La Cour constitutionnelle du Gabon a accordé à Pierre-Claver Maganga Moussavou le droit de réunir autour de lui les membres du gouvernement pour statuer sur l’ordre du jour figurant dans la requête du Premier ministre.
La Cour constitutionnelle a rendu public mercredi 15 Novembre dernier une décision relative à une requête du Premier ministre tendant à l’interprétation des dispositions des articles 13 et 16 de la Constitution. Par ce texte lu devant la presse par Anthony Adiwa, juge constitutionnelle, la Haute juridiction gabonaise a donné l’autorisation au vice-président de la République de convoquer un conseil des ministres.
«Dans le souci d’assurer la continuité de l’Etat et du service public, ainsi que le fonctionnement régulier du gouvernement, et en application des dispositions de l’alinéa ajouté à l’article 13 de la Constitution, la Cour constitutionnelle, en sa qualité d’organe régulateur du fonctionnement des institutions, autorise le vice-président de la République à convoquer et à présider un Conseil des ministres qui portera exclusivement sur l’ordre du jour joint à la requête du Premier ministre», précise l’arrêt.
«En cas d’indisponibilité temporaire du Président de la République pour quelque cause que ce soit, certaines fonctions dévolues à ce dernier, à l’exception de celles prévues aux articles 18, 19 et 109 alinéa 1er, peuvent être exercées selon le cas, soit par le vice-président de la République, soit par le Premier ministre, sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle saisie par le Premier ministre ou un dixième des membres du gouvernement, chaque fois que nécessaire», souligne la Cour.
Or, d’où vient-il donc qu’une vive polémique s’installe alors que la présidente Marie-Madeleine Mborantsuo et ses collègues ont tout simplement relu la Loi fondamentale gabonaise sans la réécrire comme tente de le faire croire une certaine opinion? Dans un article totalement erroné, la British Broadcast Corporation (BBC) Afrique annonce «Lucie Milebou Aubusson présidente par intérim du Gabon». Devant le tollé général que ce «fake news» a suscité sur la toile, la chaine britannique s’est trouvée dans l’obligation de la retirer de son site.
Pour les juristes, la Cour constitutionnelle n’a fait que son travail et rien de plus. «J’ai lu surtout dans les médias proches de l’opposition des analyses disant que cette décision a été prise ‘à la surprise générale’. Ça n’est pas sérieux d’écrire. C’est tout simplement faux», explique un éminent constitutionnaliste gabonais et enseignant à l’Université Omar Bongo Ondimba de Libreville.
«Ensuite, j’ai également lu que la Cour constitutionnelle avait réécrit l’article 13 de la Constitution. Là aussi, c’est faux. Cette présentation est complètement fallacieuse. Elle n’a fait que préciser le contenu d’une disposition du texte constitutionnel. Ce qui est dans ses missions et ce que font l’ensemble des cours constitutionnelles partout dans le monde», poursuit-il. Une position entièrement soutenue par d’autres universitaires français et du monde.
«La Cour constitutionnelle gabonaise a, semble-t-il, fait ce que toutes les cours constitutionnelles font car c’est leur vocation : préciser la Loi fondamentale car les Constitutions sont, par nature, des textes courts qu’il convient, au fil du temps, quand certains cas de figure se posent, de préciser. Or, c’est précisément le rôle du juge constitutionnel et non celui du constituant», explique l’un.
«C’est classique. Les gens qui sont contre font de la politique en disant que le juge cherche à réécrire la Constitution. Mais c’est faux. Il ne fait que la préciser, comme c’est le cas en l’espèce. S’il ne le faisait pas, il n’exercerait pas ses missions », poursuit l’autre. La Cour constitutionnelle a le droit, selon l’article 60 de la loi organique de l’institution, d’interpréter la loi pour en donner la bonne lecture en cas de doute ou de la compléter en cas de lacune.
Critiquée par l’opposition pour cette décision de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo a répondu.
Marie Madeleine Mborantsuo, a d’emblée tenu à mettre les choses au clair. « La décision ne modifie pas la Constitution. Cette décision prise sur le fondement de l’article 83 et 88 de la Constitution permet de trouver une solution provisoire à une question qui n’a pas été traitée par la Constitution. Et c’est donc sur la base de cette saisine que la Cour a statué », a-t-elle indiqué.
Et de poursuivre : « c’est parce que nous ne sommes pas dans le cas de la vacance de la présidence de la République ou de l’empêchement définitif, qu’il fallait prévoir des dispositions provisoires pour régler le cas d’une indisponibilité temporaire, qui elle n’est pas prévue dans la Constitution actuellement », a rappelé la présidence de la Cour constitutionnelle.
Précisant les conditions prévues par l’actuelle Constitution pour constater la vacance du pouvoir, Mme Mborantsuo a dit qu’"il est difficile aujourd’hui de parler d’une vacance de pouvoir". "L’absence prolongée n’est pas un empêchement définitif", a-t-elle précisé.
Donc, les politiques qui critiquent aujourd’hui le collège de juges et la présidente Marie-Madeleine Mborantsuo font dans la mauvaise foi et par jalousie. Parce que ce n’est pas la première fois que ce genre de situation se produise. Les prédécesseurs de Emmanuel Issoze Ngondet ont à plusieurs reprises saisi la Cour constitutionnelle pour combler d’autres lacunes.
Jean Eyeghe Ndong par exemple qui crie ici et là, Premier ministre à l’époque, avait saisi la Cour constitutionnelle en 2009 pour constater la vacance du pouvoir après le décès d’Omar Bongo Ondimba. Le désormais ancien partenaire de Jean Ping sait bien que l’article 13 de la Constitution avait beaucoup de lacunes. Il a fallu que la Cour constitutionnelle le complète avec des alinéas pour que Rose Francine Rogombe soit installée comme présidente de la République par intérim. Et ce n’est qu’à la révision constitutionnelle de 2011, soit deux ans plus tard, que le constituant les a insérés dans la Constitution.
Otric N
Commémoré chaque 5 décembre, la Journée Internationale des Volontaires a pour objectifs principaux de faire reconnaître et de célébrer les contributions des volontaires du monde entier dans la paix le développement.
Ce sont des personnes qui travaillent à apporter leur soutien aux personnes et pays qui font face aux catastrophes et aux situations difficiles. Être volontaire permet par ailleurs aux communautés de contrôler et façonner leur propre avenir et, dans un monde en évolution rapide, les volontaires locaux jouent un rôle crucial dans la concrétisation de l'engagement des Nations Unies de ne laisser personne pour compte, selon Olivier Adam, Coordonnateur Exécutif du programme des Volontaires des Nations Unies.
Il continue en disant que : « Non seulement les volontaires sont sur les lignes de front dans leurs propres communautés pendant les périodes difficiles, mais des groupes de volontaires locaux se développent pour faire face aux crises futures. Et pourquoi ? Parce que le volontariat permet de créer un sentiment de solidarité entre les personnes qui travaillent ensemble pour faire face aux catastrophes naturelles, aux tensions économiques et aux chocs politiques… ».
Et les chiffres sont assez révélateurs : Environ 86,9% des 12,1 millions de volontaires en Afrique subsaharienne consacrent leur temps et leurs efforts de manière informelle. Il convient également de noter que la majorité des volontaires dans cette région, soit 54,3%, sont des femmes.
En Afrique d Centre et de l’Ouest, les gouvernements comptent sur l’engagement et l’enthousiasme de jeunes volontaires, notamment pour la construction des centres de santé pour les survivants d'Ebola en Guinée.
Une autre qualité qui leur est reconnue, est celle de savoir créer les liens forts entre les communautés. Par exemple, dans le nord-est du Nigéria, sous conflit depuis des années, le programme VNU a lancé le premier projet pilote mondial visant à impliquer des membres de la communauté en tant que volontaires communautaires des Nations Unies. Pour soutenir le relèvement post-conflit dans la région, la campagne « Volunteer Action Counts » par le programme VNU et ses partenaires fait appel à des volontaires locaux - les volontaires Communautaires - pour faciliter la mise en œuvre de projets de développement destinés principalement aux femmes, tels que des Associations Villageoises d'épargne et de Crédit (VSLA) dans 10 communautés fortement touchées par la tragédie humanitaire. La réalisation des objectifs de développement durable (ODD) en Afrique.
Les Objectifs du Développement durable (ODD)
La réalisation de ces objectifs en Afrique d Centre et de l’Ouest requiert l'intégration de la protection de l'environnement. Les écosystèmes dans la région du Sahel sont confrontés à des difficultés, avec une modification des régimes de pluie, l’insécurité alimentaire qui en résulte, des changements climatiques extrêmes et le rétrécissement de la superficie du lac Tchad. Les Volontaires des Nations Unies, travaillant avec le PNUD et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), ont plaidé en faveur d'une meilleure gestion de l'environnement et ont sensibilisé l'opinion sur la nécessité pour les communautés locales de participer à la protection de l'écosystème. Des volontaires au Sénégal, au Libéria et en République centrafricaine ont également créé des programmes de sensibilisation sur l'environnement et organisé des activités de nettoyage. Les volontaires permettent aux sociétés de tisser des relations fortes et créent des communautés inclusives et capables de faire face aux crises.
Le thème de cette année : « Les volontaires pour bâtir des communautés résilientes » a été choisi pour saluer les efforts des volontaires du monde entier, avec un accent particulier sur les volontaires des communautés locales, qui aident à renforcer la résilience de leurs communautés face aux catastrophes naturelles, aux tensions économiques et aux chocs politiques.
La JIV 2018 met l'accent sur les valeurs du volontariat à travers l'appréciation des volontaires locaux, y compris les groupes marginalisés et les femmes qui composent près de 60 % de volontaires dans le monde et leur impact dans la construction de communautés résilientes.
Le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) est l'organisation des Nations Unies qui promeut le volontariat pour soutenir la paix et le développement dans le monde entier. Il contribue également à la paix et au développement en mobilisant des volontaires, en plaidant pour un volontariat mondial et en encourageant les partenaires à intégrer le volontariat dans les programmes de développement.
Nicole Ricci Minyem
Elle nie tout en bloc, même comme elle affirme que la prostitution n’est pas condamnable.
La jeune africaine, qu’on prénomme Christina, est accusée d'avoir fait venir des jeunes filles du Nigéria pour les contraindre à faire le trottoir. Elle aurait agi dans le cadre d'un trafic de migrants, au cours duquel les femmes devaient s'adonner à un rituel de magie noire. Mais, elle réfute toutes les accusations portées contre elle : « Je n'ai forcé personne, on était toutes ensemble prostituées ».
La trentenaire est accusée d'avoir agi avec la complicité de l'un de ses frères, basé au Nigéria. En 2015, ce dernier aurait recruté et expédié au moins quatre filles vers l'Europe, après leur avoir fait miroiter des études ou un travail de nettoyeuse.
Avant de quitter l'Afrique, les victimes auraient été séquestrées chez ce frère durant plus d'une semaine, surveillées par un gros chien. Puis contraintes à subir un rituel de magie noire, le « juju », consistant en un prélèvement de sang, de cheveux, de rognures d'ongles et de poils pubiens.
Les jeunes femmes acquièrent alors la conviction que le sorcier a les moyens de leur infliger un mauvais sort, à elles ou leurs familles, si elles venaient à désobéir.
Cette pratique animiste aurait permis à Christina et son frère d'assujettir les candidates à la prostitution, âgées de 16 à 18 ans.
Elle-même travailleuse du sexe entre Berne et Bienne, en séjour illégal depuis 2012, la trentenaire les aurait prises en charge à leur arrivée en Italie (après leur traversée de la Méditerranée sur une embarcation de fortune aux côtés de 150 personnes), puis conduites jusqu'à Lausanne, après quelques jours passés à Berne. C'était en février 2016.
Ses compatriotes devaient se prostituer et reverser leurs gains à la proxénète présumée, sous prétexte d'un remboursement des frais de voyage. A en croire l'une des victimes, la seule à avoir été identifiée et localisée, Christina lui aurait demandé de lui rembourser 35'000 francs, et qu'elle devrait travailler dur pour y arriver. Et que le « juju » serait pratiqué contre elle au cas où elle s'enfuirait ou parlerait à la police.
Après cinq mois de trottoir, les deux adolescentes auraient remis entre 2200 et 2400 francs chacune à la prévenue. Laquelle se serait rendue à Lausanne deux fois par semaine pour collecter son dû.
Construction d'une maison
La trentenaire ne nie pas avoir envoyé près de 30'000 francs au Nigéria entre les mois de janvier 2015 et août 2016, mais ce montant ne serait que le fruit de sa propre activité de prostituée. L'argent a en tout cas servi à la construction d'une maison au pays pour son frère.
« Elle et ses frères m'avaient dit que si je ne faisais pas ce qu'ils me disaient, ils me tueraient avec le « juju », a déclaré la plaignante nigériane, aujourd'hui âgée de 20 ans et devenue mère.
Avant d'ajouter qu'elle est persuadée que le rituel vaudou constitue toujours « une menace sérieuse… Il m'arrive encore de me réveiller en sursaut à cause du juju…J'ai peur qu'on me prenne ma fille si j'explique comment je me sens ». Les trois juges devraient rendre leur verdict dans le courant de la semaine.
Nicole Ricci Minyem
Deux cent soixante personnes sont mortes de la fièvre hémorragique Ebola en quatre mois dans l'est de la République démocratique du Congo, a rapporté mardi le ministère congolais de la Santé.
Depuis le début de l’épidémie déclarée le 1er août, «le cumul des cas est de 444, dont 396 confirmés et 48 probables. Au total, il y a eu 260 décès (212 confirmés et 48 probables) et 140 personnes guéries», indique le dernier bilan du ministère de la Santé cité par l’Agence France Presse. Le ministère note par ailleurs que «72 cas suspects [sont] en cours d’investigation».
La RDC est touchée par une épidémie d'Ebola qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, région orientale du pays en proie à l'insécurité en raison de la présence de plusieurs groupes armés nationaux et étrangers. Vendredi, le ministre congolais de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga, avait affirmé que la dixième épidémie en RDC est la plus grave au monde après celle qui a frappé l'Afrique de l'Ouest en 2014.
L'épidémie de 2014 avait touché plus de 25.000 personnes et tué plus de 11.000 patients, principalement en Guinée, Sierra Leone et au Liberia. La RDC a déjà été touchée par neuf épidémies d'Ebola depuis l’apparition de la maladie sur son sol en 1976.
Région meurtrie par des décennies de guerre dans l'est de la République démocratique du Congo, le Nord-Kivu connaît en ce moment la pire épidémie d'Ebola de l'histoire du pays. Les nombreux groupes armés présents dans la région compliquent la riposte de l’OMS et du ministère de la Santé. La crise pourrait dégénérer.
Depuis le 1er août, date à laquelle l’épidémie a été confirmée, la réponse s’organise et mobilise des agents de l’OMS, du ministère de la Santé, des ONG internationales… La ville de Béni, épicentre de la crise, accueille médecins et spécialistes du virus. Mais la réponse à Ebola est particulièrement complexe au Nord-Kivu, où des groupes armés sèment la terreur et empêchent les équipes médicales d’accéder à certaines zones.
Les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe djihadiste, mènent des raids meurtriers sur Béni et toute sa région. Les ADF agissent de nuit, en attaquant un village ou un quartier. Tirs de kalachnikovs, de mortiers, coups de machettes… De nombreux habitants sont exécutés, d’autres, enlevés. L’armée congolaise est désemparée et ne parvient pas à mettre fin aux tueries.
Pour protéger les populations et sécuriser les équipes de riposte sanitaire, forces armées du pays et casques bleus de la Monusco ont lancé une opération dans la région de Béni. Son objectif : reprendre les camps ADF et éloigner les combattants de la ville. Mais l’offensive fait de nombreux morts au sein de la coalition : sept casques bleus ont été tués, ainsi que de nombreux membres de l’armée congolaise.
La lutte contre Ebola est une course contre la montre : il faut absolument éviter que la maladie ne se propage rapidement, mais la bataille contre les groupes armés s’annonce longue. Sans accès à ces zones, la situation pourrait bien dégénérer au cours des prochains mois.
Otric N.
Sika continue de développer sa présence en Afrique en ouvrant sa première installation de production d’adjuvants pour béton au Cameroun. A la suite de la création de la filiale locale en 2016 destinée à couvrir le marché en plein développement, ce dernier investissement va améliorer la présence du groupe suisse dans la chaîne d’approvisionnement locale.
En effet, le groupe suisse Sika a officiellement inauguré le 1er décembre 2018, à Douala, la capitale économique camerounaise, son usine de production qui a permis de mettre sur le marché 19 700 tonnes de produits au cours de l’année 2018 courante.
Investissement d’un montant de plus d’un milliard de francs CFA, financé sur fonds propres (Sika AG à 80% et Sika Finanz AG à 20 %), l’usine Sika de Douala verra ses capacités passer à 29 700 tonnes au cours de l’année 2019, avec l’entrée en production annoncée d’une unité de production de mortier, selon les responsables de cette entreprise suisse.
« Nous sommes convaincus qu'il faut être très proche de nos clients pour comprendre et satisfaire les besoins du marché. Pour nous, le marché au Cameroun est très intéressant et offre tellement de potentiel avec les infrastructures comme les barrages, les ponts, les ports ou les projets résidentiels comme les shopping center et les immeubles », a confié Ivo Schadler, directeur Europe, Middle East and Africa (EMEA) de Sika.
Sika va utiliser le nouveau site de production d’adjuvants pour béton, situé à Douala, capitale économique du Cameroun, afin d’approvisionner les clients d’un marché de la construction en pleine croissance et de fournir des produits fabriqués localement ainsi qu’un support technique.
Selon le magazine Investir au Cameroun, c’est le 23 août 2016 que ce groupe suisse avait officiellement annoncé l'ouverture de deux nouvelles succursales au Cameroun et à Djibouti. Cette implantation de Sika au Cameroun a notamment permis à cette entreprise «de participer à la réalisation de nombreux projets de construction de stades et structures d’hébergement, des centrales à béton, des sols en résine de plusieurs usines […] », a souligné Pedro Lopes, directeur général de Sika Cameroun.
Selon son directeur EMEA, Ivo Schadler, le groupe Sika a réalisé, au cours de cette année 2018, « un résultat record, avec un chiffre d’affaires d’environ 7 milliards de francs suisses, et compte plus de 100 filiales sur tous les continents ».
L’activité de la construction du pays augmente de façon significative sous l’impulsion des investissements dans les infrastructures et la construction résidentielle. Parmi les projets importants figurent le développement du port de pêche de Kribi, situé au sud du pays, la modernisation du réseau ferroviaire et la construction de stades pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations en 2019. Sika fournit déjà ses produits pour ces projets majeurs à partir des sites de production situés dans les pays voisins du Cameroun.
Sika a récemment mis en exploitation des installations de production en Angola, au Nigéria et en Côte d’Ivoire. Avec ces investissements, la société continue de renforcer sa position afin de pénétrer encore plus le marché du continent africain, où le boom de la construction est tiré par une population en très forte augmentation combinée à de fortes tendances vers une urbanisation et le développement de méga cités.
Otric N.
Dans la continuité de la première phase du Programme d’appui à la compétitivité et à la croissance économique au Cameroun (PACCE I), le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, jeudi 29 novembre 2018, un prêt de 150 millions d’euros (environ 98,39 milliards de FCFA) pour engager la deuxième phase de cette initiative. Ce vaste programme de réformes est une opération pluriannuelle d’appui budgétaire sur trois ans qui court de 2017 à 2019.
Le PACCE I, approuvé en décembre 2017, avait retenu une série de mesures de réformes identifiées comme des éléments déclencheurs de la deuxième phase. Le PACCE II, qui s’étend de novembre 2018 à décembre 2019, continuera de soutenir les fondements d’une croissance économique accélérée, résiliente et inclusive, à travers l’amélioration de la gestion des finances publiques, le renforcement de la gouvernance et de la compétitivité des secteurs productifs, notamment le transport, l’électricité, l’énergie, l’agriculture et la pêche.
Des enseignements ont été tirés de la première phase de l'opération. Tout d’abord, la qualité du dialogue continu entre le gouvernement camerounais et la Banque a assuré une bonne perception et acceptation des réformes. De plus, le séquençage des étapes a assuré la consolidation des résultats obtenus.
Enfin, la Banque et les partenaires au développement ont entretenu une étroite collaboration dès la conception et tout au long de la mise en œuvre de leurs opérations, évitant ainsi le double emploi entre bailleurs et minimisant les coûts de transaction pour le gouvernement. Des résultats probants sur différents plans ont été enregistrés. Le taux de croissance est resté positif, à 3,2 % en 2017 dans une région où certains pays ont connu la récession. Le déficit budgétaire, évalué à 6,7% en 2016, a été à résorbé à 5 %. L’inflation a été contenue, à 0,6% en 2017 contre 0,9% en 2016.
« La mise en œuvre du PACCE I a contribué à faire avancer le programme du Cameroun dans son ensemble. En effet, sur 14 actions de réformes clés retenues dans le PACCE I, dix ont été entièrement réalisées, trois sont en cours de réalisation, et une seule action de réforme ne l’a pas encore été. Pour cette deuxième phase de PACCE II, la Banque africaine de développement entend faire le relais avec le PACCE I, tout en consolidant les réalisations déjà acquises », a déclaré Abdoulaye Coulibaly, directeur du Bureau de coordination de la gouvernance et de la gestion financière publique au sein de la Banque africaine de développement.
Malgré les enjeux de sécurité auxquels est confronté le Cameroun, la baisse drastique des prix du pétrole depuis quatre ans et la chute des prix des autres produits d’exportation (cacao et bois), l’économie camerounaise montre une résilience aux chocs exogènes. L’amélioration de la gouvernance et la compétitivité des secteurs productifs devrait, en réduisant les coûts de production, attirer plus d’investissements privés et stimuler la croissance pour atteindre les objectifs du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi pour 2010-2020. Ces évolutions devraient impacter positivement la sous-région, le Cameroun étant la locomotive économique de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). Le PACCE s’inscrit en droite ligne de la stratégie régionale définie en décembre 2016 par la CEMAC, préconisant un rééquilibrage soutenu des finances publiques, un retour à une politique monétaire saine, et le lancement de réformes structurelles pour accompagner la diversification économique.
Le portefeuille actif de la Banque au Cameroun compte 23 projets, totalisant des engagements de plus de 1,3 milliard d’euros, soit 875 milliards de francs CFA. Le 27 novembre 2018, la Banque africaine de développement a également approuvé un montant d’environ 18 millions d'euros pour la première tranche du projet de transport de la Ring Road, un périphérique pour promouvoir le développement socioéconomique dans la région du nord-ouest.
Otric N.
"La décision de la CAF est incompréhensible. Cette décision est inacceptable. En 7 mois, le Cameroun aurait pu pu terminer ses travaux. Il y a eu des réunions secrètes pour que cette CAN soit retirée à ce pays. Cette décision est illégitime"
Cette déclaration de Claude Le Roy, entraîneur de football international, confirme les pire craintes d'Abdouram Hamadou Baba qui, il y a un an tirait déjà la sonnette d'alarme après la décision unilatérale de la CAF de porter le nombre d'équipes participantes à la CAN 2019 de 16 à 24. Il écrivait alors: "Je tiens à vous informer que face au caractère brutal et arbitraire de la décision du Comité exécutif de la CAF du 20 juillet 2017 qui a porté unilatéralement de 16 à 24 le nombre d'équipes participantes à la phase finale de la CAN 2019, compte tenu des conséquences multiformes de cette décision et qui sont susceptibles à terme de donner des motifs à la CAF de dessaisir le Cameroun de l'organisation de cette CAN tant rêvée depuis de très longues années...."
Ces propos ne font qu'accentuer l'indécence et le manque de dignité observés depuis hier, 30 novembre 2018, chez nombre de Camerounais, habités par la haine de soi, si bien cultivée dans cette jeunesse postcoloniale nourrie aux idéologies postmodernes qui imposent à l’Afrique une vision pénitentielle du monde. C’est cette vision pénitentielle qui projette de l’Afrique non l’image d’un peuple altier, libéré des chaînes de l’esclavage, ni celle d’un continent héroïque, debout pour affirmer sa dignité, mais l’image d’un continent couché, souillé de merde : un « moche merdier » (Achille Mbembe) ; « pays de merde » (Donald Trump).
Les Africains qui reprennent ces images scatologiques ne se rendent pas compte à quel point ils souffrent du complexe proche de l’oblativité et du masochisme dont parlait Frantz Fanon.
Le sujet postcolonial est convaincu que si l’Afrique souffre, « c’est uniquement par la faute de ses enfants » (Etounga Manguelé), confirmant ainsi l’hideux propos de Voltaire qui affirmait : « Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les Nègres. On nous reproche ce commerce : un peuple qui trafique ses propres enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce commerce démontre notre supériorité ; celui qui se donne un maître est né pour en avoir un ».
Le phénomène consistant à convaincre une victime qu’elle est l’unique responsable de ses malheurs est peu commun dans l’histoire de l’humanité. Il est étonnant que ce phénomène se soit installé avec une telle facilité dans l’esprit des jeunes générations africaines.
Les élites postcoloniales reprochent à ceux des leurs qui se dressent contre les oppresseurs du continent de céder à la victimisation. Mais comment peut-on obliger un peuple opprimé à accepter qu’il est responsable de l’oppression qui pèse sur lui ou encore à justifier l’injustice dont il est victime ? En dehors de l’Afrique, cette conduite n’a probablement jamais été observée ailleurs, même lorsqu'il est arrivé aux membres de certaines communautés de céder à la collaboration avec les oppresseurs. Prenons le cas emblématique de la France avec ses infâmes Pétain et Laval, ceux-là mêmes qui priaient l’occupant nazi d'établir un leadership européen et mondial, et qui, ignominie suprême, osèrent livrer les enfants de la patrie aux flammes des fours crématoires des bourreaux et aux usines de guerre de ces derniers. Essayons de faire abstraction de la résistance héroïque d’un personnage isolé et condamné à mort comme Charles de Gaule et osons appliquer à cette France à genoux et humiliée la célèbre maxime des élites postcoloniales : le pays ne souffre que « par la faute de ses propres enfants ».
C’est l’oblativité et le masochisme qui poussent aujourd’hui quelques frustrés de mon pays à sombrer dans l’indignité suprême en accablant leur propre pays et en jetant l’opprobre sur ses dirigeants, au lieu de se dresser héroïquement contre les auteurs de l’injustice dont la nation est victime.
Mesquins masochistes, enclins à la félonie et à l’autoflagellation, pourquoi les peccadilles de vos dirigeants vous semblent-elles si impardonnables tandis qu’aux véritables bourreaux de vos pays, vous êtes si prompts à pardonner même les pires offenses et crimes ?
Reconnaissons donc que l’acte du mesquin Ahmad Ahmad est tellement grave qu’il ne mérite aucune excuse, pas même le « hold up » dans une élection dont on sait intimement qu’elle n’était pas gagnable dans la configuration sociale et politique actuelles, sauf à orchestrer un putsch, selon le désir secret de nombre de pléonexes.
Je n’ai rien à dire aux étrangers dont le ressentiment personnel à l'égard de M. Issa Hayatou est connu depuis des années. Mais on peut légitimement accuser d’infamie les compatriotes d’Hayatou qui soutiennent les forces hostiles. Je n’ai rien dire à ceux-là qui ne rêvaient que de vengeance ; d’eux on ne pouvait s’attendre à aucune mansuétude. Par contre, ceux des nôtres qui se réjouissent stupidement de cette vengeance malsaine et qui la justifient méritent le seul qualificatif qui vaille et qui décrit le mieux leur pitoyable condition : sots.
Sots, nos Pétain et Laval nationaux justifiant l’ignoble acte et couvrant de lauriers son auteur mesquin ! Sots, les félons qui jettent l’opprobre sur la patrie tout en sanctifiant l’offense qui lui est faite ! Sots, les crétins naïfs qui pensent se grandir à mesure qu’ils traînent dans la boue les institutions de leur pays !
Conspirer avec l’ennemi extérieur est loin de constituer un acte héroïque : c’est la pire des infamies, même lorsque cela participe d’une logique politique qui n’échappe qu’aux naïfs. Car, immédiatement après l’échec à la dernière élection présidentielle, les forces timocratiques du pays qui avaient tenté de mettre la main sur l’appareil d’Etat, avec l’appui de leurs relais extérieurs, avaient juré de pourrir le présent septennat et d’avoir le vainqueur à l’usure : la partie est lancée. Cette partie se joue avec les relais tapis au cœur même du système. Voilà pourquoi il faut nettoyer au karcher !
Nkolo Foé
Le Président de la CAF l’a fait savoir lundi au cours d’une interview accordée à la télévision panafricaine Afrique Media à Kinshasa.
«J’ai décidé de parler ici parce qu’il y a trop de polémiques inutiles et vides (...) Nous ne voulons plus qu’on passe le temps à se moquer de notre continent. La décision de retirer la CAN au Cameroun a été prise à l’unanimité par tous les membres du comité exécutif. Les rapports des différentes visites au Cameroun ne présageaient rien de bon (...) C’était pratiquement impossible d’organiser cette compétition dans ces conditions. Pour arrondir les bords, nous avons prévu décaler toutes les prochaines CAN puisque moi, ayant vu le Chef de l’État Camerounais, j’ai voulu l’accompagner et l’aider», a affirmé le président de la CAF.
Le pays de Didier Drogba qui était donné favori pour l’organisation de cette compétition en 2021 devra attendre 2023 pour organiser pour la deuxième fois de son histoire cette compétition. Ahmad Ahmad a estimé que «la Côte d’Ivoire ne sera pas prête pour 2021». «Pour arranger les choses de manière humaine, il sera question pour la CAF de décaler toutes les CAN en donnant plus de chances au Cameroun, plus de temps pour qu’il réalise toutes les infrastructures», a-t-il ajouté.
Le président de la CAF promet aussi de suivre de près les autorités de Yaoundé afin qu’elles soient prêtes pour cette nouvelle échéance. Cette décision de retirer l’organisation de la Can 2021 à la Côte d’Ivoire intervient cinq mois après le passage d’une mission d’inspection de la CAF dans le pays en Juillet 2018. Pour Ahmad Ahmad, il s’agit d’une décision prise à l’avantage du Cameroun qui a accompli de gros efforts et du président camerounais Paul Biya qui a fait preuve d’engagement et de ferme volonté dans l’atteinte de cet objectif.
Revenant sur le déroulement des travaux ayant abouti au retrait de l’organisation de la compétition au Cameroun, Ahmad Ahmad indique qu’aucun des 20 membres du Comité exécutif présent lors des travaux n’a plaidé en faveur du Cameroun.
Le président de la CAF pointe du doigt le retard dans l’exécution des différents chantiers (routes, stades…). Selon lui certaines infrastructures affichaient encore un taux de réalisation de 55% à quelques mois de la compétition. En plus des retards dans la construction de ces infrastructures, le responsable de la CAF a aussi évoqué l’insécurité dans la partie anglophone du pays.
Après le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations au pays de Paul Biya, la Confédération africaine de football cherche un plan de secours. Pour l’heure, les prétendants ne se bousculent pas, mais, parmi les plus cités, le Maroc semble s’imposer comme l’évident plan de secours de la Confédération africaine de football (CAF).
En effet, la voie semble cependant dégagée pour le Maroc, grand favori qui s’était désisté en 2015 mais qui pourrait annoncer sa candidature « probablement en début de semaine », explique une source à la fédération marocaine. Magdi Abdel Ghani, membre du conseil d’administration de la fédération égyptienne, estime qu’il y a « un consensus pour que le Maroc accueille la compétition ».
Otric N.
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a rendu visite lundi au président gabonais Ali Bongo Ondimba qui poursuit sa convalescence depuis le 29 novembre à l'hôpital militaire de Rabat.
Selon plusieurs médias marocains, au cours de cette visite, le roi s'est réjoui de l'état de santé du président Bongo qui évolue favorablement de jour en jour. A cette occasion, le président gabonais «a exprimé ses remerciements les plus fraternels à l'endroit de sa majesté le roi pour l'accueil chaleureux que celui-ci lui a réservé et l'attention qu'il lui a portée depuis son arrivée dans la capitale marocaine», indique lundi soir un communiqué de la présidence gabonaise. «Les deux dirigeants ont également échangé sur plusieurs sujets d'intérêt commun», ajoute le communiqué.
Une photo et une courte vidéo de la rencontre ont été publiées montrant les deux dirigeants assis dans des fauteuils installés autour d'une petite table sur laquelle sont posés deux verres et surmontée des drapeaux respectifs de leurs pays. Vêtu d'un turban et d'une djellaba à rayures grises, le président Bongo y apparaît légèrement souriant et regardant le roi.
Ces publications devraient faire taire les rumeurs persistantes et les fausses informations concernant l'état de santé du président Bongo, certaines allant jusqu'à le considérer comme mort. Le président gabonais était arrivé jeudi 29 novembre à Rabat pour y poursuivre sa convalescence en milieu hospitalier, après plus d'un mois passé dans un hôpital de Ryad pour une maladie qui reste officiellement inconnu.
La communication officielle sur la santé d'Ali Bongo est restée pour le moins parcimonieuse à Libreville, avec seulement deux interventions du porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, en plus d'un mois. La première, le 28 octobre, pour annoncer son hospitalisation quatre jours auparavant en Arabie saoudite, à la suite d'un «malaise» provoqué par «une fatigue sévère», due à une «très forte activité» récente.
La seconde, le 11 novembre, pour préciser qu'il était «dans une phase de recouvrement de la plénitude ses facultés physiques», après «un saignement justifiant une prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé». Une manière implicite de dire que son état était sérieux. Mais à aucun moment la présidence n'a révélé quel était le mal dont souffrait le chef de l'Etat. Seules des sources non officielles ont évoqué un accident vasculaire cérébral (AVC).
Selon les médias gabonais, le président Gabonais Ali Bongo Ondimba aura mardi, une séance de travail avec le vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, le premier ministre-chef du gouvernement, Emmanuel Issoze Ngondet et la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, arrivés au royaume chérifien en lundi en début de soirée, selon le porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou.
Cette délégation a été précédée par celle conduite par le secrétaire général de la présidence de la République et du directeur de cabinet, Brice Laccruche Alliangha.
Peu avant l’arrivée de cette délégation, le président de la République, Ali Bongo Ondimba a reçu la visite de son frère, sa Majesté le roi Mohammed VI avec qui il s’est entretenu. «C’est la preuve de l’amélioration satisfaisante de l’état de santé du Président Ali Bongo Ondimba», a indiqué le porte-parole du Gouvernement.
Otric N.
Il sera inhumé mercredi 05 décembre et, c’est un jour de deuil national. Comme Gerald Ford (2006), Ronald Reagan (2004) ou Richard Nixon (1994) avant lui, le 41e président américain est honoré par des obsèques d’Etat.
C’est un honneur qui n’a été réservé qu’à 35 personnes dans l’histoire américaine. Couvert d’un drapeau américain, le cercueil de George HW Bush, 41e président des Etats-Unis, a été placé lundi sous la coupole du Capitole, à Washington, pour une cérémonie solennelle d’hommage national.
Au coucher du soleil, saluée par ses proches la main sur le cœur et accompagnée par une garde d’honneur militaire, la dépouille du 41ème Président des Etats Unis a passé les portes de l’imposant siège du Congrès, où il avait commencé sa longue carrière politique dans les années 1960. Son entrée a été précédée par une salve de 21 coups d’artillerie qui a retenti sur l’esplanade au pied du Capitole. Dans la soirée, Donald Trump est venu se recueillir avec sa femme Melania Trump.
Son fils et 43ème président des Etats-Unis, George W. Bush, ainsi que l’épouse de ce dernier Laura et d’autres proches avaient fait le voyage depuis Houston, au Texas, à bord de l’avion présidentiel prêté par Donald Trump pour ramener son cercueil. Dans la rotonde, la dépouille de George H. W. Bush, a été placée sur un catafalque façonné en 1865 pour le président Lincoln.
Les chefs du Sénat et de la Chambre des représentants puis le vice-président Mike Pence ont pris la parole devant un parterre de dignitaires, où figuraient notamment de nombreux parlementaires, des membres du cabinet de Donald Trump, l’ancien chef d’état-major interarmées Colin Powell ainsi que les juges de la Cour suprême. Les portes seront ensuite ouvertes au grand public. Une garde d’honneur veillera pendant un peu plus de 37 heures, jour et nuit.
Le républicain George H. W. Bush avait fait savoir qu’il n’avait pas voté pour Donald Trump en 2016, mais l’actuel occupant de la Maison Blanche a voulu lui rendre tous les honneurs, notamment en déployant le Boeing 747 présidentiel pour le ramener à Washington. « Hâte d’être avec la famille Bush pour rendre hommage au président George H. W. Bush », a tweeté Donald Trump lundi matin.
Mercredi, journée de deuil national, les funérailles vont prendre place dans la cathédrale nationale à Washington, comme pour Eisenhower, Reagan et Ford. Le président Trump sera présent, tout comme Michelle Obama. Son époux Barack et les autres ex-présidents américains devraient y assister mais la liste des invités n’a pas encore été dévoilée. Berlin a annoncé que la chancelière allemande Angela Merkel s’y rendrait. L’ancien Premier ministre canadien, Brian Mulroney, prononcera un éloge funèbre, selon des médias américains. Puis ce sera le retour chez lui, au Texas.
Après un autre office funéraire en l’église épiscopalienne de St. Martin à Houston, un train emmènera le cercueil sur le campus de l’université A & M du Texas, où se trouve la bibliothèque présidentielle George Bush, derrière laquelle il sera enterré aux côtés de Barbara, son épouse décédée en avril et de Robin, leur fille morte d’une leucémie à trois ans.
Nicole Ricci Minyem