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Mfoungo

Mfoungo

Un incendie a dévasté un entrepôt de la société Panzani Cameroun basée au lieu-dit Tractafric, dans la zone industrielle du quartier Bassa, arrondissement de Douala 3e.

Le feu qui s’est déclaré aux alentours de 9h le samedi 17 novembre 2018 n’aurait pas causé un grand dommage à cette entreprise appartenant au patron du Groupement inter-patronal du Cameroun (Le Gicam), Célestin Tawamba.

«C’est un magasin de stockages qui a brûlé. L’usine tourne sans problème. Il n’y aura pas d’arrêt de travail, pas de chômage technique. Mais, je confirme que les pertes sont énormes», a déclaré en substance au cours d’un point de presse, Cyrille Djofang, Directeur général de Panzani SA. «Il n’y a pas eu de perte en vie humaine», précisait plutôt un élément des sapeurs-pompiers. Ses camarades et lui ont réussi à maîtriser le feu après environs trois heures d’horloge.

Panzani Cameroun est une société anonyme dont les activités sont constituées de « Pâtes alimentaires, lais infantiles et produits de négoce. Depuis 2005, cette entreprise est devenue la propriété de Célestin Tawamba, magnat de l’Agro-industrie, par ailleurs, Président du Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM).

Un mauvais vent souffle visiblement sur les activités économiques des hommes d’affaires camerounais en cette fin d’année. Le 3 novembre dernier en effet, c’est l’entrepôt abritant les produits de l’entreprise Biopharma dans la zone industrielle de Douala Bassa qui a été ravagé par des flammes dont l’origine reste inconnue.

Les flammes ont emporté les matières premières (plastiques servant pour les récipients des produits Biopharma) et produits de sérigraphie. Hormis ces importants dégâts matériels, il n’y a eu aucune perte en vie humaine. Les sapeurs-pompiers étaient sur les lieux du drame deux jours de suite, pour empêcher que le feu ne se propager ailleurs. Les éléments  de la Gendarmerie étaient également sur le site pour les besoins de l’enquête en cours.

Dans un communiqué publié au lendemain de l’incendie, la direction de Biopharma rassure que ses unités de production restent opérationnelles. Biopharma compte plusieurs bâtiments annexes, à la zone industrielle du quartier Bassa à Douala.

Un autre incendie est survenu dans la nuit du 4 au 5 octobre 2018 à Bessengue. Au cours de cet incendie déclaré à proximité de l’antenne de la Société camerounaise des dépôts pétroliers du Cameroun (SDCP) à Douala, au moins deux personnes avaient perdu la vie.

L’incendie pas affecté les installations de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), rassure le directeur général adjoint de cette entreprise parapublique, Gabriel Eteki Ebokolo. «La SCDP tient à préciser que, contrairement aux informations relayées par les réseaux sociaux, ses installations ne sont pas concernées par cet incendie et n’ont à aucun moment été en danger. Elle assure que ses activités se déroulent normalement sur l’ensemble du territoire», souligne le communiqué publié ce 05 octobre 2018.

Selon des sources concordantes, l’incendie s’est déclenché dans un des domiciles de ce quartier populaire avant de se propager. Nul ne connaît les causes réelles de la montée des flammes. Des témoins disent avoir entendu de nombreuses détonations, semblables à l’explosion de bouteilles de gaz.

Otric N.

Le dernier conseil d'administration de la ligue de football professionnel du Cameroun s'est achevé en queue de poisson. Après une première journée de discussion stérile le mercredi, les membres du conseil d'administration étaient sensé se retrouver jeudi pour la suite des travaux. Mais il n'en sera rien. 
 
 
 
Ils étaient bien présents à cette session du conseil d'administration convoquée le 14 novembre à la ligue. Dans une quête d'accalmie, les présidents de clubs hostiles au Président Pierre Semengue ont accepté de s'asseoir autour de la table. Au terme du premier jour, ils n'ont pas pu aboutir à des résolutions. La session est reportée le lendemain à 10h. Seulement, le jour suivant, il n'y a pas eu de conseil. Sur les raisons, difficile de savoir avec précision tellement les différentes parties évoquent des faits divergents.
 
 
 
Depuis ce vendredi, les deux parties en conflit se rejettent les responsabilités de cet autre échec. Ils se fendent en communiqués pour présenter chacun pour sa part, les raisons et les conséquences de cet autre rendez-vous manqué. 
D'après le communiqué signé par les présidents de clubs, ils sont bel et bien arrivés au lieu du conseil d'administration le jeudi à l'heure indiquée. Mais à leur grande surprise, ils vont être accueillis par une annonce de Beyeck Benjamin, le nouveau secrétaire général de la ligue, faisant savoir que le général est indisponible. Ils vont attendre que plus d'informations soient données au sujet de la suite des travaux du conseil. Malheureusement jusqu'à très tard dans la journée, ils ne seront informés de rien et décideront de quitter les lieux. 
 
 
Par conséquent, ils se désengagent de toutes résolutions qui pourraient éventuellement être annoncées comme issu de ce conseil. Les présidents de clubs demandent à l'Assemblée générale qui surviendra dans les prochains jours de tenir compte de cet état des choses, et de sanctionner comme il se doit les responsables de ce hold-up. l'Assemblée générale devra prendre pleine mesure de cette crise et d'en tirer toutes les conséquences nécessaires à l'effet de rétablir urgemment un climat serein au sein de cette instance de gestion du Football Professionnel dans le pays. Ils considèrent que cette session du conseil ne s'est jamais tenue. Les effets de droit qui pourraient insidieusement en découler seront nuls. 
 
 
 
De l'autre côté, le Général a lui aussi rendu public un communiqué précisant le contexte qui a entouré ce conseil d'administration. Les raisons sont à aller chercher dans le comportement séditieux de certains acteurs dudit conseil. Notamment, Faustin Domkeu, le 1er Vice-président de la ligue, dont le nom est cité, qui serait la tête de proue de l'opposition des présidents de clubs. Le président de News Stars de Douala a servi au cours de la première journée des travaux deux propositions de résolution consistant en :
 
- l'exigence de lui donner le pouvoir de contre signer les instruments financiers (chèques, virements, ordre de paiement)
- l'exigence de restaurer Thérèse 
 
Pauline Manguele à son poste de Secrétaire général de la ligue.
Deux points sur lesquels achoppent les discussions. Car comme on peut bien se l'imaginer, le Général ne cédera jamais sur ces points qui sont synonymes de destitution. Les travaux suspendus la veille aurait donc dû se poursuivre le lendemain. Sauf que selon le Général, il était dans l'attente d'une aide spéciale du Chef de l'Etat pour le Football quand certains membres du conseil d'administration se sont livrés à des actes et des propos injurieux à sa personne. Se sentant ainsi menacé il a décidé de suspendre définitivement les travaux du conseil d'administration, qui sont reportés pour une date ultérieure. Un autre blocage qui ne va pas pour servir le football camerounais.
 
 
Stéphane Nzesseu
 
 
 
On est reparti pour de nouvelles bagarres dans les salons de l'administration du football camerounais. Après la fédération elle même, la malédiction est en train de paralyser la ligue professionnelle à son tour. L'ombre de la division et des intérêts égoïstes est en voie de sacrifier la nouvelle saison sportive au Cameroun.
 
 
C'est le flou total dans le football aujourd'hui. Personne ne peut dire avec exactitude la date de démarrage du championnat professionnel d'élite One et d'élite Two. De renvoi en renvoi, on assiste au mauvais théâtre que nous servent les administrateurs du conseil de la ligue et le Président de ladite ligue. Après un conseil d'administration terminé en queue de poisson jeudi dernier à Yaoundé, les positions restent toujours campées.
 
 
 

Quel est le problème?

Comme dans la plupart des conflits, on évoque des causes lointaines et des raisons directes. Ici l'étincelle qui a mis le feu aux poudres est la mise à la retraite de l'ex secrétaire général de la ligue de football professionnel, Pauline Thérèse Manguele. Comme un seul homme, de nombreux présidents ont procédé à un levé de bouclier contre le Général. Des présidents de clubs se sont levés pour contester cette mise à l'écart d'une des pièces maîtresses de la ligue.
Mais il faut remonter à la dernière élection à la tête de la ligue pour chercher les causes profondes de cette crise. Depuis 2015, le Général à fait des promesses de réajustement et réformes du championnat professionnel. Des aménagements qui indiquent qu'il faudra passer à 20 clubs dans chaque pallier pour rendre la compétition plus compétitive et plus rentable financièrement. Chose qui a été difficile à mettre en œuvre du fait de la résistance de certains membres de son conseil. Après que cette mesure ait été adopté à la faveur d'un conseil d'administration, le général va naturellement annoncé sa mise en œuvre cette saison. Ce que les présidents contestataires vont qualifier de passage en force et de dictature. 
 
 
Par ailleurs, de nombreux soucis financiers ont jonché la saison écoulée. Le championnat avait connu un arrêt spectaculaire avec à la clé un courrier du Président Semengue justifiant cet arrêt par la sécheresse des caisses de la ligue. Une dotations spéciale du Président de la République à permis qu'on aille jusqu'à la dernière journée.
 
 
Qui pense aux footballeurs ?
 
 
Les pauvres ! Ils poursuivent les préparatifs de la saison sans savoir à quelle date tout va démarrer. Les pertes se chiffres à des millions de francs CFA pour les équipes qui ont déjà démarré les entraînements, c'est à dire qu'ils payent des primes d'entraînement sans qu'il y ait de match en bout de semaine, ils payent des salaires à des joueurs dont les contrats sont déjà en exécution du fait de ce que les patrons s'appuyaient sur les anciennes dates de démarrage annoncées pour le 03 novembre 2018.  Les conséquences se ressentiront sur le plan de la qualité physique des joueurs qui ne pourront plus être assez explosifs dans leur jeu du fait de long entraînements stériles.
 
Tel que c'est parti, ce n'est pas pour demain le retour de l'accalmie au sein de la ligue. Au soir du conseil avorté, le Général qui a reçu des injures a porté plainte aux concernés, et il a fait le rapport de cette situation de blocage au comité de normalisation et au Gouvernement. Or sachant que le comité de normalisation a lui-même ses propres problèmes à régler, il est possible que le championnat n'ait pas commencé avant Janvier 2019. Considérant que la coupe d'Afrique des nations débutera le 15 juin, on n'est pas loin d'une saison blanche dans le football professionnel. Gare aux sanctions de la CAF et de la FIFA.
 
 
Stéphane Nzesseu

Le bilan provisoire présenté à Donald Trump laisse croire qu’il s’agit de l’incendie le plus meurtrier de l'histoire de la Californie. Il a ravagé 60.000 hectares et fait plus de 76 morts.

Descendu sur le site ce week end, Le président Donald Trump a rencontré les habitants de Malibu ravagé par un incendie. Visage grave sous sa casquette, le président américain a pu prendre l’ampleur des dégâts, aux côtés de la maire de Paradise, Jody Jones. Un spectacle de désolation dans cette petite ville presque totalement rasée par l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de la Californie.  « C’est très triste à voir », a-t-il déclaré après avoir passé une vingtaine de minutes dans un camp de mobile-homes, où seul un drapeau américain apportait une touche de couleur au milieu des cendres. « En ce qui concerne le nombre de morts, personne ne sait véritablement à ce stade, il y a beaucoup de personnes portées disparues », a-t-il ajouté. Le feu qui a commencé il y’a dix jours a été maîtrisé par les pompiers à 55%. Il a détruit près de 10 mille maisons et 2500 autres bâtiments.

« Camp Fire » a ravagé près de 60.000 hectares dans le nord de la Californie. Cinq morts supplémentaires ont été comptabilisés samedi soir, portant le bilan à 76 personnes tuées dans l’incendie, selon les autorités. Et plus de 1.000 personnes sont encore portées manquantes.

Interrogé sur le fait de savoir si cette visite avait fait évoluer sa position sur le changement climatique, le président américain a répondu : « Non, non, j’ai un avis tranché. Je veux un super climat et nous allons l’avoir ». Le 45e président des Etats-Unis a plusieurs fois ouvertement mis en doute, au mépris du consensus scientifique, l’impact des activités humaines sur le changement climatique en cours.

Dizaine de milliers d’habitants toujours évacués

Dans le sud de l’Etat, près de Los Angeles, le « Woolsey Fire » a brûlé près de 40.000 hectares, dont une partie de la célèbre station balnéaire de Malibu, prisée des stars. Il a fait au moins trois morts. Près de 9.000 pompiers sont déployés sur les deux brasiers, qui ont entraîné l’évacuation de dizaines de milliers d’habitants, dont beaucoup n’ont pas encore été autorisés à regagner leurs foyers.

L’essentiel des opérations de recherche des personnes disparues a lieu à Paradise, où vivaient de nombreux retraités qui n’ont pas réussi à fuir à temps. Des sauveteurs passent de maison en maison avec des chiens renifleurs à la recherche de personnes portées manquantes.

Le plus gros problème, c’est la gestion » des forêts

Dès les premiers jours de l’incendie meurtrier, Donald Trump a dénoncé la mauvaise gestion des forêts par les autorités du « Golden State », oubliant que celles-ci sont en majorité sous le contrôle de l’Etat fédéral. Il a aussi menacé de couper les fonds fédéraux alloués à la lutte contre les incendies. Samedi, juste avant son départ, il a de nouveau enfoncé le clou : « Il nous faudra de la gestion différente, je dis cela depuis longtemps ». Le réchauffement climatique a « peut-être un peu contribué » à la progression fulgurante des flammes, mais « le plus gros problème, c’est la gestion » des forêts, avait-il expliqué la veille sur Fox News.

Une enquête en cours

Une explication qui ne convainc pas Roslyn Roberts, 73 ans, une électrice de Trump qui a dû fuir sa maison. « Ce feu n’a rien à voir avec une mauvaise gestion de la forêt. Des milliers et des milliers de maisons ont été détruites alors qu’il n’y avait pas d’arbres alentour », affirme cette dame réfugiée dans un centre de la Croix-Rouge installé dans une église.

L’enquête se poursuit pour connaître l’origine des deux incendies. Une plainte a été déposée contre le fournisseur local d’électricité Pacific Gas & Electric qui a évoqué un incident sur une ligne à haute tension juste avant le déclenchement du brasier à Paradise.

 

Nicole Ricci Minyem 

Interpol a annulé les « notices rouges » qui relaient les mandats d’arrêt délivrés par la République islamique de Mauritanie contre l'homme d'affaires Mohamed Ould Bouamatou et son principal collaborateur, Mohamed Ould Debagh. L’organisation considère que l’affaire comporte « une dimension politique ».

 

La commission de contrôle de l’organisation policière internationale a décidé il y’a quelques jours, d’effacer de son fichier les informations concernant les deux hommes. Leurs avocats ont été saisis et, la commission considère qu’« il y a une dimension politique prédominante dans cette affaire ».  

À la demande des pays affiliés, Interpol diffuse des « notices rouges », qui ne sont pas des mandats d’arrêt internationaux mais un moyen par lequel l’organisation informe qu’un mandat d’arrêt a été délivré par l’autorité judiciaire d’un de ses membres.

Mohamed Ould Bouamatou et Mohamed Ould Debagh sont visés depuis le 31 août 2017 par un mandat d’arrêt de la justice mauritanienne pour des soupçons de corruption. Le régime du président Mohamed Ould Abdelaziz accuse l’homme d’affaires, qui a trouvé refuge au Maroc, après son entrée en disgrâce, d’avoir longtemps financé un groupe de sénateurs. Les membres de la chambre haute avaient résolu de mener une fronde contre le référendum constitutionnel ayant mené à la suppression du Sénat.

 

Persécutions multiples

 

« M. Ould Bouamatou n’a jamais caché qu’il soutenait légalement l’opposition mauritanienne, notamment financièrement, afin de favoriser la démocratie en Mauritanie, ce que la commission d’Interpol a bien pris en compte », ont déclaré les avocats William Bourdon et Elyezid Ould Yezid dans un communiqué, saluant une « décision historique ».

« On rappellera que ces mandats d’arrêt ont eu également pour dessein d’empêcher M. Mohamed Ould Bouamatou de se présenter, le cas échéant, à une élection en Mauritanie, de soutenir un autre candidat mais également de soutenir l’opposition », ajoutent les avocats.

Fondateur du groupe BSA et de la banque GBM, Mohamed Ould Bouamatou est depuis plusieurs années déjà, en rupture avec le président de la Mauritanie, qui est par ailleurs membre proche de sa famille. Il lui a pourtant apporté son soutien alors qu’il battait campagne pour la présidentielle en2009.

Les avocats des deux hommes pensent que ces derniers sont victimes de multiples persécutions initiées par les autorités locales. Dans un communiqué rendu public, il est écrit « Elles se sont récemment illustrées par la confiscation arbitraire et brutale de l’ensemble des biens professionnels et personnels de M. Ould Bouamatou, persécutions condamnées par tous les partis politiques d’opposition mauritaniens ».

Si Mes William Bourdon et Elyezid Ould Yezid saluent la décision d’Interpol, Ils indiquent avoir reçu pour instruction d’engager des poursuites judiciaires à l’encontre de l’ensemble des complices et auteurs de cette machination judiciaire et ce, devant toutes les juridictions compétentes.

La Mauritanie est un pays du Nord Ouest de l’Afrique avec pour capitale Nouakchott. C’est un pays qui est entre le Maghreb et l’Afrique noire, marqué par sa diversité ethnique et une population très ancrée dans l’appartenance tribale. Très commerçant, le pays est tout le temps traversé par des caravanes. C’est l’une des régions les plus chaudes du globe et, il est conseillé de prendre en compte, les vents de sable et de poussière qui amènent les gens chaque année, à se perdre dans ce vaste désert.

 

Nicole Ricci Minyem 

lundi, 19 novembre 2018 08:17

La lutte contre Ebola suspendue en RDC

Le ministère congolais de la Santé et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont provisoirement mis fin aux efforts visant à éradiquer l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo (RDC), à cause d'une attaque perpétrée samedi dans l'est du pays.

Les autorités congolaises et les responsables de l'OMS ont pris cette décision après que les combats ont fait rage près d'une base du personnel de l'ONU, près de la ville de Béni. Seize employés des Nations unies ont été évacués en raison des combats survenus à quelques mètres d'un centre d'urgence où ils aidaient à l'éradication de la fièvre Ebola qui, depuis août, a fait plus de 200 morts en RDC.

Un obus a touché le bâtiment dans lequel ils se trouvaient. Mais l'origine du tir d'obus reste une énigme. On ne sait pas encore quand les employés de l'OMS vont regagner leur lieu de travail. Le ministère congolais de la Santé a imputé l'attaque du centre d'urgence aux Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe rebelle ougandais actif dans la zone depuis les années 1990.

Plus tôt dans la semaine, sept casques bleus et 12 soldats congolais ont été tués lors d'une opération conjointe menée contre les rebelles ADF. C'est la première fois que l'OMS doit évacuer, même provisoirement, des personnels depuis la déclaration de l'épidémie d'Ebola le 1er août dans la région hautement dangereuse de Beni.

Les 16 membres (sur 191 de l'OMS au total à Beni) sont partis samedi à Goma «pour déstresser» et dans l'attente d'une solution pour leur logement, selon Mr Yao. «C'est une villa à deux niveaux et le staff s'était réfugié en bas. L'obus a atterri sur le toit dans une des toilettes», a-t-il précisé, ajoutant que certaines personnes sont «traumatisées».

Vendredi soir, les Casques bleus de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) ont repoussé une nouvelle offensive attribuée au groupe armé ADF «après plusieurs heures d'affrontements» dans le quartier Boikene, à l'entrée nord de Beni, selon le bulletin quotidien du ministère de la Santé.

Les affrontements de vendredi soir se sont soldés par deux maisons et une voiture incendiées à une centaine de mètres d'un des hôtels occupés par les équipes anti-Ebola, d'après un correspondant de l'AFP.

Historiquement des rebelles musulmans ougandais repliés dans l'est du Congo dans les années 90, les ADF multiplient les attaques contre la ville de Beni depuis septembre, après des massacres qui visaient surtout Oïcha au nord ou des routes et des champs dans la brousse.

Un hommage a été rendu samedi à Beni aux six Casques bleus du Malawi et au Casque bleu tanzanien tués cette semaine dans l'offensive contre les ADF menée conjointement avec l'armée congolaise.

Quinze Casque bleus tanzaniens avaient été tués le 8 décembre de l'an dernier dans l'attaque d'une base onusienne dans la région de Beni attribuée aux ADF. Des élections sont prévues en RDC le 23 décembre. En début de semaine, la représentante des Nations unies au Congo, Leïla Zerrougui, s'était déclarée «de plus en plus alarmée» par la situation à Beni, en s'inquiétant de la situation sécuritaire qui menace la tenue des élections en de nombreuses régions de l'est du pays.

Otric N.

Une personne sur trois n’as pas accès aux toilettes dans le monde, selon un récent sondage publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’organisation ajoute que 2,3 milliards de personnes ne disposent toujours pas d’installations sanitaires de base telles que des toilettes ou des latrines.

La Journée mondiale des toilettes est une journée instaurée pour mobiliser et sensibiliser la communauté internationale à un aspect du développement souvent négligé et tabou mais qui constitue un défi mondial. Parce qu’elles n’ont pas de toilettes, 2,5 millions de personnes peinent aujourd’hui à rester en bonne santé, à assurer la survie de leurs enfants et à cheminer vers un avenir meilleur.

Soixante-dix pourcent des personnes privées d'accès à des installations sanitaires améliorées vivent dans des régions rurales, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Par ailleurs, plus de 850 millions d’habitants en zones urbaines sont eux aussi dépourvus de tout accès à des équipements sanitaires.

L’urbanisation, qui croît à un rythme toujours plus rapide, est un frein important au développement durable, un constat aggravé par la mise en évidence de l’impact délétère sur la santé d’un assainissement insuffisant au sein de zones urbaines densément peuplées.

Cette situation a de sérieuses répercussions sur la santé publique et des effets à long terme sur le capital humain. L’absence d’installations sanitaires est la deuxième cause de retard de croissance des enfants dans le monde.

De tous les OMD, celui consacré à l’assainissement était l’un de ceux qui avaient le moins progressé à l’échelle mondiale: pour atteindre cet objectif, il aurait fallu dénombrer près de 700 millions de bénéficiaires de plus.

Au Cameroun, le manque d’infrastructures d’eau et sanitaires, combiné avec des pratiques d’hygiène insalubres, a causé des maladies récurrentes liées à l’eau telles que la diarrhée, la polio et le choléra dans les régions septentrionales. Pour le choléra en particulier, plus de 34.000 cas et 1.500 décès ont été rapportés entre 2009 et 2011.

La situation s’est beaucoup améliorée entre 2012 et 2013, le nombre de cas ayant décru de manière spectaculaire de 125 en 2012 à 29 cas en 2013. Cependant, 3.355 cas et 184 décès ont été rapportés pour l’ensemble du pays en 2014. Les régions les plus affectées étaient l’Extrême Nord avec 2.865 cas et 153 décès, et le Nord avec 431 cas et 28 décès.

Toilettes futuristes  

«Un assainissement insalubre est un énorme fardeau économique. Vous savez, il n’y a pas que les enfants – toutes ces maladies, la qualité de la vie, et l’estimation de la perte de productivité et des salaires dépasse 223 milliards par an, elle n’est pas entièrement comptabilisée. Mais cette expérience humaine négative doit être prise en compte», explique Bill Gates.

Le 5 novembre dernier, le milliardaire américain et fondateur de Microsoft, Bill Gates, a lancé des toilettes futuristes qui fonctionnent sans eau; ni canaux, encore moins des produits chimiques et qui transforment les déchets humains en engrais.

«Ceci est un assainissement sans égout. Il transforme les liquides et les solides en des matières chimiques. Ces matières sont brûlées dans la plupart des cas, de sorte que tout au plus vous ayez des cendres qui ne sentent pas mauvais et ne véhiculent aucune maladie», ajoute-t-il.

Otric N.

Le gouvernement a déposé vendredi pendant une séance plénière de l’Assemblée nationale à Yaoundé, le projet de loi de finances pour le compte de l’exercice 2019. Ce nouveau projet est d’un montant de 4850,5 milliards de FCFA. Soit une augmentation de 165 milliards de FCFA, comparativement au budget adopté l’année dernière pour le compte de l’exercice 2018.

A la suite de ce dépôt, il revient maintenant à la Commission des finances et de budget de chambre basse, d’examiner de fond en comble le nouveau texte avant son retour en séance plénière pour adoption. Mais déjà, l’on annonce plusieurs innovations dans le secteur douanier, fiscal et financier.

Au plan douanier, apprend-on, l’on pourrait assister à l’élargissement du champ d’application du droit d’accise aux boissons gazeuses importées, aux produits cosmétiques, aux articles de la friperie, aux pneumatiques et aux véhicules d’occasion. Il y a aussi l’institution d’une nouvelle modalité alternative de collecte des droits et taxes de douanes sur les téléphones importés par exemple.

En ce qui concerne les dispositions relatives au code général des impôts, les évolutions sont concentrées sur l’amélioration du climat des affaires, l’élargissement de l’assiette, la sécurisation des recettes et la promotion socio-économique.

Selon la télévision publique camerounaise, les innovations apportées dans le nouveau projet de loi de finances, traduisent «la volonté du gouvernement de la République à continuer à impulser une croissance forte dans un environnement international marqué par la relative remontée des prix de pétrole et un contexte national caractérisé par la mise en œuvre du programme économique et financier triennal conclu avec le FMI en juin 2017 d’une part et l’insécurité dans les Régions de l’Extrême-nord, du Nord-ouest et du Sud-ouest d’autre part».

Pour mettre en œuvre les engagements pris par l’Etat, des mesures nouvelles sont proposées dans le but d’accroitre la mobilisation des recettes internes par une augmentation du taux de la pression fiscale, resserrer les dépenses publiques et maitriser le rythme de l’endettement.

Pour le Cameroun, 2019 se présente comme une année charnière. En effet, elle marque la fin du document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce). Et celle de l’entame d’un nouveau cycle de planification stratégique. Mais aussi l’année de nombreux défis. Parmi lesquels, la CAN Total Cameroun 2019 et l’achèvement de nombreux projets structurants, barrages et routes.

Ainsi, après le Dsce, le gouvernement devra mobiliser toutes les énergies pour booster son industrialisation afin d’assurer la croissance économique. D’où la nécessité de tenir compte des propositions du secteur privé dans la prise de décisions. Émise en mars dernier au lancement de la loi de Finances 2019, l’idée d’accorder l’importance au secteur privé, participe de la transformation des matières premières. C’est dans ce cadre que les propositions du Groupement inter-patronal (Le GICAM) ont été prises en compte.

«C’est extrêmement important qu’aujourd’hui l’Etat ait pu mettre des bases qui vont permettre de discuter, de dialoguer de manière régulière avec le secteur privé, d’avoir un cadre qui va permettre de mieux gérer le contentieux», selon le président du Gicam, Célestin Tawamba.

Sur l’ensemble des propositions en matière de fiscalité de la douane, apprend-on, 27 ont reçu avis favorable, 10, un avis réservé, 3 sont en perspective, soit un taux d’acceptation de 73 %. En matière de fiscalité intérieure –c’est-à-dire les impôts–, sur 83 propositions, 47 ont reçu un avis favorable, 24 ont reçu un avis réservé et 12 sont en perspective, soit un taux de recevabilité de 71%.

Otric N.

L'Union africaine (UA) a indiqué samedi être attachée au «strict respect de l'ordre constitutionnel» dans un communiqué relatif au Gabon, où la Cour constitutionnelle a modifié mercredi la Constitution pour pallier l'absence du chef de l'Etat Ali Bongo Ondimba, hospitalisé.

Une «mission d'information et d'écoute» sera dépêchée «dans les meilleurs délais» à Libreville, ajoute le communiqué du président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat.

Le secrétaire général de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat s’est dit attentif à la situation sociopolitique qui prévaut au Gabon depuis l’hospitalisation, le 24 octobre dernier, du président Ali Bongo Ondimba à Riyad, en Arabie Saoudite, dans un communiqué rendu public sur le site du département Paix et Sécurité de l’organisation.

Dans son adresse, le diplomate a appelé les acteurs de la vie politique gabonaise et les institutions à conjuguer leurs efforts en toute responsabilité en vue de préserver l’unité, la paix et la stabilité du Gabon. Avant de souhaiter un prompt rétablissement au président gabonais Ali Bongo Ondimba, Moussa Faki Mahamat a promis qu’il dépêchera une mission d’information et d’écoute sur Libreville.

Sensible à la dernière actualité qui alimente les débats les plus complexes sur la modification de la constitution par la Cour éponyme jeudi dans la nuit, en vue de donner des prérogatives au Vice-Président Pierre Claver Maganga Moussavou, Moussa Faki Mahamat a réaffirmé «l’indéfectible attachement de l’Union africaine au strict respect de l’ordre constitutionnel».

Dans un discours en ouverture du sommet de l'UA samedi à Addis-Abeba (Ethiopie), Paul Kagame, président rwandais et président en exercice de l'organisation, a souhaité à M. Bongo un «prompt rétablissement et une stabilité durable pour son pays, le Gabon».

Mercredi, la Cour constitutionnelle du Gabon a modifié la Constitution afin de faire face à «l'indisponibilité temporaire» du président Bongo, hospitalisé depuis plus de trois semaines à Ryad. La Cour a autorisé le vice-président, Pierre-Claver Maganga Moussavou, «à convoquer et à présider un Conseil des ministres».

Avant d'être modifiée par la Cour, la Constitution gabonaise stipulait que seul le président pouvait autoriser son vice-président à organiser un Conseil des ministres. Celui-ci s'est tenu vendredi à Libreville, le premier depuis l'hospitalisation de M. Bongo.

Ali Bongo est depuis le 24 octobre en Arabie saoudite où, selon la présidence à Libreville, il se trouve «dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques» à la suite d'un «malaise», de «vertiges» et d'un «saignement». Une source étrangère a affirmé début novembre à l'AFP que M. Bongo «a eu un AVC» (accident vasculaire cérébral), la cause de son hospitalisation.

Dans la foulée de la décision de la Cour, l'opposition et la société civile ont dénoncé «un coup de force» et «un coup d'Etat constitutionnel» opérés par la présidente de la Cour, Marie-Madeleine Mborantsuo.

«La cour constitutionnelle en République gabonaise n’a violé aucune disposition à la constitution», s’est défendue Mme Mbourantsuo dans une interview exclusive qu’elle a accordée vendredi soir à Gabon 1ère, la télévision d’Etat.

Pour la gardienne de la loi fondamentale, la cour constitutionnelle en tant qu’organe régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics, a pris cette «solution jurisprudentielle», conformément aux dispositions des articles « 83 et 88 » de la constitution.

Dans lesdits articles, le constituant donne les «pouvoirs» à la cour constitutionnelle, non seulement de combler des lacunes éventuelles, mais aussi de régler d’une manière provisoire une situation inédite et urgente.

Otric N.

 

Dix ans après leur duel hors des urnes, ils vont à nouveau se retrouver face à face, cette fois-ci pour le second tour de l'élection présidentielle malgache.

Après l'annonce des résultats de la première manche ce samedi 17 novembre par la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni), les malgaches sont revenus sur les principaux enseignements du scrutin. Dans leur annexe de Nanisana, dans le nord d’Antananarivo, les commissaires ont donné en tête Andry Rajoelina, avec 39,19%, talonné par Marc Ravalomanana, crédité de 35,29% des voix. Quant au président sortant, Hery Rajaonarimampianina, il échoue en troisième position (8,84%) Seuls six des 36 candidats dépassent les 1%. Le quatrième, André Christian Dieudonné Mailhol dit Pasteur, plafonne à 1,27%. Le chanteur Dama, du célèbre groupe malgache Mahaleo, reste à 0,33%, tandis que l’ancien président Didier Ratsiraka, surnommé l’Amiral rouge, ne dépasse pas les 0,45%.

Selon les tendances régionales du 15 novembre, alors que 80% des bureaux de vote étaient dépouillés, le centre de l’île tombe globalement dans l’escarcelle de Marc Ravalomanana. Les régions côtières, plus nombreuses mais chacune moins peuplée, reviennent au candidat Andry Rajoelina. Quant à « Hery », il réalise son meilleur score (40%) dans la région Sava (nord-est), la seule qu’il remporte sur 22. Cette répartition suit, peu ou prou, celle du second tour de la présidentielle de 2013, entre Hery Rajaonarimampianina et Jean-Louis Robinson, respectivement soutenus par Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana. À l’époque, les deux ténors de 2018 n’avaient pas été autorisés à se présenter.

Cette année pourtant, le taux de participation atteint 54,32%. Un chiffre tout juste au-dessus de celui du second tour de 2013 (50,72%), mais inférieur à celui du premier tour, où 61,56% des électeurs s’étaient déplacés. Cette baisse s’inscrit dans une tendance de long terme à Madagascar.

«Des chiffres qui marquent un désintérêt de la population pour la politique malgache », commente Toavina Ralambomahay. Plus que du désintérêt, le journaliste et juriste parle aussi d’une « effarante léthargie collective ». « En choisissant le même duel qu’en 2009, les citoyens malgaches ont décidé de faire revenir le pays dix ans en arrière, poursuit-il. Il n’y a pas d’alternative aujourd’hui. On se retrouve avec les anciens qui ont déjà divisé le pays. 

L’homme ne se dit pas pour autant surpris. « Ma génération n’a pas préparé autre chose. En cinq ou dix ans, nous n’avons pas construit de véritable opposition ». Car selon lui, malgré les joutes politiques, parfois violentes, « tous les candidats ont le même programme. Ils veulent tous faire des routes, des hôpitaux, des aéroports, des ports… Comme n’importe quel gouvernement. Mais c’est vide d’idéologie et de projet de société. » Les résultats de la Ceni tombent après une série de contestations contre le processus électoral et contre l’institution elle-même. Les attaques ont débuté en même temps que la campagne, et se sont intensifiées après le scrutin du 7 novembre. Dès début octobre, « Conférence souveraine », un collectif d’une vingtaine de candidats, affirmaient que les élections subiraient des « fraudes massives », demandant un « assainissement », et donc un report.

Aujourd’hui, ils évoquent une possible « annulation » du scrutin si les autorités ne parviennent pas à régler les anomalies électorales. « Si les tensions entre les Malgaches deviennent trop fortes, il vaut mieux annuler », renchérit Max Fabien Andrianirina, coordinateur de ce mouvement créé le 25 octobre. Le camp de « Hery » s’est ouvertement rapproché d’eux. Mercredi 14 novembre, des responsables des deux parties se sont retrouvés dans le gymnase couvert d’Akorondrano, en bordure de la capitale, pour un meeting. À la tribune, de simples citoyens ont raconté les fraudes dont ils disent avoir été témoins.

 

Ravalomanana va déposer des « requêtes »

Cette semaine, le camp d’Andry Rajoelina a aussi dénoncé de nombreuses anomalies, mais a concentré sa critique sur le traitement informatique des résultats, pas sur le déroulement des opérations de vote. Les observateurs du candidat au siège de la Ceni se sont retirés mardi 13 novembre, dénonçant un manque de transparence et affirmant qu’il était « difficile de se fier aux résultats provisoires publiés par la CENI ». Samedi, le candidat arrivé en tête a tweeté : « Je soutiens la vraie démocratie et regrette que le traitement des résultats par la CENI n’ait pas été transparent. Cela ne nous empêchera [pas de gagner]. »

Quant aux équipes de Marc Ravalomanana, après avoir accusé la Ceni d’avoir touché de l’argent, elles ont annoncé qu’elles allaient engager des recours. « Nous allons déposer des requêtes auprès de la Haute Cour constitutionnelle. En attendant, nous nous engageons dans le deuxième tour avec espoir », a déclaré Rabenja Tsehenoarisoa, directeur de campagne de Marc Ravalomanana, à l’issue de la proclamation des résultats.

C’est la Haute Cour constitutionnelle qui traitera les contentieux électoraux. Tous les regards sont donc désormais braqués sur les « sages ». À partir d'aujourd’hui, ils disposent d’un délai de neuf jours pour proclamer les résultats définitifs. Leurs équipes ont commencé depuis samedi 10 novembre à vérifier, jour et nuit, l’ensemble des 24 582 procès-verbaux. S’ils confirment les chiffres provisoires de la Ceni, le second tour va se dérouler le 19 décembre 2018.

 

Nicole Ricci Minyem







Sunday, 05 June 2022 11:01