Les Femmes Deïdo réunies au sein de l’Amicale des femmes Deïdo (Afed), veulent faire du « Kaba Ngondo », ce boubou féminin long, ample et somptueux empreint d’une simplicité et d’une élégance, qu’arborent les femmes camerounaises, une tenue visible sur les grands podiums du monde. Présentées aujourd'hui comme les gardiennes de la tradition du « Kaba Ngondo », elles se sont lancées depuis 2017 à travers le concept Kab’attitude, dans la valorisation de cette tenue d’origine Sawa, adoptée non seulement par toutes les camerounaises, mais aussi par les femmes du monde entier. « Ce concept représente les attitudes que nous voulons exprimer à notre manière autour de l’idée du Kaba, ce boubou qui est devenu africain. Le Kaba tend aussi à être international, alors nous voulons profiter de cette aubaine pour valoriser notre vêtement », explique la présidente de l’Afed, Alice Mbappe Eyoum.
Evènement biannuel, la 2e édition placée sous le thème « le Kaba, un emblème Sawa au-delà des frontières», a été lancée le 2 mars dernier par une parade à Douala au cours de laquelle les femmes camerounaises et africaines ont exhibé des kaba aux coutures variées et impressionnantes. « Nous sommes venues accompagner les femmes camerounaises. La femme togolaise s’habille toujours en pagne, nous avons découvert le kaba au Cameroun et nous l’avons aussi adopté. Nous sommes fières de nous habiller en kaba comme nos sœurs camerounaises », affirme Wilson Hélène, la présidente du Rassemblement des femmes togolaises au Cameroun – Douala. Outre les togolaises, plusieurs autres délégations étrangères ont assisté à cet événement.
Pour cette édition 2019, à en croire la présidente de l’Afed, Kab’attitude se donne pour objectif de sortir le Kaba du secteur informel, pour intéresser de manière formelle les grands couturiers faiseurs de la mode, et inciter à une industrie créatrice de richesses. « Si le Kaba peut se vendre aux galeries Lafayette à plus de 800 euros, alors il a sa place au carrefour du donné et du recevoir », dit-elle. C’est dans cette logique que les stylistes, modélistes, couturiers de renom ou non, amateurs et créateurs affirmés, fans de mode et observateurs, détecteurs de talents, admirateurs, sont invités à participer à cet avènement qui met un accent sur les dimensions culturelle et créative, humaine et festive, sociale et événementielle, dans la mise en valeur des tissus et accessoires africains, et autres matières premières africaine transformées à l’africaine. Le festival continuera du 25 au 27 octobre prochain à Douala avec une Foire exposition vente et une soirée de gala avec défilé le vendredi 08 novembre 2019.
Marie Mgué
Les chantiers routiers qui piétinent dans la ville de Garoua de puis plusieurs mois, mettent ainsi les usagers de la route et riverains aux abois, ceux-ci ne sachant plus à quel Saint se vouer. Si l’initiative de réhabilitation des grandes voies de communication urbaines au centre-ville de Garoua est salutaire quant aux actions conjuguées des pouvoirs publiques et des collectivités locales pour la facilitation du transport des personnes et des biens, il est à noter le ras-le-bol des populations qui fustigent le rythme de l’évolution travaux sur les différents sites.
Au bout d’une enquête menée auprès des habitants de Garoua, il est clair que ces derniers y voient une lenteur inqualifiable. Chez les tenancières de commerces non loin des axes routiers en chantier par exemple, la désinvolture des entreprises adjudicataires serait à l’origine. L’omniprésence de la poussière depuis le début des travaux n’est pas sans conséquences néfastes sur la santé.
Les populations plaignent leurs activités
« Je suis dans ce snack depuis des années, je loue d’abord les efforts. Garoua est entrain de se transformer en une très belle ville afin de matérialiser son développement. Mais depuis bientôt un an que durent ces travaux, c’est comme un calvaire. Je n’arrive plus à faire des recettes car ma clientèle a diminué. Les gens ont fui la poussière, ils disent que la vie n’est plus commode ici. Je me bats seulement et mon souhait le plus ardent est que, ces chantiers finissent d’ici peu pour que mon activité retrouve sa gloire d’en temps », a indiqué Clément Noubissi tenancier d’un snack-bar au quartier Roumdé-Adjia. Même cris chez les usagers de la route à Garoua où circuler impose le port d’un cache-à-nez, que l’on soit à pieds, à bord d’une moto ou d’un véhicule, pour amortir les méfaits de la poussière. Le fait le plus dénoncé, c’est donc surtout la lenteur de la réhabilitation des infrastructures routières.
Outre l’impact des travaux sur la santé, les populations dénoncent l’état actuel des choses qui rend quasiment impossible la mobilité. Pour Martin Zoua, conducteur de moto taxi, « Nous sommes obligés de faire preuve de patience. Presque toutes les voies sont barrées, nous usons de notre génie pour pouvoir nous frayer un chemin. Trop de déviations et d’encombrements. Ce qui nous mène parfois inévitablement à des accidents de la circulation ».
Les responsables privilégient la qualité des infrastructures
En revanche, chez les responsables des entreprises en charge de la réhabilitation des rues de Garoua, la lenteur ne doit pas édulcorer l’avancement des travaux. Que ce soit sur l’axe Beac-Direction Sodecoton ou sur l’axe Immeuble éducation de base-Hôpital régional de Garoua en passant par le Centre pasteur, « les travaux évoluent à un rythme voulu », à en croire Xavier Tague directeur des travaux dans une entreprise. « Les ouvriers sont à l’œuvre question de tout faire pour respecter les délais de livraison », a renchéri Daniel Essono responsable d’une société en charge des travaux.
En attendant la fin de ce « calvaire », les populations de Garoua doivent faire preuve de plus de patience et de collaboration afin de voir leur ville devenir plus moderne pour le bonheur de tous.
Innocent D.H.
Echanges commerciaux, paix et sécurité, et la crise anglophone seront entre autres les sujets au menu des entretiens avec les autorités camerounaises.
« Monsieur Afrique » du département d’État – la diplomatie américaine – se rendra du 17 au 18 mars au Cameroun. Cette visite rentre dans le cadre d’une tournée africaine qui amènera le haut responsable américain au Rwanda, en République démocratique du Congo (RDC), en Ouganda et au Cameroun. Cette tournée est prévue du 4 au 22 mars. Le diplomate se rendra également en France et en Belgique.
Selon la diplomatie américaine, Tibor Nagy va discuter échanges commerciaux, paix et sécurité, et crise anglophone avec les autorités de Yaoundé. Tibor Nagy « dans une entreprise américaine, discutera du rôle du Cameroun en tant que partenaire régional avec des représentants du gouvernement et rencontrera la société civile », fait savoir la diplomatie américaine dans un communiqué.
Le sous-secrétaire d’État américain chargé des Affaires africaines n’est pas un inconnu des dossiers qui lient son pays au Cameroun. En octobre 2018, Tibor Nagy s’inquiétait déjà de la détérioration de la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Sur la crise anglophone, le haut responsable pensait qu’elle « s’accentue de jour en jour ». « Si aucune solution n’est trouvée rapidement, nous craignons une radicalisation dans les zones anglophones qui pourrait accroître le soutien dont bénéficient les extrémistes », s’alarmait alors noté.
« La libération de 289 détenus impliqués dans la crise anglophone au Cameroun est une étape positive, mais pas suffisante. Nous exhortons toutes les parties à engager un dialogue élargi sans conditions préalables », avait commenté Tibor Nagy.
Cette visite intervient dans un contexte de frictions entre le Cameroun et les États-Unis. En effet, le 6 février 2019, des officiels Américains annonçaient que les États-Unis ont décidé de réduire leur aide militaire au Cameroun. Ils expliquent cette décision par le fait que l’armée camerounaise s’est rendue coupable d’exactions contre les civils dans la crise anglophone.
Une décision qui a suscité la réaction du gouvernement camerounais. Celui-ci s’est défendu de toutes violations des droits de l’Homme et a tenté de dédramatiser la décision américaine. Mais la dernière actualité sur la crise anglophone ne penche pas la balance du côté du gouvernement. En effet, l’armée est une fois de plus accusée d’exactions.
Selon la Radio Evangelum qui émet depuis la région du Nord-Ouest, le dimanche 17 février 2019, vers 11 heures du matin, les forces de défense du Cameroun ont pénétré dans les locaux de l’Hôpital général catholique Sainte Elizabeth et du centre cardiaque de Shisong. Ils étaient à la recherche de combattants séparatistes blessés qui auraient pu être admis à l’hôpital.
Plusieurs médias rapportent que, les soldats se sont rendus dans les salles de cette section et ont fait sortir un garçon qui prenait soin de sa grand-mère, admise à l’hôpital. Ils se sont rendus ensuite dans les sections intérieures de l’hôpital, sont allés à l’unité de chirurgie et dans les autres services.
Sœur Mary Aldrine Kinyuy, la directrice de l’hôpital note que « le risque de traumatisme chez les patients et les agents de santé est élevé. Les conséquences de l’incident sur les patients de la section du centre cardiaque pourraient être désastreuses et durables. L’administration de l’hôpital était mal à l’aise avec l’incident », rapporte le site d’information catholique Cruxnow.
Tibor Peter Nagy, secrétaire d'État adjoint aux États-Unis pour les affaires africaines est attendu au Cameroun le 17 mars prochain. Cette visite entre dans le cadre d’une tournée en Afrique qu’il a entamée ce lundi 04 mars. Alors que le Cameroun se prépare à recevoir celui qui a été surnommé « Monsieur Afrique » de Donald Trump, les sujets qu’il abordera avec les autorités administratives ne désemplissent pas. De nombreux autres sujets devront être au menu des échanges.
L’émissaire du président américain devrait évoquer la gestion de la crise du Cameroun anglophone par le gouvernement camerounais, des mesures prises jusqu'à présent pour y remédier, la lutte contre Boko Haram dans les régions septentrionales, des opérations humanitaires menées en commun sur le territoire national et les défis économiques auxquels le Cameroun fait face. Comme depuis plusieurs années, les Etats-Unis pourront ainsi proposer au Cameroun des moyens d’atteindre l’objectif d’émergence.
Le politique sera également au menu avec des sujets tels que l’affaire Maurice Kamto et compagnie, actuellement en détention. L’opinion camerounaise craint qu’il accorde son soutien à ces fauteurs de trouble qui seront fixés ce mercredi 06 mars sur leur demande de libération provisoire. Tous ces doutes partent du jeu trouble que joue l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Peter Henry Barlein.
En effet, à travers une récente chronologie des faits, tout indique que l’ambassadeur américain Peter Henry Barlerin, en mission commandée au Cameroun au compte des groupes de pression divers et des lobbys d’affaires est devenu au fil des jours ce prophète qui, à force de se répandre, tient aujourd’hui mordicus à accomplir ses prévisions de chaos et de désordre social dans notre pays. Les nombreux évènements qui se sont produits ces derniers jours, tant dans les régions anglophones et dans certaines villes du Cameroun avec en pointe les diverses provocations de Maurice Kamto et de ses partisans après le scrutin du 7 octobre dernier, l’attestent à suffisance.
En 2018, l’ambassadeur américain au Cameroun, Peter Henry Barlerin, a accusé les forces gouvernementales d’assassinats ciblés, de détentions illégales, d’incendies et de pillages de villages, le tout, sans aucune preuve. C’est le même scénario qui s’est produit après l’assassinat du prêtre américain par les rebelles sécessionnistes dans la région du Sud-Ouest il y a quelques mois. Sans document valable, Peter Henry Barlerin a accusé les forces de l’ordre camerounaises d’être à l’origine des pillages dans ces deux régions : « Nous appelons instamment à l’arrêt immédiat des attaques visant sans distinction les civils et des incendies de maisons par les forces gouvernementales camerounaises, ainsi que des attaques perpétrées par les séparatistes anglophones contre les forces de sécurité et les civils. L’intimidation systématique fondée sur l’appartenance ethnique et religieuse, y compris à Yaoundé et à Douala, doit cesser. En mémoire du missionnaire américain Charles Wesco et de tous ceux qui ont perdu la vie dans la crise anglophone, nous exhortons toutes les parties à mettre fin aux violences et à entamer un large dialogue de réconciliation sans condition préalable ». Néanmoins, aucune excuse n’a été faite lorsque ces affirmations se sont avérées fausses.
Les relations entre le Cameroun et les Etats-Unis sont « excellentes », d’après le secrétaire d'État adjoint aux États-Unis pour les affaires africaines. Le seul domaine dans lequel elles piétinent est la politique, et ce parce que Peter Henry Barlerin, qui devrait servir de médiateur pour les deux Etats, se plaît à jouer le chef de l’opposition. Plusieurs membres du gouvernement camerounais s’interrogent sur la position de ce diplomate qui soutient l’opposition dans ce désordre. Les résultats de l’élection présidentielle sont pourtant clairs et ont été approuvés tant par le peuple que par la communauté internationale et donc les Etats-Unis également.
La réaction de Tibor Peter Nagy, sous secrétaire de l’Etat américain, donnant la position du gouvernement Trump sur le scrutin du 7 octobre dernier au Cameroun, ne souffre d’aucune ambiguïté sur la qualité des rapports entre le Cameroun et les Etats-Unis. « (…) En Afrique, les Etats-Unis ne soutiennent pas des candidats, mais les processus électoraux et transparents. Le scrutin au Cameroun a été une réussite et il n’y a aucune raison de penser qu’il ne reflète pas le choix de la population (…) », estime sans ambages le haut responsable américain. Voila qui est clair pour témoigner de cette qualité des rapports entre les 2 Etats souverains pour confirmer aux yeux de tous qu’il n’existe pas de zones d’ombre dans les relations entre Yaoundé et Washington.
Le nouveau président de l’association sportive camerounaise de Babyfoot (Ascabafoot) dresse dans cet entretien le bilan de la première édition du tournoi national de cette discipline sportive en plein essor au Cameroun, qui s’est tenue le weekend dernier à Douala.
Avant le déroulement de la compétition, l’Association sportive camerounaise de babyfoot a tenu son assemblée générale. Quels sont les principaux points de cette assise ?
Nous avons tenu une assemblée générale ordinaire vendredi dernier en présence de tous les représentants des ligues régionales que nous avons constituées. Nous avons pu établir officiellement ces ligues par les responsables qui ont posé leur candidature. Les élections ont eu lieu conformément aux statuts de l’Association. Nous comptons au total 7 ligues et 6 ont été officiellement installées.
L’Association a également tenu son premier tournoi national, avez-vous été satisfait de la prestation des athlètes ?
Nous sommes plus que satisfaits. Nous sommes aujourd’hui confiants que demain sera plus que meilleur parce que nous avons déroulé les premières parties à l’Université de Douala, non loin d’un stade de football où les joueurs ont abandonné la partie pour venir jouer au babyfoot. Nous avons a été surpris par la mobilisation du public. Cette mobilisation prouve que le babyfoot a sa place au sein du public camerounais. Donc, nous pouvons affirmer que nos objectifs ont été atteints au cours de cette première édition. Nous remercions tous ceux qui nous ont soutenus. Grâce à leur confiance nous n’avons pas hésité à aller jusqu’au bout et nous sommes satisfaits de l’engouement de cette jeunesse qui participe à ce premier tournoi organisé au Cameroun. Nous avons enregistré plus d’une centaine de joueur. Nous avons eu des tournois en dames, en simple et double ko chez les hommes.
Quelle appréciation faites-vous du niveau des compétiteurs camerounais ?
Nous ne pouvons pas encore évaluer le niveau des joueurs, mais nous pouvons l’apprécier parce que nous avons remarqué que beaucoup de joueur ont gardé leur dextérité d’antan et qu’il nous reste maintenant un travail à faire, celui des formations pour qu’ils retrouvent les capacités techniques qui peuvent leurs permettre de rivaliser avec les compétitions et les joueurs internationaux. Notre principal objectif est doté le Cameroun d’une équipe nationale performante, qui peut défendre les couleurs nationales à l’international, et pourvoir transmettre ce sport aux générations futures.
Quelle sont les futurs projets de la fédération ?
Au mois d’août prochain, nous allons accueillir la Fédération internationale au Cameroun qui viendra former les acteurs locaux. Donc, le tournoi nous a permis de cibler les potentiels candidats à cette formation. Nous allons également préparer les tournois internationaux.
Au Cameroun général, le babyfoot est assimilé à un jeu de hasard. Qu’en pensez-vous ?
Le babyfoot n’est pas un jeu de hasard, ce n’est pas un jeu pour les voyous, c’est une discipline sportive qui remplit les conditions pour faire partir des Jeux Olympiques. Cette image qu’on a généralement du babyfoot, vient du fait qu’avant, quand les enfants n’allaient pas à l’école, ils se regroupaient pour jeu au babyfoot en cachette. Mais, nous voulons aujourd’hui montrer aux parents, et à nos enfants, dans le cadre des activités que nous menons, qu’ils peuvent partager cette passion en ayant des rêves professionnels. C’est un sport qui véhicule des valeurs sociales, de partage, de rassemblement et même de rapprochement. Le babyfoot a des valeurs particulières. Un homme peut jouer contre une femme, un handicapé contre une personne physiquement apte, des choses qui ne se font pas dans les autres disciplines.
Réalisé par M.L.M.
Le Ministre de l’Habitat et du développement urbain parle de la portée du transfert des projets aux communes pour la gestion des voiries.
Dans une interview récente, accordée au quotidien gouvernemental Cameroon tribune, Célestine Ketcha Courtes le Ministre de l’Habitat et du développement urbain (Mindhu), indique qu’en plus de transférer les ressources financières aux communes, il faut leur apporter un certain encadrement.
« J’ai toujours dit quand j’étais Maire que si Douala, Yaoundé, sont des villes durablement développées pendant que Angossas ou Bassamba ne le sont pas, on ne parlera pas de développement durable au Cameroun. C’est en cela que la décentralisation est l’axe majeur de la politique des Grandes opportunités du Président Paul Biya. Il faut amener les Maires à rendre cette décentralisation progressive. D’ailleurs nous sommes dans une phase d’accélération de ce processus. Ainsi lorsqu’on transfère 3,5 milliards de F à l’exécutif communal qui a la mission de prestation de service public pour le bien-être des populations, il faut aussi les encadrer. Nous sommes en pleine accélération de ce processus. Les ressources transférées ont augmenté, les secteurs aussi. Il est question de transférer les compétences en matière d’entretien des voiries, des routes, mais également de l’énergie renouvelable », explique le Ministre.
Il convient de rappeler que Célestine Ketcha Courtes a présidé le lundi 4 mars 2019 la cérémonie de lancement des projets transférés pour la réhabilitation et l’entretien des voiries de 36 communes pour l’année 2019. Répondant à la question de savoir quel est l’impact dudit transfert sur le développement local, le Mindhu déclare « il est clair que cela va booster le développement local. Car, lorsque les populations vont ressentir immédiatement que leurs conditions de vie ont été améliorées, il y aura un engouement à accompagner les Maires dans ces chantiers. Surtout que nous sommes en année électorale. Il est important que les populations sentent ce septennat des Grandes opportunités qui découlent des Grandes réalisations concrètes sur le terrain.
Nous avons invité le Trésor payeur général pour qu’on apporte des éclairages sur les risques qu’il y a à mal gérer les ressources transférées en termes de gestion par régie. Car, il faut qu’il ait les mains libres, qu’ils travaillent avec les populations, et qu’ils observent les règles de gestion de ressources financières en régie. Les Maires doivent affecter les moyens dans les projets identifiés, afin d’éviter le détournement des crédits. Ils ont besoin de l’encadrement, notamment de la part du Ministère de la Décentralisation et du développement local ».
Liliane N.
Réunis à l’occasion de la 53ième réunion de leur comité, c’était à Dakar au Sénégal le 21 février dernier, les gouverneurs des banques centrales de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont fait le point sur le projet de création d’une monnaie unique à leur sous-région. Ils ont par la même occasion échangé sur la convergence macroéconomique des pays membres de la CEDEAO et le renforcement de l'Agence Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (AMAO), dont sont membres les pays ouest-africains qui ont en partage le franc CFA.
Au moment où la question de cette monnaie suscite les passions les plus folles et des débats houleux, l'économiste camerounais Jean-Marie Biada analyse le contexte et les défis.
L’intégralité de son interview.
Sputnik France: Les pays membres de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) ont réaffirmé leur volonté de mettre en place une monnaie unique d'ici 2020. Le pari pourrait-il cette fois être tenu?
Jean-Marie Biada: Théoriquement, à défaut d'être possible, cette éventualité de l'institution d'une monnaie unique dans la CEDEAO pourra être amorcée. Toutefois, au regard des faits, quelques doutes peuvent subsister sur l'efficacité de la mise en œuvre de cette initiative dans une dizaine de mois. En rappel, la CEDEAO est constituée de 15 pays membres dont huit relèvent d'une zone monétaire utilisant une monnaie unique, le franc CFA Afrique de l'Ouest (XOF) et sept autres États disposant chacun du pouvoir de battre monnaie.
À 300 jours de l'horizon visé, quelques questions d'ordre concret s'imposent à la réflexion: ces 15 États auront-ils eu le temps de faire ratifier par leurs parlements respectifs le traité ou le règlement instituant la monnaie unique ouest-africaine? Les huit Banques centrales présentes sur cet espace appelé à devenir une union économique et monétaire plus large (15 États au lieu des huit pays actuels) ont-elles déjà travaillé ou mis en place un groupe de travail devant alléger leur fusion? Les signes typographiques, visuels et autres de ce nouveau signe monétaire ont-ils déjà été définis et implémentés?
Puisque l'impression de cette monnaie unique ne commencera pas le 1er janvier 2020, des négociations entre l'UE et les huit pays où a cours le XOF au sujet du sort réservé aux devises qui sommeillent dans le compte des opérations logé à la Banque de France ont-elles déjà eu lieu? Où sont-elles en cours? À mon sens, même sans être dans le secret des dieux, l'horizon de 2020 pourra connaître, à défaut d'un glissement, un décalage.
D'autre part, le cas de l'UE peut nous enseigner. Le traité qui institue l'euro date de février 1992, mais l'euro entre en vigueur le 1er janvier 1999. Même s'il faut rappeler qu'entre-temps, une ombre de monnaie unique, appelée l'ECU, est entrée en service, en tant que panier de monnaies, avant de disparaître au 31 décembre 1998. Le retour d'expérience gagné dans la gestion de cet ECU a été bénéfique pour le lancement de la vraie monnaie unique: l'euro. Dès lors, la CEDEAO se doit d'éviter la précipitation; même si notre soutien pour cette initiative sous-continentale d'émancipation et de valorisation du continent fournisseur historique des ressources naturelles au monde entier, l'Afrique, est sans nuance.
Sputnik France: Certains spécialistes évoquent la convergence des monnaies comme une étape indispensable pour arriver à cette monnaie unique… Est-ce un objectif ou une condition nécessaire? Quels sont les autres préalables à la création de cette monnaie unique en Afrique l'ouest?
Jean-Marie Biada: L'économie ne se réduit pas seulement à la monnaie. Il importera donc de parler plutôt de la convergence des économies. Et dans une zone économique et monétaire, parler de convergence revient tout simplement à définir un référentiel consensuel auquel chacun des membres devrait se conformer, quelles que soient ses contraintes propres (normes à ne pas excéder en ce qui concerne l'inflation, le déficit public, la dette publique…). Ces critères assurent dans l'espace commun une stabilité monétaire. En cas de non-respect de ladite critériologie, les égoïsmes nationaux peuvent surgir et mettre à mal le fonctionnement et même la survie de l'union.
Selon certains experts partageant la même position que nous, une approche à triple détente permet de mieux analyser la convergence des économies de la CEDEAO:
Des mesures communes, moyennement économiques, mais éminemment politiques, devraient aussi être envisagées par la CEDEAO pour protéger et promouvoir le nouvel espace économique et monétaire attendu. Il s'agit spécialement de la Défense, la sécurité, l'exploration spatiale, la lutte généralisée contre la corruption, la nouvelle politique éducative, la culture religieuse. Concernant cette dernière initiative, précisons que tous les États émergents ou presque ont leur religion propre.
Sputnik France: Une question technique certes, mais avec un fort ancrage politique, car inhérente à la volonté des chefs d'État: quelle serait la devise idéale à laquelle arrimer cette monnaie unique?
Jean-Marie Biada: Est-ce que le dollar américain est arrimé à une autre devise? Est-ce que l'euro est arrimé à une autre devise? Que non! L'arrimage des francs CFA à l'euro tient simplement de ce que ces monnaies avant le 1er janvier 1999, date d'entrée en vigueur de l'euro, étaient connectées au franc français et comme le franc français a disparu avec l'entrée de la France dans la zone monétaire euro en janvier 1999, les francs CFA ont été automatiquement arrimés à l'euro: franc CFA Afrique de l'Ouest, franc CFA Afrique Centrale et franc CFA de l'Union des Comores ou franc comorien (KMF).
En tant que monnaie d'affirmation de son indépendance et de sa souveraineté, cette monnaie unique de la CEDEAO, souhaitée et attendue, pourra valablement fonctionner sans forcément être agrippée à une quelconque devise ni à un panier de devises; comme le rouble russe, la roupie indienne, le dong vietnamien, le réal brésilien, le rand sud-africain ou le dinar algérien.
Comme le sujet est assez technique, je peux vous rassurer qu'une équipe d'experts purement africains peut sans conteste, si elle est commise à cette tâche par les autorités continentales, leur proposer, à défaut d'une solution optimale de faisabilité, un éventail de solutions réalistes et réalisables.
C'est évident qu'un désert volontariste du sommet stratégique de chacun de nos États ne peut que maintenir durablement cette initiative louable d'émergence des Africains occidentaux, dans les encéphales, les amphithéâtres et autres centres de recherche ou appliquée. Relevons aussi que la volonté desdits chefs d'État ne peut pas être manifeste, comme nous l'aurions souhaité; car des bases militaires étrangères essaiment de part en part notre continent, dans les trois directions, Air, Terre, Mer. Même nos armées locales continuent de se développer avec confusément ou distinctement dans ses rangs, des nez battus et des nez crochus.
Sputnik France: Quels seraient les avantages de la monnaie unique de la CEDEAO?
Jean-Marie Biada: Étant admis que la monnaie unique de la CEDEAO, souhaitée et attendue dans un horizon plus ou moins lointain par le plus grand nombre d'acteurs africains et même européens, asiatiques et américains (l'actualité plaide pour cette position), s'inscrit dans une zone monétaire chapeautée par une Banque centrale souveraine, les avantages attendus seraient articulés pour l'essentiel autour des avantages conférés par le respect des critères de convergence à adopter et à instituer au sein de la CEDEAO:
Sputnik France: La monnaie unique ouest-africaine fera-t-elle disparaître le franc CFA?
Jean-Marie Biada: En théorie, la monnaie unique a cours légal dans tous les pays membres de l'union économique. Seulement, les faits nous montrent que vous pouvez faire partie d'une union économique et monétaire et utiliser officiellement la monnaie unique et votre propre monnaie.
Le cas de l'Union européenne est édifiant à ce sujet. Avant le retrait définitif, imminent, de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, cet espace compte toujours 28 pays membres à date. Mais la zone monétaire baptisée zone euro ne compte que 19 membres. Depuis l'entrée en vigueur le 1er janvier 1999 de l'euro, la Grande-Bretagne a toujours conservé sa propre monnaie, la livre sterling. Même la République tchèque, issue de l'éclatement de la Tchécoslovaquie en deux États en 1993, a conservé sa propre monnaie, la Couronne tchèque, alors que sa république sœur, la Slovaquie, est rentrée dans la zone euro.
Donc la survenance éventuelle de la monnaie unique de l'Afrique de l'Ouest pourra ne pas sonner dans l'immédiat, le glas du franc CFA Afrique de l'Ouest; car comme l'euro, cette monnaie unique sera progressivement adoptée par les autres pays membres de l'union économique de l'Afrique de l'Ouest au détriment du franc CFA, fleuron de la zone franc. Une zone monétaire qui, rappelons-le, reste la seule zone monétaire coloniale encore en vigueur en Afrique; les autres zones monétaires coloniales sœurs, comme la zone sterling (Grande-Bretagne) ou la zone réal (Portugal) ayant disparu.
Le Recteur de cette Université le Pr Aurélien Maurice Sosso a signé une convention le 1er mars 2019 avec la Société internationale de chirurgie endoscopique représentée par le Pr Bruno Van Herendael son directeur médical et le Pr Jean Marie Kasia, l’administrateur directeur général du Centre hospitalier de recherche appliquée en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya.
C’est une avancée que connaît l’Université de Yaoundé I. Dans bientôt elle va pouvoir délivrer le diplôme international de chirurgie endoscopique en gynécologie, chirurgie à ventre fermé. Avec la convention que son Recteur a signée vendredi dernier, les formations, a-t-on appris, sont ouvertes à la Faculté des sciences biomédicales de l’Université. Il a été prévu que lesdites formations s’étendent sur deux ans. Et elles seront meublées par des enseignements théoriques et pratiques dont trois à six mois de stages pratiques. Les diplômes qui les sanctionneront seront co-signés par la Société internationale de chirurgie endoscopique, le Centre hospitalier de recherche appliquée en chirurgie endoscopique et reproduction humaine Paul et Chantal Biya (Chracerh), l’Université de Yaoundé I et le Ministère de l’Enseignement supérieur.
Dans sa posture d’un des signataires de la convention susmentionnée, le Pr Jean Marie Kasia a déclaré que «la chirurgie endoscopique en gynécologie représente l’arme nucléaire de la médecine moderne contre les invasions barbares de la maladie et de la chirurgie classique, souvent apparentée, non sans raison, à une boucherie humaine observée dans nos pays». Il a aussi souligné que «la convention qui est signée dans un contexte où le Cameroun cherche sa voie dans la Couverture santé universelle, tombe comme une réponse à l’un de ses préalables: La fourniture de personnels de santé en nombre suffisant dans les hôpitaux, biens formés et motivés».
Pour ce qui est des formations, le Pr Jean Marie Kasia a précisé que celles-ci auront «une expansion sous-régionale et, progressivement, continentale. C’est de cette manière que le Chracerh parviendra à donner corps à l’idéal et aux combats du couple présidentiel, déterminé à affranchir les contemporains, surtout les moins nantis, des souffrances protéiformes dues aux problèmes de santé».
A titre de rappel, au mois de février dernier, la capitale Yaoundé a abrité un atelier de vulgarisation de la chirurgie endoscopique. Les étudiants en médecine, internes, gynécologues, infirmiers et autres auxiliaires de santé ont pu prendre part audit atelier et toucher les réalités d’une technique jugée révolutionnaire. L’atelier avait connu la participation des grands maîtres de différentes compétences venus de Belgique, des Etats-Unis et d’Iran, à l’instar du Pr Van Herendael, du Dr A. Shervin et de M.K. Beikpour.
Liliane N.
La 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui correspondait au cinquantenaire de la biennale, s’est déroulée du 23 février au 2 mars 2019 sous le thème central : «Mémoires et avenir des cinémas africains».
Invité d’honneur à cet événement, le Rwanda a décroché le trophée le plus convoité du cinéma africain. L’étalon d’or du Yennenga a été attribué au réalisateur rwandais, Joel Karekezi pour son film « The Mercy of the jungle », traduit en français par « La miséricorde de la jungle », en présence des chefs d’État , Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso), Paul Kagamé (Rwanda) et Ibrahim Boubacar Keita (Mali).
Très ému d’avoir obtenu la plus haute distinction du cinéma africain, Joël Karekezi a dédié son trophée à la cause panafricaine et à la jeune génération de cinéastes africains. A 33 ans, il est désormais le premier Rwandais à entrer dans l’Olympe cinématographique des lauréats du Fespaco : « Ce prix est une grande chose, pas seulement pour moi, mais pour toute ma génération. Cela prouve qu’on est capable de raconter nos histoires et de faire du cinéma. », a-t-il déclaré aux médias.
Sorti en 2018, « The Mercy Of the Jungle » relate l’histoire d’un soldat Congolais (le paysan Faustin) et un sergent rwandais, (Xavier). Perdus dans la jungle lors de la deuxième guerre du Congo en 1998, ils sont coincés dans cette forêt vaste et livrés à eux-mêmes, ils vont devoir affronter les obstacles de cette jungle pour survivre. Un film émouvant et antimilitariste qui dénonce l’absurdité de la guerre.
Rappelons aussi qu’en plus d’avoir reçu l’Etalon d’Or du Yennenga, l’acteur principal de ce long métrage de 90 minutes, le belge-congolais Marc Zinga, a été sacré meilleur interprétation masculine pour son rôle du Sergent Xavier dans le film.
Par ailleurs, en 2018, « The Mercy Of the Jungle » a remporté le prix Cfi du projet le plus prometteur au Marché du film de Durban. Le prix suprême du Fespaco inspire au jeune réalisateur l'envie de continuer son chemin de cinéaste : « Cela va me permettre de faire beaucoup de films. Et j’ai envie d’en faire beaucoup et de revenir ici au Fespaco ».
Il ne reste plus qu'à dire félicitations à Joël Karekezi, tout en lui souhaitant bon vent pour la suite de son aventure.
Depuis lundi dernier, la région de l’Ouest a officiellement lancé les préparatifs de la 22ème édition des Jeux Universitaires. La compétition qui est annuelle va se dérouler cette fois-ci dans la ville de Dschang. Elle va s’étendre du 4 au 11 mai 2019. Fières donc d’accueillir ce grand évènement sportif dans leur localité, les autorités de la région veulent mettre toutes les chances de leur côté pour pouvoir remporter la compétition.
«On n’accueille pas une compétition pour perdre. Nous devons gagner au moins le défi de l’organisation, chacun à son niveau, à ce que les Jeux universitaires se déroulent dans des conditions optimales de réussite, pour notre fierté à tous, tant individuelle que collective», a déclaré Augustine Awa Fonka, le gouverneur de la région de l’Ouest lors de son allocution de lancement des préparatifs de la 22ème édition des Jeux universitaires.
En prenant la parole à son tour, le Pr Roger Tsafack Nanfosso le Recteur de l’Université de Dschang a indiqué qu’il y aura des innovations lors de cette édition des Jeux. La principale est que la compétition va se dérouler sur trois sites à savoir les campus de l’institution universitaire installés dans les localités de Foumban, Bandjoun et Foumban. Le but de cette innovation est de faire des jeux de la «dynamique collective», un moment de partage entre la communauté universitaire et les populations et une autre occasion de consolidation du vivre-ensemble entre les camerounais qui, d’horizons divers, vont vivre cette compétition sportive nationale.
Le gouverneur a souligné que tous les acteurs de l’Etat doivent s’impliquer du fait de la multiplication des sites devant abriter la compétition. Les autorités ont procédé de ce fait à la mise en place de 23 commissions. Leur but est de se mettre en ordre de bataille pour une bonne préparation sur tous les plans. Le plan interne est centré sur la préparation des athlètes de l’institution hôte. Et le plan global renvoie à la mise en concordance des moindres détails liés à l’organisation.
En sa qualité de président du comité local d’organisation des Jeux universitaires, Augustine Awa Fonka a convié chacune des commissions constituée à achever au plus vite son plan d’action. Les commissions qui s’occupent de la sécurité, de logistique, d’hébergement et de restauration ont été appelées à être plus pointues dans leur tâche, pour éviter tout couac. Des couacs qui pourraient salir l’image de la 22ème édition des Jeux universitaires tant attendue à l’Ouest.
Liliane N.
L’ex-ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières (Mindcaf) est attendue ces jours au TCS a appris l’Agence Cameroun Presse et ce en vue de s’expliquer sur des dossiers brulants gérés par son ministère pendant qu’elle était en fonction.
D’après le site koaci.com qui a publié cette information ce jour 04 mars 2019, cette convocation est en rapport avec la mise en détention provisoire à la prison centrale de Kondengui il y’a quelque temps, du maire et de l’ancien sous-préfet de la localité de Lobo, ainsi que l’audition de plusieurs autres responsables du département ministériel dont elle a eu la charge pendant 7 ans soit du 9 décembre 2011 au 4 janvier 2019.
Selon des informations qui fusent de diverses sources, l’ex patronne des domaines du Cadastre et des affaires foncières serait spécialement attendue par les juges de cette institution judiciaire pour leur permettre de tirer au clair la question de la gestion des indemnisations des riverains de cette localité traversée par l’autoroute en construction Yaoundé-Douala et plus précisément sur le tronçon PK10-PK40. Au dela de cette question des indemnisations des riverains de Lobo, la ministre originaire Koung à Bessiké devra répondre également de la gestion « surréaliste » des titres fonciers au Cameroun selon ce qu’explique le site d’information sus cité.
Des témoignages, dira-t-on à charge, reçus par nos confères du site koaci.com laissent transparaitre une gestion « calamiteuse » de ce département ministériel durant le passage de madame à Bessiké. « Cette dame au visage d’ange à qui l’on donnerait le Bon Dieu sans confession a attribué des titres fonciers fictifs, frauduleux surtout aux pontes du régime ou à ses proches lésant de nombreux Camerounais. L’on peut remarquer le nombre élevé de litiges fonciers devant les tribunaux », explique un magistrat sous anonymat chez Koaci.
Ainsi perçu, il peut sembler pas précipité pour d’aucuns d’arriver à la conclusion que Jacqueline Koung à Bessike serait au cœur de nombreux scandales fonciers actuellement en cours au Cameroun. Rien n’étant encore établi dans ce sens, Il convient de savoir raison gardée et d’attendre la suite qui lui sera réservée dans cette affaire.
Pour rappel, Jacqueline Kong à Bessiké originaire du département du Mbam-et-Inoubou dans la région du Centre est la première femme camerounaise à avoir été Secrétaire d’Etat dans notre pays. Puisse-t-elle échapper aux serres de ce vilain rapace en montrant patte-blanche aux juges. C’est là tout le mal que nous lui souhaitons.
Les U-17 y sont à l’occasion d’un tournoi amical qui se déroule dans la ville d’Antalya.
Déjà en stage depuis plusieurs mois dans la ville de Yaoundé en vue de la Coupe d’Afrique des Nations de leur catégorie, la participation de nos lionceaux à ce tournoi amical organisé en Turquie par l’UEFA, est à n’en point douter un bon galop d’essai pour la compétition continentale qu’ils sont ainsi en train de préparer, laquelle compétition est prévue se tenir en Tanzanie du 14 au 28 avril prochain.
Thomas Libiih et ses poulains sont arrivés en Turquie vendredi dernier. Avant leur départ du Cameroun, le technicien confiait : « «Jusqu’ici, on n’avait pas livré de véritables matches amicaux. Ce tournoi va beaucoup nous aider. Il nous permettra de juger notre vrai niveau avant la CAN. Nous comptons sur nos qualités, nos forces pour y arriver. »
Fabrice Ndzie Mezama, le capitaine des Lions cadets et ses coéquipiers, auront à disputer 3 matchs contre leurs adversaires avec qui ils partagent le groupe B. C’est ainsi que dès ce jour, ils croiseront le fer avec l’Ouganda. Mercredi 06 mars, ils seront aux prises avec la Biélorussie et deux jours plus tard, le vendredi 8 mars 2019, ce sera face aux lions de l’atlas que les lionceaux évalueront la portée du travail « tactico-technique » effectué jusqu’ici.
Il convient de préciser que le tournoi qui commence ce jour à Antalya est uniquement destiné à la préparation des sélections nationales qui y participent. Il regroupe 12 nations, parmi lesquelles toutes celles qualifiées pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations de leur catégorie qui démarre dans un peu plus d’un mois en Tanzanie, à savoir le pays hôte, Le Sénégal, le Nigéria, la Guinée, le Maroc, l’Ouganda et l’Angola. On retrouve à leur côté, les équipes nationales de Biélorussie, d’Australie, du Monténégro et de la Turquie.
Initialement 35 en stage à Yaoundé, ils sont 20 lionceaux à avoir été retenus pour cette compétition. Ce sont : Mbeupap Jacques Bruno (Ecole de Foot des Brasseries), Bere Laounbo françois Benjamin (Oyili FC), Ndzie Mazena Fabrice (Fondation Tafi), Ze Essono Séraphin Junior (AC Ahala), Nang Toni Wilfried (AS Ngueng), Zom A Zom Ludovic (Oyili FC), Amadou Daouda (Oyili FC), Dibongue kingue Gaël (AS Milet), Djembe Nelson Jean Baptiste (Ecole de Football des Brasseries), Seidou Ismaël (International), Alioum Moubarak (Sahel FC), Medou Belle Marc Franck (APEJES), Ben Hamed Ndongo (Dauphine FC), Mintongo Mpal Arc-en-Ciel (Nkufo FC), Mvoue Régis Stève (Azur Star) et Wamba Djouffo Léonel (AS Menoua).
La composition des groupes quant à elle est la suivant :
Groupe A : Australie, Tanzanie, Turquie.
Groupe B : Cameroun, Maroc, Ouganda et Biélorussie.
Groupe C : Angola, Nigeria, Sénégal et Montenegro.
Vivement les lionceaux nous gratifier d’un bon spectacle durant ce tournois : ce serait de bonne augure pour la CAN.
Alors que les joueurs des championnats de ligue 1 et 2 n’ont pas touché le moindre radis depuis 24 mois, le salaire du dirigeant de cette institution, le Général Pierre Semengue, fixé à 2000.000 de FCFA par mois au terme de l’assemblée générale du 28 février dernier suscite débats et interrogations.
Disons le d’entrée, ce salaire de 2000.000 de FCFA qui sera désormais payé au Général des armées en seconde section, Pierre Semengue est jugé scandaleux par de nombreux acteurs de la scène footballistique camerounaise et pas seulement, qui trouvent inconcevables que ce dernier puisse recevoir un tel traitement alors que les principaux acteurs, les footballeurs croupissent dans la misère. Les salaires de ces derniers sont fixés à 100.000 FCFA pour ceux de ligue 1 et 50.000 FCFA pour ceux de ligue 2.
Il faut dire que la situation qui prévaut pour nos footballeurs a fait l’objet, par le biais du Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc), d’une saisine de la Fédération internationale de football association (Fifa) qui s’en est trouvée irritée et en réaction, à « intimer l’ordre » à la Fecafoot de régler ce problème…
Cette démarche du Synafoc n’a pas manqué de provoquer le courroux de Seydou Mbombo Njoya qui dans les colonnes du quotidien Le jour, a réagi à cette initiative en des termes masquant à peine sa désapprobation. « Cette affaire n’aurait jamais dû traverser les frontières. Elle devait rester une affaire camerounaise. » Peut-on y lire.
Revenant au salaire du Général Semengue qui dirige la Ligue de football professionnelle depuis 2011, il a été décidé ainsi selon une source au sein de la ligue, pour mettre un terme « aux nombreux avantages financiers de cette personnalité. »
S’il peut être compréhensible que certains s’indignent du traitement du Général, ces derniers ne devraient pas manquer de s’indigner plus encore du train de vie princier que mène les dirigeants de club de ligue 1 et 2 qui en 9 ans de subvention du football par l’Etat en attendant que la Ligue prennent son envol, ont perçu chaque année, 560 millions de FCFA. Qu’en ont-ils fait ? bien malin est celui qui peut répondre à cette question sans flagornerie.
A ce titre, Seydou Mbombo Njoya fait bien de préciser que « les clubs qui se disent professionnels doivent respecter les engagements qui sont pris dans le cahier des charges qu’ils ont signé avec les fédérations, avec la ligue qui gère le championnat. » précisons le, les subventions de l’Etat, qui ne devaient durer que quatre années, ne viennent qu’en complément au salaire que chaque joueur professionnel est appelé à percevoir de son équipe.
Pour ce qui est de l’injonction de la Fifa relative au paiement des salaires des joueurs, Le 19 février dernier, le ministère des Finances a, comme avance de subvention aux salaires des joueurs et encadreurs techniques des clubs professionnels, débloqué 84 millions de FCFA, soit 3 millions FCFA pour chaque formation de Ligue 1 et 2 millions FCFA pour les équipes de Ligue 2.
Vivement une embellie dans cet univers trouble qu’est celui du football camerounais.