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Mfoungo

Mfoungo

Le Cameroun ne sera pas disqualifié des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2019, malgré la perte de son statut de pays-hôte de la CAN 2019, a indiqué le 2e vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), Constant Omari, dans l’émission Radio Foot Internationale, le 7 décembre 2018.

C’est que les Comores ont introduit une requête à la CAF dans ce sens. L’Ile demande à la CAF (Confédération africaine de football) une disqualification du Cameroun à la suite de l’organisation de la CAN 2019 à lui retirée.

C’est Ben Amir Saadi, manager général des Coelacanthes, surnom de l’équipe nationale des Comores qui a révélé la teneur du courrier de la FFC jeudi sur RFI (Radio France internationale). «Nous demandons l’application du règlement, et plus précisément l’article 92, qui veut qu’un pays qui se voit retirer l’organisation de la CAN ne participe pas à l’édition en question. La logique voudrait que, le Cameroun étant dessaisi, le Cameroun soit mis hors-course. Et si finale il y a, elle devrait se jouer entre les Comores et Malawi», a-t-il indiqué.

Les Comores brandissent l’article 92 du règlement, s’appuyant également sur les exemples du Maroc (CAN 2015), Madagascar (CAN U17 2017) et du Kenya (CHAN 2018). «Je pense que le règlement est établi pour tout le monde. Pour que tout le monde soit mis au même pied d’égalité. On a l’impression que finalement on a retiré la CAN au Cameroun mais qu’il y ait des faveurs qu’on voudrait faire à ce dernier. Pour justement faire en sorte que la colère des Camerounais soit moins importante», a-t-il ajouté.

Les Comores ne bénéficieront donc pas d’une disqualification du Cameroun pour participer pour la première fois de leur histoire à une Coupe d’Afrique des nations. Les deux pays doivent s’affronter en mars prochain pour la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2019. Les Comores devront convaincre sur tapis vert.

Après le retrait par la CAF de l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations que le Cameroun devait accueillir en 2019, le Premier ministre a réuni mercredi 5 décembre le COMIP-CAN (le Comité central d'organisation) de la CAN. Un seul point était à l'ordre du jour : l'examen des causes de ce retrait. Les participants ont aussi étudié l'éventualité des poursuites judiciaires contre la CAF.

Selon l'un des participants, les débats à cette réunion ont été particulièrement houleux. Mais tous, y compris les ministres impliqués dans l'organisation de cette Coupe d'Afrique, se seraient accordés - après examen de l'état d'avancement des différents chantiers - sur le fait que le Cameroun était loin d’être prêt.

Entre autres raisons évoquées: les batailles entre différentes administrations, les lenteurs préjudiciables dans la chaîne de décision, les arbitrages à rallonge, etc... Le ministre des Finances par exemple, a révélé qu'il lui avait été demandé de payer des travaux n'ayant aucun lien avec le cahier de charge exigé par la CAF. Aussi a-t-il proposé un inventaire de tous les chantiers et prestations en cours, en vue d'éviter une dispersion des moyens, cause d’alourdissement des coûts.

Le comité a également décidé de la continuité des chantiers en vue de leurs livraisons à l'échéance de fin mars 2019. Quant à la main tendue de la CAF pour l'organisation par le Cameroun de la CAN 2021, le Cameroun devrait très prochainement répondre favorablement à cette demande.

Otric N.

Sur la route qui relie les villes de Ngoketunjia et Bamenda, dans la région anglophone Nord-Ouest du Cameroun, des miliciens “ambazoniens” ont lancé une opération afin de tenter de saboter l’économie du pays, en incendiant deux camions appartenant à l’entreprise productrice de thé Ndawara Tea Estate. Ce geste est avant tout d’une portée symbolique, mais signe bel et bien la volonté des sécessionnistes de mettre à mal les potentiels du pays.

 

Cette incendie ne vise pas cette entreprise par hasard et vise à faire subir à son investisseur une perte financière, et toucher par ce biais le gouvernement. En effet, la société Ndawara Tea appartient au milliardaire camerounais Baba Ahmadou Danpullo. Il est considéré comme l’homme d’affaires francophone le plus riche d’Afrique sub-saharienne. Sa fortune est estimée à plus de 550 milliards de FCFA, et ses liens avec le Président Paul Biya en font une cible de choix pour les terroristes séparatistes “ambazoniens”.

 

L’empire économique de ce discret homme d’affaires camerounais anglophone d’origine peule s’étend sur de nombreux secteurs d’activités, y compris dans le tertiaire. Les habitants du Cameroun le connaissent surtout car il est le principal actionnaire de l’opérateur téléphonique Nexttel, avec 30% des parts via sa société d’investissement BestCam (Bestinvest Cameroon), qui 4 ans après son lancement en 2014, compte déjà environ 4 millions d’abonnés. Il est également à la tête de la chaîne de télévision DBS (Danpullo Broadcasting System).

L’essentiel de sa fortune, il la doit à des investissements immobiliers effectués en dehors du pays, et plus spécifiquement dans le domaine immobilier en Afrique du Sud. Son sens des affaires lui a ainsi permis d’être aujourd’hui à la tête d’un des plus intéressants portefeuilles immobilier du pays le plus méridional du continent africain.

 

Cependant, c’est dans sa province natale du Ndawara, dans la région Nord-Ouest, que Baba Ahmadou Danpullo a décidé d’investir dans le domaine agricole, en y faisant installer des plantations de thé, dont la production est expédié aux quatre coins de la planète.

 

Comprendre pourquoi les entreprises de l’homme d’affaires sont la cible des séparatistes est relativement simple. En 2009, Baba Ahmadou Danpullo a fait un don substantiel de 100 millions de FCFA au RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais), le parti de l’actuel Président Paul Biya.

 

Les “Ambazoniens”, par ce genre d’opérations, tentent de toucher la présidence de la république et de menacer ceux qui en seraient trop proches.

 

Peter T.


La gare routière de Mile 17 de Buea, dans le Sud-Ouest a été le théâtre de violences ayant entraîné des blessures, plus particulièrement sur les chauffeurs, lors d’échanges de coups entre eux et les forces de l’ordre.

 

Les conditions exactes des échauffourées reste encore à préciser, cependant on peut affirmer que les forces de sécurité camerounaises seraient intervenues afin de lancer une opération de recherche contre des individus qui auraient perpétré une attaque la nuit précédente dans la capitale du Sud-Ouest.

 

L’opération aurait, dans la matinée, était hors de contrôle lors d’une confrontation entre les chauffeurs se trouvant à la gare routière et les hommes en uniforme, entraînant des blessures à coup de machettes sur les conducteurs de car présents à ce moment.

 

L’accusation principale portée contre les forces de l’ordre consiste en l’utilisation de machettes et de bâtons, ce qui suscite l’indignation des chauffeurs de la gare routière de Mile 17, qui envisagent de se mettre en grève, selon différentes sources présentent sur place.

L’une des hypothèses avancée serait particulièrement grave. Certains soupçonnent les soldats d’avoir voulu reporter leur colère et leur frustration après une nuit blanche à poursuivre des suspects, durant laquelle de nombreuses attaques perpétrées par des miliciens “ambazoniens” se sont déroulées simultanément, dans les principaux quartiers de la ville de Buéa.

 

Afin de constater de ses propres yeux les dommages et les blessures, le maire de la capitale de la région, Patrick Ekema Esunge, s'est rendu à la gare routière Mile 17 afin d’aller à la rencontre des chauffeurs, et leur demander de reprendre le travail, en promettant des sanctions à ceux qui contreviendraient à sa demande de retour à la normale de la circulation des cars.

 

Les chauffeurs de car avaient notifié qu’ils n’hésiteraient pas à cesser le travail en se mettant en grève, si les administrateurs ne réagissaient pas vivement face à ce qu’ils estiment être un “crime odieux” commis par les militaires.

 

Ces derniers étaient présents suite à des coups de feux entendus mardi soir à Mile 17, Malingo, Sossoliso, Hapicam, Footprint, Mile 16.

À Buea, les habitants ont témoigné de la violence des évènements en décrivant le bruit comme “des balles tombant comme la pluie.”

Les informations parvenues indiquent qu’une attaque de différents groupes terroristes “ambazoniens” aurait eu lieu cette nuit-là expliquant la présence des forces de sécurité à cet instant.

 Peter T.

L’heureux élu, a reçu les honneurs de la grande famille de la recherche scientifique et de l’innovation le mercredi 05 décembre 2018 au cours de la cérémonie marquant la célébration de la 6ème édition de la rentrée scientifique au ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI), placée sous le thème «Mutualisation des capacités scientifiques et infrastructurelles du Système National de Recherche et d’Innovation face aux défis de l’émergence du Cameroun».

Le scientifique émérite est Directeur de recherche, natif du département du Koung khi dans la Région de l’Ouest Cameroun. Le lauréat jouit depuis quelques années, d’une retraite méritée après s’être démarqué durant sa riche carrière à travers la pertinence de ses travaux et de nombreuses initiatives qui ont hissé la science camerounaise à un niveau envié.

Pr Kamsu Kom est né le 09 février 1935 à Nkongsamba. Après ses études primaires dans la ville de Nkongsamba au Cameroun, il va poursuivre ses études supérieures en France, où il obtient un Diplôme de Pharmacien à Nancy en France en Juin 1960, une Licence ès-sciences en Chimie à Paris en Octobre 1962 et un Docteur ès-sciences en Physique à Paris en 1964. Il a occupé plusieurs fonctions et grades dans sa riche carrière.

Par ailleurs, en 2000, le Pr KAMSU-KOM est élu Président de l’Ordre National des Pharmaciens du Cameroun, poste qu’il va occuper jusqu’en 2007. Au cours de cette riche carrière professionnelle, il a été à la base de la création de deux (02) laboratoires universitaires et un (01) laboratoire de Recherche et Développement privé : le premier laboratoire universitaire est celui de Chimie Minérale de la Faculté des Sciences de l’Université d'Abidjan.

Ce laboratoire a formé la toute première ivoirienne, Dr ès-Sciences de cette discipline en 1969, Dr Rosine Eholje, présentement Professeur Titulaire des Universités à la retraite. Le deuxième laboratoire universitaire est celui de Chimie Minérale de la Faculté des Sciences de l'Université Fédérale du Cameroun, lequel a formé le tout premier Dr ès-sciences de la discipline au Cameroun, thèse soutenue à Bordeaux, par le Dr Léopold FOURNES, présentement Professeur à Bordeaux.

Pr Kamsu-Kom est d’une part l’initiateur du mémoire de Maîtrise pour la professionnalisation de la licence, et d’autre part créateur du certificat de Licence Biochimie à la Faculté des Sciences.

Des Distinctions honorifiques, Pr KAMSU KOM en a reçu : le Prix international du meilleur chimiste pharmacien, pour ses travaux pharmaceutiques et de chimie (Colloque sur l’essor de l’industriel camerounais ; Montréal septembre 2017) ; le « CADUCEE D'OR » de l'Ordre National des Pharmaciens du Mali, décerné au Forum Pharmaceutique International de Bamako en 2005 (pour sa contribution au développement de la profession pharmaceutique) ; le Pr Kamsu-Kom est Membre du PUGWASH INTERNATIONAL (Société savante créée à PUGWASH au Canada).

Instituée en 2012, la Rentrée scientifique est organisée dans le cadre de la valorisation de la profession de chercheur. C’est un moment solennel de rencontre entre la grande famille de la recherche et son chef de département, autour du questionnement des actions et du devenir de la recherche.

A travers cet événement, le ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MINRESI) entend susciter un double sentiment d’appartenance et d’adhésion chez les chercheurs et les responsables de l’administration de la recherche en vue de consolider les acquis, d’explorer les grands axes des actions futures.

Otric N.

vendredi, 07 décembre 2018 14:51

Sérail: Chantal Biya fête ses 48 ans !

La Première Dame du Cameroun a soufflé mardi dernier au Palais de l’Unité sur sa quarante-huitième bougie. Un moment fort d’émotions qu’elle a partagé avec son illustre époux, le Chef de l’Etat, Paul Biya, et ses proches.

Le service de la communication de la présidence a sélectionné quelques clichés de l’évènement pour partager ce moment intime avec le grand public. On voit notamment Paul et Chantal Biya tenir un morceau de gâteau dans un plat ou encore la première dame qui pose tout sourire aux côtés des proches.

Chantal Biya, née Chantal Pulchérie Vigouroux le 4 décembre 1970, est la seconde épouse du second président de la République du Cameroun, Paul Biya. Elle est la troisième Première dame du Cameroun depuis son mariage, le 23 avril 1994. Elle met cette position de Première dame au profit d'un engagement caritatif de lutte contre le SIDA.

Elle est célèbre pour son engagement humanitaire. L'épouse du président de la République du Cameroun, Paul Biya est l'initiatrice de plusieurs œuvres dans son pays: La Fondation Chantal Biya, créée en 1994, elle a pour objectif principal l'aide aux couches sociales défavorisées et la lutte contre les souffrances.

Synergies Africaines: c'est une ONG qui regroupe les Premières dames du continent africain et qui intervient dans les domaines de la lutte contre la pandémie et la transmission mère-enfant du VIH, et l’assistance aux personnes démunies. Le Centre International de Référence Chantal Biya, a été inauguré le 23 février 2006 avec pour missions : La recherche, la santé publique, la formation et les essais cliniques afin d'améliorer la prise en charge des malades.

Elle bénéficie du statut consultatif spécial du Conseil économique et social des Nations unies. Elle est présidente d’honneur de l’OFRDPC, la section qui regroupe les femmes du parti au pouvoir, le RDPC. Elle est également présidente-fondatrice des Synergies africaines, présidente du Cercle des amis du Cameroun, et ambassadrice de bonne volonté de l’UNESCO depuis le 14 novembre 2008.

Mme Chantal Biya possède plusieurs distinctions honorifiques. Elle est ambassadeur de Bonne Volonté de l’UNESCO à l’éducation et à l’inclusion sociale; Ambassadeur Spécial de l’ONUSIDA; Commandeur de l’Ordre National de la Valeur; Grand-Croix classe spéciale de l’Ordre « PRO MERITO MELITENSI » de l’Ordre Souverain de Malte.

Elle également détentrice de la médaille d’Argent Marie CURIE décernée par l’UNESCO le 23 février 2006 en hommage à son engagement et son dévouement dans la lutte contre le VIH/SIDA. La médaille dédiée à Marie CURIE a la particularité d’avoir été la première éditée en hommage à une femme qui fût également la première femme à recevoir le Prix Nobel.

Dame de cœur, Chantal Biya est lauréate de la XVème édition du Prix « The Best in the World »  en janvier 2002 à Paris, en reconnaissance de son action humanitaire. Elle est également Première Présidente du Grand Prix de l’Amitié France-Afrique, en mai 1998, qui a permis à Madame Chantal BIYA de faire la promotion internationale du Cameroun et de son œuvre humanitaire.

Otric N.

 

Le retrait de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 au Cameroun n’en finit plus de se transformer en mauvais feuilleton, et les répercussions de cette décision de la CAF (Confédération Africaine du Football) suite à sa réunion d’Accra au Ghana, fin novembre, risque de créer plus de difficultés que d’en résoudre.

 

En effet, le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad a, dans un entretien télévisé sur la chaîne panafricaine Afrique Média, annoncé que le Cameroun organisera la CAN 2021, en lieu et place du pays qui avait été initialement choisi, la Côte d’Ivoire, qui devra donc décalé également l’accueil de l’évènement sportif pour l’année 2023.

 

L’annonce faite durant l’interview a eu l’effet d’une bombe du côté de Yamoussoukro, la capitale du pays. En effet, dans ce nouvel épisode de cet étrange feuilleton, les autorités du football ivoiriens semblent avoir appris la nouvelle en même temps que le reste du monde.

 

Contrairement à ce que semble suggérer la présidence de la CAF, les responsables de la fédération ivoirienne de football n’auraient jamais été consultés par aucun des membres de la Confédération africaine de football. Jamais la fédération de la Côte d’Ivoire n’aurait été approchée afin de laisser au Cameroun le privilège d’accueillir et organiser la CAN 2021, et ainsi la Côte d’Ivoire verrait la CAN venir sur ses terres en 2023.

 

Dans un communiqué en date du 4 décembre, la fédération ivoirienne de football qu’elle a appris via les informations de RFI (Radio France internationale) que la CAF l’aurait approché depuis une dizaine de jours et que les dirigeants de la fédération “auraient été consultés relativement à la décision récemment prise par le Comité Exécutif de ladite Confédération quant à l’organisation de la CAN 2021 qui a été attribué régulièrement à la Côte d’Ivoire, à l’unanimité des membres du Comité Exécutif de la CAF réunis à Addis-ABeba en septembre 2014 et ce, à l’issue d’un appel à candidature. La Fédération ivoirienne de Football tient à démentir formellement cette allégation. Aucune autorité étatique ivoirienne, ni aucun dirigeant de la Fédération, à quelque niveau que ce soit, n’a été contacté ou approché par la Confédération Africaine de Football avant de prendre cette décision.”

 

La CAF semble ne pas avoir pris toute la mesure de sa décision, qui semble avoir un effet boule de neige, d’autant plus que nul ne sait encore quel pays accueillera l’édition 2019.

Peter T.

 

 

Le chef du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), Maurice Kamto, et ancien candidat à l’élection présidentielle 2018, a réagi au retrait de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, qui devait avoir lieu l’année prochaine.

 

Dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, le leader du parti ainsi que la coalition qui le suit, expriment leur consternation face à ce camouflet.

 

Il y est rappelé que l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun faisait partie des engagements du Président-candidat Paul Biya, et Kamto profite donc de cette décision de la Confédération Africaine de Football (CAF) afin de taper une fois de plus sur le gouvernement actuel. Il indique “Suite aux missions régulièrement mandatées par la Confédération Africaine de Football (CAF) au Cameroun durant les 18 derniers mois, via son comité exécutif, la plus haute instance du football africain a retiré au Cameroun, le 30 novembre, l'organisation de la CAN masculine 2019.” et accuse le président Biya “Les Camerounais viennent d'être frappés à nouveau au plus profond d'eux-mêmes par les errements et l'incompétence d'un homme, le Président sortant, Paul BIYA, la force de l'expérience dans l'inexpérience et l'inefficacité.”

 

Alors que M. Kamto poursuit une campagne afin de soutenir qu’il est le véritable vainqueur du scrutin du mois d’octobre, il affirme ainsi que cet évènement serait une preuve de plus de l’illégitimité du Président Biya en tant que chef de l’État du Cameroun. Il indique ainsi, dans la suite de sa campagne, “Saisissant la portée de notre message et afin de sortir de cette situation qui est devenue une hypothèque nationale sur l’amélioration de leurs conditions de vie, la paix et la sécurité du pays, les électeurs Camerounais ont majoritairement porté leur choix sur M. Maurice KAMTO, comme le leader susceptible d’apporter des réponses à leurs problèmes. C’est pourquoi ils l’ont élu Président en dehors de toutes fraudes électorales.”

 

Le collectif, dont Kamto est à la tête, exige ainsi qu’une enquête soit lancée afin de déterminer les responsabilités dans ce fiasco, en pointant du doigt toutes les personnes ayant gravité autour du projet d’organisation de la CAN.

 

Dans la suite de son communiqué, Maurice Kamto dénonce également le décret créant le Comité National de désarmement, de démobilisation et de réintégration. Il estime ainsi que le Président Biya n’a pas créé les conditions nécessaires et préalables au dialogue.

 Peter T.

 

La bande à Ayuk Tabe et co accusés a fait irruption dans cet espace marchand, arguant qu’il « est inconcevable que les populations de cette localité, située dans la région du Sud Ouest vaquent tranquillement à leurs occupations, pendant que se déroule le procès de leur leader ».

Alors que la journée semblait avoir bien commencé pour ces « pauvres » camerounais qui trouvent leur gagne pain derrière les comptoirs sur lesquels ils exposent leur marchandise, tout en espérant voir arriver quelques clients en ce jour de marché, ils ont plutôt vu arriver les représentants physiques du cauchemar qu’ils vivent depuis un peu plus de trois ans aujourd’hui.

Les bandes armées de ceux qui se font appeler amba boys, du nom de leur pays imaginaire, amabazonie. Selon ces derniers, il est inconcevable que les camerounais vaquent à leurs occupations, alors que se déroule dans la cité capitale camerounaise, le procès de l’une des figures marquantes de la crise sécuritaire que traverse les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest aujourd’hui : Ayuk Tabe.

Face à cette violente invasion, Les commerçants ont été obligés de tout abandonner derrière eux, leurs comptoirs, leurs boutiques et autres pour fuir la folie meurtrière qui s’est emparée des ambazoniens, ce jeudi à Muéa.

A leurs côtés, complètement paniqués, les quelques clients qui se sont montrés assez courageux pour aller effectuer leurs emplettes. Dans cette course folle de «  sauve qui peut », on a vu les images des enfants qui cherchaient refuge sous les échoppes, parce qu’ils ne parvenaient pas à soutenir le rythme des aînés. Criant, pleurant, l’on
a pu lire clairement la terreur dans leur regard innocent.

Pendant de nombreuses minutes, les terroristes, lourdement armés, ont tout détruit sur leur passage et mis le feu sur ce qu’ils n’ont pu casser avec les armes en leur possession. Celui qui avait le malheur de se trouver sur leur chemin était violemment bousculé et, parfois, selon les témoignages que certains commerçants ont fait auprès des forces de maintien et de sécurité : On pensait qu’ils allaient nous tuer avec leur couteau…

D’autres pensent que les terroristes, qui ont fait irruption dans ce marché sont drogués et croient que grâce à leurs amulettes et aux sorciers qui vivent en leur compagnie, ils sont invincibles, c’est la raison pour laquelle ils ont décidé de s’en prendre à eux.

Fort heureusement, ils se trompent. Informés, les forces de sécurité qui campent non loin de là et dont certains éléments étaient présents sur les lieux, ont ramené le calme. Conscients de leur infériorité numérique et face à la force républicaine, les terroristes ont été contraints de s’enfuir, du moins pour ceux qui ont pu le faire. Les autres ont été interpellés et conduits dans les sites indiqués pour besoin d’enquête.

Quelques jours après la création du comité de désarmement et de démobilisation par le Chef de l’Etat camerounais, afin de donner un avenir plus promoteur à de ses concitoyens ceux qui ont choisi de s’exprimer avec les armes, ils sont nombreux qui semblent se complaire dans leur mauvaise voie.

L’attaque du marché de Muéa démontre que l’équipe de Fai Yengo Françis a du pain sur la planche.

Nicole Ricci Minyem

 
vendredi, 07 décembre 2018 13:58

Décès de Sévère KAMEN

Le journaliste, quelques jours avant sa mort, a pointé un doigt accusateur sur  Grégoire Mba Mba, sénateur du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais

Le correspondant du quotidien le « Messager » dans le département de l’Océan aurait déposé une plainte contre le parlementaire du parti proche du pouvoir, le 16 octobre dernier, auprès du procureur de la ville de la République près les tribunaux de Kribi.

Et les termes de l’homme de média ne laissent planer aucun doute sur celui qui est pointé comme le « coupable » : «  Monsieur le procureur, ma sécurité est menacée et c’est pour cela que je vous saisis, afin qu’elle soit garantie, parce que vous en êtes le garant… ».

De plus, je vous prends à témoin au même titre que l’opinion nationale et internationale, sur ce que si quelque chose nous arrivait, à moi ou à un autre membre de ma famille, monsieur Grégoire Mba Mba en sera tenu pour seul responsable… ».

Sa mort, quelques semaines après le dépôt de cette plainte est – elle une simple coïncidence, un malheureux concours de circonstance ? Ou alors, les menaces qu’il avait semblé lire dans les propos du sénateur sont – elles devenues une réalité ?

« Il y’a de cela quelques temps, j’ai rédigé un article dans le Messsager sur le litige qui existe entre le sénateur et le ministre Jules Doret Ndongo, au sujet du boycott du premier d’une cérémonie organisée par le second, à la place des fêtes de Kribi…Mr Grégoire Mba Mba a violemment arrêté sa voiture et m’a pris à parti. Il m’a dit – Pourquoi vous écrivez sur moi ? Je ne suis pas seul dans la ville. Continuez à écrire mais sachez que quand quelqu’un est déjà acculé, il s’accroche sur quelqu’un. Je vais m’accrocher sur l’un d’entre vous, Kamen, il faut savoir qu’on est tous ici à Kribi. Vous avez des enfants, vous avez une famille et on sait où chacun habite. Donc, on doit savoir comment faire. Tu es encore jeune… ».

Depuis que ladite plainte a été rendue publique, l’opinion tant au niveau national qu’international est divisé. Certains épousent le message véhiculé à travers cette plainte et exigent que justice soit rendue. Ils arguent que les derniers jours avant son décès, en dehors des appels du membre de la chambre haute du parlement camerounais, Sévère KAMEN a reçu de nombreux autres coups de fil qui avaient des relents de tribalisme. Ils exigent dès lors que Grégoire Mba Mba, malgré sa posture de parlementaire, doit répondre de ses actes et payer pour le «  crime » qu’il aurait commis.

D’autres pensent qu’il s’agit d’une mésentente entre deux hommes qui se connaissaient très bien. Ils croient lire dans les propos du sénateur, les conseils d’un aîné à l’endroit de son frère cadet, rien à voir avec une quelconque menace de mort. Ceux qui pensent ainsi font fi des menaces que le correspondant du Messager a relevé dans sa plainte…

Une troisième catégorie de personnes pointe un doigt accusateur sur la veuve, qui aurait empoisonné son époux. Ces derniers parlent de crise de jalousie.
Quoi qu’il en soit, les enquêtes sont en cours  et, l’on ne peut qu’espérer avoir les résultats de ces dernières, afin que les coupables, s’il en existe, répondent de leurs actes.

La presse camerounaise malheureusement, depuis quelques mois, passe par des difficiles. Il paraît dès lors logique que face à une actualité comme celle-ci, les cœurs s’enflamment et qu’on revendique la vérité.

Nicole Ricci Minyem

Le patron de presse doit débourser environ 130 000 euros, le triple de la somme requise lors d’une précédente audience, parce que les membres du gouvernement estiment qu’ils ont été diffamés.

Taoufik Bouachrine, incarcéré dans son pays dans le cadre de plusieurs autres affaires, doit verser 1 400 000 dirhams contre initialement 450 000 dirhams (environ 40 000 euros), selon une décision rendue au courant de cette semaine, par la chambre d’appel du tribunal de première instance de Casablanca, a précisé Me Moulay el Hassan Elalaoui, son avocat.

Poursuivi dans plusieurs autres affaires

C’est depuis 2015 que le journaliste est poursuivi parce que dans l’un des articles paru dans son journal, il a accusé les ministres de l’Agriculture et de la Pêche, Aziz Akhannouch, et de l’Economie et des Finances, Mohamed Bousaïd , ( le dernier a été limogé en août dernier), d’avoir modifié un article de la loi des finances 2016 permettant à Aziz Akhannouch de prendre le contrôle du Fonds de développement rural, aux dépens du chef de gouvernement de l’époque, Abdelilah Benkirane.

Directeur du quotidien indépendant Akhbar al-Yaoum, Taoufik Bouachrine a par ailleurs été condamné en novembre 2018 à 12 ans de prison pour des violences sexuelles qu’il a toujours niées. Il doit verser à huit victimes des indemnisations allant de 9 000 à 46 000 euros.

« Faire taire à jamais Akhbar al-Yaoum »

Pour Younes Maskine, qui remplace Taoufik Bouachrine à la tête du journal depuis son arrestation en février, cette nouvelle décision de la justice est « une étape supplémentaire dans le processus visant à faire taire à jamais Akhbar al-Yaoum ». Connu pour son ton critique, Taoufik Bouachrine a tout nié et dénoncé un « procès politique ». Les avocats de la partie civile ont de leur coté parlé d’une « politisation » de ce procès mouvementé ayant divisé l’opinion marocaine. Le journaliste est également poursuivi entre autres pour publication de fausses informations.

Dans un Maroc qui se déclare en transition, le respect le plus élémentaire de la part du pouvoir, selon certains hommes de média exerçant dans ce pays, devrait être, à l’égard de la presse, la reconnaissance de sa liberté d’expression, sans l’épée de Damoclès d’une censure insidieuse et menaçante. Le changement, la réforme et l’ouverture démocratique ne seront crédibles qu’avec la reconnaissance de la liberté d’expression et la séparation effective entre pouvoirs exécutif et judiciaire.

Quelques rares journaux-phares survivent, se battant au mieux de leurs faibles moyens pour conserver leur indépendance face à un pouvoir que les patrons de presse trouvent cynique ; des annonceurs timorés, des investisseurs échaudés, un lectorat désabusé et de plus en plus réduit.

Parmi les jeunes pionniers des années 2000, beaucoup ont jeté l’éponge et quitté le pays, laissant derrière eux un paysage médiatique de plus en plus atone selon Reporter sans Frontières, certains ont cherché à se reconvertir dans la presse en ligne mais avec un succès relatif car quel que soit son support, le journalisme de qualité aura toujours besoin d’argent », explique l’ancien fondateur de TelQuel, Ahmed Réda Benchemsi.

Nicole Ricci Minyem

 
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Sunday, 05 June 2022 11:01