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Mfoungo

Mfoungo

La commission électorale a dévoilé dans la nuit du mercredi 5 décembre 2018, la liste provisoire des 9 candidats aux postes de président de la Fédération camerounaise de football. Après examen, une seule des candidatures aurait été jugée conforme: celle de Seidou Mbombo Njoya, présenté comme le favori de cette élection.

Les huit autres, à savoir les dossiers de Bell Joseph Antoine, Franck Happi, Herve Tchinda, Robert Penne, Bissong Egbe, Boyomo Manuel, Maboang Kessak et Mongue Nyamsi ont été recalés pour diverses raisons, comme absence des lettres de parrainage ou questionnaire d’intégrité non conforme. Ces prétendants recalés en premier ressort ont jusqu’à ce vendredi 7 décembre 2018 pour compléter leurs dossiers de candidature respectifs.

Vendredi dernier en fin de matinée, dans un hôtel de Yaoundé, Seidou Mbombo Njoya a officiellement annoncé sa candidature à la présidence de la Fédération camerounaise de football. Face aux journalistes, l’ancien vice-président de l’instance qui gère le football camerounais s’est présenté comme « l’homme de la situation ». Le fils du roi des Bamoun, Ibrahim Mbombo Njoya, a exposé sur les grandes lignes de son programme qui tourne autour de la « professionnalisation du football camerounais ».

Mbombo Njoya promet, s’il est élu, de développer tous les aspects du football local en accordant une place de choix aux principaux acteurs. Outre le management, il compter moderniser la formation, le football amateur, le football professionnel, le football féminin, le football jeunes, le futsal, le Beach soccer, la médecine sportive ou encore les infrastructures. Un accent particulier sera mis sur les Lions Indomptables, a-t-il dit.

Son slogan, « Ensemble pour le changement », n’a pas été choisi au hasard. L’ancien directeur du bureau de la CAF à Yaoundé est en effet entouré d’une solide équipe. Des noms qui forcent le respect dans les milieux du sport-roi au Cameroun : Franck Happi, Alim Konate ou encore Gilbert Kadji.

C’est d’ailleurs le promoteur de la Kadji sport Academy (KSA) qui a révélé le soutien de Samuel Eto’o à la candidature de Mbombo Njoya. « Samuel est dans notre équipe pour que le président Seidou soit à la fédération et la gère avec toute cette équipe qui vous a été présentée aujourd’hui », a déclaré Gilbert Kadji.

La dernière étape du processus électoral à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) se déroulera le 12 décembre prochain. Le Centre d’Excellence de la Confédération africaine de football (CAF) à Mbankomo abritera en effet l’assemblée générale élective de la Fécafoot. On élira notamment le président et les 18 membres du Comité exécutif de la Fecafoot. Les dossiers de candidature ont été déposé dans les bureaux de Me Rachel Tchame Deuna, huissier de justice près la Cour d’appel du Centre et des tribunaux de Yaoundé.

L’élection du bureau exécutif de la Fecafoot viendra mettre un terme au mandat du Comité de normalisation, mis sur pied le 8 septembre 2017 par la Fédération internationale de football association (FIFA).

Prorogée à deux reprises, la mission de cette instance provisoire était de gérer les affaires courantes, élaborer de nouveaux statuts en conformité avec les statuts et standards de la Fédération internationale de football association (FIFA) ainsi qu’avec la législation nationale, réviser les statuts des ligues régionales et départementales et s’assurer de leur conformité vis-à-vis des statuts fédéraux.

En mi-novembre dernier, la Commission nationale anti-corruption (CONAC) avait mis en garde, par voie de communiqué, les parties prenantes au processus électoral fédéral contre des soupçons de corruption qui, selon «de nombreuses dénonciations», entachent le processus électoral en cours.

Otric N.

Ils disent avoir besoin de vivre dans la paix et appelle à une intervention des Nations Unies

Ils n’ont beaucoup été entendus depuis le début de la crise sécuritaire qui secoue les deux régions dites anglophones du Cameroun. Mais, cette fois, las de cette vie de violence, de boucherie humaine et parce qu’ils n’arrivent plus à trouver un repère dans ce pays qui est pourtant le leur, ils ont décidé de donner de la voix.

Des témoignages recueillis auprès des personnes ayant requis l’anonymat, l’on se rend compte que certaines églises ont été converties en caserne militaire et es chrétiens ont été obligés de prendre la fuite, vers des lieux inconnus, en abandonnant tout derrière eux.

D’autres ont trouvé refuge au Nigéria voisin et peut être dans d’autres pays qui partagent les mêmes frontières que le Cameroun : Nous avons besoin de la paix et de l’intervention des Nations Unies - De nombreuses personnes meurent chaque jour, nos maisons et nos villages sont incendiés. Si vous allez de ce côté, vous allez vous rendre compte qu’il n’ya plus personne. Nous n’avons plus voix au chapitre alors que nous vivons dans notre pays… ».

Lorsqu’on écoute ces personnes, on ne peut s’empêcher d’avoir « froid au dos ». Ce sont des témoignages des personnes qui ne demandaient qu’à vivre en paix dans leur pays, malgré la modicité ou non de leurs moyens mais au moins, ils avaient la paix. Les terroristes ont réussi peut être pas à ébranler leur foi, mais elle a été touchée.

Ce ne sont certes pas les chiffres officiels mais, le bilan fait par les chrétiens de l’église méthodiste est lourd. Plusieurs centaines de personnes ont été tuées cette année et, des dizaines de milliers ont été contraintes de fuir en tant que refugiés – Ils croient savoir des dizaines d’écoles primaires et secondaires, de même que les hôpitaux chrétiens ont été touchés tandis qu’au moins quatre églises ont été converties en casernes militaires - La régularité des tirs entre forces de défense camerounaises et groupes terroristes entraine parfois des accidents, notamment des balles perdues qui ont à plusieurs reprises, touchés des enfants mineurs.

Toujours au sein de l’église méthodiste, un autre chrétien croit savoir que : « Le gouvernement auto proclamé de l’ambazonie contrôle la majeure partie des territoires du Nord et du Sud ouest. Les leaders ont positionné des groupes de terroristes au sein des services sociaux sus cités et, ils entendent rester sur les lieux jusqu’à ce que la
crise soit résolue.

Au cours des trois dernières années, l’on ne pourrait établir un bilan clair de ce que les terroristes ont causé dans les régions dont la principale langue parlée est l’anglais. Au fil  des jours, l’on reçoit les déclarations des victimes, des pleurs, des cris de détresses, des appels au secours des camerounais qui n’ont pas demandé à naître dans cette partie du pays. Ils sont obligés de vivre aux côtés des « êtres » qui semblent dépourvus de toute raison et dont la principale raison de vivre est le vue du sang.

Pourtant, doit – on pour cela faire appel aux Nations Unies ? Ce n’est certainement  pas la peine. Le gouvernement est entrain de prendre les mesures pour que le calme et la sérénité reviennent dans la maison. Pour ceux qui sont résolus à ne pas répondre aux appels incessants du Président de la République, ils se sentent certainement prêts à répondre de leurs actes.

Nicole Ricci Minyem

 

 

Lors d’un entretien qu’il a accordé à la chaîne de télévision panafricaine, Afrique Média, le Congolais Constant Omari Selemani, actuel Vice-président de la Confédération Africaine de Football, (CAF) s’en est pris à la COCAN (Comité d'Organisation de la Coupe d'Afrique des Nations), suite à la décision qui a été prise de retirer l’organisation de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) au Cameroun.

 

En effet, suite à une réunion de la CAF organisée fin du mois de novembre à Accra, la capitale du Ghana, le président de la CAF, le Malgache Ahmad Ahmad avait annoncé que la Coupe d’Afrique des Nations ne pourrait pas se dérouler au Cameroun. Cette annonce a été faite quelques jours après la quatrième visite d’une délégation de la confédération à la mi-novembre dont le but était de s’assurer de la poursuite des travaux, et de leur avancée.

Cette annonce a eu l’effet d’une déflagration dans le monde footballistique ainsi que chez les Camerounais qui ne décolèrent pas, et soupçonnent une manipulation de la part de certains autres pays.

 

Cependant pour Constant Omari, la responsabilité en incombe avant tout à la COCAN, et il pointe du doigt les proches de Paul Biya qui l’aurait maintenu dans une ignorance de la réalité de la situation. La CAF aurait insisté afin que le Président Biya leur accord une audience pour exposer la situation:  « Nous étions obligés de solliciter cette audience malgré les élections présidentielles, car la situation était alarmante, le Président camerounais se faisait berner par son entourage », a-t-il affirmé durant cet entretien télévisé. Toujours selon M. Omari, ce n’aurait été qu’à ce moment là que M. Biya aurait été mis au courant de ce que le vice-président de la CAF estime être la réalité des travaux.

Toujours selon lui, ce n’est pas la première fois que le comité exécutif de la CAF aurait souhaité effectuer le retrait de l’organisation de la CAN au Cameroun. Dès le mois de septembre, lors du congrès qui se tenait en Égypte à Sharm El Sheikh, les retards constatés dans les travaux des stades et des infrastructures attenantes, avait soulevé une vive inquiétude. Dès lors, le président du Cameroun aurait été à ce moment informé que la CAN 2019 ne pourrait très certainement pas se dérouler dans son pays.

Aucun pays n’a pour le moment été désigné par la CAF, et une décision sera prise, selon ses dirigeants, au plus tard le 31 décembre 2018.

 

Peter T.

 

La situation de la compagnie Camair-Co semble relever de l’imbroglio administratif plus que de la sécurité, selon les propos de la compagnie aérienne camerounaise.

 

Dans un premier temps, des informations avaient indiqué que Camair-Co avait été suspendue pour une durée d’une année de la IATA (l'association internationale du transport aérien) pour des cas de non-conformité. Ces cas recoupaient une absence de conformité aux normes d’exploitation de la certification IOSA mise en place en 2001 et dont la durée de validité avait été de deux ans.

 

Dans un premier temps, Camair-Co avait expliqué que le processus de validation n’avait pas été mené à terme: « Au terme de l’audit en fin août 2018, des écarts ont été relevés et un calendrier de la phase post-audit a été élaboré. Il convient de relever que l’identification et la fermeture des écarts constituent un passage obligé pour toutes les compagnies aériennes qui effectuent des programmes IOSA ».

La société devait réduire les écarts entre les résultats de son audit précédent et la date de fin de sa régulation le 28 novembre 2018.

Une note interne précise: « Camair-Co dispose de 120 jours calendaires à compter de cette date pour clore son audit, afin d’être réintégrée dans le registre IOSA, conformément aux dispositions du chapitre 7 du Manuel du Programme IOSA. Les progrès accomplis dans ce sens sont rassurants pour la suite ».

Aucun point négatif n’avait été noté pouvant remettre en cause le renouvellement de la certification IOSA.

 

Aucune suspension donc pour Camair-Co, mais une “sortie de registre”. Ainsi le système prévoit la fin de la certification, et lorsque la date est dépassée sans que la nouvelle soit enregistrée, la sortie s’effectue automatiquement. Néanmoins, Camair-Co reste membre de l’IATA sans être suspendue, comme la presse avait pu l’affirmer. En effet, dans ce genre de situation, la suspension est indiquée par un communiqué, ce qui ne fut pas le cas pour Camair-Co, et confirmant les propos du directeur général de la compagnie, Ernest Dikoum.

Il explique la manière dont se déroule ce renouvellement ainsi que son processus: «Camair-Co a déclenché dès le mois de novembre 2017, le processus de renouvellement de sa certification EIOSA (...) l’équipe-projet mise sur pied au sein de la Camair-Co a travaillé en étroite collaboration avec le cabinet Allemand Aviation Quality Services GmbH (AQS), qui est l’un des six cabinets [agréés] dans le monde (...) Au terme de l’audit en fin août 2018, des écarts ont été relevés et un calendrier de la phase post-audit a été élaboré. Les travaux de cette phase sont renseignés dans le système qualité d’IATA, INTELEX dans lequel Camair-Co, le cabinet d’audit AQS et IATA interagissent pour la fermeture des écarts qui se fait par la validation et de manière chronologique des éléments fournis par la compagnie. (...) À ce jour, le système INTELEX n’affiche aucun élément négatif susceptible de mettre en péril le renouvellement de sa certification E-IOSA 2018 de Camair-Co. (...)  la mise en œuvre du calendrier post-audit IOSA de la compagnie ayant coïncidé avec la date d’expiration de sa précédente certification qui était le 28 novembre 2018, Camair-Co dispose de 120 jours calendaires à compter de cette date pour clore son audit, afin d’être réintégrée dans le registre IOSA (...) Les progrès accomplis dans ce sens sont rassurants pour la suite.»

 

Camair-Co souhaite aussi rassurer en indiquant que l’exploitation de sa flotte se déroule en toute sécurité, selon les normes de l’OACI (Organisation de l’Aviation civile internationale).

 

Peter T.

 

Deux hauts responsables de l'armée somalienne, ainsi que cinq de leurs soldats ont été tués jeudi, dans l'explosion d'une mine au passage de leur convoi non loin de la capitale Mogadiscio, selon certaines sources militaires. L’attaque a été revendiquée par les islamistes shebab.

Les autorités de ce pays, informées de la situation ont pris des mesures nécessaires pour que les corps des personnes assassinées, après les hommages officiels, soient enterrés selon la tradition militaire. La présidence somalienne a tenu à présenter ses respects à ces hommes tués, parmi lesquels le général Omar Adan Hassan. C’est lui
qui était à la tête de la 12ème brigade de l'armée somalienne. Il était secondé par le général Abdi Ali Jamame, dont la mission était de prendre en charge des opérations. Tous ont été salués comme des martyrs ayant sacrifiés leurs vies à travailler au retour de la paix dans leur pays.

Ces généraux étaient les deux plus hauts responsables militaires de la région de Basse-Shabelle, une des régions où l'armée somalienne combat les islamistes shebab, affiliés à Al-Qaïda et qui ont revendiqué l'attaque.

Mohamed Adan, un responsable militaire précise que « Les généraux Omar et Abdi rentraient à Mogadiscio après avoir visité une base militaire au sud de la capitale lorsque leur convoi a heurté un engin explosif sur une route longeant l'océan Indien…Les terroristes ont installé un engin explosif le long de la route qui visait le véhicule transportant le général Omar…La mort du général est confirmée ainsi que celle de six autres membres de l'armée nationale, dont le commandant des opérations militaires ».

Abdulahi Ahmed, un autre responsable militaire a indiqué que « les hommes tués voyageaient à bord d'un pick-up. La plupart des passagers ont été tués et dans ce groupe, nous avons également eu des blessés, deux soldats. Nous croyons savoir qui a commis cet autre attentat terroriste - Les insurgés shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont revendiqué l'attaque… ».

Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab ont ensuite perdu l'essentiel de leurs bastions. Mais ils contrôlent toujours de vastes zones rurales d'où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides y compris dans la capitale, contre des objectifs gouvernementaux, sécuritaires ou civils.

Au début de cette année, Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unis a réitéré le plein appui de cet organisme  aux autorités somaliennes dans leur lutte contre le terrorisme et leur quête d'une Somalie pacifique et stable. Le chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Somalie (UNSOM),

Michael Keating, avait souligné devant le Conseil de sécurité le rôle fondamental de l’AMISOM pour la sécurité dans ce pays d’Afrique de l’Est. Il tenait ainsi à mettre en garde, les membres du Conseil contre un retrait prématuré de l’AMISOM, qui serait un véritable cadeau  fait aux Chebab.

Le 14 octobre dernier, la capitale somalienne avait déjà été le théâtre d’attentats meurtriers qui avaient fait plus de 500 morts. Les condoléances aux familles et le pays avait observé quelques jours de deuil national.

Nicole Ricci Minyem

 

Le procès du leader séparatiste anglophone du Cameroun, Julius Sisiku Ayuk Tabe, accusé notamment de «terrorisme» et de «sécession», a débuté le jeudi 6 décembre 2018 au tribunal militaire de Yaoundé avant d'être renvoyé au 10 janvier.

Président autoproclamé de l'Ambazonie, nom de l'Etat indépendant que les séparatistes veulent créer dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, M. Tabe a comparu pour la première fois depuis son arrestation au Nigeria et son extradition au Cameroun en janvier avec 46 autres personnes.

Onze chefs d’accusation ont été retenus contre eux. Ce sont: l’apologie des actes de terrorisme, sécession, complicité d’actes de terrorisme, financement des actes de terrorisme, révolution, insurrection, hostilité contre la patrie, bande armée, propagation de fausses nouvelles, atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, défaut de Carte nationale d’identité.

Julius Ayuk Tabe et les neuf autres personnes (Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried Fombang, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Che Augustine Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias et Shufai Blaise Sevidzem), sont jugés sur la base des articles 2, 3, 5, 8 de la loi du 23 décembre 2014 portant répression des actes terroriste. Laquelle fixe des condamnations minimales de dix ans de prison en cas de condamnation.

Après des heures d'échanges, la présidente du tribunal militaire, colonel Abega Mbazoa, a renvoyé le procès au 10 janvier, à la demande des avocats des accusés qui ont sollicité du temps pour prendre connaissance du dossier. Le parquet entend présenter 70 témoins à charge. Plus de 80 avocats anglophones et francophones assurent la défense des accusés.

La justice camerounaise avait déjà rejeté mi-novembre en appel la demande de libération du leader séparatiste anglophone Sisiku Julius Ayuk Tabe qui n'était jusque-là pas passé en jugement. M. Ayuk Tabe et la plupart des 46 autres militants anglophones arrêtés au Nigeria constituaient la branche politique du mouvement séparatiste camerounais, prônant la négociation avec Yaoundé pour arriver à leurs fins.

Depuis la fin 2017, des dizaines de séparatistes ont pris les armes dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des affrontements entre soldats déployés en nombre et ces séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent depuis quasiment tous les jours.

Selon des sources concordantes, aux séparatistes se sont ajoutées des bandes armées de bandits et de pillards qui rackettent les populations et les entreprises. Plus de 200 membres des forces de défense et sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils, selon le think-tank International Crisis Group (ICG).

Les États-Unis se disent fortement préoccupés par la crise anglophone au Cameroun. Selon le secrétaire d'État américain adjoint aux Affaires africaines, Tibor Nagy, il faut que le gouvernement «ouvre le dialogue».

«La crise en zone anglophone s’accentue de jour en jour», affirme le secrétaire d’État américain adjoint aux Affaires africaines, dont les propos sont relayés par RFI ce jeudi. «Si aucune solution n’est trouvée rapidement, ajoute Tibor Nagy, nous craignons une radicalisation dans les zones anglophones qui pourrait accroître le soutien dont bénéficient les extrémistes».

Il faut que le gouvernement ouvre le dialogue réitère Tibor Nagy. «Les États-Unis appellent au dialogue entre les deux partis, afin de trouver un compromis, comme par exemple une certaine forme de décentralisation dans les zones anglophones. La Constitution du pays prévoit une certaine forme de décentralisation et un peu plus de contrôle local pour chacune de ses régions. Mais cette Constitution n’est pas entièrement mise en application. Je suis très inquiet, et je crains que la situation ne s’aggrave si une solution n’est pas rapidement trouvée».

Otric N.

Selon le secrétaire d'État américain adjoint aux Affaires africaines, Tibor Nagy, il faut que le gouvernement «ouvre le dialogue».

«La crise en zone anglophone s’accentue de jour en jour», affirme le secrétaire d’État américain adjoint aux Affaires africaines, dont les propos sont relayés par RFI ce jeudi. «Si aucune solution n’est trouvée rapidement, ajoute Tibor Nagy, nous craignons une radicalisation dans les zones anglophones qui pourrait accroître le soutien dont bénéficient les extrémistes».

Il faut que le gouvernement ouvre le dialogue réitère Tibor Nagy. «Les États-Unis appellent au dialogue entre les deux partis, afin de trouver un compromis, comme par exemple une certaine forme de décentralisation dans les zones anglophones. La Constitution du pays prévoit une certaine forme de décentralisation et un peu plus de contrôle local pour chacune de ses régions. Mais cette Constitution n’est pas entièrement mise en application. Je suis très inquiet, et je crains que la situation ne s’aggrave si une solution n’est pas rapidement trouvée».

Un appel qui jusqu’à présent est resté lettre morte. En octobre dernier, le président camerounais Paul Biya a été réélu pour un septième mandat sur fond de crise dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des affrontements entre armée et séparatistes ont lieu quasiment tous les jours.

Lors de sa prestation de serment le mois dernier, le président Paul Biya a demandé aux séparatistes anglophones de déposer les armes. Et de «retrouver le droit chemin». Sans aucune allusion à de quelconques négociations.

«A ces entrepreneurs de guerre, qui mettent à mal notre unité nationale et prônent la sécession, il faut qu’ils sachent qu’ils se heurteront non seulement à la rigueur de la loi, mais aussi à la détermination de nos forces de défense et de sécurité. Je leur lance un appel à déposer les armes et à retrouver le droit chemin», a déclaré Paul Biya.

Quant à la conférence générale des anglophones – organisée par les différents leaders religieux fin novembre – et destinée à apporter des solutions à cette crise, elle a dû être reportée, faute d’avoir obtenu l’autorisation de l'administration.

La persistance du conflit armé entre forces de défense et combattants sécessionniste dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest reste l’objet de préoccupations du gouvernement américain. Ce, d’autant plus que la population civile se retrouve au prises entre les deux feux. Le département d’Etat américain a appelé le 7 novembre dernier les autorités et les groupes armé séparatistes à cesser immédiatement les attaques et l’incendie des domiciles des populations civiles.

«Nous demandons qu’il soit immédiatement mis fin aux attaques aveugles dirigées contre les civils et aux maisons incendiées par les forces gouvernementales camerounaises, ainsi qu’aux attaques perpétrées par les séparatistes anglophones contre les forces de sécurité et les civils», a indiqué le département d’Etat américain dans un communiqué disponible sur son site.

Une cinquantaine de villages a été brulée, totalement ou partiellement, depuis le début de la crise anglophone. Les populations des localités concernées ont fui au Nigeria ou dans des villes voisines. Face à tout cela, séparatistes et forces de défense se rejettent mutuellement les responsabilités.

Otric N.

L’assureur Groupama a été contraint de faire marche arrière et a décidé de réintégrer l’assurance effondrement pour un immeuble de Marseille… Huit personnes avaient perdu la vie, sous les décombres et les autres sont quasiment sans domicile, un mois après les faits.

Ils ont donc décidé de faire un tel tollé, après la décision prise par l’assureur, après le drame. Une des copropriétaires avait rendu public la lettre de l’assureur Groupama, annonçant le retrait de la garantie « effondrement » pour l’immeuble situé au 66 rue d’Aubagne à Marseille, en face de ceux effondrés

Fort heureusement, les choses sont rentrées dans l’ordre : « J’espère que c’est un vrai revirement », a déclaré ce jeudi, Virginie Vallier qui avait dévoilé mardi le courrier envoyé par Groupama au syndic. Dans un autre courrier, le syndic précisait que Groupama avait le droit de retirer sa garantie contre l’effondrement car elle n’est pas
obligatoire, et que les autres assureurs, contactés, réclamaient désormais un montant de prime «  multiplié par 6 ou 7 ».

Après la diffusion de ce courrier, le ministre du Logement Julien Denormandie a qualifié « d’inacceptable » la décision de Groupama. Il s’est montré très clair : « Je m’en suis entretenu ce (mercredi) soir avec son directeur général qui a pris connaissance du dossier et s’est engagé à le corriger », a-t-il fait savoir sur Twitter.

Le groupe a annoncé peu après sur le réseau social que « compte tenu de l’émoi et des circonstances exceptionnelles », il rétablissait « dans l’attente des expertises complémentaires, ses garanties "effondrements" ». « Cela ne remet pas en cause les travaux que doivent engager les propriétaires », ajoute-t-il.

Lundi 5 novembre, 9h05. La date reste encore en mémoire pour beaucoup de Marseillais. De nombreux immeubles de la rue d’Aubagne se sont brusquement effondrés. Depuis, cette ville vit une crise du logement sans précédent, poussant à évacuer plus de 1.500 personnes de leurs appartements, selon un dernier bilan de la mairie.

Un mois après le décès des victimes de ces effondrements, les habitants vivent  le temps de l’hommage, de la délicate question, de la commémoration de ces événements tragiques. I y’a quelques heures, le collectif du 5 novembre Noailles en colère a organisé huit minutes de silence pour un « hommage citoyen », à défaut d’avoir obtenu    l'«hommage municipal » réclamé depuis plusieurs semaines

La colère, le dépit et peut être la frustration ne se sont atténués : « Depuis le début, nous déplorons l’indécence flagrante de la mairie … », affirme Marie, habitante de la rue d’Aubagne et initiatrice du collectif du 5 novembre. « Il y a eu ces élus qui sont allés à une fête du chocolat quelques jours après le drame. Nous demandons de considérer ce drame certes comme une gestion de crise, mais aussi humainement. Il ne faut pas oublier ces morts. Nous avions demandé de petites choses, comme la mise en berne des drapeaux. Mais même ça, ça n’a pas été respecté… ».

Nicole Ricci Minyem


L'opposante rwandaise Diane Rwigara, critique du président Paul Kagame, a été acquittée ce jeudi, 06 décembre, par un tribunal de Kigali. Elle et ses coaccusés, dont sa mère, avaient été accusés d'incitation à l'insurrection et de falsification de documents, des charges qui leur ont valu d'être emprisonnée pendant plus d'un an et dénoncées comme politiques par l'intéressée.

Après le jugement rendu par un panel de trois juges, il s’avère que les charges retenues par l'accusation sont sans fondement. La salle d'audience était pleine à craquer et, dans l’assistance, l’on a remarqué les membres de sa famille qui n’ont pas manqué d’exploser de joie une fois la lecture de la décision achevée. Les cinq coaccusés de Mme Rwigara dans cette affaire ont également été acquittés.

Le tribunal a estimé que les critiques de Diane Rwigara contre le gouvernement, notamment lors de conférences de presse, ne constituait pas une incitation à l'insurrection puisqu’elles s'inscrivent dans le cadre de son droit à la liberté d'expression garantie par la Constitution rwandaise et les lois internationales.

Les juges ont également estimé que l'accusation n'avait pas prouvé que Mme Rwigara avait falsifié des signatures dans le dossier présenté à la commission électorale en vue de sa participation à l'élection présidentielle de 2017. Le rejet de cette candidature avait été critiqué par des gouvernements occidentaux et des groupes de défense
des droits de l'Homme.
 
Lors de la précédente audience qui s’est déroulé le 7 novembre dernier, l'accusation avait requis 22 ans de prison contre Diane Rwigara et sa mère Adeline. Adeline Rwigara, tout comme sa fille, était elle accusée d’incitation à l'insurrection mais, en plus de promotion du sectarisme, dans un pays encore hanté par le génocide de 1994 qui fit plus de 800.000 morts essentiellement parmi la minorité tutsi.

Diane Rwigara, sa mère et sa sœur Anne avaient été arrêtées et emprisonnées en septembre 2017. Diane et sa mère ont été remises en liberté sous caution début octobre. La sœur avait recouvré la liberté un an auparavant, les charges pesant contre elle ayant été abandonnées.

Depuis son arrestation, Diane Rwigara dénonce des poursuites montées selon elle de toutes pièces par le régime pour la réduire au silence. Le président rwandais Paul Kagame, crédité de l'important développement d'un pays exsangue au sortir du génocide de 1994, est régulièrement accusé de bafouer la liberté d'expression et de museler toute opposition.

Il a été réélu le 4 août 2017 pour un nouveau mandat de sept ans avec près de 99% des voix. Une réforme de la Constitution adoptée par référendum fin 2015 lui permet de potentiellement diriger le pays jusqu'en 2034.

Diane Rwigara est née à Kigali en 1980 dans une famille de 6 enfants1. Son père, Assinapol Rwigara, un industriel qui fut l'un des bailleurs de fonds du Front Patriotique rwandais a été tué dans un accident de voiture dans la soirée du 4 février 2015 dans Gacuriro, à Kigali. Sa famille pense qu'il s'agit en réalité d'un assassinat politique,3. Elle est rescapée du génocide des Tutsis.

Diane Rwigara a suivi une formation de comptable. C'est une militante féministe qui a critiqué à maintes reprises la gouvernance du président Paul Kagame, l'injustice et l'oppression au Rwanda.

Le 3 mai 2017, Diane Rwigara a annoncé son intention de se présenter à l'élection présidentielle et, 72 heures plus tard, des photos d'elle dénudée ont été divulguées, dans un but d'intimidation8. Elle persiste dans sa candidature. Celle-ci avait été 9invalidée le 7 juillet 2017,
la Commission électorale nationale estimant qu'elle n'a fourni que 572 signatures valides sur les 600 exigées…

Nicole Ricci Minyem
 
 
 
 
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Afin de maintenir vivante la campagne qu’il a initiée afin de faire reconnaître sa victoire lors du scrutin présidentielle du 7 octobre 2018, l’ancien candidat perdant à l’élection Maurice Kamto du parti MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun), souhaite lancer une opération ville morte.

Le but de cette opération est de faire un geste de solidarité avec les populations anglophones du Cameroun. En effet, les Camerounais des régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays, majoritairement locuteurs de la langue anglaise, subissent de leur côté ce genre d’opérations qui leur sont imposées par les milices séparatistes “ambazoniennes”.

 

Dans cet objectif, lui et ses partisans ont décidé de lancer un mouvement équivalent durant lequel, dans un geste d’unité nationale, les zones francophones plongeraient aussi dans un mode “villes mortes”.

 

Maurice Kamto avait annoncé, lors d’un “live” diffusé le 27 novembre sur les réseaux sociaux, que la première opération “villes mortes” devait avoir lieu le lundi 3 décembre 2018, sur l’ensemble du pays, et qu’elle devrait se renouveler toutes les semaines le lundi entre 13h et 18h.

Facebook est largement utilisé afin de diffuser cette information, et Kamto en profite afin de diffuser le message “Kamto, Président de la République”.

Pour autant, le mot d’ordre du candidat perdant n’ait pas été particulièrement suivi, pas tant par manque de solidarité de la part des Camerounais francophones, mais plus probablement car cette opération qui était trop marqué politiquement.

Les messages que l’on pouvait lire sur les réseaux sociaux comportaient des appels au cessez-le-feu, un arrêt du “génocide”, ou un "stop aux massacres de nos frères et soeurs anglophones des zones anglophones.”

 

Ces appels font suite aux très nombreux morts et victimes de la crise qui secouent depuis maintenant la fin de l’année 2016 les régions anglophones du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun. Elles sont depuis deux ans en proie à une flambée de violence de la part des séparatistes qui exigent l’indépendance d’un territoire qu’ils ont nommé “Ambazonie”. Ce terme, inventé en 1984 par un militant sécessionniste anglophone, a depuis été repris par la propagande séparatiste. Les violences comprennent les incendies des écoles, le kidnapping des élèves, les menaces, les mutilations et l'exécution des enseignants et des proviseurs, mais aussi le rançonnage des familles des personnes enlevées par les milices, ce qui constitue d’ailleurs une source de revenue importante pour les séparatistes.

Peter T.

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Sunday, 05 June 2022 11:01