Le Cameroun ne sera pas disqualifié des éliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations 2019, malgré la perte de son statut de pays-hôte de la CAN 2019, a indiqué le 2e vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), Constant Omari, dans l’émission Radio Foot Internationale, le 7 décembre 2018.
C’est que les Comores ont introduit une requête à la CAF dans ce sens. L’Ile demande à la CAF (Confédération africaine de football) une disqualification du Cameroun à la suite de l’organisation de la CAN 2019 à lui retirée.
C’est Ben Amir Saadi, manager général des Coelacanthes, surnom de l’équipe nationale des Comores qui a révélé la teneur du courrier de la FFC jeudi sur RFI (Radio France internationale). «Nous demandons l’application du règlement, et plus précisément l’article 92, qui veut qu’un pays qui se voit retirer l’organisation de la CAN ne participe pas à l’édition en question. La logique voudrait que, le Cameroun étant dessaisi, le Cameroun soit mis hors-course. Et si finale il y a, elle devrait se jouer entre les Comores et Malawi», a-t-il indiqué.
Les Comores brandissent l’article 92 du règlement, s’appuyant également sur les exemples du Maroc (CAN 2015), Madagascar (CAN U17 2017) et du Kenya (CHAN 2018). «Je pense que le règlement est établi pour tout le monde. Pour que tout le monde soit mis au même pied d’égalité. On a l’impression que finalement on a retiré la CAN au Cameroun mais qu’il y ait des faveurs qu’on voudrait faire à ce dernier. Pour justement faire en sorte que la colère des Camerounais soit moins importante», a-t-il ajouté.
Les Comores ne bénéficieront donc pas d’une disqualification du Cameroun pour participer pour la première fois de leur histoire à une Coupe d’Afrique des nations. Les deux pays doivent s’affronter en mars prochain pour la dernière journée des éliminatoires de la CAN 2019. Les Comores devront convaincre sur tapis vert.
Après le retrait par la CAF de l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations que le Cameroun devait accueillir en 2019, le Premier ministre a réuni mercredi 5 décembre le COMIP-CAN (le Comité central d'organisation) de la CAN. Un seul point était à l'ordre du jour : l'examen des causes de ce retrait. Les participants ont aussi étudié l'éventualité des poursuites judiciaires contre la CAF.
Selon l'un des participants, les débats à cette réunion ont été particulièrement houleux. Mais tous, y compris les ministres impliqués dans l'organisation de cette Coupe d'Afrique, se seraient accordés - après examen de l'état d'avancement des différents chantiers - sur le fait que le Cameroun était loin d’être prêt.
Entre autres raisons évoquées: les batailles entre différentes administrations, les lenteurs préjudiciables dans la chaîne de décision, les arbitrages à rallonge, etc... Le ministre des Finances par exemple, a révélé qu'il lui avait été demandé de payer des travaux n'ayant aucun lien avec le cahier de charge exigé par la CAF. Aussi a-t-il proposé un inventaire de tous les chantiers et prestations en cours, en vue d'éviter une dispersion des moyens, cause d’alourdissement des coûts.
Le comité a également décidé de la continuité des chantiers en vue de leurs livraisons à l'échéance de fin mars 2019. Quant à la main tendue de la CAF pour l'organisation par le Cameroun de la CAN 2021, le Cameroun devrait très prochainement répondre favorablement à cette demande.
Otric N.