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Mfoungo

Mfoungo

Dans son pays, malgré le temps qui passe, ses concitoyens, à travers les hommages et les témoignages démontrent qu’ils n’ont pas oublié celui a qui été leur Premier Président.

Même si son héritage subit quelquefois des critiques. «On va attendre un siècle pour retrouver un homme de son acabit, doté d'un destin hors norme », estime Amara Essy, son ancien ministre des Affaires étrangères (1990-1999), qui souligne que le « sage de l'Afrique » voulait "construire un Etat avec des valeurs et des principes, puis ensuite une nation". « Ce qui m'a impressionné chez ce monsieur, c'est sa capacité d'analyse des relations internationales, mieux que certains grands dirigeants des pays développés. Il avait prédit que le système communiste n'allait jamais atteindre le centenaire, parce qu’inhumain », explique l'ancien diplomate qui a été secrétaire général de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) puis président par intérim de la commission de l'Union africaine (ex-OUA) entre 2001 et 2003. "Le libéralisme d'Houphouët-Boigny est une légende urbaine, il a été dirigiste.

Le pays disposait de nombreuses sociétés d’État dont la plupart ont été privatisées trois ans avant sa mort, après de mauvaises gestions", selon le politologue Jean Alabro. Un héritage raté Adepte du libéralisme, le « pays d'Houphouët » (un surnom de la Côte d'Ivoire) va connaître une croissance vertigineuse dans les deux décennies suivant son indépendance, portée par le secteur agricole, au point qu'on a parlé de "miracle économique ivoirien". Citée en exemple pour sa stabilité politique, la Côte d'Ivoire se hissera au rang de première puissance économique d'Afrique francophone, devenant le premier producteur mondial de cacao avec 40% du marché. Fort de cette embellie économique, FHB va transformer son village natal de Yamoussoukro, à l'orée de la forêt et de la savane dans le centre du pays, en une ville moderne où il bâtira la basilique Notre-Dame de la Paix, quasi-réplique de Saint-Pierre de Rome, consacrée le 10 septembre 1990 par le pape Jean Paul II.

Mais avec la crise économique, tout change. Les recettes d'exportation s'effondrent. En 1992 (un an avant sa mort), la dette totale du pays atteignait 20 milliards de dollars, deux fois le PIB. "Le Vieux" accuse la "spéculation internationale". Il dénonce aussi la corruption. "Il a développé le potentiel agricole de la Côte d'Ivoire, mais sans réussir à faire franchir le cap de la transformation" des matières premières, critique l'économiste ivoirien Yves Ouya. « Houphouët-Boigny a raté la transition politique vers le multipartisme », déplore de son côté Roger Manet, 53 ans, observateur politique ivoirien. M. Manet accuse celui que le général de Gaulle cite dans ses mémoires comme un "cerveau politique de premier ordre" (FHB fut ministre de la IVe république française et a participé à la rédaction de la Constitution de la Ve république), de n'avoir pas laissé éclore le multipartisme dans son pays. "Ce processus s'est imposé à lui en 1990".

Né le 18 octobre 1905, Félix Houphouët-Boigny a conduit son pays, ex-colonie française, à l'indépendance en 1960, puis l'a dirigé pendant 33 ans, avec comme instrument politique le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, l'ex-parti unique) qu'il a créé en 1946. Malheureusement, depuis sa mort, le 7 décembre 1993, la Côte d'Ivoire a vu se succéder tout ce que son régime lui avait épargné : violences politiques, rivalités ethniques, tentatives de coup d'Etat, instabilité.

Nicole Ricci Minyem

 

Dans une note rendue publique par la direction du renseignement de la préfecture de police, il est mentionné que le mouvement militant est, éclipsé par des actes de plus en plus violents de guérilla urbaine.


Voitures renversées et incendiées, personnels visés par des jets de pierres et bien d’autres exactions ont été commises il y’a quarante huit heures dans les rues de Paris et de ses environs. Les autorités françaises déplorent le fait que la mobilisation des lycéens ait atteint ce niveau d’incivisme.

Parmi les villes qui ont le plus souffert des actes de vandalisme commis par les jeunes français, on cite par exemple l’Ile- de- France où 87 établissements ont été impactés, dont six à dans la capitale française, Paris : « La très grande majorité des lycéens ne s’est mobilisée que pour bloquer leur établissement et éventuellement en découdre avec les forces de l’ordre », remarque la  direction du renseignement de la préfecture de police, dans une note datée du 4 décembre, révélée par LCI et mise à la disposition des médias. « A aucun moment, les revendications lycéennes n’ont été affichées. Nous n’avons pas eu vent d’une idée de  protestation contre la réforme des lycées, ni soutien aux gilets jaunes…», observent les auteurs de cette note. Ils soulignent en revanche : « qu’à l’instar du mouvement des gilets jaunes, passant en boucle sur les chaînes d’information continue, le mouvement militant est éclipsé par des actes de plus en plus violents de guérilla urbaine… ».

Des actions qui ont une fois de plus conduit à l’arrestation des centaines de personnes en marge des débordements observés. Des violences qui se poursuivent Malgré ces interpellations et les réunions qui se tiennent dans les hautes sphères du gouvernement français, suite aux manifestations des gilets jaunes, les policiers spécialisés dans le renseignement croient savoir que tout n’est pas terminé. La Seine – Saint – Denis et les
Hauts- de – Seine risquent de subir d’autres violences. A Cachan et à Villiers-le-Bel, des véhicules ont été retournés, certains ont même été incendiés. Les témoins de ces multiples scènes, dans les témoignages recueillis par nos confrères des chaînes françaises, laissent entendre que : « Des pierres ont été projetées sur le personnel et les façades des lycées  de la Courneuve et d’Aubervilliers… ».
 

A Colombes, un établissement a été évacué suite à un départ de feu dans les toilettes. Dans l'Essonne, les forces de l’ordre ont reçu des projectiles et des palettes ont été incendiées à Evry et Ris-Orangis… Depuis ce matin, les français vivent les mêmes violences. 146 personnes ont été interpellées devant un lycée de Mantes-la-Jolie après des incidents, a indiqué à l’AFP le commissaire de la ville. D’autres actions sont d’ores et déjà prévues dans les prochains jours dans la région. La DRPP remarque notamment que l’union nationale syndicale et démocratique (UNL-SD) annonce « un mardi noir dans les lycées, pour exiger de vraies mesures éducatives ». Faisant référence au 11 décembre prochain.

Nicole Ricci Minyem

Le gouvernement Tchadien et ses partenaires du conglomérat pétrolier chinois apportent un démenti ferme Le Tchad et le groupe pétrolier chinois CEFC China Energy ont fermement démenti être impliqués dans l'affaire qui a valu à l'ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, Cheikh Tidiane Gadio, d'être arrêté aux États-Unis.

Les enquêteurs américains soupçonnent l'existence d'un système de corruption impliquant de hauts responsables tchadiens et ougandais. Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, et l’ex-responsable politique hongkongais Chi Ping Patrick Ho ont été inculpés des faits qui leurs sont reprochés.

Les deux hommes sont accusés d’avoir corrompu pendant plusieurs années de hauts responsables au Tchad et en Ouganda à coups de pots-de-vin représentant plusieurs millions de dollars. Objectif supposé : obtenir des avantages pour une entreprise pétrolière chinoise, selon le communiqué du ministère américain. Ils ont par ailleurs été soupçonnés d’avoir fait transiter près d’1 million de dollars par l’intermédiaire du système bancaire new-yorkais. Dans son communiqué, le ministère américain ne mentionnait pas le nom de l’entreprise chinoise impliquée dans ce dossier. Mais tous les projecteurs se sont aussitôt braqués vers le conglomérat chinois CEFC China Energy, qui finance entièrement l’organisation appelée China Energy Fund Committee, présidée par… Chi Ping Patrick Ho, ex-secrétaire des Affaires intérieures du gouvernement hongkongais entre 2002 et 2007. Ce conglomérat a réagi, démentant farouchement les accusations américaines. Le China Energy Fund, dont Patrick Ho est le secrétaire général, « est une ONG (…) entièrement financée par CEFC China » mais qui vise « à promouvoir les échanges de coopération énergétique ».

Les résultats des enquêtes publiés ce jour démontrent le contraire. Or ? les responsables chinois ont prétendu il y’a quelques semaines que ce fonds  n’est impliqué dans aucune des opérations commerciales de CEFC Energy China. Le mois dernier, cette structure avait réussi un coup d’éclat en concluant un accord pour racheter une participation de 14,2% dans le géant russe du pétrole Rosneft.

Le gouvernement du Tchad tient à apporter un démenti formel à cette honteuse affabulation Les autorités tchadiennes, elles aussi citées dans le scandale, ont également démenti leur implication, exprimant leur « indignation » et dénonçant un « acharnement » contre le président Idriss Déby Itno de la part du ministère américain de la Justice. « Ce dernier accuse le chef de l’État tchadien d’avoir trempé dans une affaire de corruption internationale et de blanchiment d’argent en touchant un pot de vin de 2 millions de dollars en échange de sa bienveillance envers les intérêts d’une entreprise chinoise.

Face à cette énième allégation mensongère, le gouvernement de la République du Tchad tient à apporter un démenti formel à cette honteuse affabulation », peut-on lire dans le communiqué publié mercredi 22 novembre par la ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Madeleine Alingué. Fin septembre, les relations entre le Tchad et les États-Unis se sont fortement tendues après la publication du décret migratoire du président Donald Trump, interdisant de façon permanente aux ressortissants tchadiens d’entrer aux États-Unis.

Nicole Ricci Minyem

Selon le gouvernement, durant les huit dernières années, le Cameroun a enregistré 22 314 accidents matériels et corporels intervenus sur les routes, pour un total de 8 669 morts.

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma, a dressé le 5 décembre 2018 à Yaoundé, un état des lieux alarmant du transport routier clandestin au cours des huit dernières années. Selon le membre du gouvernement, le Cameroun a enregistré une moyenne d'environ 1 000 morts par an, dont bon nombre sont des victimes des « Clandos » ou des « Opeps ».

Ce sont ces véhicules sans plaques d’immatriculation, pour la plupart. Leurs conducteurs exercent souvent sans permis de conduire ou autres titres de transport, sans licence de transport ou autorisation préalable, etc. Ils utilisent des véhicules ou des motos à usage personnel. Généralement, les « Clandos » font du transport inter-urbain de marchandises, et/ou, de personnes, sans la lettre de voiture ou le bordereau de route requis.

Par ailleurs, ces véhicules exercent leurs activités de transport public en dehors de la zone ou de l’itinéraire autorisé. «Sans aucun doute, les caractéristiques de ces véhicules clandestins sont à mettre en cause dans cette proportion élevée d’accidents et de morts dus à l’accroissement des véhicules de ce type sur nos routes», a affirmé Issa Tchiroma.

Les causes de la recrudescence de ce bilan macabre, selon le ministre de la Communication sont de trois ordres. D’abord, les causes humaines. « On note la responsabilité des conducteurs due à l’excès de vitesse, à de mauvais dépassements, aux surcharges des passagers et/ou des marchandises, à la conduite en état d’ébriété, aux mauvais stationnements… », affirmait M. Tchiroma au cours d'une conférence de presse organisée le 7 septembre à Yaoundé.

Ensuite, le membre du gouvernement a parlé des causes matérielles. « Elles sont directement liées à l’état technique des véhicules majoritairement caractérisé par l’usure des pneus, la défaillance des systèmes de freinage, la complaisance coupable des agents chargés d’assurer la visite technique des véhicules », a relevait le ministre de la Communication.

Enfin, il a cité les causes infrastructurelles. «Elles concernent d’une manière générale le mauvais état des routes avec la fréquence de nids de poules, les défaillances dues à l’envahissement des accotements par la broussaille et donc, le défaut de cartonnage des abords de chaussée…».

Face à la gravité de la situation, a indiqué M. Tchiroma, le premier ministre a prescrit au Comité national de lutte contre le transport routier clandestin, de prendre toutes les mesures appropriées pour circonscrire cette activité.

Aux fins de conduire une vaste campagne de communication pour sensibiliser les différents acteurs et les populations sur les dangers publics et sociétaux que présente le transport routier clandestin, le PM a prescrit la mise à contribution du ministère de la Communication et de toutes les administrations sectorielles traitant des questions liées au transport routier, notamment, le ministère des Transports et le ministère de l’Administration territoriale.

L’un des objectifs de cette campagne de sensibilisation gouvernementale est d’inciter d’ici décembre 2020, au moins 80% des acteurs du secteur, à se conformer aux règlements qui régissent le secteur des transports routiers au Cameroun. Cela pour réduire de manière significative, le nombre d’accidents consécutifs au transport routier clandestin.

Otric N.

 

Le mercredi 5 décembre, une large opération militaire s’est déroulée dans le département de Bui, dans la région du Nord-Ouest, et plus précisément dans la localité de Kumbo. Il s’agit d’une vaste offensive, visant à déloger les séparatistes de la zone, afin d’en libérer la population.

 

Néanmoins, les réseaux sociaux ont témoigné de la violence incroyable des combats et des victimes que l’on a pu malheureusement observer sur place. La ville aurait subi de nombreux incendies, et des cadavres y jonchent le sol.

 

Depuis le mois de novembre 2016, les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du pays sont le théâtre de violences commises par des groupes et milices anglophones, appelant à faire sécession avec le reste du Cameroun.

 

L’état camerounais, via ses forces de sécurités et militaires, et plus spécifiquement le BIR (Bataillon d’Intervention Rapide), tente de contenir les actions terroristes des miliciens “ambazoniens”, du nom du pays qu’il aspire à créer.

Pourtant, leur technique de guerilla se rapproche largement plus du terrorisme que du combat légitime. L’une de leur cible prioritaire reste les établissements scolaires, contre lesquels les séparatistes lancent des opérations d'enlèvement de masse des élèves. L’ONU estime que 30 000 élèves sont sortis du système scolaire depuis le début de la crise anglophone au Cameroun. Les risques pour les élèves de voir leur avenir remis en cause se sont considérablement accrus. Ainsi selon Human Rights Watch, les actions de déscolarisation ont fait augmenter le nombre de grossesse chez les jeunes filles adolescentes, et la situation est encore plus grave pour les garçons, qui se font recruter parmi les enfants-soldats des groupes séparatistes.

Les enseignants et les proviseurs ne sont pas plus à l’abri, et leur sort et bien pire encore. Si les menaces sont devenues le lot quasi quotidien du personnel scolaire, elle sont souvent concrétisée, et l’on ne compte plus les mutilations subies, les exactions, les assassinats ou les rapts dont ils sont l’objet.

 

Ce contexte explique l’offensive des autorités dans cette zone tenue par les “Ambazoniens” séparatistes. De plus, le Président Biya a offert une porte de sortie pour les combattants leur permettant de rendre les armes et de pouvoir se réintégrer dans la société camerounaise. Un décret a en effet été signé dans ce sens.

 

Ces violences à Kumbo ne furent pas les seules, car dans le même temps, les sécessionnistes lançaient une autre attaque contre un poste de sécurité à Ako dans le département de Donga Mantung.

 

Peter T.

 

 

Après avoir été son principal opposant durant la campagne présidentielle 2018, Maurice Kamto aurait-il été le “sauveur” de Président réélu, Paul Biya? C’est ce qu’affirme en tout cas l’ancien candidat à l’élection via son porte-parole, Bibou Nissack, sur Afrik Inform.

 

En effet, la veille de la prestation de serment du Président réélu Paul Biya, le candidat malheureux à l’élection aurait reçu une proposition afin d’organiser un coup d’état contre le pouvoir actuel.

 

Selon les  termes propres de M. Nissack, il s’agirait d’une “filière” qui se serait proposée de “frapper au coeur des institutions du Cameroun”.

 

Lors de l’entretien, le porte parole du MRC précise: « Il s’est produit le 05 novembre dernier, des évènements d’une gravité extrême »

 

En donnant plus de détails, il a indiqué que ce jour là, « une filière de déstabilisation s’est activée et entrée en contact avec  Maurice Kamto via ses équipes (…) et ont proposé très clairement une mise à disposition d’hommes et d’armes pour frapper au cœur des institutions de ce pays…”

Toujours selon les propos entendus sur Afrik Inform, Maurice Kamto aurait alors pris ces informations et les aurait transmises immédiatement aux autorités en charge de ce genre de situation, et que cela aurait débouché à l’arrestation d’un certain nombre de personnes, qui  sont actuellement interrogées.

 

Afin d’expliquer le comportement de Maurice Kamto face à cette situation, M. Nissack rappelle que le président du MRC, bien qu’opposé au président Biya, et affirmant que l’élection lui aurait été “volée”, estime que les valeurs de son parti se basent sur des actions pacifistes, et en conformité avec la constitution. De plus, M. Kamto aurait tout de suite estimé que la situation qui lui était mise sous les yeux relevait d’une « atteinte grave à la sécurité nationale », selon les propos de son porte-parole.

 

Pour rappel, Maurice Kamto estime qu’il a remporté le scrutin présidentielle qui s’est déroulé au mois d’octobre, et que par la même il est le président et successeur de l’actuel président.

Il a mené campagne ces dernières semaines dans ce sens.

Le candidat Kamto, ainsi que quelques candidats plus jeunes, tel que Cabral Libii, ont donné à la fin de la campagne électorale une vigueur rarement vue dans la vie politique camerounaise, suscitant un certain enthousiasme démocratique. Maurice Kamto est parvenu a sortir son épingle du jeu dans la région “Littorale”, en arrivant en tête, de peu, devant Paul Biya.

Peter T.

D’après le porte-parole du collectif des docteurs ph/D sans emploi des universités d’état, il n’est pas question que ce recrutement prenne en compte les fonctionnaires qui ont déjà un matricule à la Fonction publique.

«C’est depuis le 19 février 2018 que mes camarades et moi nous menions ce combat. A mon avis, j’estime que les Plegs qui sont dans la salle de conférence du ministère de l’Enseignement supérieur, sont ni de près ni de loin concernés par ce recrutement. Ils ont déjà leurs matricules», déclare le porte-parole du collectif des docteurs Ph/D sans emploi des universités d’état, M. Nsangou, dans un journal de la place.

Une déclaration qui a créé une vive réaction chez les professeurs des lycées d’enseignement général (Pleg) titulaires du doctorat Ph/D. «nous allons tous postuler. Nous avons plus d’outils à offrir que nos confrères. Parmi ceux-ci, notre formation comme pédagogue», réagit Jean Philippe Nguemetia, porte-parole du collectif des Professeurs des lycées d’enseignement général (Pleg) titulaires du doctorat Ph/D.

Entre temps, des passes d’armes et des escalades verbales s’échangent entre les deux camps, qui ne s’entendent pas sur les modalités de recrutement. Pour mettre fin à cette polémique, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, a rappelé aux docteurs Ph/D sans emploi que l’actuel recteur de l’université de Maroua, Idrissou Allioum et le directeur du développement de l’Enseignement supérieur, Richard Laurent Omgba, Hubert Mono Ndjana, entre autres, étaient d’abord des Pleg.

«N’ayez pas des comportements nombrilistes», conseille le Minesup avant de conclure que «la directive du chef de l’Etat concède à ce recrutement spécial, les modalités toutes particulières, à savoir : l’exclusivité du recrutement est réservée aux candidats titulaires du Doctorat, l’application d’une mesure dérogatoire portant l’âge limite de recrutement à 45 ans, l’ouverture du recrutement aux Camerounais de la diaspora, l’ouverture du recrutement aux fonctionnaires titulaires du Doctorat ou du Ph/d provenant d’autres corps, mais désireux d’enseigner dans les universités d’Etats, la priorisation des établissements nouvellement créés, ainsi que des filières dites orphelines», a déclaré Jacques Fame Ndongo.

D’après le Minesup, cette mesure permet d’accorder le maximum de chances aux Camerounais. «Les autorités veilleront à faire prévaloir les principes d’objectivité, d’équité et de transparence pour que le système d’enseignement supérieur s’enrichisse d’un personnel compétent et engagé».

A l’effet de permettre un déroulement serein de l’opération, le Minesup a dit qu’il sera mis en place, à la diligence du Premier ministre, une commission centrale de coordination de ce recrutement qui aura pour but de garantir l’équité et l’objectivité. Le Minesup a déclaré qu’aussitôt la commission centrale de coordination de recrutement aura été mise sur pied et siégé, les répartitions des postes par université et par établissement, ainsi que les profils exigés seront publiées. Ce n’est qu’à ce moment que les candidats pourront ainsi déposer leurs dossiers en toute connaissance de cause au service du courrier du Minesup. Les dossiers seront par la suite transmis sous bordereau dans les universités pour une meilleure traçabilité.

Cependant, ce recrutement spécial de 2000 enseignants dans les huit universités d’état va venir aggraver le déficit du personnel enseignant dans les lycées et collèges du pays qui se situe à 48 000 enseignants, indique l’annuaire statistique du Minesec de 2016/2017.

Il faut rappeler que le recrutement spécial de 2000 enseignants dans les huit universités est étalé sur trois ans: 2019, 1000 enseignants titulaires du doctorat ou du PhD; 2020, 500 enseignants et 2021, 500 enseignants. Le recrutement se fait selon la procédure réglementaire à savoir : l’ouverture des postes par les recteurs et les vice-chancelors des universités d’État conformément aux profils des candidats, chaque département propose au chef d’établissement, qui propose au recteur ou au vice-chancelor les profils des postes à pourvoir.

En suite les candidats peuvent donc déposer leurs dossiers auprès des universités concernées. Après le dépôt des dossiers, il y aura une session de l’assemblée des départements pour examiner les dossiers en fonction des mérites, des compétences, des besoins de l’établissement. Ensuite les dossiers sont transmis, classés par ordre de mérite aux doyens ou bien aux chefs d’établissements, aux directeurs s’il s’agit d’une grande école.

Il y a ensuite un conseil d’école qui réexamine les dossiers concernés. Enfin, ces dossiers sont transmis au recteur ou au vice-chancelor qui préside une commission consultative de recrutement des assistants. Cette commission fait le même travail et enfin, la commission transmet au ministre de l’Enseignement Supérieur, la liste des enseignants éligibles au recrutement et le ministre de l’Enseignement Supérieur autorise donc le recrutement des enseignants dans chaque université.

Otric N.

Deux nouveaux investisseurs, à savoir, Africa 50 et Stoa Infra & Energy ont officiellement fait leur entrée dans le capital de Nachtigal Hydro Power Company, la société en charge du développement et de l'exploitation du projet de centrale hydroélectrique.

En effet, apprend-on dans les colonnes d'Essingan du 6 décembre 2018, le 4 décembre 2018 à Yaoundé, Africa 50, une plateforme panafricaine d'investissement dans les infrastructures, a acquis 15% du capital de Nachtigal Hydro Power Company (Nhpc). C’est la société en charge du développement et de l'exploitation du projet de centrale hydroélectrique de Nachtigal au Cameroun. L'institution a repris la moitié de la participation de l'Etat du Cameroun, qui jusqu'à la signature de l'accord du mardi 4 décembre 2018, était encore de 30% du capital de cette entreprise.

«Notre investissement dans Nachtigal démontre qu’il est possible de combler les besoins de financement des infrastructures en Afrique», a expliqué Alain Ebobissé, le directeur général d'Africa 50 commentant cette opération.

En même temps que le gouvernement du Cameroun, la Société Financière Internationale (Sfi), la branche de la Banque mondiale en charge du financement du secteur privé dans les pays en développement, a cédé 10% sur ses 30% de participation à Stoa Infra & Energy, un véhicule d'investissement de 600 millions d'Euros de fonds propres créé en 2016 et contrôlé à 84% par la Caisse française de Dépôts et de Consignation (Cdc) et 16% par l'Agence Française de Développement (Afd).

Cette initiative augmente la présence des institutionnels français dans ce projet, si on prend en compte les 40% de parts détenus par le groupe Electricité de France (Edf) et l'implication, via des apports sous forme de dettes, effectués par Proparco, la branche de l'Afd en charge du financement du secteur privé.

Concrètement, après les dernières transactions intervenues au sein de la Nachtigal Hydro Power Company, son actionnariat se présente désormais ainsi qu’il suit : 40% pour Edf, 20% pour la Société financière internationale (Sfi), 15% pour l’Etat du Cameroun, 15% pour Africa50 et 10% pour Stoa Infra & Energy.

En effet, comme le démontre la géographie du capital de la Nachtigal Hydro Power Company (Nhpc), entreprise en charge de la gestion du projet et de l’exploitation de la centrale qui sortira de terre dans la région du Centre du Cameroun, les privés prennent une part importante dans ce projet, en contrôlant 85% des actifs de l’entreprise du projet.

Le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a signé le 8 novembre 2018 à Paris, en France, les accords relatifs au financement du projet de construction, dans la région du Centre du pays, du barrage de Nachtigal, d’une capacité de production de 420 mégawatts (Mw).

Selon le gouvernement, 15 prêteurs internationaux ayant pour chef de file la Société financière internationale (Sfi), filiale du groupe de la Banque mondiale, puis un consortium constitué par les filiales locales de la Standard Chartered Bank, de la Société Générale, d’Attijariwafa Bank (Scb Cameroun) et du groupe Bpce (Bicec), vont mobiliser une enveloppe globale de 786 milliards de Fcfa, afin de construire la plus grande centrale hydroélectrique du pays.

Les travaux débuteront au mois de décembre 2018 et vont durer 57 mois. Le contrat y relatif a été confié à Besix Group, entreprise belge du secteur de la construction, qui annonce qu’elle réalisera l’ouvrage en partenariat avec la société française Nouvelles générations d’entrepreneurs, leader du terrassement en France (Nge) et la Société générale des travaux du Maroc (Sgtm).

Otric N.

 

Suite au scandale du retrait de la CAN (Coupe d’Afrique des Nations) en 2019, la présidence de la République camerounaise ne cesse d’enquêter afin d’établir les responsabilités dans ce qui est un cuisant revers pour le pays. Celui qui semble au cœur du système ayant conduit à ce fiasco est Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire générale de la Présidence de la République.

 

L’annonce faite par la CAF (Confédération Africaine du Football) suite à sa réunion le 30 novembre à Accra au Ghana, de retirer l’organisation de l’évènement sportif continental, est vécue comme une défaite humiliante par les autorités du pays, mais également par tout le peuple camerounais. L’heure des explications a commencé, et face à l’incompréhension, des enquêtes sont en train de se mettre en place.

 

Ferdinand Ngoh Ngoh: la pièce centrale d’un système de corruption?

Celui qui semble focaliser toutes les attentions n’est autre que le secrétaire générale de la Présidence de la République, Ferdinand Ngo Ngo. Il n’est évidemment pas le seul à voir les soupçons se porter. Il est accompagné par certains ministres et des secrétaires généraux de la République, et les accusations que certains portent à leur encontre sont d’une gravité importante, et si confirmées lors d’un procès, leurs responsabilités seraient alors écrasantes dans le retrait de la CAN 2019.

Depuis samedi matin dernier, M. Ngoh Ngoh s’est vu interdire l’accès à la Présidence de la République, sur ordre direct du Président Paul Biya lui-même.

Ce dont il est soupçonné est d’avoir voulu profiter de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun pour détourner des fonds et faire un profit illégal substantiel.

Dans quelle mesure Ferdinand Ngoh Ngoh pouvait être impliqué dans l’échec de la CAN au Cameroun? Il a été l’objet de nombreuses accusations régulières qui estimaient que le secrétaire général ralentissait volontairement le déblocage des montants qui étaient alloués au financement de la construction des stades. De plus, certains estiment qu’il aurait joué le rôle de “parrain” de l’une des sociétés en charge de la mise en conformité de l’un des stades.

 

Un système généralisé?

Cependant, le Président Paul Biya ne souhaite pas se focaliser uniquement sur le nom de Ngoh Ngoh, et souhaite établir l’ensemble des responsabilités. La liste pourrait comporter de nombreux noms, dont certains ministres et secrétaires généraux qui sont impliqués depuis le début dans la mise en œuvre de l’évènement sportif et de ses infrastructures.

Il est certain que de nombreux responsables sont en train de suer à grosses gouttes. Sachant cela, les autorités sur demande de Biya, auraient bloqué les sorties du pays, en particulier aéroportuaires, afin d’éviter des fuites de ceux qui se savent menacés par l’opération anti-corruption qui se met en place.

 

Néanmoins, si les retards constatés par la CAF ont été un élément dans leur processus de décision, les observateurs estiment que ce n’est sans doute pas le seul, et que la situation sécuritaire dans l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest aurait également était un facteur.

La CAF semble vouloir apaiser la situation en proposant l’organisation de la CAN 2021 au Cameroun.

 

Peter Mkomba

L'Algérie entend promouvoir son partenariat économique et commercial avec le Cameroun qui est un pays clé pour le développement des exportations nationales vers les pays de l'Afrique centrale, a affirmé mercredi à Alger, le secrétaire général de l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), Hocine Boubtina.

«Le Cameroun est une porte ouverte vers la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) qui est un groupement économique très important avec 120 millions de consommateurs, ce qui représente un énorme potentiel pour nous», a déclaré M. Boubtina lors d'une journée d'information sur les opportunités d'affaires, de partenariat et d'exportation vers le Cameroun et aux pays de l'Afrique centrale.

La CEMAC compte le Cameroun, le Centre-Afrique, le Congo Brazzaville, le Congo Démocratique, le Gabon, la Guinée équatorial et le Tchad. Selon la presse algérienne, ce même responsable a souligné que des actions multiples ont été entreprises par le gouvernement, dont l'accompagnement des sociétés exportatrices par certains nombre de facilitations financières et logistiques, en vue de booster les exportations nationales hors hydrocarbures.

«Nous nous sommes déplacés ces dernières années dans de nombreux pays africains pour prospecter les marchés (..), les opérateurs algériens ont à présent une vision claire sur les besoins de ces marchés et le niveau de compétitivité des entreprises algériennes par rapport aux entreprises étrangères déjà présentes sur le marché», a-t-il ajouté.

Invité à cette journée, le premier conseiller de l'ambassadeur du Cameroun en Algérie, Dairou Bouba, a affirmé que les économies de l'Algérie et du Cameroun «se complètent».

«Il y a effectivement des produits finis algériens qui peuvent être écoulés sur le marché camerounais, notamment les produits agro-alimentaires et les électroménagers qui sont compétitifs, comme il y a des produits camerounais qui peuvent être exportés vers l'Algérie notamment les produits agricoles et le bois», a-t-il déclaré.

Sur ce dernier produit, M. Bouba a fait constater que l'Algérie qui est un pays importateur de bois pourrait s'approvisionner directement auprès du Cameroun au lieu de l'importer de seconde main de l'Europe.

Selon lui, «les entreprises africaines se font rares, le marché est prédominé par les sociétés européennes notamment dont l'industrie de bois où il y a une forte production et de fortes opportunités pour l'Algérie d'investir dans cette industrie», a-t-il assuré. «Les deux pays doivent travailler ensemble pour accentuer leurs échanges commerciaux», a-t-il insisté.

Outre le partenariat économique, le diplomate camerounais a invité les opérateurs algériens à investir dans des secteurs non encore exploités tels les hydrocarbures et les mines, expliquant qu'au Cameroun l'exploitation minière est artisanale et que son pays prépare des dispositions réglementaires pour attirer les investisseurs.

Présente à cette rencontre, la déléguée générale, du Comité d'Affaires algéro-camerounais, Bouthaîna Douhest, a affirmé que tous les produits algériens «peuvent être placés sur le marché du Cameroun et de la CEMAC». «Les secteurs les plus porteurs sur ces marchés sont l'agroalimentaire, les produits chimiques, l'industrie électrique et électronique, les matériaux de construction, les produits chimiques, pharmaceutiques», a-t-elle énuméré.

Cette algérienne installée au Cameroun depuis près de 20 ans pour accompagner les opérateurs économiques dans leurs opérations d'exportations et encourage le partenariat économique avec leurs homologues africains, estime que les exportateurs nationaux devraient être plus offensifs sur les ces marchés afin de pouvoir s'installer dans la durée.

Selon les chiffres présentés par les organisateurs de cette journée, les importations du Cameroun ont atteint 10,5 milliards de dollars en 2017, contre 6,52 milliards de dollars d'exportation.

L'Algérie occupe le 116 rang des fournisseurs du Cameroun avec seulement 350.000 dollars et ses importations en provenance de ce pays (constituées essentiellement de café et de bois) s'élève à 18,4 millions de dollars. Ce pays importe essentiellement le blé, le riz, le poisson, le sucre, les médicaments, les voitures de tourisme, le ciment, les hydrocarbures, les huiles et le papier.

Otric N.

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Sunday, 05 June 2022 11:01