Dans ces 48 pays, le détenteur du passeport camerounais pourra se rendre dans 20 pays sans être lié à une quelconque procédure liée au visa et dans 28 autres pays, il pourra effectuer ses démarches liées au visa à l’arrivée sur le territoire.
Dans le classement 2018 des passeports les plus puissants au monde, établi par Henley & Partners, le passeport camerounais occupe la 93ème place sur 106 pays. Il est à noter également qu’au niveau africain, c’est le passeport seychellois qui offre les plus grandes facilités pour voyager car il ouvre la porte de 126 pays sans visa préalable (dont 96 sans visa et 30 avec un visa à l’arrivée).
La première place dans le monde est occupée par le passeport japonais qui permet 190 accès sans visa. La dernière place est occupée par l’Afghanistan et l’Irak : juste 30 accès.
Voici les 48 pays accessibles sans visa pour les Camerounais en 2018.
1 - Bangladesh (le visa n’est pas exigé au départ du Cameroun, mais il est donné à l’arrivée)
2 - Cambodge (Visa à l’arrivée)
3 - Macao (Visa à l’arrivée)
4 - Maldives (Visa à l’arrivée)
5 - Philippines
6 - Singapore
7 - Timor-Leste (Visa à l’arrivée)
8 - Bénin (Visa à l’arrivée)
9 - Cap Vert (Visa à l’arrivée)
10 - Centrafrique
11 - Tchad
12 - Comores (Visa à l’arrivée)
13 - Congo
14 - Djibouti (Visa à l’arrivée)
15 - Gabon
16 - Ghana (Visa à l’arrivée)
17 - Guinée-Bissau ((Visa à l’arrivée)
18 - Kenya (Visa à l’arrivée)
19 - Lesotho
20 - Madagascar (Visa à l’arrivée)
21 - Mali
22 - Mauritanie (Visa à l’arrivée)
23 - Maurice (Visa à l’arrivée)
24 - Mozambique (Visa à l’arrivée)
25 - Nigeria
26 - Rwanda (Visa à l’arrivée)
27 - Sénégal
28 - Seychelles (Visa à l’arrivée)
29 - Somalie (Visa à l’arrivée)
30 - Tanzanie (Visa à l’arrivée)
31 - Togo (Visa à l’arrivée)
32 - Ouganda (Visa à l’arrivée)
33 - Îles Cook
34 - Micronésie
35 - Niue
36 - Les Palaos (Visa à l’arrivée)
37 - Les Samoa américaines (Visa à l’arrivée)
38 - Etat des Tuvalu (Visa à l’arrivée)
39 - Vanuatu
40 - La Dominique
41 - Grenade
42 - Haïti
43 - Montserrat
44 - St Louis (Visa à l’arrivée)
45 - St Vincent
46 - Bolivie (Visa à l’arrivée)
47 - Equateur
48 - Iran (Visa à l’arrivée)
Otric N.
Dryad est un mécanisme de financement basé sur la performance qui oriente les investissements publics vers les entreprises forêts communautaires durables, sur les plans environnementaux, économiques et sociaux. Ce projet, mis en place au Cameroun depuis 2015, est le fruit de la coopération entre le gouvernement et ses partenaires au développement. Il a pour objectif, d’améliorer les performances, la gouvernance et la durabilité des entreprises forêts communautaires, par le biais des échanges, de formations et d’exposés.
Il entend par ailleurs, faciliter la compréhension commune de la gouvernance et des principes et pratiques opérationnels dans le cadre de ce projet de même qu’en matière de forêts communautaires.
L’autre objectif est de permettre aux communautés de partager leurs expériences en matière de gestion et de pratique des Entreprises Forestierères Communautaires ( EFC) – Perfectionner et renforcer les capacités de suivi des performances à Dryad, introduire et montrer aux EFC, les opportunités ainsi que les options dans le but d’améliorer la durabilité par la valeur ajoutée, le financement et les partenariats.
Les assises qui se sont ouvertes ce matin, à l’hôtel la Falaise à Yaoundé a vu la participation du ministre des forêts et de la faune, Jules Doret Ndongo qui, dans son allocution d’ouverture, a précisé que le Cameroun s’engage dans la foresterie communautaire, à travers une loi mise en place dans ce pays.
Cette dernière détermine les mesures à prendre, afin de favoriser l’implication des populations locales, dans la gestion et la protection des ressources forestières, avec pour finalité d’impulser le développement local.
C’est dans le cadre d’une réunion de trois jours, dont l’ouverture solennelle ce 24 octobre, a vu la présence de Jules Doret Ndongo, ministre des forêts et de la faune.
Devant le parterre des personnalités, le Minfof a tenu à démontrer la pertinence de la contribution du projet Dryad qui va davantage se renforcer, dans le contexte de la décentralisation au Cameroun.
Parmi les thématiques qui seront développés par les experts des questions de la gestion des entreprises forestières communautaires, on peut noter:
L’étude des voies et moyens dans le cadre de la collaboration, la mise en réseau et les performances du marché dans Dryad.
L’ orientation relative aux procédures et processus visant à se conformer à la réglementation gouvernementale: défis rencontrés par les EFC et solutions possibles du MINFOF
Gestion financière et solutions: Principales bonnes pratiques en gestion financière
Surveillance des performances dans Dryad: Ce qui doit être surveillé et comment il doit être surveillé
Opportunités de financement et foire bancaire
Engagement avec des partenaires pour la durabilité: Opportunités de marché et établir des partenariats durables avec les grossistes, les transformateurs ainsi que les supermarchés
Partage d’expérience et conseils sur les opportunités de création de valeur ajoutée et le développement des produits
Comprendre les contrats, y compris les procédures achats et le registre des biens…
Jusqu’à ce jour, les entreprises forestières communautaires ont donné des résultats mitigés, à cause des facteurs endogènes et exogènes, selon les experts. Il ont particulièrement parlé de la faible capacité financière et manageriale, malgré les efforts soutenus du gouvernement a travers le ministère des forêts et de la faune.
La réunion à laquelle ils ont été conviés est le cadre idéal, selon Jules Doret Ndongo de proposer des solutions, afin d’améliorer les performances, la gouvernance et la durabilité des entreprises forestières communautaires.
Le commissariat de police du 3ème arrondissement du district de Bamako a saisi de faux billets en dollars équivalant à 15 milliards de francs CFA, rapporte la BBC.
Selon plusieurs médias locaux, la police malienne a annoncé cette saisie de plus de 41 millions de faux billets en apparence de très bonne qualité et l’interpellation de 05 personnes. «Au cours de l’enquête, trois imprimeries clandestines, dont une en Côte d’Ivoire, ont été découvertes, équipées avec les machines et instruments nécessaires pour la fabrication de faux billets», a annoncé la police dans un communiqué.
C’est le commissaire principal Ibrahim Soma et ses éléments qui ont appréhendé un individu en possession illégale de dollars américain. Au cours de l’interrogatoire, le suspect passe aux aveux. Une perquisition dans son domicile a permis la saisie de plus de 41 millions en billets de dollars américains soit plus de 15 milliards de francs CFA. Le pactole était emballé en paquet d’un million de dollars, soit 41 paquets de faux billets de 100 dollars, entassés dans une valise.
Une enquête est ouverte pour savoir la provenance et la destination de ces faux billets. Il s’agit aussi de retrouver des complices qui ont pris la fuite.
Cette histoire de faux billets de banque rappelle celle d’il y a deux ans à Dakar au Sénégal, et mettant en scène un malien. Abdoulaye Djittèye dit Allaye avait été appréhendé par la police sénégalaise avec par devers lui vingt-trois millions d’Euro, soit 15 milliards FCFA en coupures de faux billets. Il avait été mis sous mandat de dépôt par le juge du 2è Cabinet d’instruction de la capitale sénégalaise.
Allaye qui aurait reconnu fabriquer lui-même les faux billets de banque a été interpellé dans le cadre de cette affaire. Un scandale qui a fait tomber une des icônes de la musique sénégalaise, Thione Ballago Seck, actuellement en détention.
Tout était parti d’une descente inopinée des gendarmes sénégalais au domicile du chanteur sénégalais Thione Seck, en milieu de semaine dernière. Cela fait suite à la visite au domicile de l’artiste d’un des suspects que les limiers sénégalais filaient depuis un certain temps, suite à des renseignements sur l’activité d’un réseau international de faussaires en train de s’activer à Dakar.
Les gendarmes en civil qui assuraient la planque aux alentours du domicile de Thione Ballago Seck sont aussitôt intervenus. Leur perquisition dudit domicile a été fructueuse car ils y ont découvert une vraie fausse fortune : 43 paquets contenant des faux billets d’une valeur estimée à 43 millions d’Euro, soit 26 milliards FCFA.
La même enquête a conduit les gendarmes vers un Malien, un certain Abdoulaye Djittèye dit Allaye. La perquisition menée à bord de son véhicule a permis d’y retrouver 257.900 Euro en faux billets (129 millions FCFA). Chez lui, les enquêteurs retrouveront par la suite, lors d’une perquisition, trois paquets de faux billets d’Euro estimés à 23 millions d’Euro, soit 15 milliards FCFA, en plus de faux dollars évalués à 1,4 million (700 millions FCFA).
Otric N.
L’avocat et homme politique candidat à l'élection présidentielle camerounaise de 2018 a été reconnu coupable de dissimulation de procédures de faux et usage de faux en écriture privée de commerce.
La sentence est tombée mercredi en matinée. L’ancien bâtonnier écope de 3 ans d’emprisonnement avec sursis pendant 5 ans. Le tribunal l’a également condamné à payer 1 000 000 FCFA d’amendes. 511 000 FCFA de dépens et 10 000 000 FCFA de dommages-intérêts.
Me Akéré Muna était poursuivi par sa sœur Ama Tutu Muna dans le cadre de la succession Salomon Tandeng Muna, ancien Premier ministre du Cameroun anglophone (du 11 janvier 1968 au 20 mai 1972) président de l’Assemblée nationale du Cameroun (1973-1988). Tout au long de la procédure, elle a toujours affirmé n’avoir pas été mise au courant du jugement d’hérédité de son feu père.
En effet, Ama Tutu Muna a intenté une procédure judiciaire contre ses quatre frères ouverte au Tribunal de première instance de Douala le 19 février 2018. Une plainte a été déposée en avril 2018. Elle visait Akere Muna seul, pour déclaration mensongère, dissimulation de procédure, faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce.
Aux sources du problème
«Mes frères ont organisé un flou total autour de la gestion de la succession, pour preuve, je n’ai jamais touché de mes mains, ni même aperçu l’acte de décès de mon père. Ils ont usé de subterfuges pour chaque fois demander ma CNI [Carte nationale d’identité, Ndlr] sans explications aucunes. Par respect pour mes aînés j’ai toujours obtempéré», écrit Ama Tutu Muna dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Laurent Esso, le 11 avril 2018.
Selon Akere Muna, il n’en est rien. «L’expédition dudit jugement du 18 juillet 2002 a été remis à Ama Tutu qui devait prendre rendez-vous avec la banque Afriland pour la signature de la convention d’hypothèque. Courant 2010, j’apprends d’Ama Tutu, qui me transmet certaines sommations, que la banque menace de pratiquer une saisie immobilière pour non-paiement de la dette de Femi, d’un montant de presque 400 millions de FCFA.
Je lui ai demandé les documents et elle a dit ne pas les détenir et ne se rappeler de rien. J’ai donc dû envoyer un avocat à Bamenda pour demander à la banque de nous communiquer tous les documents pouvant justifier la créance.
A travers l’étude de ces pièces, je vais découvrir qu’elle avait hypothéqué deux immeubles au lieu d’un seul ; qu’elle a encaissé trois ans de loyers ; qu’elle a soutiré l’AVI du Minfi et s’est fait payer directement par la trésorerie générale de Bamenda, et qu’aucun paiement fait par l’Etat n’est passé par le compte ouvert à Afriland», explique Akere Muna qui était soutenu pour sa communication par son frère Bernard.
Après un procès qui a duré neuf mois, Me Akéré Muna a finalement été condamné par le Tribunal de première instance de Douala ce mercredi 24 octobre 2018. Rappelons que Me Akéré Muna est le fondateur de Transparency International Cameroun (en 2000) dont il a assuré la présidence de l'organisation. Il a également été en 2005, vice-président mondial de l'organisation internationale de lutte contre la corruption.
Otric N.
Si le projet est validé, Cabral Libii appelle à susciter un intérêt populaire pour la coalition.
Lors de la présidentielle du 7 octobre 2018, l’opposition a fortement brillé par le manque de coalition, un argument avancé par de nombreux observateurs politiques comme moyen de renverser l’ordre établi par le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) depuis 36 ans. Seulement, l’appel initié par le candidat du parti Univers n’a pas prospéré. L’on a toutefois assisté à une coalition de dernière heure entre Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et Me Akéré Muna investi par le Front populaire pour le développement (FPD) sans que cela n’ait un véritable impact.
Cabral Libii, qui croit dur comme fer que c’est le seul moyen de vaincre le parti de Paul Biya, vient de lancer un appel aux partis de l’opposition afin de mutualiser leurs forces contre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) en vue des législatives et municipales de 2019. En attendant de voir le sort qui sera réservé à son appel de la part des autres candidats, le candidat du parti Univers doit faire face à une autre affaire. Il est actuellement accusé de traitrise après une interview sur BBC au cours de laquelle il aurait manifesté son désir de rejoindre le prochain gouvernement de Paul Biya.
Toute chose que le concerné dément. «Ne vous laissez pas déconcentrer par ces officines qui tentent en vain de nous prêter des intentions, en dénaturant et en mutilant systématiquement nos propos tenus dans les médias. Notre pays traverse une période grave de son histoire. Toutes les précisions sur nos projets à court, à moyen et à long terme seront apportées au cours de la conférence de presse, organisée dans les locaux de notre QG, le Mercredi 24 Octobre 2018. A cette occasion, notre position officielle sur les résultats proclamés par la cours constitutionnelle sera rendue publique», a écrit Cabral Libii mardi sur son compte Facebook.
La sortie de Cabal Libii n’a pas manqué de susciter des interrogations aussi bien dans l’opinion publique que chez certain acteurs politiques. «Rien, mais alors rien ne pouvait amener le sieur Libii à trahir ainsi son peuple. Oui, Cabral et Nkou Mvondo nous trahissent, parce qu’ils sont nouvellement mus par le goût des privilèges et de l’argent, sans doute, et c’est bien plus grave, parce que Cabral et le parti Univers se sont servis de l’argent collecté auprès du peuple camerounais. Quelle est donc finalement cette nation aux pseudos intellectuels qui passent tous à la trappe au nom de petits intérêts. A les écouter hier, Owona Nguini, Makon, Diffo, et compagnie, on est perdu et confus, mais la vérité un jour apparaîtra. A présent on connaît tous ceux qui dînent avec le diable, profitant de la naïveté d’un peuple déconstruit», a réagi Sam Séverin Ango, porte-parole du pasteur Franklin Ndifor lors de la campagne présidentielle.
Dans le camp de Cabral Libii, l’on a tenu à restituer la vérité en estimant que l’interview avait été sectionnée par BBC. Selon Armand Okol, un de ses proches, Cabral Libii aurait dit exactement ceci: «il s’agit des conditions d’une transition. Elles doivent porter sur des réformes structurelles touchant au code électoral, à la constitution. Il s’agit en réalité de mettre en place un comité de normalisation démocratique. En plus il faudra réformer le fonctionnement de l’État pour privilégier la transparence et la performance. Et autant vous le dire, je doute que ce gouvernement qui vient de rempiler par la forfaiture accède à ce type de réformes. Je crois donc que l’évocation de mon entrée au gouvernement est d’emblée peine perdue».
Otric N.
Le prévenu Akere Muna a été déclaré non coupable des déclarations mensongères, mais par contre le tribunal le reconnait coupable de dissimulation de procédure, de faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce. Il a donc été condamné à trois ans d’emprisonnement avec sursis pendant cinq ans. Il a par ailleurs l’obligation de verser 1 000 000 de fcfa d’amende, 511 000 fcfa de dépens et de 10 000000 de fcfa de dommages – intérêts.
L’affaire
Tout part d’une plainte déposée par la cadette de la famille Muna pour déclaration mensongère, dissimulation de procédure, faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce. Ama Tutu, ancienne ministre des arts et de la culture a par ailleurs affirmé qu’elle n’a jamais été informée du jugement d’hérédité pour la succession de leur père, feu Salomon Tandem Muna. Le tribunal, saisi, avec requis l’expertise d’un graphologue pour que ce dernier authentifie la signature supposément falsifiée par celui qui a été candidat lors de la dernière élection présidentielle, même s’il a abandonné ses ambitions au profil d’un autre, quelques heures avant le jour du vote. Le même document, il faut le préciser, était contesté par les quatre autres héritiers vivants, qui ne reconnaissaient pas à Akere Muna, le droit de gérer la succession paternelle.
Le 19 février 2018, une assignation aux fins de jugement d’hérédité et de partage par devant le tribunal de grande instance du Mfoundi, avait eu lieu à la requête de Ama Tutu Muna et le jugement, tranché en sa faveur. Le 11 juin de l’année en cours, les accusés décident de faire appel et le 18 avril, une citation directe est servie à Akere Muna, à la requête de sa sœur cadette, qui entretemps, avait décidé qu’il sera le seul à répondre de ses actes devant ls tribunaux. L’affaire a été renvoyée à la fin du mois de Juin et, de jugement en jugement, l’on a abouti à ce verdict.
La Défense de Akere Muna face aux accusations qui sont portées contre lui
Devant les affirmations de sa sœur et les preuves qui s’accumulent au tribunal, Akere Muna, avocat international et membre influent de transparency internationl base sa défense sur des éléments tels que les marchés gagnés par la requérante pour la construction des bâtiments de la Cour d’Appel du Nord-Ouest à Bamenda, ainsi que du tribunal de grande instance de Banso, avec la société Fémi construction. Du refus de leur père de lui accorder l’avance qu’elle sollicite et que la banque exige pour le payement de la caution qui lui est demandée.
Lorsqu’elle affirme qu’elle n’a jamais eu vent du jugement d’hérédité parce que ses aînés avaient organisé un flou total autour de la succession qui divise cette fratrie aujourd’hui, son frère retorque qu’il s’agit de son imagination. Il affirme que des démarches avaient été entreprises en 2010, lorsque sa sœur mentionne des sommations que lui adresse la banque, tout en la menaçant de faire une saisie immobilière pour non-paiement de la dette contractée auprès de la société Fémi construction. Cette dernière lui demandait près de 400 millions mais, elle n’a jamais pu fournir les documents pour étayer ses affirmations. Une enquête menée par un avocat requis par ses soins, dans le chef-lieu de la région du Nord-Ouest, a permis de comprendre que la plaignante avait engagé deux immeubles au lieu d’un seul. Elle aurait en plus pris trois ans de loyers.
A Banso, Ama Tutu Muna a simplement abandonné le chantier, selon son frère aîné. Et pour régler cette affaire, l’accusé dit que la succession paternelle reste débitrice du montant des loyers perçus par Ama Tutu Muna.
Cette affaire risque de connaître des rebondissements parce que Akere Muna n’entend pas en rester là.
Nicole Ricci Minyem
Le Cameroun procède le 29 octobre 2018 lundi prochain au lancement d’un nouvel emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA en vue de financer l’achèvement des grands projets structurants dont ceux liés à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019.
En effet, la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF) autorise le gouvernement à lancer un emprunt obligataire à la Bourse nationale des valeurs mobilières, la Douala stock exchange (DSX). Baptisé «ECMR 5,6% net 2018-2023», ce nouvel emprunt obligataire sera souscrit sur la période allant du 29 octobre 2018 au 9 novembre 2018.
L’opération qui interviendra la semaine prochaine permettra entre autres, le financement des infrastructures sportives dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 qu’abritera le pays. En effet, selon la note d’information qui accompagne cette opération de levée de fonds du gouvernement camerounais, une enveloppe globale de 62 milliards de FCFA sera affectée au financement des travaux finaux du complexe sportif d’Olembe (banlieue de Yaoundé), de ses stades annexes et ses voies d’accès (36 milliards FCFA); ainsi que le complexe de Japoma (banlieue de Douala), ses annexes et ses voies d’accès (26 milliards FCFA).
En plus du complexe de Japoma, dans la capitale économique du pays, le stade de la Réunification recevra une dotation de 8 milliards de FCFA pour des travaux de réhabilitation. A Garoua, seule ville de la partie septentrionale du Cameroun qui accueillera la grand-messe du foot africain en 2019, une somme de 20 milliards de FCFA sera investie, dont 8 milliards de FCFA pour la réhabilitation du stade Roumde-Adja et ses voies d’accès, contre 12 milliards de francs CFA pour la réhabilitation de quatre stades d’entraînement.
Cette dernière dotation budgétaire devrait faire beaucoup de bien à la société Prime Potomac qui conduit les travaux sur ces quatre stades, et qui a récemment essuyé des mouvements d’humeur de ses employés et autres sous-traitants, l’accusant de ne pas honorer ses engagements contractuels et salariaux, à cause des tensions de trésorerie.
A Bafoussam, dans la région de l’Ouest, où un stade flambant neuf est déjà sorti de terre dans la localité de Kouékong, 17 milliards de FCFA seront investis dans la construction d’un stade annexe et la réhabilitation de quatre autres stades d’entraînement dans les villes de Mbouda, Bafoussam et Bandjoun.
En plus des infrastructures sportives, le gouvernement annonce la réalisation d’une quarantaine de projets dans les dix régions du Cameroun. Cet emprunt sera arrangé par un consortium bancaire formé par la filiale camerounaise de la Société générale Cameroun (SGC), Afriland First Bank et d’EDC Investment Corporation, la branche du groupe panafricain Ecobank dédiée à l’investissement.
En autorisant l’Etat du Cameroun à lancer le 19 octobre, un emprunt obligataire de 150 milliards FCFA, la Commission des marchés financiers (CMF) note tout de même une entorse aux standards internationaux. A titre d’illustration, la CMF relève : «le Cameroun reste l’un des rares pays où pour l’émission d’un emprunt obligataire, il est fait recours à un contrat de marché public entre l’Etat et les prestataires pour la conduite de l’opération».
Pour cette raison, la CMF exige que le consortium-chef de file de cet emprunt obligataire constitué de Société générale, Afriland First Bank et EDC Investment Corp, conduisent sa mission dans le respect de la réglementation en vigueur et des règles et pratiques internationalement reconnues.
Otric N.
C’est une coalition formée par 20 partis politiques de l’opposition qui ont décidé de réitérer leur soutien au Président de la République, après sa réélection à la tête du Cameroun. Selon eux, le scrutin du 7 octobre dernier s’est déroulé dans un environnement pacifique et paisible. Sur l’ensemble du triangle national, en dehors des deux régions en proie à la crise sécuritaire, ils disent avoir noté que toutes les étapes se sont déroulées dans un climat serein.
Les représentants des autres partis politique engagés dans la course vers le fauteuil présidentiel, n’ont pas été oubliés lors de cette sortie médiatique. Selon El Hadj Lawa Bako, le président du Parti Politique Unifié, ils n’ont certes pas remporté la victoire en 2018, mais, ils n’ont pas démérité non plus. Leur participation active a été l’illustration parfaite que la démocratie camerounaise est en marche. Ils ont été invités à faire preuve de loyauté et de fairplay, en acceptant les résultats proclamés par la cour constitutionnelle. Les résultats qui reflètent le décompte des urnes.
Les partis politiques de la majorité présidentielle ont salué la participation massive des électeurs dans les bureaux de vote. Grâce à leur engagement à assumer leur devoir citoyen, ils ont contribué à maintenir un climat de sérénité et de paix. Le refus de prendre part à la déstabilisation du Cameroun a été un acte courageux, d’autant plus que les conditions de vie ne sont parfois pas réunies pour leur assurer l’avenir dont ils rêvent. Œuvrer pour la préservation de l’unité de tous les fils et filles de ce pays considéré comme l’Afrique en miniature est le choix de la raison.
Les félicitations ont aussi été adressées à Elections Cameroon, la commission chargée de l’organisation du scrutin ainsi qu’à toutes les autres institutions, qui ont su faire montre de professionnalisme. La maestria avec laquelle ils ont mené les différents enjeux de ce scrutin ont permis de démontrer à la face du monde que le Cameroun est véritablement engagé vers le chemin de la démocratie.
El Hadj Lawa Bako, le président de l’UDP, (Parti Politique Unifié) ainsi que ses camarades présidents des autres partis politiques de cette majorité présidentielle qui a vu le jour en 1991, ont précisé tout au long de cette rencontre ne s’agit pas de la coalition que les journalistes ont surnommée, en faisant référence à ces formations politiques qui se sont mises ensembles quelques semaines avant la présidentielle de 2018. Tous disent qu’ils sont restés constants dans leur idéologie, en contribuant au maintien de la cohésion sociale, qualité première d’un pays qui entend se développer, comme l’ambitionne le Cameroun qui veut atteindre son émergence en 2035.
Au-delà des clivages politiques et des convictions profondes des uns et des autres, chaque enfant de ce pays, doit croire et agir pour le Cameroun. Le dénominateur commun de tous ceux qui ont eu la grâce de naître sur cette terre riche dans tous les domaines. La jeunesse qui est l’avenir de demain, ne doit pas se laisser convaincre par les appels des personnes qui envisagent de tout détruire. Au contraire, leur devoir est de participer à poser les jalons d’un Cameroun où il fera bon vivre et dans lequel, chaque citoyen va se sentir à l’aise.
La rencontre qui s’est déroulé dans un hôtel de Yaoundé a pris fin autour du vin d’honneur offert par le collectif des partis politiques de la majorité présidentielle.
Nicole Ricci Minyem
Dans une vidéo publiée lundi sur internet en français et en anglais en guise de déclaration à la proclamation de victoire de Paul Biya, le candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) continue de réclamer sa victoire à la présidentielle 2018.
«Nous rejetons solennellement et catégoriquement ces résultats fabriqués et refusons de reconnaître la légitimité du chef de l'Etat», a réagi Maurice Kamto, officiellement deuxième avec 14,23% des voix. L'opposant, qui revendique la victoire depuis le lendemain du scrutin, annonce des scores différents: 39,74% contre 38,47% pour Paul Biya selon ses chiffres «consolidés» contenus dans un «document que nous mettrons à la disposition du public».
Rappelons que les avocats de Maurice Kamto avaient dénoncé des «fraudes massives» et des cas présumés d'irrégularités, preuves à l'appui, la semaine dernière devant le Conseil constitutionnel.
Maurice Kamto dénonçait: la répartition tardive et inégale des sommes prévues pour la campagne électorale (15 millions de Francs CFA); l’accaparement par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais de tous les espaces d’affichages réservés à la campagne; la publication tardive de la liste des bureaux de vote.
Mais aussi le refus d’Elecam de retirer les bulletins de vote d’Akere Muna des bureaux de vote après son ralliement avec Maurice Kamto ; le votes multiples des militaires dans les régions du Sud-Ouest et Nord-Ouest n fronde contre le régime de Paul Biya depuis deux ans; l’expulsion des représentants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dans certains bureaux de vote. Le Conseil constitutionnel a jugé que ces griefs n’ont pas été suffisamment justifiés.
«Nous utiliserons tous les moyens de droit pour faire rétablir la vérité des urnes», a fait savoir Maurice Kamto dans une interview à France 24, ajoutant: «Je ne peux pas reconnaître les résultats qui proclament vainqueur celui qui n’a pas gagné».
Le professeur Joseph Owona, enseignant chevronné en droit, est remonté contre son ancien étudiant Maurice Kamto qui s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle au lendemain du scrutin.
«Je suis atterré. C’est mon brillant étudiant, également un brillant collègue. Alors, j’ai une chose à dire qui de mon avis est très simple. Le politicien a déshabillé l’agrégé. Pourquoi ? Parce que Maurice Kamto n’aurait pas dû faire cela. Je le connais bien et je vous dirais que j’ai des liens assez spéciaux avec lui», a-t-il déclaré la semaine dernière dans une interview à Canal 2 International.
Le professeur Joseph Owona s’appuie sur les arguments de la Constitution suivants: «Convoquons la constitution, article 48: la cour constitutionnelle est juge de la régularité des élections parlementaires, présidentielles et les consultations référendaires. Elle proclame seule les résultats. Convoquons un autre article de la constitution, article 2: le peuple camerounais exerce la souveraineté nationale. Il l’exerce par l’intermédiaire des élections, de ses représentants, du président de la République élu, par l’intermédiaire des consultations référendaires, par l’intermédiaire des élections et on dit aucun individu ni aucune fraction du peuple ne peut s’en attribuer l’expression».
Otric N.