C’est l’une des annonces du ministre des Mines de l’industrie et du Développement technologique lors du lancement des inspections conjointes des entreprises industrielles à Garoua, dans la région du Nord.
Comme un symbole, c’est par la Société de développement de coton (SODECOTON), que la campagne 2019 des inspections nationales conjointes des entreprises du secteur industriel, a été lancée lundi dernier à Garoua. Et pour cause, rapporte Cameroon Tribune, lors de la cérémonie protocolaire tenue un peu plus tôt à la salle des fêtes de la Communauté urbaine de Garoua, le ministre des Mines de l’industrie et du Développement technologique (Minmidt) Gabriel Dodo Ndoke, expliquera que la filière coton fait en effet partie des piliers stratégiques du Plan directeur d'industrialisation (PDI) du Cameroun, avec en première ligne, l’optimisation du secteur textile par une amélioration des capacités de transformation de la production locale de coton.
Les perspectives de la filière étant une production annuelle de 600.000 tonnes à l’horizon 2025 (contre moins de 300.000 actuellement), le PDI envisage de s’appuyer sur ces performances pour porter à 50%, la part de fibre textile transformée et exploitée au niveau local, d’ici 2025. Ainsi, dira le Minmidt, des domaines comme les équipements vestimentaires des grands corps de l’Etat (police, armée, etc.), qui actuellement sont commandés à l’extérieur, pourraient voir à terme 60% de la fibre textile entrant dans leur confection, « made in Cameroon ».
C’est donc avec de tels caps en vision, que le Minmidt a engagé cette campagne 2019 des inspections, placée sous le thème «Prévention des risques et développement durable : socle pour la consolidation des acquis». Avec pour objectif, «l’intensification et la rationalisation des inspections, afin d’aller progressivement vers le risque zéro» en milieu industriel, dira le Minmidt.
Il faut dire que les résultats des activités du Comité national des inspections (CNI) en 2018, présentés par le directeur de l’industrie au Minmidt, sont pour le moins encourageants. 9246 inspections menées (95% de l’objectif fixé), contre 7066 en 2017, soit 31% d’augmentation. 83 accidents et incidents majeurs répertoriés, 198 procès-verbaux de constatation des infractions dressées, pour 1, 487 milliard de FCFA à recouvrer par le Trésor public au titre amendes pour ces infractions et irrégularités. Une enveloppe en augmentation de 350 millions de FCFA par rapport au précédent exercice qui atteste de la plus grande rigueur et efficacité des contrôles.