Dans le département de l’Océan, les Chefs et les membres des communautés des villages Edoudouma, Nkonmintom, Elon Ndjabilobé, Fenda et Nyabitandé, la Commune de Niété et les responsables du GIC DA sont soupçonnés de complicité dans l’exploitation forestière illégale. C'est ce que renseignent des résultats d’une mission d’observation indépendante menée par l’organisation CEDLA via les procédures du Système Normalisé d’Observation Indépendante Externe (SNOIE).
Les faits remontent au 14 novembre 2020. Des alertes (dénonciations) sont enregistrées dans la plateforme Forestlink, venant des localités de Kribi, Ndjabilobé et Ebemvok, arrondissement d’Akom II, Département de l’Océan. Immédiatement, des investigations sont menées par l’organisation Centre pour le Développement Local Alternatif (CeDLA).
A l’issue des observations, quatre faits présumés illégaux sont observés. Il s'agit, d'une exploitation non autorisée dans une Forêt du Domaine National en violation des dispositions ; une exploitation en grume dans une forêt communautaire (FC) non valide et non opérationnelle, ne disposant pas de Certificat Annuel d’Exploitation ; et une exploitation dans une Vente de coupe (VC) en violation des normes techniques d’exploitation et des prescriptions du chapitre XI des Normes d’Intervention en Milieu Forestier.
Au cours de leur mission, les observateurs indépendants constatent que l’exploitation forestière présumée illégale se déroulerait en parfait accord avec les Chefs et les membres des communautés des villages Edoudouma, Nkonmintom, Elon Ndjabilobé, Fenda et Nyabitandé, la Commune de Niété et les responsables du GIC DA.
Dans le rapport du SNOIEA, l'on découvre qu'avec la communauté du village Edoudouma sur l’axe Kribi-Akom 2, il résulte des entretiens que : « les ex- travailleurs de la Société HEVECAM et SOCAPALM se sont reconvertis en exploitant forestier. Ils achètent des arbres sur pied auprès de villageois à des prix variables selon les essences, puis les scient en débité sur place pour alimenter les marchés de Kribi et Douala. L’enregistrement de l’équipe du chantier se passe chez le chef du village moyennant une certaine somme d’argent et de la nourriture et du vin. Pour certains ils sont tenus d’équiper les chefferies en chaise en plastique et tantes pour les cérémonies diverses ».
Dans la communauté d’Edoudouma, d’Elon et avec les membres de la communauté du village Bidou3, village où sont installés le Poste Contrôle forestier et chasse et la barrière mixte de contrôle (Gendarmerie, PCFC et Commune) : « il ressort que chaque entité prélève une taxe qui s’élèverait à trente mille (30 000) franc CFA par camion de bois évacué. L’entretien avec les jeunes du village Edoudouma, a révélé que des arrangements se seraient passés entre le chef de village et l’exploitant avant l’installation du chantier ».
Avec la communauté du village Edoudouma, sur l’axe Kribi-Akom 2, on lit que : les ex- travailleurs de la Société HEVECAM et SOCAPALM se sont reconvertis en exploitant forestier. « Ils achètent des arbres sur pied auprès de villageois à des prix variables selon les essences, puis les scient en débité sur place pour alimenter les marchés de Kribi et Douala », écrit le rapport du SNOIE. Qui précise que l’enregistrement de l’équipe du chantier se passe chez le chef du village, moyennant une certaine somme d’argent et de la nourriture et du vin. Pour certains ils sont tenus d’équiper les chefferies en chaise en plastique et tantes pour les cérémonies diverses.
Innocent D H