par le Trésor public au titre amendes pour ces infractions et irrégularités. Une enveloppe en augmentation de 350 millions de FCFA par rapport au précédent exercice qui atteste de la plus grande rigueur et efficacité des contrôles.
La Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun vient de réaliser sa fusion physique avec la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (COSUMAF). Concrètement, ceci veut dire que les activités du marché financier local seront désormais coordonnées comme pour les autres pays par l’organisme sous-régional qu’est la COSUMAF.
La CMF cesse donc d’exercer. C’est au cours de la conférence des chefs d’Etat de la CEMAC en octobre 2017 que tout ceci avait été décidé. Dans la foulée, Nagoum Yamassoum, de nationalité tchadienne, avait été nommé président de la COSUMAF.
L’acte additionnel de la CEMAC relatif à l’intégration des marchés définissait aussi la structuration du marché financier de l’Afrique centrale, qui regroupait donc trois principales institutions. Au sujet de la fusion des bourses de valeurs des pays membres de la CEMAC, le processus se poursuit. Il devra aboutir avant la date limite du 30 juin 2019, selon les prescriptions de l’acte additionnel de la Cemac relatif à l’intégration des marchés d’Afrique centrale. La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale qui absorbe la Bourse de Douala (Douala Stock exchange) verra ainsi son siège transféré de Libreville à Douala.
Le processus est déjà assez avancé, indique Cameroon Tribune. S’agissant de la gestion des ressources humaines, six personnels de la CMF rejoignent la COSUMAF pendant que l’autre partie (une trentaine environ) sera indemnisée. Le président de la CMF, tout comme le secrétaire général, perdent leur emploi. Il faut dire que le schéma d’une vice-présidence camerounaise n’a pas été retenu par la CEMAC.
A l’heure où la CMF referme ses portes, les résultats de cette institution régulatrice sont plutôt positifs. En dressant son bilan en fin d’année dernière, l’organe avait souhaité que «l’élan imprimé au marché financier du Cameroun depuis 2016 profite au nouveau régulateur régional. Cette dynamique devrait ainsi s’étendre à l’ensemble des marchés des Etats de la CEMAC, pour en faire la place de référence qu’elle mérite en Afrique».
Il faut dire que le marché financier du Cameroun est dans le top 20 des marchés financiers en Afrique. En 2018 seulement, les émissions obligataires, les placements et les appels publics à l’épargne avaient été particulièrement sollicités, avec une mobilisation de 256 milliards de FCFA levés sur le marché des capitaux hors émissions du trésor via le marché monétaire de la Banque des Etats d’Afrique centrale.
Le désordre urbain gagne du terrain dans la capitale régionale, malgré les multiples mises en garde des autorités administratives de la ville.
Dans la capitale régionale du Nord-Cameroun, constat est clair. Le désordre urbain en matière de construction des maisons d’habitation s’est érigé en norme dans la ville de Garoua. Les maisons d'habitation poussent comme des champions au mépris du respect des mesures de sécurité prescrites par les autorités administratives.
Les zones à risque jadis inoccupées sont envahies par les habitants en l’absence d’un plan directeur d’urbanisation actualisé de la ville. La ville de Garoua perd progressivement la beauté qu’elle a connue il y a quelques mois . Avec les chantiers lancés par le premier magistrat, Ahmadou Elhadj Bouba, Garoua s’est transformé et la ville brillait de mille feux. Les efforts de la communauté urbaine et surtout de son délégué du gouvernement ont été salués. Depuis quelques semaines, le désordre urbain a repris dans certains axes de la ville de Garoua.
Les radios locales sont inondées par les communiqués de la communauté urbaine de Garoua, appelant la population à plus de civisme. «Ce phénomène devenant de plus en plus récurrent, le Délégué du Gouvernement demande aux occupants des trottoirs au carrefour brasseries de quitter sans délai, et Bientôt le déguerpissement des zones à risques dans la ville de Garoua » peut-on lire dans l’un de ces communiqués.
En appelant la population à la collaboration, Ahmadou El hadji Bouba. Des risques sont permanents et le danger plane sur la population. Certains n’hésitent pas à construire au bas de grosses pierres qui surplombent leur domicile et suspendues sur les toits des bâtiments. Les habitants des bas fonds et des zones de marécages quant à eux vivent le pire des inondations chaque année en saison pluvieuse. Il y’ a quelques mois le délégué du gouvernement est sorti de sa réserve pour déguerpir les occupants anarchiques du quartier Dourouré et Plateau Taparé .
Une mesure bien qu’ayant fait des mécontents au sein de la population de la ville de Garoua , avait permis de remettre de l’ordre dans la cité. Certains se demandent même pourquoi ce mutisme des autorités face à un problème qui prend de plus en plus corps dans la ville. Attendent-ils que des catastrophes telles les inondations survenues dans les régions du Nord et l’Extrême Nord pour agir.
Le groupement actif des Douanes de Garoua a abrité le vendredi 22 Février 2019 la célébration de la journée de la Douane au Nord, sous la coordination du chef secteur des douanes du Nord Bello Séraphin.
Le secteur des douanes du Nord pour l’année 2018 a pu réaliser, plus de 4 milliards 435 millions de recettes douanières réalisés dans la région du Nord. Les troubles inter religieux au Nigeria et la conséquente fermeture de la frontière par le gouvernement d’Abuja avait laissé la sueur froide au secteur de la douane du Nord, car la région partage une très longue frontière avec la République sœur du Nigeria et que de nombreux produits passent par là. Selon les services du commerce, près de 80% des produits consommés dans le grand Nord proviennent du Nigeria.
En tête de ces produits se trouve le carburant, le sucre, les médicaments, les motos-cyclistes, appareils électroniques, cigarettes, etc. Certains de ces produits qui sont souvent chargés sur des motos ou des camions paient les taxes douanières, par contre d’autres contournent carrément les postes des douanes vue la porosité de la frontière ou la situation géographique de la région du Nord qui en saison sèche garde l’image du désert de Sahara. Malgré ces difficultés le secteur du Nord est sorti du lot. « Nous avions pu réaliser 4 milliards 435 millions 067 mille 247 FCFA malgré un contexte très difficile des recettes.
En ce début de l’année 2019, le secteur des Douanes du Nord s’est vu assigner les prévisions de recettes budgétaires de l’ordre de 6 milliards 370 millions .Les affaires contentieuses au cours du premier trimestre 2018 sont en hausse. Et la plupart des infractions relevées concerne la contrebande. », indique Bello Seraphin chef secteur de douane du Nord. Cette performance a été qualifiée d’exploit par les autorités douanières, dans la mesure où l’activité économique tourne au ralenti depuis plusieurs mois dans cette partie du Cameroun, à cause des exactions de la secte islamiste nigériane Boko Haram, qui ont paralysé l’économie locale.
En rappel en 2019, le gouverneur du Nord Jean Abate Edi ‘i, à travers des monnayages a réussi à créer une perte estimé à centaines des millions dans les recettes des Douanes du Nord en 2018 .
Laissant ainsi libre, à la commercialisation des faux médicaments dans la région du Nord et la circulation des objets douteux pour le bien n’être de la population du Nord. Le secteur des douanes du Nord s’inscrit dans la logique de ses triples missions dont la sécurisation et facilitation des marchandises dans les pays sous régionaux, la lutte contre la pratique commerciale et la réalisation des recettes budgétaires sur les marchandises exportées.
Prés 80 % de la population n’a pas accès à l’eau potable dans la capitale régionale du Nord-Cameroun.
Ce n’est plus un secret pour un visiteur qui frôle la ville de Garoua pour la première fois. Le constat est clair, l’extension exponentielle de la ville du fait de l’arrivée massive des populations complique la tache aux autorités municipales, aujourd’hui responsables de l’extension du réseau d’adduction d’eau dans leurs communes respectives d’après l’esprit de la décentralisation.
Dans la région du Nord, une partie de la population avalent de longs kilomètres en saison sèche à la quête de ce précieux liquide. Dans certains villages c’est dans les marigots où s’abreuvent les bétails que les ménages s’approvisionnent, dans d’autres, un seul point d’eau sert à ravitailler tout le village. La quasi-totalité des ménages se ravitaille dans les puits.
Se procurer de l’eau potable y est un véritable chemin de croix pour les populations de Garoua. Amina Moussa, âgée de 15 ans, habitant le quartier Takasko à Garoua parcourt par jour au moins quatre kilomètre pour obtenir 20 bidons d’eaux pour satisfaire ses besoins journaliers en eau de sa famille. Elle n’est pas la seule à faire cette corvée dans le quartier. Hadja, qui habite le quartier Ouro Labo, doit en faire le double de la distance de Amina c’est à dire l’aller et le retour.
Si les branchements de la camerounaise des eaux se constatent un peu partout dans les chefs lieux de départements, environs 80% de la population du Nord n’a pourtant pas accès à l’eau potable .Le manque des moyens financiers s’avère être l’une des raisons de ce déficit. « Tout le monde ne dispose pas des moyens pour faire le branchement de la Camwater à la maison. Donc les ménages se ravitaillent aux puits » explique Hadja Habiba, une habitante du quartier plateau à Garoua.
Outre si l’épidémie de choléra se propage de plus en plus dans la région du Nord et à Garoua en particulier, c’est effectivement parce que l’eau potable est une denrée rare dans certains quartiers de la ville de Garoua. A cela s’ajoute la négligence des règles d’hygiène par les populations.
Sur les 704 Km de routes bitumées et les 1607 Km de routes en latérite, seulement 14,10 % sont en bon état dans cette partie du pays.
Le gouvernement camerounais avait lancé 2018, en direction des entreprises du secteur du Bâtiment et des travaux publics (BTP), un appel d’offres en six lots pour la réalisation des travaux d’entretien routier sur le réseau Nord du Cameroun, qui couvre les trois régions septentrionales du pays : l’Adamaoua, l’Extrême-Nord et le Nord. Pour un budget estimatif de 4,950 milliards de francs Cfa. La majeure partie des travaux sera effectuée dans la région du Nord, sur 747 Km, pour une enveloppe globale de 2,5 milliards de francs Cfa.
Dans le même temps, la région de l’Extrême-Nord s’en tire avec une enveloppe de 1,550 milliard de francs Cfa, pour l’entretien de 315 Km de route. Dans l’Adamaoua, 538 Km de route devront être entretenus, pour un montant de 1,6 milliard de francs Cfa. Le Nord-Cameroun n’a comme exutoire routier que l’unique axe Garoua-Ngaoundéré, qui se ramifie en une branche Banyo-Bafoussam, plus courte mais anarchique, qui draine le 1/3 du trafic, et une branche plus longue mais plus sûre, Meiganga-Bertoua-Yaoundé .
Dans l’ensemble, le rail a toujours servi de principale voie d’échanges entre le nord et le sud du pays, Ngaoundéré étant la tête de ligne du transcamerounais. Toutefois, au-delà de ce qui a souvent été perçu par la conscience collective comme une marginalisation « voulue » de cette partie du territoire, deux éléments d’explication pourraient nourrir la réflexion sur l’enclavement du Nord-Cameroun : l’absence d’un réel fret marchand au niveau régional, et la faible dynamique économique du Tchad jusqu’à la fin de la décennie 1990, pays dont l’essentiel du fret traverse le Nord-Cameroun dans toute sa longueur.
Dans la région du Nord, le calvaire des usagers de la nationale N°1 reliant Ngaoundéré à Garoua est un cas d'école. Sur une distance d'environ 275 Km, il faut parfois faire cinq heures, voire six heures de temps pour parcourir cette distance. Et pourtant, l'on rencontre régulièrement des entreprises privées sur cet axe en train de faire du raccommodage des nids de poule. L'autre problème, c'est celui de la prompte intervention de ces entreprises lors des situations d'urgence. Après l'écroulement d'un pont ou d'un radier, la procédure et le délai pour permettre son rétablissement sont élastiques à cause de l'intervention tardive des entreprises privées. Le trafic routier constitué dans la décennie 1970 d’une flotte de 200 à 300 camions a franchi aujourd’hui les 30 000 camions par an. Les travaux du bitumage de la route Garoua Ngaoundéré (275 km) commencés sont le signe du désenclavement futur du Nord-Cameroun vis-à-vis du Sud .
La réalisation de cette infrastructure a été précédée par d’autres sur le plan régional et qui jusqu’à présent n’ont toujours pas permis au Nord-Cameroun de participer pleinement au développement du pays. Le bitumage des principaux axes routiers (Ngaoundéré-Touboro ; Garoua-Figuil et Garoua Boulaï-Ngaoundéré en cours de réalisation) contribue au désenclavement de la région certes, sans pour autant résoudre l’épineuse question de l’accessibilité aux zones rurales, bassins de production vivrière.
En 2009 le Nord-Cameroun disposait d’un réseau routier de 9 306 km de routes. Malgré le soutien des partenaires au développement (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International, Union Européenne, Banque Africaine de Développement) ces dernières années, Sur les 704 Km de routes bitumées et les 1607 Km de routes en latérite, seulement 14,10 % sont en bon état dans la région du Nord.
Certains acteurs politiques pensent qu’il est important de procéder à une révision des programmes scolaires pour réintroduire la notion du vivre ensemble.
Le problème du tribalisme touche aujourd’hui toutes les couches, toutes les classes même le corps des intellectuels n’est pas épargné. La question du tribalisme a pris une vitesse de croisière lors de la dernière élection présidentielle. Elle a même fait apparaître de nouveaux mots dans le parler des camerounais. «Sadinards» sont appelés ceux qui militent au sein du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). «Tontinards» sont appelés ceux qui sont dans le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). On en est même arrivé jusqu’au niveau de mettre en place une «brigade anti-sadinard». Des artistes ayant presté lors d’un concert organisé par le Rdpc ont été interdits de prestation par une certaine diaspora camerounaise. C’est dire que la question tribale a pris ces derniers mois au Cameroun des proportions qui inquiètent des observateurs. Sensibles à cela, les hommes politiques apportent des propositions pour remédier à la situation.
Jean Marie Abouna le membre du Comité central du Rdpc approché par le quotidien gouvernemental Cameroon tribune pour dire un mot sur le sujet, pense qu’il faut revoir les programmes scolaires. «Nous devons faire un consensus national autour de ce sujet qui nous interpelle tous, quel que soit notre position dans la société. Je note avec une certaine amertume la montée des actes de tribalisme dans notre beau pays, perpétrés par certains compatriotes qui, pour des raisons obscures, prônent et tiennent des discours haineux en faisant l’apologie du tribalisme.
Il serait important d’abord pour les pouvoirs publics de ne pas laisser internet fonctionner chez nous comme une zone de non droit…Il faudrait également sur le plan pédagogique, réintroduire dans les programmes scolaires, les cours de vivre ensemble dans notre diversité culturelle pour plus d’égalité, de tolérance et d’acceptation, en assumant chacun sa tribalité pour une éducation plus fraternelle», ajoute-t-il.
Franck Essi le Secrétaire général du Cameroon people’s party pense qu’il faut sensibiliser les proches. «Il nous appartient de mettre un terme à ces discours qui pourraient détruire notre pays et provoquer des crises encore plus graves que celles auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui. Nous proposons quelques pistes de solution. Ne pas employer et encore moins diffuser des discours de haine. Débattre sur des idées et des opinions, l’appartenance ethnique n’étant jamais un argument politique valable. Adopter la non-violence comme mode d’expression et d’action. Eduquer et informer ceux qui nous entourent», ajoute-t-il.
Liliane N.
Alors que des informations faisant état d’un malaise entre le parti politique Univers et le mouvement Onze millions de citoyens circulent sur la toile, les deux leaders déclarent être en paix.
Dans les réseaux sociaux notamment Facebook, l’apparition du sigle «Omp » (Organisation du mouvement patriotique), est venue renforcer la polémique déjà existante. Des rumeurs font état de ce que l’Omp serait la formation politique nouvellement créée par Cabral Libii, sorti 3ème lors de la Présidentielle 2018 et investi pour ce rendez-vous politique, par le parti du Pr Prosper Nkou Mvondo, Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (Univers). Au journal télévisé de 20 heures du 27 février 2019, d’Equinoxe, Armand Okol de l’équipe de Cabral Libii a indiqué que ce dernier n’a pas fondé de parti politique et cela est vérifiable au Ministère de l’Administration territoriale.
Toutefois à en croire Armand Okol, il y a un «petit malaise» entre Univers et Onze millions de citoyens. Ledit malaise vient des déclarations d’Emile Bindzi le communicateur du parti du Pr Prosper Nkou Mvondo qui s’est désolidarisé d’un communiqué commis par Cabral Libii au sujet de l’arrestation de Maurice Kamto le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. En fait il se trouve qu’invité sur le plateau du programme Club d’élites diffusé sur Vision 4, Emile Bindzi avait indiqué que le parti Univers n’a fait aucune déclaration et ne fait pas partie de ceux qui multiplient des appels à libération de Kamto. Pourtant dans un communiqué, le promoteur du mouvement Onze millions de citoyens apportait tout son soutien moral et patriotique au président du Mrc et militants de ce parti en détention. Il avait par ailleurs demandé qu’ils bénéficient d’un procès équitable.
«Il est important de rappeler qu’au lendemain de leurs interpellations, j’avais exprimé comme cela est constant, ma désapprobation quant aux atteintes flagrantes à l’expression des libertés publiques dans notre pays par des interdictions administratives injustifiées et systématiques des réunions et manifestations des partis d’opposition et autres organisations de la société civile qui dénoncent. Ce qui met en permanence l’Etat du Cameroun en porte à faux avec ses engagements internationaux notamment la CADEG et crée les conditions d’une exaspération générale subite», avait écrit Cabral Libii.
Sur le plateau de Vision 4, Emile Bindzi avait indiqué qu’Univers n’est pas solidaire de cette sortie de Cabral. Bindzi avait affirmé au sujet des responsables des saccages dans les représentations diplomatiques camerounaises à l’étranger, que Kamto avant ces évènements, a parfois été vu avec certains membres de la brigade anti-sadinard. «La vraie politique se fait en présentant des projets de société. Nous ne rentrons pas dans la manipulation pour essayer de plaire à une partie de l’opinion», avait-il ajouté.
Toutefois Cabral Libii et Prosper Nkou Mvondo séparément ont indiqué n’avoir aucun problème.
Liliane N.
Ces experts de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime ont travaillé avec la Commission nationale anti-corruption.
La mission des experts sus mentionnés procède depuis le début de la semaine en cours, à l’évaluation du Cameroun dans l’internationalisation et l’exécution de la Convention des Nations unies contre la corruption (Cnucc). L’évaluation porte sur deux aspects majeurs de la Cnucc qui sont: l’application des chapitres II sur les mesures préventives et V sur le recouvrement des avoirs. La Commission nationale anti-corruption (Conac) étant l’institution qui a en charge la lutte contre la corruption au Cameroun, c’est au siège de la structure dirigée par le Révérend Dr Dieudonné Massi Gams que les travaux de la mission se sont déroulés.
Plus précisément il a été question d’identifier les réussites et les bonnes pratiques dont les autres Etats parties peuvent s’inspirer, de recenser les difficultés auxquelles les Etats parties font face, de collecter les besoins en assistance technique que les pays pourraient solliciter pour gérer les difficultés d’application. Il s’agissait par ailleurs d’apprécier les politiques et pratiques de prévention de la corruption au Cameroun.
Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune au terme des travaux de la mission des experts des Nations unies, le Révérend Dr Dieudonné Massi Gams indique que le Cameroun connaît des avancées dans la lutte contre la corruption. «Il faut reconnaître que le Cameroun a déjà évolué dans la lutte contre la corruption, par rapport aux années antérieures, lorsque notre pays était classé parmi les pays les plus corrompus, en tenant deux fois cette palme de pays corrompu. Aujourd’hui nous ne pouvons plus le dire. Et les autres structures internationales ne peuvent plus nous épingler ainsi.
D’où l’intérêt de l’évaluation qui, il faut le dire, commence d’abord au niveau des camerounais. Et puis, nos collaborateurs experts ont déjà été sollicités pour évaluer aussi d’autres pays. Cela veut dire qu’il y a déjà du crédit qu’on accorde au Cameroun en matière de lutte contre la corruption. Récemment, nous avons eu une équipe du Nigéria venue pour collaborer avec le Cameroun afin de voir comment capitaliser ces avancées dans la lutte contre la corruption. Il faut donc que les camerounais adhèrent à la lutte», déclare le Révérend.
Toutefois, il convient de dire que la Cnucc a prescrit comme recommandations au Cameroun, le renforcement du mécanisme à travers une meilleure prévention et détection des transferts du produit du crime, des mesures pour le recouvrement direct des biens entre autres.
Liliane N.
Implémentée dans l’optique de créer un Etat fort et représentatif de la nation, la politique de l’équilibre régionale, pourfendue ici, déclarée à cor et à cri pas respectée là, n’a jamais été abrogée et aujourd’hui plus qu’hier, elle s’impose comme une nécessité vitale pour la cohésion nationale.
Ce rapport, dans sa section consacrée à la recherche de l’équité dans le recrutement à la fonction publique, vient contredire des déclarations manifestement infondées de certains ayant laissé croire que l’accès à la fonction publique dans notre pays, est prioritairement réservée à une ethnie précise au détriment d’autres.
La lecture dudit rapport devrait contribuer à apaiser les cœurs et les esprits. En effet, apprend-t-on de ce dernier, en 2017, les divers concours de recrutement à la Fonction publique ont permis suivant des critères de mérite et d’équité de recruter, parmi les 22 140 candidats, 1773 camerounais de profils divers sur les 1906 postes mis en compétition, tout en sauvegardant l’équilibre régional, soit un taux de couverture de 93%.
Evoquant au passage des questions du genre et de la langue d’expression des candidats, le tableau détaillé des candidats admis à la Fonction Publique par Région en 2017 nous indique ce qui suit :
La région de l’Ouest tient la palme d’or avec 337 candidats définitivement admis, soit en valeur relative 19%. Le nombre de candidats venus de cette région du Cameroun était 7950, soit 36% du nombre total des postulants.
En seconde position vient la région du Centre avec 275 candidats définitivement admis, soit en valeur relative 16%. Au départ, cette région avait 4172 dossiers de candidatures, soit 19% de l’effectif total des candidats.
Complétant le trio de tête, La région de l’Extrême-Nord arrive avec 12% des candidats déclarés définitivement admis en 2017. Au départ, cette région a présenté 2438 candidats, soit 11% de l’effectif total des candidatures. A la fin, 221 d’entre eux ont été retenues.
Le Nord-Ouest vient en quatrième position. Cette région du pays avait au départ des concours, 1660 candidats, soit 7% de l’effectif des dossiers de candidature. Au bout du processus de recrutement, 223 personnes originaires de cette partie du pays ont été incorporées dans les rangs des fonctionnaires et agents de l’Etat.
Le cinquième de la classe est la région de l’Est du Cameroun avec 9% des candidats définitivement admis. Avec à peine 1205 candidats représentant 5% de candidats ayant déposé des dossiers pour les concours administratifs, ils n’ont été que 152 à être retenus.
Viennent ensuite par ordre, la région du Littoral avec 8% des effectifs des fonctionnaires recrutés en 2017, le Sud, toujours avec 8% des candidats définitivement admis, le Sud-Ouest avec 6%, le Nord avec 5% et enfin, l’Adamaoua avec 5% de candidats définitivement admis (80 personnes) sur les 3% de l’effectif total des postulants qu’ils étaient soit 628 personnes.
L’objectif visé par le forum de l’entrepreneuriat agro-pastoral est de faciliter le dialogue mondial de même que le partage des connaissances entre les jeunes et les entités des secteurs public et privé ; ceux qui vont dans l’avenir, contribuer à promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes, réduire la pauvreté rurale, améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition.
Par ailleurs, le Programme de Promotion de l’Entrepreneuriat Agropastoral des Jeunes (Pea – Jeunes), entend offrir aux jeunes, à travers ce sommet, une plateforme qui va leur permettre de révéler leur potentiel, ainsi que les opportunités commerciales agricoles et non agricoles, afin de promouvoir le travail décent sans oublier la préservation de l’environnement.
De manière plus précise, les experts vont axer leur contribution sur deux idées majeures : le renforcement de l’inclusion ainsi que la participation des jeunes dans les programmes et les politiques de développement rural en Afrique de l’ouest et du centre – L’identification des opportunités viables et des solutions innovantes qui favorisent le rôle de leadership des jeunes ruraux et développent les compétences entrepreneuriales.
Les assises qui s’ouvrent dans la région du Centre ce jeudi, sont en outre, un espace qui va permettre aux différentes parties prenantes d’échanger et de partager des connaissances avec les jeunes entrepreneurs ou encore les leaders du plaidoyer. Ce sera par ailleurs, le lieu d’impliquer le secteur privé formel et informel, y compris les Pme, d’écouter les experts internationaux, d’échanger sur les outils novateurs pour résoudre ensemble les problèmes réels, d’élaborer un plan d’action pour la mise à l’échelle des solutions locales, de renforcer des réseaux inclusifs et de coordonner leurs actions.
Les domaines visés
Ils ont été regroupés en deux sous groupe. Le premier concerne l’événement en lui-même, avec le partage des informations les plus récentes, qui proviennent de l’expérience des chercheurs et autres acteurs du monde agro pastoral. Cette partie est constituée de conférences – débats et, d’une foire exposition.
La deuxième partie est consacrée à l’apprentissage par la pratique, qui met en exergue l’innovation et favorise la connexion entre les praticiens. A travers un voyage d’étude, ces derniers vont se doter de nouvelles idées et d’outils pratiques pour l’autonomisation économique, sociale, culturelle et politique de la jeunesse rurale, à travers des séances de renforcement de capacité entre pairs et l’élaboration de plans d’action.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, le Fonds international de développement agricole, le Système des Nations-Unies et, la Corporation Procasur sont partenaires et parrains du premier forum Jeunes et entrepreneuriat agro – pastoral.
Nicole Ricci Minyem
Ces chiens sont au nombre de 12 et ils viennent de la Hollande.
Le Cameroun est décidé de faire de ses aéroports, des espaces sûrs. La Cameroon civil authority (Ccaa) dans un communiqué affirme avoir acquis 12 chiens renifleurs. Ils subissent à l’heure actuelle des entraînements d’instructeurs formés. Les animaux vont permettre de contrecarrer les échanges de drogues et autres activités illicites dans les aéroports. Ils vont aussi contribuer à la détection d’explosifs et de stupéfiants.
«Avec leur présence dans les aéroports, la Ccaa pourra davantage affiner les méthodes de contrôle et de détection des drogues ou d’explosifs interdits dans les colis et les sacs transportés par les voyageurs…A la fin de leur formation approfondie en techniques spécialisées de détection prévue en mai 2019, ils seront déployés sur les différents aéroports internationaux du Cameroun», renseigne le communiqué.
Il faut dire que c’est depuis des années que le Cameroun met une emphase sur la sécurisation de ses aéroports. Rappelons qu’en 2015, l’Organisation de l’aviation civile internationale (Oaci) a audité les aéroports du Cameroun. Elle avait formulé 60 carences dans la mise en œuvre des systèmes de sûreté. Ainsi, dans l’optique de résoudre ces carences, le gouvernement a mis en œuvre deux projets: le projet de développement du secteur des transports (Pdst) dans son volet aérien et du projet intégré d’amélioration de la sureté sur les aéroports du Cameroun (Piasac).
Ce dernier projet, mis en exécution en 2016, a permis de réhabiliter le système de vidéo-surveillance à l’aéroport Yaoundé-Nsimalen, entre autres. Non sans oublier le recrutement de 158 agents chargés de la mise en œuvre des mesures de sûreté sur les aéroports. Selon nos informations, ces agents ont suivi une formation militaire avec l’appui des services du conseiller technique auprès de la Présidence de la République en charge des Unités spéciales.
Edgard Mebe Ngo’o le ministre des Transports à l’époque, avait indiqué que le taux de mise en œuvre de la sûreté dans les aéroports du Cameroun est passé de 54% à 66,88% en 2017. «L’autorité aéronautique a engagé le toilettage de l’arsenal réglementaire de la sûreté de l’aviation civile camerounaise. Il est question d’arrimer ces textes avec l’ensemble des normes et pratiques recommandées par l’Oaci», avait-il déclaré.
Liliane N.