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Mfoungo

Mfoungo

 
 
C'est le fruit d'une importante réunion tenue en marge de la 23e Can de handball féminin actuellement en cours à Brazzaville. Une rencontre entre le président de la confédération africaine de handball (CAHB) et le président de la fédération camerounaise de handball qu'accompagne le représentant du ministre des sports et de l'éducation civique. 
 
 
Au menu des échanges entre le Dr Aremou, Président de la CAHB, et la délégation camerounaise conduite par le Sénateur Raymond Mbita, president de la fédération camerounaise de handball, l'organisation de la Coupe d'Afrique des nations de Handball Cameroun 2020. Les échanges entre les deux responsables (en présence du représentant du ministre des Sports camerounais : Dieudonné Mbarga, et du Secrétaire général de la Fecahand), qui portait principalement sur l'organisation par le Cameroun de la 24eme édition de la Can de handball féminin a permis à la délégation camerounaise d'être briefer sur les éléments du cahier de charge de l'organisation de la compétition.
 Le président de la CAHB a saisi l'opportunité pour présenter les innovations majeures que la confédération a décidé d'introduire lors de la 24e CAN au Cameroun. 
 
 
 
Premiere innovation, de 10 participants aujourd'hui, la confédération compte aller pour un tournoi à 12 ou 14 équipes dès 2020. Une décision qui est la conséquence d'une autre décision au niveau mondial, celle de faire passer de trois à cinq le nombre de représentants du continent africain à la phase finale du Championnat du monde de 2021. Une révolution plutôt historique. 
 
 
 
C'est aussi en 2020 au Cameroun que la Can féminine, jusqu'ici baptisée "Edith Bongo Ondimba", du nom de la défunte épouse du Chef de l'État congolais Denis Sassou Nguesso, devra perdre ce nom pour retrouver un nouveau nom de baptême. 
 
 
 
Afin d'être prêt le jour dit et d'éviter les travers observés avec la Can de football masculin récemment retiré au Cameroun, le président confédéral a suggéré au président de la Fecahand de démarrer très tôt avec les différents aspects liés aux préparatifs de la Can. C'est dans cette optique que sera arrêté de commun accord un chronogramme des visites d'inspection, qui permettront de déterminer les sites (gymnases, salles hôtels...) susceptibles d'accueillir les matches et les délégations. La Fecahand devra mettre sur pied le plus tôt possible un Comité d'organisation, auquel la CAHB affectera un représentant pour un suivi permanent et efficace des différentes étapes de préparation devant aboutir à la compétition. La Fédération camerounaise de Handball, plaidoirie de Dr Aremou, devrait former des délégués IHF, afin d'avoir des officiels de table et compter des représentants dans les instances techniques decisionnelles. Le choix des femmes est idéalement requis dans la perspective de la Can féminine. 
 
 
 
Pour roder la machine de l'organisation de sa Can, le Cameroun a la possibilité de solliciter l'accueil du tournoi qualificatif aux jeux olympiques, faute de quoi un appel à candidatures sera lancé pour désigner le pays hôte. Les conditions d'attribution définitive de la Can au Cameroun sont tributaires de la clemence, la magnanimité et la patience de la Confédération africaine de Handball et son président.
 
 
 
Le président de la Fecahand a remercié pour cette marque de confiance et d'estime son interlocuteur, tout en le rassurant que le Cameroun saura mériter la confiance de l'instance faîtière du handball africain. "Pour nous tirer d'affaire, nous avons eu besoin de quelqu'un comme vous qui avait les dispositions qui sont les vôtres. l'Afrique découvrira un pays merveilleux en 2020", a dit le président Mbita. Le sénateur a émis le vœu que la CAHB s'associe l'étroite collaboration de sa fédération avec sa tutelle, le Minsep, pour une fête mieux encadrée du handball féminin africain en 2020. Le président de la Fecahand occupera une place de choix à la cérémonie de clôture de la Can de Brazzaville. Il recevra à l'occasion, des mains du président de la confédération, le Drapeau de la Can. Symbole de l'attribution officielle de la compétition au pays de Roger Milla. Encore faudrait il que les administrateurs du sport ne tirent eux du plomb dans l'aile de l'organisation de la compétition.
 
 
 
Stéphane Nzesseu

La région de l’Adamaoua compte plus de recrues

C’est l’une des régions qui compte le plus grand nombre de preneurs d’otages et, elle compte sur la présence des forces de sécurité pour renverser la tendance.

L’espoir que suscite la présélection des cinq cent (500) présélectionnés au concours du recrutement des éléments du bataillon d’intervention rapide et de la garde présidentielle s’intègre à celui de cette région, en proie depuis des années aux prises d’otages avec demande de rançons.

Et, pour la satisfaction n’a pas tardé à se manifester : « Je suis déjà satisfait parce que le gouvernement de la République s’est souciée, une fois de plus du recrutement des jeunes au sein de l’armée. Nous constatons que l’engouement est toujours constant chez ces jeunes qui sont venus nombreux pour postuler et entrer au sein de cette armée que nous voulons aguerrie. Avec une charge de vingt kg.

Leur arrivée nous prouve qu’une fois enrôlé, ces jeunes seront à la hauteur de la tâche et nous aurons une armée solide qui va rassurer la nation tout entière… ». Les témoignages et la joie manifestée par ces jeunes, corroborent les propos du patron de cette unité administrative

Abdou Mazao Manawda – 22 ans- C’est un enfant de la Vina -  Il a été le premier à franchir la ligne d’arrivée de la course de 20 km il y’a quelques jours : « Ce n’était pas facile pour moi, je me suis entraîné pendant trois à quatre mois. Par semaine, je m »entraînais pendant trois jours ; le matin de 5h à 6h, dans la soirée, de 17h à 18h. Je suis à mon deuxième essai au recrutement du BIR/GP et cette année, ça a marché. Je vais continuer à travailler ».

Autre témoignage – Ndoe Dogari Abraham, lui aussi 22 ans, il vient du Mbéré et, il a eu de justesse le dernier maillot – «  Je me suis néanmoins entraîné, je parcourais de longues distances. Quand j’ai commencé la course, j’étais en dernière position, mais j’ai invoqué mon Dieu et il m’a exaucé. J’ai rencontré beaucoup de difficultés, par exemple mon pied m’a lâché au niveau de Bocom Béka mais, j’ai eu l’esprit de la persévérance. Je me suis rappelé que j’ai le cœur d’un lion et, c’est ce qui m’a permis de remporter le dernier maillot ».

En remettant les distinctions aux heureux promus, l’autorité administrative a défini les attentes qui sont celles des populations de ces régions :

« Nous sommes toujours confrontés au phénomène d’enlèvements de personnes contre demandes de rançons et, nous pensons que le recrutement qui se fait chaque année, va améliorer l’effectif de l’armée dans notre région. Par conséquent, nous allons profiter de ce
grand nombre d’éléments pour adresser la problématique de l’insécurité dans notre région … Nous avons tant  décrié le sous – effectif et les malfrats en étant conscients, se permettent donc de continuer à nous enlever nos braves citoyens, à leur arracher leurs biens et richesses. Je crois qu’avec l’augmentation des éléments, le phénomène va être éradiqué… ».

Ils sont des dizaines de jeunes qui ont ainsi frappé aux portes de ces deux corps d’élite, afin de défendre l’intégrité du territoire national mais, malheureusement, tous n’ont pas eu la chance d’être retenus.

Nicole Ricci Minyem

Le Nord Est du Nigeria est depuis 2010 le théâtre des exactions de la secte islamiste Boko Haram.
 
Un mouvement jihadjiste qui a décidé de créer un Khalifa dans la sous région. Après près de 10 ans de combat, le mouvement est dans les dernières heures de son déclin. Pourchassés par les armées du Nigeria, du Cameroun et du Tchad, les terroristes ont replié et plusieurs d'entre eux ont abdiqué. Seulement, parmi les nombreuses victimes de cette guerre, on retrouve en bonne place la gente féminine. Elles sont celles qui ont subi avec le plus d'acuité les exactions de la secte. Puisque la Charia (loi islamique) appliquée est foncièrement défavorable à la femme. Elles ont enduré durant des années les brutalités de Boko Haram.
 
 
 
Après une opération militaire destinée à reprendre des zones contrôlées par le groupe armé, beaucoup de victimes de Boko Haram ont fui ou ont été envoyées dans des camps de personnes déplacées. Dans ces camps une fois de plus, les femmes subissent des viols et d’autres formes de violences sexuelles – souvent des relations sexuelles en échange de nourriture. C'est ainsi que des milliers de personnes sont mortes par manque de nourriture, d’eau ou encore de soins médicaux.
 
 
 
Face à ces exactions de divers ordre, les femmes se sont organisées. Elles ont créé le mouvement Knifar. Il s'agit d'un groupe de victimes des actions terroristes de Boko Haram, dont l'objectif principal est de demander justice et de pouvoir retrouver leurs familles. À ce jour, plus de 2.000 femmes ont établi des listes contenant le nom de personnes de leur village contre lesquelles l’armée a commis des atrocités.
 
 
 
Elles espèrent réussir à attirer l'attention de la communauté internationale sur leur situation. Afin de bénéficier de l'appui des organisations internationales pour qu'il leur soit fait justice. Jusqu'ici, Amnesty International a pris en charge quelques volets de leur revendications. En effet, l'ONG a inscrit cette association dans le cadre de l'un de leur programme. Le programme Écrire Pour les Droits. Une campagne mondiale de rédaction de lettres en faveur des personnes dont les droits sont les plus bafoués quelque soit la partie du monde. Chaque année, plus précisément au mois de décembre, des sympathisants du monde entier écrivent des millions de lettres, signent des pétitions et publient des messages sur les réseaux sociaux pour des personnes dont les droits les plus fondamentaux ne sont pas respectés. Une campagne de dénonciation et d'interpellation. 
 
 
À terme, ces lettres et cette mobilisation entraîne une compassion généralisée qui tantôt orientera vers la zone d'autres ONG de défense des droits humains, tantôt attirer l'attention des gouvernements et des gouvernants sur des situations graves dans leur pays. 
 
 
 
D'une manière ou d'une autre, l'heure est à la mobilisation en faveur de ces femmes nigérianes qui visiblement veulent simplement retrouver leur vie normale. Les femmes du mouvement Knifar comme c'est le cas pour toutes les autres femmes pris entre deux femmes du fait des conflits, ces femmes ne demandent que très peu de choses. Qu'on les écoute, qu'on leur rende justice et qu'elles puissent retrouver leurs familles.
 
 
 
Stéphane Nzesseu
 
 
 
 

Les membres de l’opposition, réunis dans une coalition ont décidé de passer outre la décision du gouvernement qui a interdit toute marche dans les rues du Togo, alors que les élections sont prévues pour le 20 décembre prochain.

En revenant sur le film des évènements de ce 8 décembre, notre confrère de RFI déclare que plusieurs patrouilles de militaires et autres corps de l’armée se sont déployées à travers les villes. Ils se sont beaucoup plus mobilisés devant le siège de la Convention Démocratique des Peuples Africains, retenu comme lieu de rassemblement pour la contre campagne.

Un rassemblement interdit et très vite encerclé par des hommes en tenue ayant des matraques et plus. Ailleurs, ce sont des camions et des lances à eau qui avaient pris position. En face d’eux des jeunes qui avaient érigé des barricades et brûlé des pneus. Malheureusement, la situation a dégénéré à un moment de la journée.

Voulant Garder leur position et défendre ce qu’ils pensent être leur droit, d’autant plus que selon eux, le scrutin prévu à la fin du mois de décembre est émaillé d’irrégularités,  les échauffourées sont nées entre les forces de l’ordre et de sécurité et les centaines de jeunes qui ont adhéré à l’opposition coalisée pour la circonstance.

A l’issue des affrontements de ce samedi, notamment dans la banlieue de Togblekopé, au Nord du Togo, deux personnes sont tombées sous les balles : un jeune homme âgé de 17ans, Idrissou Moufidou, apprenti mécanicien, qui aurait été tué par une balle tirée par un militaire.

Pour le gouvernement togolais, c’est une bavure qui ne saurait être attribuée à l’armée, qui s’est contenté d’encadrer les manifestations. Dans un communiqué, il est dit que ce sont des individus à bord d’un véhicule non immatriculé qui ont abattu ce jeune togolais, avant de prendre la fuite. La police est à la recherche des occupants.

Une version réfutée par les leaders de l’opposition. Selon Jean Pierre Fabre, président d’une coalition de parti d’oppositions, le gouvernement est embarrassé et tente à travers ce communiqué de minimiser l’incident. Il lance comme un défi à l’Etat : « Nous allons continuer à manifester, c’est le seul recours auquel nous ayons accès
pour dénoncer ces élections… ».

Ailleurs dans le pays, d’autres jeunes ont tenté de se rassembler à Sokodé et à Bafilo toujours dans le Nord du Togo mais sans succès. La présence des forces de sécurité aux premières heures de la journée a refoulé toutes les veilletés de l’opposition.

Selon Amnystie Internationale, une enquête doit être ouverte afin d’établir les responsabilités des uns et des autres.

A travers le pays, les membres de la société civile qui épousent les idées de cette opposition pense que c’est une élection dont on connait d’ores et déjà l’issue. Il est donc important de tout remettre à plat et d’établir de nouvelles bases pour que le processus électoral soit fiable et accorde les chances égales à tous les protagonistes.

Un avis que ne partage par le gouvernement togolais qui entend poursuivre  « sereinement » sa campagne pour que tout citoyen ait la possibilité de choisir celui qu’il pense être à même de le représenter.

Nicole Ricci Minyem

 

Les autorités nigériennes ont ordonné la fermeture des locaux à Niamey du plus important opérateur de télécoms du pays, Airtel Niger, pour «non-paiement d'impôts», a annoncé samedi la compagnie, qui conteste cette mesure.

«La Direction Générale des Impôts a ordonné (vendredi) la fermeture des locaux professionnels de Celtel Niger S.A. (opérant sous la marque « Airtel ») sur la base de réclamations d’impôts qu’Airtel Niger conteste», annonce la compagnie dans un communiqué.

«Les impôts sont venus poser des scellés à notre siège et nous étions obligés de quitter les lieux», a témoigné auprès de l'AFP une employée d'Airtel. «En octobre 2018, un redressement fiscal avait été notifié à Airtel Niger. Cette dernière, s’appuyant sur des avis indépendants, reste convaincue de l’absence de justifications en fait et en droit, et regrette la rapidité avec laquelle les explications étayées soumises par Airtel Niger ont été rejetées», selon le communiqué.

«Il résulte de ce redressement, une demande disproportionnée représentant environ 70% des revenus annuels de la société», précise Airtel, filiale du groupe indien Bharti. Selon le journal nigérien en ligne Tamtam info News cité par l’AFP, le fisc nigérien a sanctionné (la compagnie) par un redressement fiscal de 62 milliards FCFA (94 millions d'euros).

Présente au Niger depuis 2001, Airtel (racheté en 2010 par Bharti) détient plus de 51% du marché, revendiquant 4,4 millions d’abonnés. «Airtel Niger est résolue à maintenir un dialogue constructif (...) et a demandé aux autorités une revue approfondie des éléments du dossier, afin de trouver une issue mutuellement acceptable», afin de préserver «plus de 500 emplois directs et indirects que son activité commerciale génère dans le pays», ainsi que l'activité de «plus de 50.000 revendeurs», précise son communiqué.

D'après des médias nigériens, les quatre opérateurs de téléphonie exerçant au Niger sont affectés par ces redressements fiscaux : Orange Niger, Airtel Niger, Niger Télécoms (public) et Moov Niger, une filiale de Maroc Télécoms. Les quatre compagnies se partagent les 7,7 millions d'abonnés aux services de téléphonie mobile, pour une population de 19 millions d'habitants.

Le 30 novembre, des locaux d'Orange Niger à Niamey ont été fermés par le fisc, qui lui réclame 22 milliards de francs CFA (33 millions d'euros) de redressement fiscal. Orange Niger a contesté cette décision. Selon un rapport du Parlement nigérien les «redressements fiscaux importants» sont consécutifs à «des contrôles qui ont permis de détecter des manquements» dans les activités de ces sociétés.

Niamey est engagée dans une vaste campagne de recouvrement d'impôts pour améliorer ses recettes, dont une bonne partie sert à financer la lutte contre le terrorisme. La loi de finances 2019 votée vendredi soir par le Parlement a «rétabli partiellement» la taxe sur les appels internationaux supprimée en 2018 et qui avait rapporté en 2017 au fisc nigérien une vingtaine de milliards de FCFA (30 millions d'euros). Niamey accuse les compagnies de télécoms de n'avoir pas tenu leurs engagements d'améliorer leurs prestations.

En 2017, l'Autorité de régulation des Télécommunications et de la poste (ARTP) avait infligé plus de 3,5 milliards de francs CFA (5,3 millions d'euros) d'amendes aux compagnies présentes au Niger pour ne pas avoir "amélioré" la couverture et la qualité de leurs services.

Otric N.

Le gouvernement a décidé de changer les modalités de déclaration et de paiement de la taxe sur la propriété foncière (TPF). Désormais, la taxe sur la propriété foncière est incluse dans les factures d’électricité.

Concrètement, précise le Code général des impôts, «la taxe sur la propriété foncière telle que déterminée sur la déclaration pré-remplie du contribuable, est collectée par douzième par les entreprises de distribution de l’électricité à l’occasion de la facturation des consommations aux abonnés propriétaires ». En aucun cas, « le paiement de la facture d’électricité ne peut être dissocié de celui de la taxe sur la propriété foncière ».

Anticipant sur les risques de querelles pour le cas où un locataire se trouverait à avoir obtenu un compteur à son nom, il est prévu que « sur présentation de son contrat de bail dûment enregistré, le locataire bénéficie d’un dégrèvement d’office de la taxe foncière indûment établie en son nom et incluse dans sa facture de consommation d’électricité».

Au cas où le montant correspondant à la taxe foncière indûment inclue dans la facture d’électricité du locataire a déjà été acquitté par celui-ci, ledit montant sera déduit de ses factures à venir. Pour s’assurer qu’aucun propriétaire (bailleur) n’échappe à son devoir fiscal, le Code enjoint l’entreprise de distribution de l’électricité de « mettre à la disposition de l’administration fiscale l’ensemble du fichier de ses abonnés et toutes les informations nécessaires à l’établissement de leur taxe foncière. »

Mieux, apprend-on, toute personne physique ou morale sollicitant un abonnement ou un branchement au réseau de distribution d’électricité est tenue de fournir à l’entreprise de distribution d’électricité, « sous peine d’irrecevabilité de sa demande », les informations nécessaires à l’établissement de sa taxe foncière. C’est dire que dès janvier 2019, les agents des impôts peuvent royalement se croiser les bras : Eneo (l’entreprise de distribution d’électricité) fera le reste…

Désormais, il ne s’agit plus seulement d’avoir une propriété dans un chef-lieu d’unités administratives ou dans les agglomérations bénéficiant d’infrastructures et autres services urbains tels que les réseaux de voies carrossables ou bitumées, d’adduction d’eau, d’électricité et/ou de téléphone. Même au village, si vous êtes abonné Eneo, vous êtes pris dans la nasse du fisc.

Dans sa quête d’amélioration de la part des ressources internes au budget de l’Etat pour faire face à la chute des recettes d’exportation, le gouvernement entend ratisser large. La réforme des modalités de déclaration et de paiement de la taxe sur la propriété foncière s’avère être une opération très rentable pour le trésor public. Autrefois entièrement reversée aux collectivités territoriales décentralisées, dans le cadre du financement de la décentralisation, le produit de la TPF sera désormais partagé à parts égales entre le Trésor public et les communes.

Selon l’article 583 ter(1) [nouveau, NDLR], «le produit de la taxe sur la propriété foncière est réparti comme suit : Etat : 50% ; Commune du lieu de situation de l’immeuble : 50%.» La part de l’Etat est ainsi revalorisée puisqu’en 2016, la répartition était de 40% pour l’Etat et 60% pour la commune du lieu de situation de l’immeuble. Par le passé, le produit de la TPF était reparti dans les communautés urbaines, à raison de 60% pour la Communauté urbaine; 20% pour les communes d’arrondissement et 20% pour le Feicom. Dans les autres villes, 80% de la TPF revenaient aux communes et 20% au Feicom.

Si l’Etat s’intéresse maintenant à cette taxe, c’est parce qu’elle va de plus en plus générer des recettes. En effet, dans le Mémorandum de politiques économiques et financières signé fin juin 2017 entre le Cameroun et le FMI pour la période 2017-2019, le gouvernement indique que « pour 2018 et 2019, le redressement budgétaire sera essentiellement porté par les mesures visant à accroître les recettes tout en contenant les dépenses et en améliorant leur qualité. »

C’est donc dans ce cadre qu’il s’est engagé pour compter de la loi de finances 2018, à « développer le potentiel de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) en s’appuyant sur la taxe sur la propriété foncière (TPF) dont le système de recouvrement pourrait être réformé grâce à un partenariat plus approfondi avec la société de distribution d’électricité ».

Selon les simulations de la direction générale des impôts, «cette mesure pourrait rapporter environ 10 milliards de FCFA au budget de l’Etat en début de mise en œuvre (2019) et jusqu’à 50 milliards une fois pleinement déployée, ce dans l’hypothèse d’un partage de ressources avec les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD).»

En d’autres termes, le produit de la TPF est projeté à 100 milliards de FCFA d’ici 2021… de quoi aiguiser l’appétit du gouvernement qui ne veut pas laisser un tel pactole aux communes, même dans la perspective du financement de la décentralisation.

Otric N.

dimanche, 09 décembre 2018 13:32

Chracerh: une femme donne naissance à 45 ans.

 
Le Centre Hospitalier de Recherche Appliquée en Chirurgie Endoscopique et de Reproduction Humaine (CHRACERH) est devenu depuis 2015 un centre incontournable dans le soulagement de nombreuses familles jusqu'ici meurtries par l'impossibilité d'avoir un enfant. Ce mercredi 05 décembre, c'est un autre miracle opéré par l'équipe du Pr Jean Marie Kassia au va redonner la joie de vivre à une nouvelle famille camerounaise. Une femme de 45 ans a donné naissance à un joli bébé pour sa toute première fois.
 
Il est presque 9h au quartier Ngousso à Yaoundé lorsque le Pr Jean Marie Kassia et son équipe font leur entrée dans le bloc opératoire. Au programme, les médecins doivent parachever l'oeuvre magique et magnifique commencée il y a plusieurs mois avec la patiente en ce moment disposée, préparée pour faire venir au monde la toute première (et peut être unique) créature de sa vie. 
 
L'équipe est en place, la césarienne peut commencer. Les orfèvres de la chirurgie vont déployer leur génie. Patiemment, doucement, ils vont progressivement aller dans les entrailles de la jeune dame chercher le frêle nourrisson. 
 
Une fois le bébé sorti du ventre de la maman, les experts de rendent rapidement comptent que ses vagissements ne sont pas normaux. De plus la couleur de sa peau n'est pas régulière. Il va s'en suivre une course contre la montre pour sauver la vie de ce nouveau camerounais qui vient de venir au monde et qui risque trépasser du fait de la grande délicatesse de l'opération. Dans un réflexe sont eux seuls ont le secret, les pédiatres et les autres membres de l'équipe vont se mettre à l'oeuvre de manière bien coordonnée. Le nourrisson est nettoyé, ensuite réchauffé et sera habillé. Seulement, il a avait avalé le liquide amniotique au cours de l'accouchement. Il a fallu aspirer ledit liquide. Pas de panique le CHRACERH est un centre très bien équipé. Grâce au matériel de pointe disponible, le liquide jaunâtre va être extirpé du tube digestif du nouveau né. C'est alors que le petit garçon va être placé sous assistance respiratoire. Les vagissements du bébé sont là pour rassurer tout le monde que tout va bien. Au bout de quelques minutes, les paramètres de l'enfant vont témoigner de sont bon état de santé. Sa peau est reparti du gris au rose, et son poids est excellent, 3 kilo 47.
 
Des moments de sueurs froides pour les observateurs venus assister à cet opération exceptionnelle accompli par les experts du CHRACERH. Devant la presse le Pr Kassia va reconnaitre que ça n'a pas été facile. Et que la maman a elle aussi présenter quelques signes inquiétants pendant l'opération. Chose qui n'était aucunement perceptible par les yeux non experts des hommes de médias et observateurs venus assister à l'opération. 
 
Tout est bien qui fini bien pour cette femme de 45 ans et de sa famille. De 2015 à 2018, pas moins de 81 naissances ont été réalisées par Fécondation In Vitro. Le Pr Kassia a accompagné des femmes âgées de 60 ans, voir 62 ans dans le processus de procréation. Et ce avec beaucoup de succès. Ce qui a permis l'expansion mondiale de la renommée du Centre Hospitalier de Recherche Appliquée en Chirurgie Endoscopique et Reproduction Humaine Paul et Chantal Biya.
 
Et l'histoire ne fait que commencer...
 
Stéphane Nzesseu

L'Eglise catholique a béatifié ce samedi en Algérie 19 religieux et religieuses catholiques, assassinés pendant la guerre civile, dont les sept « moines de Tibéhirine », première béatification organisée dans un pays musulman.

Ce sont 15 Français, deux Espagnoles, un Belge et une Maltaise, issus de huit congrégations catholiques différentes, assassinés entre 1994 et 1996, pendant la guerre civile en Algérie.

Quelque 1.200 personnes, dont quelques centaines venues de l'étranger, notamment les familles, amis, pèlerins, étaient rassemblées, sur l'esplanade de la chapelle Notre-Dame de la Cruz, qui domine la ville d'Oran.

Que « Mgr Pierre Claverie et ses 18 compagnons, fidèles messagers de l'Evangile, humbles artisans de paix, soient dès maintenant appelés bienheureux », a déclaré le cardinal Angelo Becciu, envoyé spécial du Pape, en donnant lecture du décret de béatification en latin.

Outre les proches des bienheureux, étaient également présents le clergé d'Algérie, des religieux catholiques et des imams, ainsi que le ministre algérien des Affaires religieuses Mohamed Aïssa et le secrétaire français aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne.

En ouvrant la cérémonie, Mgr Paul Desfarges, archevêque d'Alger, a rendu hommage aux milliers et milliers de victimes de la guerre civile algérienne, héros anonymes du quotidien. Une minute de silence a ensuite été observée.

Dans un message lu à la cérémonie par Mgr Becciu, le Pape François a souhaité que cette célébration aide à panser les blessures du passé et crée une dynamique nouvelle de la rencontre et du vivre ensemble à la suite de nos bienheureux.

« En faisant mémoire de la mort de ces 19 victimes chrétiennes, les catholiques d’Algérie et du monde veulent célébrer la fidélité de ces martyrs au projet de Paix que Dieu inspire à tous les hommes », a indiqué François. « Ils veulent en même temps, prendre dans leur prière tous les fils et filles de l‘Algérie qui ont été, comme eux, victimes de la même violence ».

Lors de la Prière de l'Angelus Place Saint-Pierre, le Pape a également évoqué la béatification de « Mgr Pierre Claverie et ses 18 compagnons, religieux et religieuses tués dans la haine de la foi ».

Mgr Pierre Claverie, dominicain et archevêque d'Oran, fervent partisan du dialogue avec l'islam, a été tué en 1996 par une bombe avec son jeune chauffeur algérien.

Sont également béatifiés les sept moines trappistes de Tibéhirine, enlevés en 1996 et dont seules les têtes furent retrouvées, un assassinat dont les circonstances exactes restent mystérieuses. Leur destin tragique a inspiré le film du réalisateur français Xavier Beauvois, « Des Hommes et des Dieux », récompensé au Festival de Cannes, qui les a fait connaître.

A leurs côtés, quatre Pères blancs mitraillés dans la cour de leur mission de Tizi-Ouzou (100 km à l'est d'Alger) fin 1994, ainsi qu'un frère mariste, une sœur de l'Assomption, deux sœurs espagnoles augustines missionnaires, deux sœurs de Notre-Dame des Apôtres et une sœur du Sacré-Cœur, tous tués par balles à Alger en 1994 et 1995.

Tous refusèrent, malgré les risques, de quitter l'Algérie et sa population, avec qui ils se disaient profondément liés. D'où la volonté de l’Eglise catholique que leur béatification ait lieu en Algérie, selon Mgr Paul Desfarges.

Béatification en pays musulman

« Nous ne voulions pas d'une béatification entre chrétiens, car ces frères et sœurs sont morts au milieu de dizaines et dizaines de milliers d'Algériens » musulmans qui ont péri durant la décennie (1992-2002), a expliqué Mgr Desfarges.

Pendant la cérémonie, le père Thierry Becker, curé d'Oran, a chanté en arabe une prière à la Vierge Marie. Les dignitaires musulmans de la ville se sont associés à la célébration en recevant les familles des bienheureux à la Grande Mosquée Ibn Badis, en présence du cardinal Becciu et du ministre algérien des Affaires religieuses.

« Cet événement, nous musulmans, nous y associons avec beaucoup de joie", a dit un imam, Mostapha Jaber, à la Grande Mosquée. "Ces martyrs chrétiens tués pendant cette tragédie nationale étaient (...) des hommes qui avaient une mission bien déterminée celle de répandre la paix ».

Pour Sœur Bénédicte de la Croix, cistercienne, confrérie des moines de Tibéhirine venue de France pour la cérémonie, à travers les religieux béatifiés, « on pense à tous ceux qui ont perdu la vie » durant la guerre civile qui fit quelque 200.000 morts.

Nicole Ricci Minyem

 

La légalisation du cannabis dans l’Etat de New York permettrait de dégager chaque année 670 millions de dollars selon un urbaniste américain, selon les parlementaires américains.

« Fumer un joint pour sauver le métro» ? Le titre du New York Times a le mérite de résumer en quelques mots la proposition de plusieurs élus de l’Etat de New York : légaliser le cannabis pour lutter contre le déclin du métro new-yorkais.

Dix États américains ont déjà légalisé la marijuana  à usage récréatif. Les taxes appliquées sur les ventes permettraient de gonfler les finances publiques. Ces revenus pourraient être réinvestis dans divers projets dont la réfection du métro de la ville, une opération très coûteuse.

Un projet de loi bientôt présenté
La légalisation du cannabis à usage récréatif est plus que jamais à l’ordre du jour alors que les démocrates ont obtenu la majorité à l’assemblée de l’État pour la première fois depuis 10 ans, précise le New York Times dans un article relayé par Slate.

Mais, Andrew M. Cuomo, le gouverneur de l’Etat, qui s’est montré plutôt hostile à cette mesure ces dernières années, a récemment déclaré qu’un projet de loi sur la légalisation serait probablement présenté lors de la prochaine session législative, qui débutera en janvier.

Un péage urbain en réflexion
C’est l’urbaniste Mitchell L. Moss qui a soufflé cette idée aux élus new-yorkais. Cet expert en transports a rédigé un rapport sur le sujet: « Une nouvelle source de revenus pour les transports en commun : légaliser et taxer le cannabis ».

Selon les responsables de la MTA, qui s’occupe de la gestion du métro new-yorkais, le coût de la modernisation du réseau et des trains avoisinerait les 40 milliards de dollars sur dix ans.

D’après les calculs de Mitchell L. Moss, la taxation du cannabis légal dans l’État de New York pourrait générer environ 670 millions de dollars de revenus annuels. Le cannabis ne suffira donc pas à couvrir l’ensemble des travaux. C’est pourquoi les élus ont également envisagé la mise en place d’un péage urbain, comme à Londres.

Cette mesure a été pensée dans d’autres pays même si son utilisation est différente.

Trois ans après son élection, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a réalisé l’un de ses engagements de campagne les plus symboliques : le Canada est seulement le deuxième Etat de la planète à autoriser la marijuana récréative, après l’Uruguay il y’a quelques années. La mise en œuvre de cette mesure sera donc scrutée et disséquée tant par les Canadiens, appelés aux urnes dans un an pour des législatives incertaines, que par les pays alliés d’Ottawa dont certains ont déjà autorisé le cannabis thérapeutique.

Le gouvernement a voulu permettre à chaque province d’organiser le commerce de l’herbe et de Montréal à Vancouver en passant par Toronto et Winnipeg, chaque région a retenu sa propre recette pour organiser ce marché juteux évalué à environ 6 milliards de dollars canadiens (4 milliards d’euros) par an. Les gouvernants pensent ainsi protéger les jeunes qui ne vont plus y voir, quelque chose d’interdit.

Nicole  Ricci Minyem

dimanche, 09 décembre 2018 13:17

Afrique du Sud: Les cimetières débordent

Des fossoyeurs sont obligés de creuser de nouvelles tombes dans le cimetière de Roodepoort, à Johannesburg

 

Dans la plus grande ville du pays, 45 à 60 sépultures sont ainsi rouvertes chaque semaine. Les autorités locales s'en inquiètent, au point d'envisager de rendre les incinérations obligatoires.

Selon Reggie Moloi, responsable municipal de ce secteur: Nos cimetières étouffent. C'Est le résultat de très forts mouvements de population, aussi bien Internes qu' externes, qui affectent Johannesburg".

La situation des autres grandes villes n'est guère plus enviable. Sur les rives de l'Océan Indien, Durban a tiré la sonnette d'alarme de la surpopulation funéraire il y'a des dizaines d'années.

En effet, au début des années 90, les violences politiques qui ont accompagné la transition de l'apartheid à la démocratie et les ravages de l'épidémie de sida ont considérablement accru la mortalité dans la capitale de la province du Kwazulu Natal: Nous avions alors constaté que les cimetières se remplissent très vite ...Nous allions manquer rapidement de place, se souvient Thembinkosi Ngcobo, responsable des parcs pour la municipalité de Thekwini, qui inclut Durban. Les craintes se sont depuis confirmées. Et, les familles de l'agglomération sont menacées de se voir fermer la porte des cimetières municipaux.

" La situation est grave et difficile à comprendre par le citoyen moyen et les décideurs qui, à la vue des grands espaces inoccupés de notre pays présument que nous disposons encore de beaucoup de place ...", abonde Denis Ing, vice - président de l'Association Sud - Africaine des cimetières.

La crise a forcé les autorités locales à réfléchir en urgence à des alternatives innovantes. Le recyclage des tombes anciennes en est une, la crémation une autre. Mais cette dernière solution se heurte aux réticences d'une population encore très attachée à ses traditions.

Dans le quartier de Roodeport, à Johannesburg, la famille Sipamla à fait le choix d'enterrer une parente dans la même sépulture que son fils: " Les cimetières sont complètement pleins ...Il nous a semblé plus facile et surtout bien moins cher de rouvrir la tombe que d'en faire creuser une autre".

Le révérend Harold Ginya, de l'église de Nazareth recommande sans détour la même solution à ses ouailles: " C'Est clairement ce qu' on préfère. Personne ne viendra jamais se plaindre en disant que l'un est au dessus de l'autre.. ", fait remarquer l'ecclésiastique.

Les sud-africains ne croient pas en l'incinération. Ils se recrutent spécialement parmi les plus anciens, qui associent encore volontiers l'image du feu à celle de l'enfer.

D'autres refusent l'incinération car ils sont persuadés que seul un corps complet peut rejoindre l'au - delà: La crémation leur est culturellement inimaginable, car ils croient en l'importance du corps humain, à son pouvoir. Ils veulent donc à tout prix éviter la crémation...", note l'anthropologiste Casey Golomski, de l'université du New Hampshire.

De fait, très peu de noirs sont incinérés à Durban. Un seul en moyenne chaque semaine, contre plusieurs dizaines d'enterrements traditionnels, selon les autorités.

Pour s'affranchir des réticences qu' elle suscite : " il serait peut-être utile que l'on explique aux gens pourquoi ils doivent choisir l'incinération - On peut simplement leur dire que l'espace n'est pas infini...", suggère la jeune Zoleka Sipamla.

Que l'on soit pour ou contre, la crémation risque bientôt de s'imposer à tous. A l'heure où le gouvernement sud-africain souhaite relancer la redistribution des terres au profit de la majorité noire, spoliée sous l'apartheid, la pression foncière est telle que les cimetières ne seront sûrement pas servie les premiers. Certaines municipalités agitent donc publiquement l'idée de rendre l'incinération obligatoire.

Nicole Ricci Minyem

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Sunday, 05 June 2022 11:01