Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a quitté l’hôpital militaire de Rabat où il était arrivé fin novembre et poursuit sa convalescence dans une résidence privée de la capitale marocaine. Son départ a été décidé «après autorisation de l'équipe médicale», affirme une source dans l'entourage présidentiel, citée par l’AFP.
Le chef de l'Etat gabonais avait reçu lundi la visite du roi du Maroc, Mohammed VI, son ami depuis l'enfance, et des images de cette rencontre avaient été diffusées. Son état de santé suscitant d'innombrables rumeurs, ces premières images depuis ses problèmes de santé ont été très partagées sur les réseaux sociaux de la communauté gabonaise, avec parfois des doutes sur leur authenticité.
Mardi soir, les chaînes publiques gabonaises ont diffusé une autre vidéo montrant le chef de l'Etat avec son Premier ministre, le vice-président et la présidente de la Cour constitutionnelle. Il «se porte plutôt bien, le processus de sa rééducation évolue très rapidement et positivement», a indiqué après cette visite le chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet qui n'a pas précisé quand le chef de l'Etat rentrerait à Libreville.
«Le chef de l’Etat est conscient, il reconnaît ses interlocuteurs, il voit bien, il parle bien, sa modulation de ton est bonne. Nous avons été rassurés et apaisés en sortant de cette audience avec le président à laquelle assistaient également M. Maganga et Mme Mborantsuo», a affirmé M. Ngondet à la presse.
Sur place, au Gabon, l’opposant Richard Moulomba Mombo a dans une déclaration, exigé de l’exécutif un message vidéo du Président Ali Bongo Ondimba en convalescence à Rabat au Maroc pour rassurer dit-il ses compatriotes inquiets de son état de santé.
«Puisque le Président de la République Ali Bongo Ondimba peut désormais recevoir des délégations et même travailler avec elles, alors peut-on finalement le voir livrant à son peuple qui le réclame un message vidéo ?», a exigé sous forme d’interrogation, M. Moulomba Mombo.
Dans sa déclaration critique vis-à-vis du pouvoir, le président de l’Alliance pour la renaissance nationale (ARENA, opposition), a par ailleurs dénoncé un «capharnaüm mêlé de cacophonie mais surtout des manigances au sommet de l’Etat».
Des comportements aux velléités inavouées, voulant dit-il mettre en péril la paix au Gabon. Il a fustigé également l’attitude du pouvoir dont l’objectif serait de tromper le peuple par la publication des images selon lui douteuses du numéro un gabonais.
«Les gabonais connaissent la science et les nouvelles technologies de l’information qu’ils savent tout aussi manipuler que discerner ; ils ne peuvent donc être trop ni par des grossiers montages ni par des attitudes suspectes ni encore moins par un quelconque film marocain de science-fiction», a-t-il dénoncé.
Ali Bongo Ondimba était arrivé le 29 novembre à Rabat pour y poursuivre convalescence et rééducation en milieu hospitalier, après plus d'un mois dans un hôpital de Ryad pour une maladie qui reste officiellement inconnue. La communication officielle sur sa santé est restée pour le moins parcimonieuse à Libreville, avec seulement deux interventions du porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, en plus d'un mois.
La première, le 28 octobre, pour annoncer son hospitalisation quatre jours auparavant en Arabie saoudite, à la suite d'un «malaise» provoqué par «une fatigue sévère», due à une "très forte activité" récente. La seconde, le 11 novembre, pour préciser qu'il était «dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques», après «un saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé». Une manière implicite de dire que son état était sérieux.
Mais à aucun moment la présidence n'a révélé de quel mal souffrait le chef de l'Etat. Seules des sources non officielles ont évoqué un accident vasculaire cérébral (AVC).
Otric N.
Le viol, la malnutrition, le sida, le travail forcé dans les groupes armés et bien d’autres que les populations vivent n'épargnent les enfants de la Centrafrique en conflit, dont deux sur trois, soit 1,5 million, ont besoin d'assistance humanitaire, selon l'ONU.
Selon l'AFP Donaïg Le Dru, porte-parole de l'Unicef : La Centrafrique est l'un des pays les plus difficiles pour être un enfant…Aujourd’hui, la vie est peut-être encore plus difficile et plus dangereuse pour les enfants qu’elle ne l’était au plus fort de la crise… ».
Un rapport de cette organisation parle en sus état d’une forte recrudescence des combats, qui se sont étendus à des régions du pays auparavant épargnées par la violence. L’on s’inquiète des conséquences pour les enfants dans un pays déjà dépourvu de tout.
Selon des chiffres de l'ONU, l'espérance de vie y est de 52 ans, trois personnes sur 5 vivent avec moins de 1,9 dollar par jour et près de la moitié de la population n'a pas accès à l'eau potable.
L'enfance n'est pas épargnée par ces statistiques alarmantes. La mortalité néo-natale y est la plus élevée au monde avec 1 enfant sur 24 qui meurt dans les 28 premiers jours de sa vie. Le nombre d'enfants atteints de malnutrition sévère ou aigüe est passé de 32.348 à 43.000 entre 2014 et fin 2018.
L'hôpital de Bangui est le seul du pays à disposer de pédiatres, au nombre de cinq, les régions, en grande partie sous la coupe de groupes armés, étant totalement démunies en équipements et personnel.
Dans l'unité dédiée à la lutte contre la malnutrition, les pleurs d'enfants décharnés marquent l'heure de la pesée. Tour à tour, les 61 enfants qui s'y trouvent, aux côtes parfois saillantes, sont placés sur une balance pour surveiller l'évolution de leur poids. En général, l'hospitalisation dure 8 jours.
Le recrutement forcé par les groupes armés est un autre fléau pour les enfants centrafricains : 14.000 ont été recrutés par ces groupes depuis 2012, selon l'ONG Child Soldiers International.
Dans le quartier commerçant à majorité musulmane du PK5 à Bangui, régulièrement frappé par des violences, les checkpoints informels des milices dites "d'autodéfense" sont souvent occupés par des enfants, joint aux lèvres et kalashnikov à la main. Si la démobilisation de ces enfants constitue un défi en soi, leur réintégration l'est tout autant.
Les enfants qui ne bénéficient pas d’appui à la réintégration sont parfois rejetés par leur famille, selon le rapport de l'Unicef qui ajoute que : « les filles sont stigmatisées car elles sont considérées comme plus corrompues sexuellement et ils risquent fort de rejoindre de nouveau les groupes armés ».
Les jeunes filles ne sont pas épargnées par ces recrutements
Des milliers de filles sont victimes de violences sexuelles, commises non seulement par des membres des groupes et des forces armées, mais également par des personnes qu’elles connaissent", selon l'Unicef. L'organisation pour la protection de l'enfance souligne que près de deux tiers des filles sont mariées avant l'âge de 18 ans, et 29% avant 15 ans.
Le conflit qui ravage la Centrafrique depuis 2013 a en outre entraîné d'importants déplacements de populations : quelque 620.000 personnes ont dû fuir les violences, dont 573.000 ont trouvé refuge dans les pays voisins, notamment au Cameroun, au Tchad et en République démocratique du Congo…
En 2013, le président François Bozizé avait été renversé par la rébellion de la Séléka, majoritairement composée de musulmans du nord du pays.
En réponse, des milices d'auto-défense antibalaka, composées de Centrafricains à majorité chrétiens et animistes, avaient mené une contre-offensive.
La quasi-totalité du territoire reste contrôlée par des groupes armés qui combattent pour s'accaparer les ressources minières telles que l'or et les diamants et renforcer leur influence locale.
Nicole Ricci Minyem
Cette restitution concerne les patrimoines matériels emportés du Cameroun par la France pendant la période coloniale. Il s’agit des objets de rites, de cultes, de décorations et des biens qui appartenant aux chefferies.
Des biens patrimoniaux, ont été repérés dans plusieurs musées occidentaux. Le rapport de Bénédicte Savoy et Felwine Sarr sur «La restitution du patrimoine culturel africain. Vers une nouvelle éthique relationnelle», révèle que la France en possède environ 90.000 objets d’art africains dans ses collections nationales, très majoritairement conservées au Quai-Branly, le musée ouvert par l’ancien président Jacques Chirac en 2006 qui abrite environ 70 000 œuvres d’origine africaine.
Si l’on en croit Repères en kiosque le 5 décembre 2018, le rapport récence spécifiquement en France, 7838 œuvres d’art d’origine camerounaise. Et même observation est faite au musée de Bremen en Allemagne, où des milliers d’objets d’art ont été répertoriés. A l’observation, les premières œuvres qui sont en voie de retour sont des objets sacrés, des instruments de musique et bien d’autres.
C’est le cas du siège du 11e roi Bamoun arraché par des militaires français en 1925 et autres milliers de patrimoines culturels semblables seront rapatriés au Cameroun. Le transfert de ces pièces devrait être effectué, si les pays d'origine considèrent déjà qu'ils sont en mesure de les recevoir. Le rapatriement d‘objets d’art constitue un pan pour redéfinir l’histoire du Cameroun et des peuples qui la compose.
Interrogé par le journal, le Pr David Simo, responsable de la coopération scientifique entre l’Afrique et l’Allemagne estime qu’ «il y a une nécessité de prendre les objets volés comme la mémoire d’une histoire». Pour cause, ces biens patrimoniaux constituent notamment une modalité d’explication du présent et participent au travail de reconstruction généalogique.
Une partie de l’âme des Camerounais qui a été arrachée et ce n’était pas dans certaines mesure de leur plein gré. D’où l’importance de la restitution des biens emportés pour créer une stabilité. En outre, ces objets d’art pourront redéfinir les bases de construction d’un espace de vivre ensemble.
Le retour dans le pays d’origine des objets et documents qui sont les témoins indispensables à la compréhension par chaque peuple de ses racines et de sa culture. Ainsi, la restitution permet de retrouver un pan de l’histoire d’un peuple et de consolider une identité ethnique ou nationale autour d’un patrimoine culturel propre. Ces objets d’art jouent un rôle important dans la formation des identités, que celles-ci soient collectives ou individuelles et ils constituent un élément intégrateur.
Il faut le dire, en préconisant la restitution de leur patrimoine aux pays qui en feraient la demande, l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et la Française Bénédicte Savoy ont jeté un pavé dans la mare. Dans leurs recommandations, les auteurs du rapport préconisent «la restitution rapide» des objets prélevés en Afrique par la force ou « présumés acquis dans des conditions inéquitables ».
Rentrent dans cette définition les objets saisis « lors d’affrontements militaires », ceux acquis « par des personnels militaires ou administratifs actifs sur le continent pendant la période coloniale (1885-1960) ou par leurs descendants ». Idem pour les pièces récupérées « lors de missions scientifiques antérieures à 1960 ». Les objets « oubliés » – c’est-à-dire qui avaient été prêtés par des institutions africaines à certains musées pour des expositions ou des campagnes de restauration mais n’ont jamais été rendus – sont aussi concernés.
Bénédicte Savoy et Felwine Sarr proposent de restituer en trois étapes le patrimoine culturel africain présent sur le sol français. La première, qui s’étend de novembre 2018 à novembre 2019, permettra de remettre aux États africains concernés « des inventaires d’œuvres issues de leur territoire (selon les frontières actuelles) et conservées actuellement dans les collections publiques françaises ».
Une deuxième, du printemps 2019 à novembre 2022, et qui se découpe en quatre volets distincts, « doit conduire à la mise en ligne en libre accès, ou à la restitution bien ordonnée, d’ici cinq ans, du matériel iconographique, cinématographique et sonore concernant les sociétés africaines ».
Enfin la troisième et dernière étape commencera à partir de novembre 2022. Pour les auteurs, le processus de restitution ne doit pas être limité dans le temps. « Il faut éviter de donner l’impression que la fenêtre historique qui s’est ouverte lors du discours de Ouagadougou risque de se refermer très vite », écrivent-ils.
Otric N.
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba, malade et hospitalisé depuis un mois et demi, «se porte plutôt bien», a déclaré son Premier ministre après l'avoir rencontré mardi à Rabat où M. Bongo est en convalescence.
«Le chef de l’Etat se porte plutôt bien, le processus de sa rééducation évolue très rapidement et positivement», a affirmé mardi soir à Libreville le chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet, à son retour de Rabat. Il n'a pas précisé quand le chef de l'Etat rentrerait à Libreville. M. Ngondet s'y est rendu accompagné du vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, et du directeur de cabinet d'Ali Bongo, Brice Lacruche Alihanga.
«Le chef de l’Etat est conscient, il reconnaît ses interlocuteurs, il voit bien, il parle bien, sa modulation de ton est bonne. Nous avons été rassurés et apaisés en sortant de cette audience avec le président à laquelle assistaient également M. Maganga et Mme Mborantsuo», a affirmé M. Ngondet à la presse.
Selon lui, M. Bongo a demandé de tout mettre en œuvre, chacun dans les responsabilités qui sont les siennes, pour que la paix et la stabilité du Gabon soient préservées.
Cependant, l’AFP rapporte que les chaînes de TV publiques gabonaises, Gabon 1ère et Gabon 24, ont diffusé mardi soir une vidéo de la rencontre entre le chef de l'Etat, son Premier ministre, le vice-président et la présidente de la Cour, sans son. Lundi, une photo et une vidéo avaient déjà été diffusées par le palais royal du Maroc, montrant le roi Mohammed VI rendant visite à Ali Bongo à l'hôpital militaire de Rabat où il est soigné.
Du côté de l'opposition, Jean Eyeghe Ndong, dirigeant de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) formée autour de Jean Ping, candidat malheureux à la présidentielle de 2016 face à Ali Bongo, a réclamé «l'avis des médecins». Ce sont les «personnes les plus indiquées» pour s'exprimer sur l'état d'Ali Bongo, à travers la publication de ses bulletins de santé, selon M. Ndong.
Jean Ping, qui a dénoncé «des fraudes massives» à la présidentielle de 2016 dont la proclamation des résultats avait provoqué des violences meurtrières, se proclame toujours «président élu». Il a appelé début novembre au «rassemblement» de la Nation qui, selon lui, est confrontée «aux pires turbulences» de son histoire.
Le vice-président gabonais a pour sa part affirmé que l'hospitalisation du chef de l'Etat «n'est pas l'occasion de parler de la vacance» du pouvoir. «L’histoire est jonchée de cas où le président de la République est malade et prend le temps de se remettre en bonne santé. Il n’y a pas de limite à cela», a-t-il affirmé.
A la suite d'un malaise, le président gabonais, âgé de 59 ans, a été admis le 24 octobre dans un hôpital de Ryad où il est resté jusqu'au 29 novembre, date de son transfèrement dans un établissement hospitalier militaire de Rabat pour y poursuivre sa convalescence et sa rééducation.
A aucun moment les autorités gabonaises n'ont révélé le mal dont il souffrait. Seules des sources non officielles ont évoqué un accident vasculaire cérébral (AVC).
Otric N.
Cette décision a été prise à l’issue de l’enquête mené afin de faire la lumière suite à l’assassinat de Norbert Zongo vingt ans après les faits.
Pourtant, le frère cadet de Blaise Compaoré estime qu’il ne devrait pas être extradé de sitôt, car sa défense dispose encore de plusieurs procédures judiciaires pour contester cette décision.
Timing symbolique pour une décision historique. Quelques jours avant la vingtième commémoration de l’assassinat de Norbert Zogo ainsi quede ses trois camarades, la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris a rendu un avis favorable à la demande faite par l’Etat du Burkina Faso.
Le petit frère de l’ancien président Blaise Compaoré est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis par son pays. Il y est attendu afin de donner sa version des faits dans le cadre de l’accusation porté contre lui pour incitation à assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo et de ses trois compagnons, le 13 décembre 1998. François Compaoré, interpellé fin octobre 2017 à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, ville dans laquelle il réside avec sa famille. C’est depuis ce moment qu’il a été placé sous contrôle judiciaire en France.
Lors d’une précédente audience, l’avocat général avait émis un avis favorable à cette extradition. Au cours de son plaidoyer, il avait soutenu devant les juges que : « Nous avons obtenu les réponses que vous avez demandées. C’est à vous de les examiner maintenant … Ce n’est pas à vous de décider s’il est coupable. La question qui se pose est la suivante : est-ce qu’il y a des éléments précis de son implication » ?
Il avait par ailleurs balayé du revers de la main, les inquiétudes de la défense sur les conditions dans les prisons de François Compaoré et de ses Co détenus et ils’était permis de faire de l’ironie : « N’est-ce pas ironique de vous en préoccuper aujourd’hui ? Qu’avez-vous fait lorsque vous étiez au pouvoir pour améliorer les conditions carcérales… » ? Pour lui, les conditions de détentions sont fonction du niveau de vie dans le pays et dans le cas où il serait condamné, le Burkina s’est engagé à le placer dans une aile moins surchargée et accessible à la communauté internationale pour tout contrôle
Des recours possibles
En France depuis la chute du régime de Blaise Compaoré en 2014 le « petit président » comme il aimait se faire appeler, ne devrait pourtant pas être extradé dans les semaines, ni même les mois à venir. Sa défense peut encore formuler plusieurs recours judiciaires pour contester cette décision, à commencer par un pourvoi en cassation.
Les magistrats burkinabé en charge de l’enquête sur l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons souhaitent entendre François Compaoré sur cette affaire, dans laquelle il est considéré comme le principal suspect. Visé par un mandat d’arrêt international émis par le Burkina Faso, les membres des familles des victimes attendent avec impatience le moment où ils seront en face d’eux. Et, sans faire intervenir le politique, ils aspirent à ce que justice soit rendue.
Nicole Ricci Minyem
C’est la principale information contenue dans le communiqué du directeur général de la compagnie nationale aérienne, publié en réponse à une certaine presse fait état d’une suspension de compagnie aérienne nationale du Cameroun.
C’est que, en début de cette semaine, plusieurs médias locaux ont rapporté que l’Etoile du Cameroun a perdu sa Certification IOSA, un programme d’audit de la sécurité opérationnelle développé par IATA pour évaluer les systèmes de gestion et de contrôle opérationnels des compagnies aériennes. La certification est délivrée pour une validité de deux ans et est renouvelée à l’issue d’un nouvel audit concluant.
Battant en brèche ces informations, Ernest Dikoum affirme qu’« Au terme de l’audit en fin août 2018, des écarts ont été relevés et un calendrier de la phase post-audit a été élaboré. Il convient de relever que l’identification et la fermeture des écarts constituent un passage obligé pour toutes les compagnies aériennes qui effectuent des programmes IOSA ».
Cependant, souligne le directeur général de la compagnie n aérienne « CAMAIR-Co dispose de 120 jours calendaires à compter de cette date pour clore son audit, afin d’être réintégrée dans le registre IOSA, conformément aux dispositions du chapitre 7 du Manuel du Programme IOSA. Les progrès accomplis dans ce sens sont rassurants pour la suite ».
Ernest Dikoum rassure qu’« à ce jour, le système INTELEX n’affiche aucun élément négatif susceptible de mettre en péril le renouvellement de sa certification E-IOSA 2018 ». Il tient ainsi à balayer d’un revers de la main, « les rumeurs malveillantes sur le processus de renouvellement de sa certification IOSA, lesquelles sont propagées depuis quelques jours sur les réseaux sociaux et par certains individus mal intentionnés, avec la volonté manifeste de nuire à sa bonne réputation ».
Avec la mise sur pied de son plan de restructuration, la compagnie affiche un bilan positif. Un chiffre d’affaires en hausse de 142% par rapport à celui de l’année dernière à la même période, de 5,1 à 12,3 milliards F. Un trafic passager qui a augmenté de 67%, 157 000 contre 94 000 en 2017. Un déficit d’exploitation réduit de 4,1 milliards FCFA à 1,3 milliard FCFA. Ce sont là quelques performances marquantes de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) pour le premier semestre 2018. Des chiffres partagés par Ernest Dikoum, le Directeur général de la compagnie aérienne camerounaise, le 18 juillet dernier lors d’un déjeuner de presse à Douala.
Les performances de Camair-Co au 30 juin 2018 se traduisent aussi dans la gouvernance de l’entreprise. En effet, de 11 directions à l’arrivée d’Ernest Dikoum en août 2016, la compagnie est passée à 6 directions. Il y a également le programme de maitrise des charges qui a permis par exemple de réaliser des économies de 30 millions F sur les dépenses bureautiques.
De plus, la compagnie est actuellement dans un plan d’assainissement qui s’est notamment traduit par la réduction du nombre d’employés, de 814 à 568 actuellement. Un assainissement qui concerne le fichier du personnel, vérification de diplômes à l’appui, en cours. Ce personnel, par ailleurs, aura droit au Human Resource Empowerment afin de parfaire l’adéquation poste-profil. Il est également prévu la formation des cadres.
Rappelons que Ernest Dikoum, le directeur général (DG) de Camair-Co, a été désigné le 27 novembre à Rabat (Maroc) comme président de l’assemblée générale de l’Association des compagnies africaines (Afraa). C’était au cours de la 50è assemblée générale de cette instance internationale.
Dans le discours d’acceptation de sa nouvelle fonction d’une durée d’un an, M. Dikoum a invité les acteurs du secteur de l’aviation sur le continent, à mutualiser leurs efforts afin de répondre efficacement aux mutations incessantes de l’industrie. Dans la foulée, il a été décidé à l’unanimité au cours de ses assises que le Cameroun sera l’hôte de la 51è Assemblée générale de l’Afraa en novembre 2019.
Pour le DG de Camair-Co, « cette énième victoire du Cameroun à l’international qui verra la participation d’acteurs de l’aviation (Boeing, Airbus, Bombardier, ATR, Rolls Royce, Party & Chutney, General Electric, IATA…) et plus d’une cinquantaine de compagnies aériennes africaines est la preuve évidente que notre pays jouit d’une grande crédibilité ».
Otric N.
La production nationale de pétrole brut au Cameroun se chiffre à 18,82 millions de barils sur les neuf premiers mois de l’année 2018. Cette information a été dévoilée lors du conseil d’administration de la Société nationale des hydrocarbures (SNH), réuni le 4 décembre 2018 à Yaoundé.
Selon la SNH, les prévisions de clôture en termes de production de pétrole brut sont de 25,50 millions de barils. Ce qui représente une baisse de 8,04 % par rapport aux réalisations de l’année 2017, liée au déclin naturel des champs pétroliers du pays.
La production nationale de gaz naturel, elle, s’élève à 1,188 milliard de m3 au 30 septembre. Les prévisions de clôture sont de 1,864 milliard de m3, soit une augmentation de 373,99 % par rapport à 2017, liée à la mise en exploitation du Hilli Episeyo, l’usine flottante de liquéfaction de gaz naturel (Floating LNG) installée au large de Kribi, la cité balnéaire située dans le Sud du Cameroun.
La SNH se félicite d’avoir poursuivi la mise en œuvre de son plan d’action dans un environnement contrasté, avec des résultats positifs. Ainsi, les activités d’exploration/production, qui avaient subi l’impact de la chute des cours du pétrole, ont été relancées. Les prévisions de clôture des investissements y afférents, sont de 324,29 millions de dollars US, soit une augmentation de 65,62 % par rapport aux réalisations de l’exercice 2017.
Le Conseil a adressé ses vives félicitations à la Direction Générale pour les bons résultats de la SNH, et particulièrement pour la mise en exploitation du Floating LNG, qui fait du Cameroun le 1er pays exploitant une usine flottante de liquéfaction en Afrique et le 20è exportateur de GNL au niveau mondial. Au terme de la session, le Conseil a approuvé les comptes consolidés du Groupe SNH au titre de l’exercice 2017 et a adopté le budget de la SNH pour l’exercice 2019.
Les bonnes performances de la SNH lui ont récemment valu une récompense internationale. En effet, la Société nationale des hydrocarbures (SNH) annonce qu’elle a remporté à Londres (Angleterre), le trophée de la meilleure compagnie pétrolière nationale en Afrique, pour le compte de l’année 2018.
L’entreprise camerounaise a reçu le 22 novembre dernier, un «Big five board award» (BFBA), remis par Africa Petroleum Club du groupe Frontier Communications (FC). Ce groupe organise divers événements internationaux de renom dans le domaine des hydrocarbures en Amérique, en Europe, en Asie, en Arabie saoudite, au Maghreb et en Afrique subsaharienne.
Cette nouvelle distinction intervient après les félicitations, le 29 juin 2018, du Conseil d’administration de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) à l’endroit de la SNH. A cette occasion, le Conseil d’administration avait alors reconnu les efforts déployés par le Cameroun pour améliorer la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif. Cela à travers « la plus grande régularité des publications émises par l’entreprise pétrolière nationale, la Société nationale des hydrocarbures, notamment sur les ventes de pétrole ».
La SNH fait désormais partie de la centaine de lauréats du BFBA depuis son institution en 1997.
Otric N.
L’audience a eu lieu le mardi 4 décembre 2018 dans les services du département ministériel dirigé par Laurent Esso.
Depuis son élection à la tête de l’Ordre des avocats du Cameroun, Me Tchakoute Patié Charles n’avait pas encore officiellement échangé avec Laurent Esso le Ministre de la Justice, Garde des sceaux. Il l’a fait hier en compagnie d’une délégation composée des membres du Conseil de l’Ordre des avocats du Cameroun. A la sortie de l’audience, le nouveau bâtonnier a indiqué qu’il s’agissait d’une visite de courtoisie, de convenance et de bienséance. Elle «participe des traditions de notre corporation que nous avons tenu à réhabiliter». Pour ce qui est des points qui ont été abordés lors de ladite audience, le bâtonnier sans aller en profondeur a déclaré «nous avons débattu de questions de justice, de l’avocature, de tout ce qui peut ou doit être mis en œuvre pour le meilleur épanouissement de l’avocat et pour le rayonnement de notre corporation».
Les autres sujets abordés sont entre autres la solidarité entre avocats, la responsabilité des avocats dans l’exercice du ministère de la justice. «Je dois rappeler que le ministère de l’avocat participe du service public de la justice. Mais, il est surtout question de la formation professionnelle des avocats parce que de la compétence professionnelle des avocats, dépend le meilleur rendu de la justice», a souligné Me Tchakoute Patié Charles.
A titre de rappel, c’est le 24 novembre 2018 que l’élection du nouveau bâtonnier a eu lieu. C’était au cours de l’Assemblée générale ordinaire qui se déroulait dans la ville de Douala. Me Tchakoute Patié Charles 55 ans dont 26 ans d’exercice, a ainsi remplacé Me Jackson Ngnie Kamga qui occupait cette fonction depuis 2015. En sa qualité de nouveau porte-parole des avocats du Cameroun, il lui incombe désormais d’exprimer, au nom de ses pairs, des avis sur des questions relevant de l’actualité ou de la vie sociale; de transmettre toutes les informations touchant la vie du Barreau à ses membres; d’arbitrer les différends, notamment ceux qui opposent des clients à leurs avocats.
Il a aussi un rôle d’apaisement des conflits entre des avocats et des magistrats. Son prédécesseur, Me Ngnie Jackson Kamga d’après des sources, s’est retiré à la dernière minute, de la compétition électorale de bâtonnier de l’Ordre. Le désormais ex-Bâtonnier de l’ordre des avocats a aussi mis de côté, ses fonctions de membre au conseil de l’ordre des avocats, l’organe délibérant et disciplinaire de l’Ordre du Barreau. L’autre changement qu’il y a eu dans la corporation c’est avec Me Evaristus Morfaw Nkafu qui a remplacé Me Nico Halle au poste de président de l’Assemblée générale des avocats.
Liliane N.
Un fait banal dans ce pays qui semble encore vivre en pleine préhistoire, au sein d’une société qu’une femme n’a aucun droit, même pas celui de se défendre lorsqu’elle fait face aux agressions sexuelles.
Selon les informations relatées dans le quotidien Times Of India, la jeune dame a été attaquée sur le chemin du commissariat, par ses bourreaux. Deux frères qu’elle accuse d’avoir voulu la violer. Transportée à l’hôpital par les personnes ayant vécu la scène, les médecins qui l’ont reçu semblent assez incertains sur ses chances de survie, au regard de la gravité des brûlures sur son corps, rapporte le même journal.
Les faits que voulait dénoncer la jeune femme se sont déroulés deux jours plus tôt, dans un champ situé dans un village voisin. Les deux suspects ont tenu des propos avilissants à l’Indienne qui rendait visite à sa belle-famille avant de tenter de l’agresser sexuellement. Mais leur victime a réussi à leur échapper.
Une enquête est en cours
Accompagnée de plusieurs membres de sa famille, elle s’est immédiatement rendue au commissariat. Ses proches affirment que les policiers ont alors refusé d’enregistrer sa plainte. C’est donc en allant rapporter son agression pour la deuxième fois que la victime a été arrosée de kérosène et brûlée par les deux suspects qui voulaient la stopper dans sa démarche.
Les frères ont été arrêtés ce dimanche tandis que deux policiers gradés ont été suspendus à la suite du traitement réservé à la jeune femme après la première agression. Une enquête est en cours pour déterminer les raisons du comportement des forces de l’ordre.
Au mois de mai, une adolescente avait été violée et brûlée vive. La troisième victime au cours du même mois. Des crimes qui remettent au premier plan le fléau des violences sexuelles dans cette société patriarcale où prévaut la culture du silence. Agée de 16 ans, la jeune fille est morte des suites des brûlures que lui a infligées un homme de 26 ans qu'elle menaçait de dénoncer à sa propre famille après qu'il l'eut violée chez elle, alors qu’elle était alors seule, dans le district de Sagar de l'Etat de Madhya Pradesh (centre). Face à cet autre acte de barbarie, les enquêteurs ont fait une déclaration : « Nous avons arrêté les deux accusés. L'un d'eux est le cousin de la jeune fille qui a informé le principal suspect qu'elle était seule dans la maison…Le principal accusé est marié et a un enfant. ».
Le gouvernement indien a instauré la peine de mort pour les violeurs d'enfants de moins de 12 ans. Cette décision est intervenue à la suite du viol en réunion et du meurtre d'une fillette musulmane de huit ans à Kathua, dans l'Etat du Jammu-et-Cachemire (nord). Quelque 40.000 viols ont été signalés en Inde en 2016, mais leur nombre serait bien plus élevé en raison du silence entourant ces crimes. Et malheureusement, malgré les menaces qui pèsent sur eux, les indiens semblent vivre dans une sorte de no mans land…
Nicole Ricci Minyem
Le Président de la République nomme Fai Yengo Françis comme coordonnateur de cet instrument étatique qui vise à apporter la paix et la sérénité dans les parties du pays en proie à des crises socio – sécuritaires
Et, selon certains analystes de la scène politique camerounaise, le choix du Chef de l’Etat est stratégique. Celui qui vient ainsi de bénéficier de la confiance de Paul Biya est natif de la région du Nord-Ouest. Il a occupé plusieurs postes dans l’administration publique camerounaise : Préfet de la Menchum dans sa région natale – la Mvina dans l’Adamaoua – Il a ensuite été fait gouverneur dans au sein de trois unités administratives, notamment dans le Centre, le Littoral et l’Adamaoua.
On ne saura jamais le rappeler assez, le Cameroun depuis le début des années 2010, pour remonter plus haut fait face à des tensions et agressions de toute sorte. Il ne se passe pas une semaine, un mois sans qu’on n’entende parler de heurts, d’affrontements, de violences, de meurtres, d’enlèvement et autres maux allant dans le même sens, que ce soit dans les régions du Grand Nord que dans celles du Nord et du Sud-Ouest.
Une situation qui préoccupe au plus haut point, le Chef de l’Etat camerounais qui a résolu, au-delà des annonces faites dans son discours d’investiture, de donner la preuve qu’il ne veut rejeter aucun de ses concitoyens, malgré les fautes commises. L’heure, au regard de la création de ce comité et de la nomination des personnes qui vont la diriger, n’est plus au jugement. Il s’agit, selon un journaliste d’une presse privée nationale, de « l’appel d’un père de famille à ses enfants qui à un moment ont choisi le mauvais chemin… ».
Dans son désir de convaincre qu’il s’agit d’un acte qui trahit la grande noblesse de cœur du premier camerounais, ce journaliste n’a pas manqué de prendre quelques références dans la bible : l’histoire de l’enfant retrouvé et à qui son père a offert une grande fête… ».
Si c’est à un banquet que Paul Biya convie ses compatriotes, il est donc important que ceux qui à un moment ou à un autre, ont pris des armes contre leurs frères, de rentrer dans la salle pour célébrer l’unité nationale, pour rendre hommage à ce Cameroun qui, au-delà de toute autre considération, est ce qui compte vraiment. Cette terre que chaque fils ou fille a le devoir de s’approprier au vu des luttes sans merci que les ancêtres ont dû mener.
Pendant que ce confrère et quelques autres personnes analysent ainsi la mise en place du comité du Comité nationale de désarmement, démobilisation et réintégration, d’autres se posent des questions sur le choix du Président de la République.
Leurs arguments : Ils considèrent Fai Yengo Françis comme un homme qui aurait des choses à se reprocher dans l’administration du Port Autonome de Douala. L’on se souvient des paroles de Robert Nkili, alors qu’il était en charge du ministère des transports : « Le Port Autonome de Douala est devenu le lit des intrigues de toutes sortes entre les dirigeants… de la corruption, du passage des marchés de gré à gré en violation des procédures, de la privatisation du patrimoine de l’entreprise à des fins d’enrichissement illicites, du non-respect des décisions du gouvernement en matière des droits des salariés… ».
Il est évident que l’on ne saurait jamais discerner les critères de sélection du Chef de l’Etat camerounais, toutefois, ce qui importe, c’est le retour à la paix et, c’est le vœu pieux que nous formulons à l’endroit de la nouvelle équipe du Comité nationale de désarmement, démobilisation et réintégration.
Nicole Ricci Minyem