Sa construction a provoqué des points de vue divergents, au regard des perceptions économiques, écologiques et géopolitiques : Projet « vital» ou « folie des grandeurs » Tels sont les avis que les uns et les autres ont partagé, d’après les autorités de ce pays pauvre d'Asie centrale.
Lancé en grande pompe en octobre 2016 par le président Emomali Rakhmon, très attaché au projet, le chantier du barrage de Rogoun n'est pourtant pas terminé. Un seul des six générateurs au total, va être lancé ce vendredi. A terme, d'ici une dizaine d'années, il doit produire 3600 mégawatts, soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires de nouvelle génération tels que les vend le groupe russe Rosatom dans la région.
Le barrage de Rogoun est « vital »
Pour le Tadjikistan, qui souffre d'un déficit chronique d'alimentation en électricité et de nombreuses coupures de courant l'hiver, le barrage de Rogoun est donc « vital », comme l'a répété à de nombreuses reprises M. Rakhmon.
Confié au groupe italien Salini Impregilo pour 3,9 milliards de dollars (3,1 milliards d'euros), il est situé à 100 kilomètres à l'est de la capitale Douchanbé et va devenir, avec ces 335 mètres de hauteur soit trente de plus que le barrage chinois de Jinping I, la plus haute construction du genre au monde.
Il est même devenu « un concept de consolidation nationale », selon le chercheur Abdougani Mamadzinov, qui rappelle que le pays peine à se relever d'une guerre civile de cinq ans qui fit 150'000 morts dans les années 1990. Pas étonnant donc que certains aient proposé de baptiser le barrage du nom d'Emomali Rakhmon, accusé dans le passé de mégalomanie par ses détracteurs.
Folie de grandeur ?
Pourtant, les doutes fusent autour des réels besoins du Tadjikistan pour ce barrage. Le pays compte déjà à Nourek (sud-ouest) un des plus importants barrages de la planète, mis en service à l'époque soviétique, et certains experts craignent que les autorités aient voulu voir trop grand.
Au pouvoir depuis 1992, le chef d'Etat de 66 ans avait déjà inauguré en 2011 le « mât de drapeau le plus haut du monde » (165 mètres). Douchanbé se targue aussi d'accueillir la plus grande bibliothèque de la région, la plus grande maison de thé au monde et va bientôt accueillir le « plus grand et beau théâtre d'Asie Centrale », selon Emomali Rakhmon.
Pour démesurés qu'ils soient, ces projets ne présentaient aucun risque écologique. Mais Rogoun est situé « dans une zone sismique intense et plusieurs études ont averti des risques pour un bâtiment aussi grand qu'un barrage», a indiqué par e-mail à l'AFP Filippo Menga, maître de conférence en géographie humaine à l'université de Reading (Grande-Bretagne).
Gigantesque chantier
Les risques géopolitiques du projet, dans une région désertique où l'accès à l'eau est limité, ont en revanche diminué depuis la mort en 2016 du président ouzbek Islam Karimov. Celui-ci était féroce opposant du barrage, l'Ouzbékistan, notamment son secteur agricole et la culture du coton, dépendant de l'eau venant du Tadjikistan.
La menace était grande, l'Ouzbékistan étant plus peuplé et puissant militairement que le Tadjikistan, mais le successeur d'Islam Karimov, Chavkat Mirzioïev, s'est rapproché de son voisin tadjik et a entamé une détente inédite dans les relations entre les deux pays.
Pour l'heure, Rogoun ressemble encore à un gigantesque chantier de construction, une terre rocheuse recouvrant les environs de la puissante rivière Vakhch grâce à laquelle le barrage produira ses milliers de mégawatts.
Nicole Ricci Minyem
Il est question à travers cette démarche, de mieux comprendre l’écart de 12.600 voix entre le républicain Rick Scott et le démocrate Bill Nelson...
Dans un nouveau développement rappelant la présidentielle américaine de 2000, les autorités de Floride ont demandé il y’a quelques heures, un dépouillement à la main pour déterminer le vainqueur de l’élection au Senat, parce qu’ils estiment que le résultat restant est encore trop serré, même après avoir déjà recompté des millions de bulletins.
Le candidat républicain à cette sénatoriale, Rick Scott s'est rapidement déclaré une nouvelle fois vainqueur, sans attendre la conclusion de ce nouveau dépouillement ordonné par sa propre administration, puisqu'il est actuellement gouverneur de Floride.
Depuis des jours, le président Donald Trump martèle que ses poulains républicains ont gagné, dénonçant sans aucune preuve une "fraude" des démocrates. Quoi qu'il arrive, les républicains vont conserver leur majorité au Sénat en janvier, mais si le siège de Floride reste finalement dans le giron des démocrates, leur avance sera entamée.
Le 14 novembre dernier, Rick Scott avait déjà été reçu en vainqueur par les républicains sur la colline du Capitole, alors même que son opposant démocrate, le sénateur Bill Nelson, n'a pas concédé la défaite. "Notre Etat doit avancer", a lancé jeudi Rick Scott dans un communiqué, affirmant que le nouveau décompte automatique avait creusé son avantage. Mais celui-ci reste toutefois infime, à quelque 12.600 voix, soit 0,15 point de différence. C'est moins que le seuil de 0,25 point qui, selon la loi en Floride, déclenche automatiquement un nouveau dépouillement manuel des bulletins problématiques. C'est-à-dire ceux où les électeurs semblent, après une première observation, avoir coché trop ou pas assez de cases. Ce décompte doit être effectué d'ici le 18 novembre. Les autorités électorales doivent certifier les résultats le 20 novembre.
Pas de dépouillement manuel pour le gouverneur
Les autorités de Floride ont aussi ordonné un nouveau dépouillement manuel dans plusieurs élections locales mais pas pour celle de gouverneur, également très disputée.
Le républicain Ron DeSantis affiche 49,59% contre 49,18% pour le démocrate Andrew Gillum, premier candidat noir à cette fonction en Floride. Soit toujours 0,4 point de différence au terme du nouveau comptage automatique qui s'est achevé jeudi à 15H00.
Mais Andrew Gillum, premier candidat noir à ce poste, refuse de concéder la défaite. "Des dizaines de milliers de votes doivent encore être comptés", a-t-il écrit dans un communiqué sans préciser de quels bulletins il parlait.
Les autorités n'ont pas déclaré de vainqueur. Elles attendront là aussi le 20 novembre pour communiquer les résultats certifiés officiels de cette élection.
Un des 67 comtés de Floride, celui de Palm Beach, a souffert de problèmes techniques et n'a pas pu achever à temps le nouveau dépouillement automatique jeudi. Ce comté, qui penche plutôt du côté démocrate, a donc de nouveau livré les premiers résultats déterminés samedi dernier aux autorités, conformément à la loi.
Républicains et démocrates sont engagés dans plusieurs bras de fer judiciaires pour sortir gagnants de cet imbroglio électoral qui rappelle le rôle crucial joué par la Floride pour départager George W. Bush et Al Gore lors de la présidentielle de 2000. Le processus avait finalement été arrêté par la Cour suprême des Etats-Unis. Le républicain Bush avait battu le démocrate en Floride par 537 voix et remporté la présidentielle.
Nicole Ricci Minyem
Les chiffres officiels parlent de 631 disparus et 63 morts et, le Président des Etats Unis est attendu sur les lieux du sinistre au courant pendant le week end
Chaque soir, le shérif du comté de Butte est appelé à faire le décompte funeste des corps calcinés retrouvés par les sapeurs-pompiers lors des fouilles de la journée. Il y’a quelques heures, le bilan du camp Fire, qui a fait des ravages énormes dans la ville de Paradise, ville située à 1h30 au Nord de Sacramento, en Californie, s’est alourdi de sept victimes, à 63 morts. Paradise est une petite ville de 26 000 habitants, qui a littéralement été rayée de la carte et dans laquelle ont péri des hommes, des femmes, des enfants et des animaux. Plus de 7.000 maisons sont détruites. 50.000 personnes évacuées. Il est dit que c’est l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie.
Un sentiment conforté par la publication effroyable du chiffre des personnes disparues. Kory Honea parle de 631 personnes sont désormais portées disparues, contre 130 la veille. Plusieurs milliers de pompiers américains sont au front depuis le début de la semaine, pour combattre gigantesques feux de forêt en Californie
Le shérif a expliqué la raison de ce bond. Les 130 disparus de la veille sont les personnes recherchées par des proches. Mais jeudi, les autorités ont analysé tous les appels d’urgence passés la semaine dernière, lorsque le feu s’est déclaré, ajoutant 501 personnes qui n’ont pas été localisées. Cela ne veut pas dire qu’il y aura des centaines de morts, précise-t-il. Certaines n’ont pas de proches et d’autres ne savent pas qu’elles sont portées disparues ou n’ont pas contacté les autorités. Mais le bilan devrait malheureusement continuer de s’alourdir jour après jour, à mesure que les secours atteignent des zones reculées de cette région boisée aux pieds des montagnes.
Les témoignages, comme celui de Elizabeth Erle, qui a trouvé refuge dans un centre d’accueil situé à l’église Neighborhood Church de Chico, permettent de comprendre les heures difficiles qu’elle a traversé. Elle raconte comment elle a survécu, au micro de nos confrères de RFI : « J’ai été réveillée par les flammes jeudi dernier un peu avant 8h00, J’ai attrapé cette photo de ma fille et de ma petite fille, mon chien, et je suis partie. Il y avait du feu et des voitures partout. Ma fille était coincée sur une autre route, on se parlait par téléphone. On a cru qu’on allait mourir ».
Donald Trump sur place samedi, les écoles fermées
Donald Trump est attendu ce samedi en Californie. Il va aller à la rencontre des personnes frappées par les incendies, selon le porte-parole de la Maison Blanche. La première réaction du président américain face au drame avait suscité une vive polémique. D’un tweet, il avait en effet accusé l’Etat de Californie, contrôlé par les démocrates, de mauvaise gestion des forêts alors que celles-ci sont en majorité sous le contrôle de l’Etat fédéral.
Alors que le Camp Fire n’est contenu qu’à 40 %, la fumée continue de polluer l’air de toute la Californie du nord. Les écoles publiques de la région de Sacramento mais également celles de San Francisco seront fermées pendant la période du drame, alors que le taux de particules en suspension atteint des niveaux dangereux.
Nicole Ricci Minyem
Le gouvernement camerounais, à travers le ministère du commerce, estime qu’il existe deux principales raisons pour justifier ce changement. D’abord la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Et, le rapport publié il y’a quelques jours par l’Institut National de la Statistique vient corroborer ces dires.
De ce document, Il ressort que la baisse des recettes d’exportation, notamment du cacao et du café ainsi que des dérivés est l’une des conséquences majeures de l’insécurité qui règne dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une insécurité qui plombe les activités de Telcar Cocoa, négociant local de la firme américaine Cargill, entreprise qui opère essentiellement dans cette partie du Cameroun. Elle assure de ce fait, plus de 30% des exportations des fèves de cacao.
Selon les résultats issus des études menées depuis le lancement de la campagne cacaoyère, il s’avère que 794,6 milliards de Frans CFA représentent le montant accumulés par l’économie camerounaise au premier semestre de 2018, pour avoir exporté vers l’extérieur, une cargaison de 2,5 millions de tonnes de produits divers. Les recettes d’exportation sont en baisse de 16,8% par rapport au premier semestre 2017.
Et pourtant, malgré le recul observé sur les revenus de la vente des huiles brutes de pétrole, (- 32,8%) et du caoutchouc brut ( -33,1%), on remarque que la baisse vient principalement du repli des ventes dans la filière cacao – café. Les recettes d’exportation des fèves de cacao au Cameroun ont chuté de 13,4%, alors que les ventes à l’extérieur ont été beaucoup plus mauvaises sur les produits issus de la première transformation du cacao tels que la pâte et le beurre de cacao, dont les recettes ont respectivement chuté de 88,4% et 90,4%, au cours de la période indiquée.
La transformation, vecteur de développement
Les mêmes sources indiquent que derrière cette réduction des ventes à l’étranger, se cache le dynamisme observé depuis quelques années, dans le secteur de la transformation locale des fèves. Pour illustrer cet argument, il est indiqué que sur une production nationale commercialisée officiellement estimée à 253 510 tonnes, au cours de la campagne 2017 – 2018, le Cameroun a localement transformé 53 494 tonnes de fèves. Un chiffre en hausse de plus de 20 000 tonnes par rapport à la campagne 2016 – 2017.
La nouvelle dynamique observée dans ce secteur a apporté une embellie qui a conduit à la mise en place d’une nouvelle unité (Atlantic Cocoa), d’une capacité de 48 000 tonnes extensibles à 64000 tonnes. Son entrée en vigueur est prévue pour la fin de cette année, dans la zone industrielle du port en eau profonde de Kribi. Une dynamique qui a amené le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana à inciter les producteurs et les entrepreneurs dans les Agro Industries de travailler de manière plus professionnelle, dans le strict respect des normes qui encadrent la culture du cacao, afin d’atteindre le potentiel de 130 000 à 150 000 de tonnes de produits transformés chaque année.
Nicole Ricci Minyem
La 14ème Conférence des Parties sur la Diversité Biologique, Cop 14 s’est tenue en Egypte. Une initiative du gouvernement en place dans ce pays et, avec le concours de la Convention sur la diversité biologique.
Les travaux qui se sont déroulés le 13 novembre dernier, en présence d’une forte délégation camerounaise, qui avait à sa tête, l’ambassadeur du Cameroun en Egypte, Mohamadou Labarang. Sa suite était composée du secrétaire général au ministère de la Protection de la Nature et du Développement Durable, (Minepded), des représentants de la société civile, les organisations non gouvernementales représentées au Cameroun, notamment WWF et la GIZ. L’on a par ailleurs noté la présence de l’ambassadeur itinérant, avec sa fondation cœur d’Afrique, Albert Roger Milla.
En prenant la parole devant les représentants des autres pays, Mohamadou Labarang a fait part, de l’engagement du Cameroun à accélérer ses efforts de restauration des terres dégradables. Ce pays, considéré par ses pairs du continent comme l’Afrique en miniature, est jalouse de ses divers écosystèmes. Ces derniers représentent plus de 90% des écosystèmes du continent. Leur dégradation épuise en grande quantité, cette richesse naturelle et diversifiée, qui participe pourtant à promouvoir la sécurité alimentaire du pays : « Les écosystèmes constituent le moyen de subsistance des communautés locales, et offrent d’énormes potentiels pour la croissance du secteur de la production rurale du pays. La stratégie du Cameroun pour la Croissance et l’Emploi dans le cadre de sa vision à l’horizon 2035, dépend des services offerts par la biodiversité et les écosystèmes au secteur du développement rural. Cela appelle dès lors, à la détermination du Cameroun de restaurer les écosystèmes dégradés, tout en assurant leur productivité … ».
Les assises de la Cop 14, se sont ouvertes alors que se tient le Sommet des ministres africains sur la biodiversité. L’objectif premier de cette rencontre est de permettre aux pays du continent Africain de lutter contre la dégradation des sols ainsi que la perte de la biodiversité. Il s’agit là d’une préoccupation majeure partagée par tous, étant donné que les conséquences sont quasi irréparables et qu’ils constituent un frein au vu des efforts de développement impulsés par les gouvernements africains.
La Convention sur la diversité biologique (CDB)
Il s’agit d’un traité international adopté lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro dans les années 90. Il visait trois objectifs principaux : La Conservation de la Biodiversité – L’Utilisation durable de ses éléments – Le Partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.
Des éléments qui permettent de développer des stratégies nationales pour la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique. C’est un facteur politique clé pour le développement durable dans de nombreux pays. Plusieurs accords et conventions ont été signés et, ceux-ci couvrent l'ensemble des écosystèmes, des espèces et des ressources génétiques. Ils relient les efforts traditionnels de conservation aux objectifs économiques en prônant une gestion durable et équilibrée des ressources biologiques.
Les politiques mettent un accent particulier sur les savoirs locaux, en s’appuyant sur les travaux des ethnologues et des anthropologues, qui jouent un rôle fondamental dans l'étude des savoirs locaux. Des acteurs essentiels, comme les communautés locales et les populations autochtones, sont eux aussi pris en compte par les États, qui gardent leur souveraineté sur la biodiversité de leurs territoires qu'ils se doivent de protéger1. Il établit les principes pour le partage juste et équitable des bénéfices provenant de l'utilisation des ressources génétiques, notamment celles destinées pour l'utilisation commerciale…
Nicole Ricci Minyem
Situé à une dizaine de km de la ville, ce nouvel ouvrage financé par Exim Bank de Chine va apporter des solutions innovantes, afin de combler le déficit en eau potable dans la ville portuaire
La deuxième station d’eau de Kribi est un ouvrage qui s’inscrit dans le cadre du Projet Alimentation en Eau Potable dans neuf villes du Cameroun. Il s’agit là, de la matérialisation de la coopération que le Cameroun a établi avec la Chine. Ses eaux proviennent de la Lobé, du nom d’une rivière qui coule à Doumale, un petit village dans le département de l’Océan. Il a eu comme maître d’ouvrage, la Cameroon Water Utility Corporation et, les travaux ont été réalisés par l’entreprise chinoise CGCOC, qui s’est référée au modèle des stations de traitement d’eau de Shangaï.
La visite guidée organisée le 14 novembre dernier, pour le préfet de l’Océan Antoine Bisanga et sa suite, a permis de constater que les conditions de production sont très mécanisées. Un choix, d’après les explications données par Cyrille Fouda, Chef d’agence au service commercial à la Camwater : « On aura besoin de moins de personnes et la performance sera de mise. C’est ce qui est fait dans les stations que nous avons visité en Chine. C’est exactement le même modèle que nous avons reproduit ici … ».
Le renforcement des capacités en eau de cette station, face à la demande de plus en plus pressante a quelque peu été surévaluée selon le chef d’agence commercial en service à la Camwater : « La capacité de production est de 7000 m3 par jour, contrairement à l’ancienne station qui a une capacité de production de 1500m3. On va passer à une amélioration de près de 6000 m3 en plus, parce que la demande peut aller à 3000 m3 par jour, au niveau de la ville… ».
Le tour du propriétaire du préfet, l’a conduit à la station de pompage de prise d’eau et c’est à ce niveau que les moteurs tournent à plein temps, pour capter les eaux à travers des conduits souterrains qui sont ensuite envoyées vers l’usine. D’autres explications lui ont été données, cette fois par le responsable en charge de ce secteur, Jacques Nguema Ella : « l’eau passe ensuite par les chicanes qui la mélangent avec des produits chimiques. Elle arrive alors dans les décanteurs où elle est dépouillée des particules solides qui ne sont pas importantes. L’eau poursuit son processus de filtrage et est ensuite envoyée dans les réservoirs pour être propulsée par les pompes de refoulement pour les châteaux. A partir de ces derniers, l’eau est distribuée dans les ménages. Ce processus fonctionne sans arrêt ».
La suite de la visite a permis de se rendre compte qu’il s’agit d’un ouvrage de haute facture et, pour Cyrille Fouda « La station de traitement de Kribi vient répondre aux normes de toutes les autres stations. Pendant la construction de l’usine, il y’a eu des missions de contrôle. Ces dernières se sont assurées que toutes les normes sont respectées, sur le plan même du bâtiment, de la disposition des ouvrages et même du matériel utile… »
Tout prêt du nouvel ouvrage, on remarque quelques vestiges de l’ancien bâtiment dans lequel le processus est plus manuel et, c’est de lui que les populations de la ville balnéaire vont continuer à recueillir leur ressource en eau, en attendant l’inauguration de la nouvelle station.
Nicole Ricci Minyem
Une étude de grande ampleur, menée par Nielsen -cabinet américain spécialiste des prestations marketing- sur la réception de la télévision au Nigeria, au Cameroun et en Côte d’Ivoire indique que la réception de la télévision par satellite est la technologie dominante au Cameroun avec 38 % des foyers (1,3 million de foyers).
Cette étude place Eutelsat en tête du marché de la diffusion satellite dans ces pays. Des entretiens en face-à-face ont été réalisés auprès de 3 000 foyers au Nigeria, 2 000 foyers au Cameroun et 2 000 foyers en Côte d’Ivoire, représentatifs de la population de la zone géographique étudiée.
«Eutelsat se félicite d’avoir établi une forte présence dans le paysage audiovisuel régional, en offrant à des millions de foyers un accès à un large éventail de chaînes locales et internationales. Cette étude confirme que la position 16° Est d’Eutelsat est la position phare pour la diffusion en clair au Cameroun et en Côte d’Ivoire et que les trois positions d’Eutelsat, 36° Est, 7° Est et 16° Est, desservent la plus grande audience combinée sur le marché nigérian», a déclaré Nicolas Baravalle, vice-président de la région Afrique subsaharienne chez Eutelsat.
«Elle témoigne de notre partenariat de longue date avec de nombreuses chaînes et bouquets de télévision africains majeurs. Nous nous réjouissons de renforcer ces partenariats pour développer nos services dans la mesure où ces marchés dynamiques continuent d’évoluer», a-t-il ajouté.
L’étude a également révélé que la position 16° Est d’Eutelsat est la position phare pour la diffusion en clair au Cameroun et en Côte d’Ivoire, regroupant une audience d’1,2 million de foyers dans ces deux pays. Au Cameroun, 16° Est est la position phare, avec une audience de 940 000 foyers, soit 73 % du parc installé pour la réception directe par satellite. En Côte d’Ivoire, elle dispose du plus grand parc installé pour la diffusion en clair, avec une couverture de 240 000 foyers (37 % du parc installé pour la réception directe par satellite).
La position 16° Est offre un large choix de 160 chaînes. Parmi ces dernières figurent des chaînes locales très appréciées telles que CRTV, Canal 2 International, Trace Africa, Novelas TV, RT1 et RT2, ainsi que des chaînes internationales à forte audience en français et en anglais.
Les trois positions d’Eutelsat - 36° Est, 7° Est et 16° Est - ont la plus forte audience combinée sur le marché nigérian. Plus de 5 millions de foyers au Nigeria (un foyer sur deux équipés pour la réception directe par satellite) sont desservis par une position d’Eutelsat.
La position 36° Est d’Eutelsat est la position phare au Nigeria pour la télévision payante, regroupant une audience d’1,3 million de foyers. Elle héberge DSTV, le principal bouquet de télévision payante par satellite dans la région, et regroupe environ 400 chaînes, y compris 43 chaînes en HD accessibles dans toute la région. Elle inclut également les chaînes les plus regardées au Nigeria, telles qu’AIT International, CNN International, Silverbird TV et Zee World.
Toujours selon l’étude de Nielsen, la position 16° Est d’Eutelsat est la position phare pour la diffusion en clair, avec une audience de 2,2 millions de foyers et offre un éventail diversifié de chaînes nigérianes populaires telles que Channel TV et Silverbird TV, des chaînes à contenu local particulièrement appréciées par la communauté hausa, notamment My TV Hausa et Alwilayah TV Hausa, ainsi que des chaînes internationales telles qu’Al Jazeera, France 24.
La position 7° Est d’Eutelsat a une audience d’1,4 million de foyers au Nigeria, desservant principalement les populations locales anglophones, grâce à des chaînes telles que Channel TV et TVC News Nigeria et à des chaînes internationales telles que CNN, Fox, BBC World news, Bloomberg TV Africa, CNBC Africa et Al Jazeera.
D’après les conclusions de l’étude, la demande pour la HD augmente en Afrique subsaharienne, les contenus HD étant notamment de plus en plus demandés pour la télévision payante. Cette situation s’accompagne d’une amélioration de l’accessibilité des équipements tels que les télévisions et les décodeurs.
Le nombre de foyers équipés de télévisions HD est déjà assez important: au Nigeria, 9,5 millions (38 %) de foyers ont été identifiés comme ayant des télévisions compatibles avec la HD, 0,9 million (18 %) au Cameroun et 0,5 million (22 %) en Côte d’Ivoire.
Otric N.
L’international footballeur camerounais Samuel Eto’o a annoncé jeudi à Yaoundé, lors d’une visite au ministre des Sports et de l’Education physique, que la première édition de son gala dénommé le «Eto’o charity match», avorté en 2016 en Turquie à cause d’une tentative manqué de coup d’Etat, aura lieu en 2019 au Cameroun.
Le gala «Eto’o charity match», institué par le footballeur international Samuel Eto’o Fils, à travers sa Fondation, vise à aider les jeunes africains à réaliser leurs rêves. Selon le goléador camerounais cette fête du football se tiendra avant le début de chaque Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019.
«Les fonds recueillis au cours de ce gala serviront à la construction d’infrastructures sportives à travers le continent, ainsi qu’à accompagner la Confédération africaine de football (CAF)», a affirmé l’international camerounais.
La première édition du gala «Eto’o charity match» verra la participation de nombreuses vedettes du sport à l’instar de Puyol, ancien capitaine de l’équipe nationale d’Espagne aux côtés de lui, on parle de son coéquipier Valdez ou encore Peter Okoye, l’un des leaders du groupe P-Square, et l’argentin Lionel Messi.
Mais la grande attraction de cette rencontre c’est Usain Bolt, l’un décuple (11 fois) champion du monde du 100 mètres, qui a déjà confirmé sa présence dans une vidéo enregistré aux côté du goleador camerounais. L’ex-capitaine des Lions Indomptables a profité du match de gala France 98 et FIFA 98, le mardi 12 juin 2018 à Nanterre en France, pour inviter l’ancien roi du sprint jamaïcain à cette grand-messe du football africain. Eto’o a confirmé la venue de la star jamaïcaine au Cameroun dans une vidéo postée sur son compte officiel Instagram.
«Je suis ici avec mon frère. Donc, tu vas venir au Cameroun ?», l’y entend-on demander en anglais à Usain Bolt. «C’est sûr !», confirme ce dernier dans la même langue, un large sourire aux lèvres. La proposition, visiblement, ravit le jamaïcain qui rêve depuis longtemps de devenir footballeur professionnel.
Créé le 26 Janvier 2014, la fondation Samuel Eto’o vise à devenir un modèle pour le reste du monde du football. C'est une école également capable de collecter les eaux de pluies pour la rendre potable et ainsi la distribuer dans aux personnes en ayant besoin.
C’est justement pour cette raison, qu’en plus d’être une Académie de football gérée par Eto'o, elle se consacre également dans la formation et la démonstration de la maitrise de concept dédié à la récupération d’eau de pluie, à l’agriculture et à la reforestation.
L’Académie Eto’o vise aussi à participer à la formation des jeunes africains au football. Une école de football qui rallie non seulement formation et éducation pour les jeunes et tous petits. L’établissement leur permettra de forger leur passion, pour en devenir un véritable métier, suivant les traces de leur idéal et de leurs joueurs modèles. Le but de la fondation est également celui de motiver les jeunes à s’intéresser davantage au milieu du sport, pour leur permettre d’éviter efficacement les tentations et les soumissions à d’autres types d’exploitations et d’activités illicites. En gros, l’Académie chercher à garantir l’avenir des jeunes du comté, que ce soit au niveau activité ou mode de vie.
Otric N.
La conférence générale des anglophones réunira toutes les personnes désireuses de participer à ces assises, à la seule que celles-ci aient des ancêtres issues du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ou même que leurs familles s’y soient installées avant 1961.
La semaine prochaine, du 21 au 22 novembre, se tiendra à Buea, dans la région du Sud-Ouest, la conférence générale des anglophones. Elle est une initiative du Cardinal Christian Tumi dont le but est de revoir les causes de cette situation aujourd’hui muée en conflit entre armée et combattants sécessionnistes, de recenser des propositions de solutions pour une sortie de crise et enfin de désigner des personnes qui seront investies du pourvoir de parler au nom des populations anglophones au cours d’un éventuel dialogue national. « Après Buea, nous irons à Yaoundé pour soumettre les conclusions de la rencontre », expliquait Christian Tumi mercredi.
Ledit rassemblement se tiendra en l’absence de l’ancien secrétaire général adjoint des Nations unies, Simon Munzu. Celui-ci a confié au cardinal Christian Tumi ne pas vouloir mettre sa vie en danger. « Il nous a dit à Yaoundé que parce que les ambazoniens veulent le tuer, il ne sera pas à Buea. Il nous l’a dit hier [mardi 13 novembre 2018]. Je ne suis pas d’accord avec lui, mais c’est sa décision. C’est un homme de ressources. Il a participé à des problèmes similaires dans d’autres pays africain. L’autre jour il était au Mali parce qu’il est toujours, malgré le fait qu’il soit en retraite, consultant de l’Onu. Lui-même m’a dit qu’il ne veut pas risquer sa vie. Il ne sera pas à Buea », rapporte le prélat.
Dès son annonce en juillet dernier, la conférence des anglophones a reçu une vive opposition de la part de certaines autorités, notamment du maire de Buea, Patrick Ekema, qui avait organisé une marche dans la ville pour contester ce projet. Le gouvernement camerounais – sans préciser officiellement sa position sur ces assises – avait rejeté l’idée de libérer les personnes incarcérées dans le cadre de la crise anglophone. Leur libération était un préalable à la tenue de la conférence générale des anglophones.
L’International Crisis Group par contre salue l’initiative des représentants religieux (Eglise catholique, Eglise presbytérienne, mosquée centrale de Bamenda et mosquée centrale de Buea) d’organiser une conférence générale anglophone à Buea, dans la région du Sud-Ouest, au Cameroun.
En avril 2018, Crisis Group avait proposé l’Eglise catholique comme potentiel médiateur du conflit dans les régions anglophones (Nord-Ouest et du Sud-Ouest). Le 25 juillet, le cardinal émérite Christian Tumi a annoncé que cette conférence aurait lieu les 29 et 30 août; elle a depuis été repoussée aux 21 et 22 novembre.
Le communiqué annonçant la conférence appelle le président de la République à initier le plus rapidement possible un dialogue national de fond sur la question anglophone. Il présente la conférence comme une étape préparatoire entre anglophones, visant à définir les questions devant être examinées lors du dialogue national et à désigner les personnalités qui représenteront les régions anglophones à cette occasion. Elle pourrait donc amener les différents acteurs anglophones à présenter une position commune, ou à défaut, à réduire leurs divergences.
Pour y parvenir, les organisateurs vont devoir persuader le gouvernement de permettre aux anglophones de la diaspora, y compris des séparatistes, de rejoindre leur pays sans risquer de se faire arrêter, et de relâcher des détenus anglophones, car il n’est pas possible d’organiser un dialogue sans y associer les séparatistes, étant donné leur réel poids politique et la menace sécuritaire qu’ils représentent. Ils devront aussi convaincre les séparatistes qu’une participation à cette conférence permettrait d’asseoir leur légitimité parmi les anglophones.
En un an, le conflit en zone anglophone a déjà causé la mort d’au moins 400 civils, de 170 militaires et policiers et de centaines de combattants séparatistes, et fait plus de 250 blessés parmi les forces de sécurité. Les groupes armés séparatistes disposent désormais de plus d’un millier de combattants et contrôlent une partie significative des zones rurales et axes routiers.
Selon les Nations unies, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest comptent 180 000 déplacés en septembre et le Nigéria accueillait mi-août 25 085 réfugiés du conflit. La crise a récemment pris un tournant encore plus préoccupant : les populations sont prises pour cible par les deux parties, des milices progouvernementales se forment, et, au-delà de la dizaine de groupes armés séparatistes, des groupuscules purement criminels émergent.
Otric N.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), 400 millions de personnes dans le monde n’ont pas accès aux soins de santé de base. Face à cette alerte, l’urgence est de mise. Il est question à travers ce système d’offrir des soins de qualité sur tout le territoire national et à toute la population sans barrière financière.
Au Cameroun, le forum des parlementaires sur la Couverture santé universelle (Csu) s’est tenu hier 13 novembre à l’hémicycle. Il s’agissait d’une initiative de la Commission des affaires culturelles, sociales et familiales en collaboration avec la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps). Le directeur de la Cnps a par ailleurs donné un exposé sur les enjeux et les défis pour le Cameroun.
Le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda s’est notamment appesanti sur l’état d’avancement du processus. C’est depuis 2015 qu’un groupe technique national a été mis sur pied. «Nous sommes arrivé à un stade de validation finale. Il est désormais question de sortir les premiers textes», a-t-il déclaré. Selon ce dernier une sélection de premier pallié de base a été faite.
«Nous avons réfléchi à un paquet de 185 services et soins avec 110 sous-interventions. C’est ce paquet de base qui sera implémenté au départ. Mais dans ces paquets de base, nous trouvons tous les soins qui sont donnés dans un centre de santé intégré. Et dans un centre médical d’arrondissement. Nous trouvons aussi des soins complémentaires qui sont donnés dans un hôpital de district», a expliqué André Mama Fouda.
La mise en branle de la Couverture santé universelle permettra de résoudre 70% des soins de base. Tout le monde devra donc s’affilier. «Quasiment 70% de nos problèmes sont réglés dans cette couverture santé universelle. Les populations vulnérables sont prioritaires parce que tous leurs problèmes sont pris en charge intégralement», a ajouté André Mama Fouda. La question de la cotisation doit être abordée avec minutieux. Bien qu’elle soit obligatoire, les montants pour une cotisation obligatoire.
Pour le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), Olivier Mekulu Mvondo, il était question d’attirer l’attention sur la prise en compte du contexte social avant toute prise de décision devant conditionner le succès d’un tel système de santé. Pour lui, il est important d’interroger le rapport que les populations ont avec les centres hospitaliers. «Il faudrait s’assurer tant de la bonne mise en place du système que de sa fonctionnalité et surtout de sa soutenabilité à long terme».
Selon une étude, certaines personnes font plus confiance aux tradi-praticiens qu’aux hôpitaux. Beaucoup restent dont à faire car la Couverture santé universelle doit être un succès. Pour cela, le personnel de santé doit être bien formé afin d’être à la hauteur des différentes reformes ; et le plateau technique relevé.
Pour le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, «la Couverture santé universelle n’est qu’un des neuf points de ce qui concerne la sécurité sociale. Vous avez déjà six points qui sont implémentés au Cameroun. Nous allons continuer à travailler. Le président de la République a invité à accélérer la Couverture santé universelle qui est un challenge assez important. Beaucoup est déjà fait. Nous sommes en train d’avancer, et nous allons suivre les instructions du Chef de l’Etat, accélérer, tout en maintenant la main sur les autres branches de la sécurité sociale qui doivent aussi évoluer».
Otric N.