Ces experts de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime ont travaillé avec la Commission nationale anti-corruption.
La mission des experts sus mentionnés procède depuis le début de la semaine en cours, à l’évaluation du Cameroun dans l’internationalisation et l’exécution de la Convention des Nations unies contre la corruption (Cnucc). L’évaluation porte sur deux aspects majeurs de la Cnucc qui sont: l’application des chapitres II sur les mesures préventives et V sur le recouvrement des avoirs. La Commission nationale anti-corruption (Conac) étant l’institution qui a en charge la lutte contre la corruption au Cameroun, c’est au siège de la structure dirigée par le Révérend Dr Dieudonné Massi Gams que les travaux de la mission se sont déroulés.
Plus précisément il a été question d’identifier les réussites et les bonnes pratiques dont les autres Etats parties peuvent s’inspirer, de recenser les difficultés auxquelles les Etats parties font face, de collecter les besoins en assistance technique que les pays pourraient solliciter pour gérer les difficultés d’application. Il s’agissait par ailleurs d’apprécier les politiques et pratiques de prévention de la corruption au Cameroun.
Dans une interview accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune au terme des travaux de la mission des experts des Nations unies, le Révérend Dr Dieudonné Massi Gams indique que le Cameroun connaît des avancées dans la lutte contre la corruption. «Il faut reconnaître que le Cameroun a déjà évolué dans la lutte contre la corruption, par rapport aux années antérieures, lorsque notre pays était classé parmi les pays les plus corrompus, en tenant deux fois cette palme de pays corrompu. Aujourd’hui nous ne pouvons plus le dire. Et les autres structures internationales ne peuvent plus nous épingler ainsi.
D’où l’intérêt de l’évaluation qui, il faut le dire, commence d’abord au niveau des camerounais. Et puis, nos collaborateurs experts ont déjà été sollicités pour évaluer aussi d’autres pays. Cela veut dire qu’il y a déjà du crédit qu’on accorde au Cameroun en matière de lutte contre la corruption. Récemment, nous avons eu une équipe du Nigéria venue pour collaborer avec le Cameroun afin de voir comment capitaliser ces avancées dans la lutte contre la corruption. Il faut donc que les camerounais adhèrent à la lutte», déclare le Révérend.
Toutefois, il convient de dire que la Cnucc a prescrit comme recommandations au Cameroun, le renforcement du mécanisme à travers une meilleure prévention et détection des transferts du produit du crime, des mesures pour le recouvrement direct des biens entre autres.
Liliane N.