Ces derniers vont prendre part aux combats contre l’immigration clandestine, a annoncé dimanche le Pentagone.
« Le département de la Défense va déployer environ 3.750 hommes de plus pour apporter le soutien supplémentaire aux gardes-frontières à la frontière sud-ouest qu’avait approuvé le secrétaire à la Défense par intérim Patrick Shanahan le 11 janvier », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Ce déploiement est prévu pour trois mois : « Durant cette période, nous continuerons à évaluer la composition des forces nécessaires pour remplir la mission de protection et de sécurisation de la frontière sud », a ajouté le Pentagone.
Le président Donald Trump a donné jusqu’au 15 février au Congrès, pour se mettre d’accord sur le financement d’un mur anti – immigration qu’il veut faire ériger à cette frontière. D’après lui, les portions de ce mur déjà bâties doivent être prolongées pour arrêter ce qu’il décrit comme une invasion de criminels venus d’Amérique latine.
Ses adversaires démocrates, qui ont pris en novembre la majorité à la Chambre des représentants, rejettent fermement ce projet qu’ils dénoncent comme inhumain et dispendieux. Le différend autour du mur, a provoqué le « shutdown » le plus long de l’histoire américaine. La fermeture d’administrations fédérales privées de budget qui s'est achevée le 25 janvier avait alors duré 35 jours.
Le président américain a fait évoluer sa rhétorique sur son projet emblématique de campagne, au moment où les négociations en quête d’un compromis budgétaire reprennent au Congrès.
Depuis plusieurs semaines, certains élus républicains, mais aussi Donald Trump lui-même à l’occasion, mettent en avant le mot barrière à la frontière avec le Mexique. Tous gardent l’espoir de rendre le projet plus acceptable aux yeux des démocrates et d’éviter un nouveau shutdown.
Il y’a quelques jours, le président américain a estimé que cela ne servait à rien : « Appelons-les désormais des murs et arrêtons les jeux politiques ! », a-t-il tweeté, comme s’il s’adressait à ses propres conseillers. « Un MUR est un MUR ! », a-t-il ajouté, se servant des majuscules pour mettre en évidence cette appelation.
Dans une rafale de tweets, Donald Trump a estimé que les élus républicains perdaient leur temps à négocier : « Les démocrates ne débloqueront pas d’argent pour construire le mur dont nous avons désespérément besoin ».
Il a également réaffirmé que le mur sortirait de terre d’une façon ou d’une autre, laissant une nouvelle fois entendre qu’il pourrait déclarer le pays en situation « d’urgence », une mesure qui lui permettrait d’activer des pouvoirs extraordinaires afin de contourner le Congrès.
A l’issue du « shutdown » le plus long de l’histoire américaine, Donald Trump a fini par céder face aux démocrates fin janvier, en acceptant le financement temporaire des services fédéraux sans que le moindre dollar n’ait été débloqué pour le mur, même si le répit aura été temporaire.
Nicole Ricci Minyem