Cette étude de la Communauté urbaine de Douala portant sur le Programme de mobilité urbaine soutenable (PMUS) démontre l'insuffisance qualitative et quantitative des services de transport public, couplée à la faiblesse de la réglementation et de la police de la circulation, la congestion du trafic et à l'incivisme de la population de la capitale économique du Cameroun.
Ces maux ont des conséquences négatives sur la santé et la sécurité des populations, selon la même étude. A en croire Prisca Lablonde Tene Mbimi, chef du service des Transports et de la Mobilité à la Communauté urbaine de Douala, «les études menées dans le cadre de l'élaboration du PMUS montrent que la part modale des mototaxis s’élève à près de 61%. A cet effet, il est important d'organiser les déplacements par ce mode».
Dans cette perspective, a-t-elle insisté, il «a été proposé de professionnaliser ce secteur à travers le développement d'un programme en partenariat avec les associations, qui consiste à s’appuyer sur les organisations existantes pour créer un climat de confiance, identifier les motos-taximen et améliorer la sécurité des usagers».
Pourtant, au regard du poids des mototaxis dans le transport urbain dans une ville de plus de trois millions d’habitants comme Douala, la stratégie du PMUS repose sur le transport de masse permettant la prise en compte du rôle économique stratégique de Douala et ses besoins en termes d’intermodalité, de multimodalité, de hiérarchisation du réseau de transport et bien évidement de l’articulation entre urbanisme et transport, note la CUD.
En attendant de voir la courbe s’inverser, la municipalité envisage l'amélioration de la qualité de service par des mesures annexes en initiant le développement d’une plateforme de réservation et de notation des conducteurs de mototaxis. Il en est de même de la limitation du nombre de points de chargement sur les routes bitumées afin de mettre un terme au désordre vécu actuellement à Douala.
En l’absence des chiffres fiables du fait notamment de la non-immatriculation des mototaxis dans les fichiers du ministère des Transports et de la Communauté urbaine, certaines sources situent le nombre de mototaxis à plus de 150.000 qui opèrent quotidiennement dans la métropole économique camerounaise.
Longtemps, le gouvernement a détourné les yeux devant le spectacle de ces naufragés de l’État-providence. Puis il a tenté de lutter contre la prolifération des motos-taxis. «À défaut de pouvoir offrir une autre solution, les autorités ont fait preuve d’une certaine tolérance avant de travailler à l’éradication d’une activité dangereuse, incontrôlable et non conforme à l’image d’une ville moderne», résume Maïdadi Sahabana, ingénieur à la Communauté urbaine de Douala.
Mal leur en a pris : les chauffeurs se sont organisés, bien décidés à défendre leurs intérêts. Ils ont refusé de se plier à l’obligation du port de casque et, aujourd’hui encore, préfets et forces de maintien de l’ordre préfèrent éviter leurs colères. Aucun n’a oublié que les émeutes de 2008 (40 morts selon le bilan officiel, près de 100 selon l’antenne locale de l’ONG Acat) sont parties d’un mouvement de grogne des motos-taxis contre la hausse du prix des carburants.
Résultat, le gouvernement se montre moins intransigeant. Mieux: il est désormais conscient du danger qu’il y a à laisser s’épanouir dans le maquis de l’informel une activité (et une catégorie sociale) regroupant des centaines de milliers de personnes à travers tout le pays.
Otric N.
L’opérateur historique du secteur des télécommunications qui vient de relier le Cameroun au Brésil par un câble sous-marin de 6000Km a signé un contrat commercial avec l’entreprise nigériane vendredi, 16 novembre 2018.
A l’occasion, le directeur général (Dg) de Camtel, David Nkoto Emane qui a paraphé les documents avec son homologue Niyi Ayedele de Sparkwest, a souligné que «l’opération de pose de la fibre optique est bouclée. Les tests ont été effectués avec succès». S’il déplore que les entreprises camerounaises ne se bousculent pas aux portes, Nkoto Emane se félicite de ce que de nombreuses entreprises du continent sollicitent Camtel pour nouer des coopérations au plan commercial.
Il en est des Angolais que des Ivoiriens. Pour le Dg de Camtel, cette acquisition de Camtel est une véritable porte ouverte sur le monde rural où désormais, grâce à des applications désormais disponibles, des secteurs comme celui de l’agriculture, devraient connaître un grand bond. De son côté, le directeur général de Sparkwest a présenté le marché nigérian des télécommunications avec 20 millions de connexions.
Parmi les leaders nigérians du secteur, cette entreprise se veut également l’une des plus importantes en Afrique de l’Ouest. La société chinoise Huawei Marine Networks a officiellement annoncé, le 05 septembre 2018, qu’elle a achevé 24 heures plus tôt, les travaux de déploiement du câble sous-marin à fibre optique baptisé South Atlantic Inter Link (Sail), ainsi que la connexion de l’infrastructure aux deux points d’atterrissement que sont la ville de Fortaleza au Brésil et Kribi, cité balnéaire du Sud du Cameroun.
L’accord entre le Cameroun et le Nigeria ouvre de ce fait, la voie d’accès au Cameroun au plus grand marché des télécoms en Afrique. A titre indicatif, le Nigeria compte à ce jour près de 200 millions d’habitants. Le marché s’étend à plus de 80 millions d’utilisateurs d’Internet mobile. Ce marché est de ce fait sur les pieds de la société para publique camerounaise de télécommunication.
Long de 6000Km, ce câble sous-marin est le tout premier à relier le continent africain à l’Amérique du Sud. «Le système de câble Sail répond à la demande de trafic des marchés émergents, et ouvre également un nouveau chemin entre l'Afrique et l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Amérique du Sud», précise Huawei Marine dans son communiqué.
L’idée d’un câble sous-marin entre le Cameroun et le Brésil naît, à la base, de la volonté du Chef de l’Etat camerounais, de renforcer la grande et belle coopération qui existe entre les deux pays. Dans un contexte plus spécifique, il fallait multiplier, améliorer et sécuriser l’offre de services et d’infrastructures à large bande du Cameroun et en Afrique sud sahélienne.
C’est en 2016 qu’ont été lancés les travaux de déploiement de ce câble sous-marin, projet porté par un consortium formé par l’opérateur historique des télécoms au Cameroun, Camtel et la société China Unicom. Coût global de l’investissement: 280 milliards de FCFA.
Sail devient ainsi le 4e câble sous-marin à fibre optique à atterrir au Cameroun, après le Sat3, le Wacs et le Nigeria and Cameroon Network Cable System (Ncncs). Un 5ème câble, dénommé ACE est en gestation dans le pays, en collaboration avec l’opérateur de téléphonie mobile Orange Cameroun.
Otric N.
Les anciens pensionnaires entrevoient une participation physique et matérielle à cette réouverture officielle de cette formation éducative. Ils se sont pour cela, concertés vendredi dernier à Mvolyé.
Le 25 novembre prochain, le Petit séminaire St Joseph d’Akono, situé à quelques encablures de la ville de Yaoundé reviendra à la vie. Et c’est pour que cette renaissance soit grandiose et symbolique à travers une participation à double statut, que les anciens apprenants ont décidé d’apporter de leur pierre. Raison pour laquelle la salle du Centre Jean XXIII de Mvolyé a abrité une assise extraordinaire vendredi 16 novembre dernier pour répondre à cette interpellation de Mgr Jean Mbarga du 02 novembre.
Réunis autour de la mutuelle dénommée l'Amicale des anciens pour la renaissance du séminaire St Joseph d’Akono (Aresemako), ses membres ont examiné les modalités de contribution à cet important événement. Ce conclave était élargi aux assimilés. Dont les membres de la Casemca et les anciens condisciples du séminaire Ste Thérèse de Mvolyé, les anciens apprenants des séminaires de Mbalmayo et d'Ebolowa.
«Nous sommes réunis cet après-midi dans le cadre de la préparation de la réouverture officielle du petit séminaire St Joseph d'Akono. Que l‘archevêque de Yaoundé a prévu pour le dimanche 25 novembre 2018. Question de réfléchir sur les modalités pratiques de participation. Nous sommes de l'amicale des anciens du petit séminaire d'Akono. Une amicale qui a été créée pour accompagner la renaissance de cette institution qui nous a tous formés.
Depuis que l'annonce de cet évènement a été faite par l'archevêque, nous nous préparons à y aller pour que l'évènement se déroule le plus efficacement possible. Nous y allons sachons que c'est un moment important, beaucoup de souvenirs sont évoqués dès qu'on parle du petit séminaire d'Akono. Comme modalités, il y aura le déroulement d'une messe et bien d'autres», a déclaré Paul Célestin Ndembiyembe, président de l'Aresemako, dans le journal Essingan.
Puis Ondoua, président de l'association des anciens du séminaire Ste Thérèse et ancien d’Akono s’est rappelé de l’historique de cette structure éducative à avoir semé de bonnes graines au Cameroun en disant. «C’est un séminaire très important et symbolique en matière de formation éducative dans notre pays. Je crois qu'en tant ancien d'Akono, de Mvolyé, de Mva'a je me sens parfaitement à l'aise pour être partie prenante de l'initiative actuelle de la résurrection du petit séminaire d’Akono.
Où j’ai fait mes classes dès les années 60. Je me sens vraiment heureux d'attendre qu'Akono ouvre à nouveau ses portes. Parce que c'était à la limite du scandale d'entendre que c’était fermé. Je crois que cette initiative a comme pour visé final d'éviter l'émiettement, de ne pas se sentir totalement ancien d'Akono, de Mva'a qui a disparu, de Mvolyé qui est résorbé. Il est important de sentir ancien de manière générale.
Tous les séminaristes doivent se sentir à l'aise dans le processus de résurrection cette institution».
En dehors de cet accompagnement à la renaissance du séminaire, cette association prône entre autres les valeurs éthiques, morales et spirituelles via la création des cadres de rencontre, d'échange et de solidarité entres les anciennes et les nouvelles générations; la fédération en une seule entité tous les séminaristes et la favorisation du brassage.
Otric N.
C'est dimanche 18 novembre, qu'une rencontre de Football a opposé l'équipe du BIR face à des jeunes de la communauté d'Eyumojock en présence de leur Chef traditionnel.
La victoire a été décrochée par ces jeunes avec un score incroyable de 3 à 0.
Cependant, le BIR a su, de façon très professionnelle, gratifier ces footballeurs, fiers d'avoir gagné.
Le BIR, qui tenait à aider la communauté, avait, en Août 2018, offert aux arbitres et à toute l'équipe locale, des équipements et des tenues de sport.
Durant ce match, la communauté d'Eyumojock a donc voulu leur faire honneur en portant ces uniformes sportifs, ce qui montre la reconnaissance et l'admiration que portent les habitants dans cette commune du Sud-Ouest du Cameroun envers les soldats du Bataillon d'Intervention Rapide.
Moins de 20 % des électeurs se sont déplacés dimanche au premier tour de la législative partielle en Essonne, scrutin qui doit mener à l’élection du remplaçant de Manuel Valls.
L’ex-Premier ministre a démissionné début octobre et annoncé sa candidature à la mairie de Barcelone, laissant vacant son siège de député dans la première circonscription, un poste pour lequel onze candidats sont en lice.
17,96 % des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes
Selon une première estimation réalisée après la fermeture des bureaux à 20 heures, seuls 17,96 % des électeurs inscrits se sont rendus aux urnes, contre 40,11 % au premier tour des législatives de juin 2017 (48,70 % au niveau national). Les résultats sont attendus dans la soirée.
Cette élection se déroule dans l’ombre de l’ex-locataire de Matignon, avec pour favoris l’un de ses fidèles et l’adversaire de la France Insoumise, qu’il avait battue sur le fil lors des législatives de 2017. Francis Chouat, maire d’Evry et bras droit historique de Manuel Valls qui se présente sans étiquette – mais soutenu par LREM, a voté à la mi-journée au sein de la mairie qu’il dirige depuis 2012, selon son compte Twitter.
Le précédent scrutin extrêmement tendu
Le précédent scrutin s’était déroulé dans une ambiance extrêmement tendue : Manuel Valls avait revendiqué la victoire sous les cris de « tricheur, tricheur » des militants Insoumis, dénonçant de son côté une « campagne de haine ». Farida Amrani avait porté plainte pour fraude malheureusement, celle-ci avait finalement été classée sans suite.
Un an et demi plus tard, celle qui avait un temps espéré rassembler à gauche était en concurrence dimanche avec Eva Sas pour le Parti socialiste et Europe Ecologie-les Verts, et avec le communiste Michel Nouaille pour le PCF et Génération(s). Si ces derniers comptent la soutenir en cas de qualification au second tour prévu le 25 novembre, le PS et EELV devraient rester sur une posture du « ni-ni ».
Du côté des Républicains, l’adjoint au maire de Corbeil-Essonnes Jean-François Bayle était candidat, sans le soutien toutefois de son maire Jean-Pierre Bechter, qui s’est mis en retrait de son parti pour soutenir Francis Chouat et faire barrage à la candidate LFI.
L'Essonne est une petite rivière de l'Hexagone qui s'écoule sur 90 kilomètres avant de se jeter dans la Seine. Comme nombre de départements d'Ile de France, l'Essonne présente la particularité d'avoir deux visages géographiques. Au nord, son apparence est très urbaine avec des pôles industriels très importants tandis qu'au sud, elle est essentiellement agricole avec des plateaux interminables qui jouxtent la Beauce septentrionale au-delà d'Etampes. Ces grandes plaines sont le lieu de cultures céréalières, fruitières et légumières de grande taille qui s'effacent pourtant devant l'importance du secteur tertiaire qui emploie plus de 80 % des actifs. Le département a la chance d'avoir de grandes écoles nationales sur son territoire telles que Polytechnique ou Saint-Cyr l'Ecole. Par ailleurs, 10 % de la recherche française est concentrée en Essonne.
Nicole Ricci Minyem
En l’absence de Ali Bongo Ondimba, toujours hospitalisé pour un AVC à Riyad, de nombreuses questions se posent à Libreville : comment le gouvernement travaille-t-il ? Qui dirige vraiment le pays ? Quelles sont les réactions dans la classe politique… ?
Rien ne filtre, aucune véritable information n’est disponible à l’hôpital King – Faisal de Riyad, en Arabie Saoudite, l’épouse du chef de l’Etat, Sylvia Bongo Ondimba veille au grain. La première dame, et elle seule, donne des nouvelles de son mari, à quelques privilégiés, proches amis ou collaborateurs. Autour d’elle, ses fils Noureddin et Jalil l’épaulent, tandis que Malika, l’aînée du président gabonais, et Patience Dabany, la mère de ce dernier, sont arrivées plus tardivement. Le lieutenant-colonel Jean-Luc Amvame et le colonel Arsène Emvahou, aides de camp du chef de l’État, ainsi que Park Sang-chul, chef de sa sécurité personnelle, protègent le couple. Tous le savent : tant que son mari est diminué, la patronne, c’est elle.
Le cabinet de la présidence est suspendu à ses confidences, tandis que les dirigeants du continent demeurent, à de rares exceptions, mal informés et dans un flou généralement pessimiste. Le porte-parole du Palais du bord de mer ne s’est exprimé officiellement qu’à deux reprises : le 28 octobre, quatre jours après l’admission du président à l’hôpital, pour évoquer une « fatigue légère », ce qui n’avait pas convaincu grand monde, et le 10 novembre, pour indiquer que le président, qui « continu[ait] d’exercer ses fonctions », était « dans une phase de recouvrement de la plénitude de ses moyens physiques », après une « prise en charge médico-chirurgicale en secteur hautement spécialisé ».
Supputations
Entre les deux communications, certaines informations ont fuité. Victime d’un accident vasculaire cérébral aggravé par de l’hypertension, le président a été placé en coma artificiel et sous assistance respiratoire afin de diminuer le risque de séquelles. Une procédure classique. Il n’aurait été réveillé que le 9 novembre, date à laquelle l’appareillage respiratoire lui a été retiré.
Dès lors, plusieurs questions se posent. Si Ali Bongo Ondimba « continue d’exercer ses fonctions », avec qui le fait-il ? Dans combien de temps retrouvera-t-il l’ensemble de ses moyens physiques et intellectuels ? Un intérim sera-t-il nécessaire au-delà de « l’indisponibilité temporaire constatée par la Cour constitutionnelle le 14 novembre dernier ?
Quelles sont les informations qui ont été communiquées aux autres chefs d’État ?
Si les chefs d’État africains présents au Forum de Paris sur la paix se sont tournés vers le Maroc ou l'Arabie saoudite pour obtenir des informations sur la santé du président gabonais Ali Bongo Ondimba, aucun ne paraissait en avoir de solides.
Préoccupée par la situation au Gabon, l’UA va dépêcher une mission d’information à Libreville. C’est la quintessence d’un communiqué rendu public samedi dernier, par le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. Il s’est dit « préoccupé par certains développements en rapport avec la situation sanitaire du chef de l’État gabonais ». Il va envoyer une « mission d’information et d’écoute à Libreville ».
Strict respect de l’ordre constitutionnel
Dans le même texte, Moussa Faki « appelle l’ensemble des acteurs politiques et institutions du pays à conjuguer, en toute responsabilité, leurs efforts en vue de préserver l’unité, la paix et la stabilité du pays frère qu’est le Gabon ». Plus significativement sans doute, il « tient à cette occasion à réaffirmer l’indéfectible attachement de l’UA au strict respect de l’ordre constitutionnel ».
La Cour constitutionnelle gabonaise a annoncé mercredi dernier qu’elle a ajouté un alinéa à l’article 13 de la Constitution gabonaise : « En cas d’indisponibilité temporaire du président de la république pour quelque cause que ce soit, certaines fonctions (…) peuvent être exercées, selon le cas, soit par le vice-président de la République, soit par le Premier ministre, sur autorisation spéciale de la Cour constitutionnelle », indique ce nouveau texte. La Cour avait de ce fait autorisé le vice- président Pierre – Claver Maganga Moussavou, à présider le Conseil des ministres.
Le président en exercice de l’union Africaine, Paul Kagame, suit également de près la situation au Gabon. Selon le communiqué, il se joint à Moussa Faki Mahamat pour exprimer ses « sincères souhaits de prompt rétablissement au chef de l’État gabonais ».
Nicole Ricci Minyem
Au Cameroun, la demande nationale en produits halieutiques qui est estimée à environ 400 000 tonnes par an ne peut être satisfaite par les pêches de capture, dont les productions cumulées à celle de l’aquaculture sont estimées à près de 180 000 tonnes.
Le déficit d’approvisionnement est comblé en partie par les importations, ce qui permet de réduire le défaut de la balance commerciale induit par les importations massives de produits halieutiques. Par ailleurs, il est important d’améliorer de manière significative, la production nationale de sorte à couvrir la demande des populations et dégager des excédents pour l’exportation.
Le renforcement de cette tendance suggère la mise en œuvre de nouvelles stratégies, y compris la promotion de métiers aquacoles rentables. C’est dans cette optique que le ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales et le Fonds International de Développement Agricole ont signé un accord pour la mise en place du Projet de Promotion de entrepreneuriat Aquacole. Celui-ci va permettre d’améliorer l’accès des aquaculteurs à des services de formation et d’appui accompagnement – Mettre en place un cadre stratégique et organisation favorable au développement de l’aquaculture.
Et c’est ce qui a conduit à l’organisation il y’a peu, de l’atelier national de présentation des guides technico – économiques, élaborés dans le cadre du Projet de Promotion de entrepreneuriat Aquacole,( PPEA), couplé à la validation du plan de structuration et de renforcement des capacités des acteurs de la filière aquacole. Les participants ont été renseigné sur :
- Les appuis au niveau stratégique, avec l’extension de l’aquaculture commerciale pour en faire un levier de développement. Ce qui va permettre non seulement de créer les emplois et des revenus, surtout pour les jeunes mais également de contribuer significativement à la sécurité alimentaire tout en réduisant les importations des produits halieutiques.
- Les appuis au niveau opérationnel pour la promotion des entreprises aquacoles économiquement rentables et créatrices d’emploi, pour un développement durable de l’aquaculture.
- La production d’alevins de qualité pour l’approvisionnement des entreprises de production de poissons de table dans les stations aquacoles.
- Le développement de l’offre de formation et d’appui accompagnement
- Le cadre stratégique, organisationnel et politique de la filière.
- Les grandes mutations de la pisciculture au Cameroun…
Après trois ans de mise en œuvre, le PPEA a atteint des résultats encourageants, dans les domaines clefs, portant sur la formation, l’appui à la structuration et la professionnalisation, la production d’alevins et d’aliments de qualité, l’accès au financement et la commercialisation.
Des témoignages sur le terrain, l’on note que le déploiement du projet a eu des effets immédiats escomptés, tant en terme de niveau de sensibilisation sur les enjeux du développement de l’aquaculture que dans la mise en valeur effective des réalisations de même que leur incidence sur l’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires.
De façon générale, le Projet de Promotion de entrepreneuriat Aquacole a pu générer une masse importante d’informations sur l’évolution de l’aquaculture, en termes d’amélioration des connaissances sur l’activité, d’approches et des pratiques structurées autour de la sensibilisation et la mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés.
Nicole Ricci Minyem
Charles Doumta, professeur à la faculté des Sciences médicales, et George Ongey, agent contractuel, ont été enlevés respectivement vendredi et le 10 novembre dernier, a annoncé l'Université de Buea dans un communiqué largement diffusé.
Pour l’heure, aucune information n'a été donnée sur l'identité des assaillants ni les conditions de l'enlèvement du professeur et de l'agent. «Nous notons que ces actes ont pour but d'intimider, de créer la peur et la panique parmi le personnel et les étudiants, et de perturber le bon fonctionnement de l'année scolaire», indique le vice-doyen de l’Université de Buea, Horace Manga Ngomo, dans le communiqué.
L'université de Buea est, avec ses 12.000 étudiants annuels -dont une majorité d'anglophones-, un bastion historique de la connaissance au Cameroun anglophone.
Dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, une crise socio-politique sans précédent s'est installée fin 2016. Elle s'est transformée fin 2017 en conflit armé. Des affrontements entre armée et séparatistes, regroupés en groupes épars dans la forêt équatoriale, s'y produisent quasiment tous les jours depuis plusieurs mois.
Les séparatistes ont décrété un boycott des établissements scolaires, estimant que le système scolaire francophone marginalise les étudiants anglophones. Les attaques de séparatistes armés contre des écoles sont nombreuses depuis le début du conflit. Début novembre, 90 élèves ont été enlevés par des hommes armés présumés séparatistes puis libérés dans le Nord-Ouest, dans des circonstances toujours floues.
Les autorités, qui qualifient les séparatistes de «terroristes», ont procédé depuis début 2018 à un important déploiement de forces de sécurité pour «rétablir l'ordre». Selon l’AFP aux séparatistes armés se sont ajoutés des bandes armées qui rackettent les populations et les entreprises.
Plus de 200 membres des forces de défense et de sécurité camerounaises ont perdu la vie dans ce conflit ainsi que plus de 500 civils, selon les ONG. Ce conflit, qui n'a cessé de prendre de l'ampleur, a déjà forcé plus de 437.000 personnes à fuir leur domicile dans ces régions, selon des chiffres de l'ONU publiés début octobre.
Cette semaine, du 21 au 22 novembre, se tiendra à Buea, dans la région du Sud-Ouest, la conférence générale des anglophones. Elle est une initiative du Cardinal Christian Tumi dont le but est de revoir les causes de cette situation aujourd’hui muée en conflit entre armée et combattants sécessionnistes, de recenser des propositions de solutions pour une sortie de crise et enfin de désigner des personnes qui seront investies du pourvoir de parler au nom des populations anglophones au cours d’un éventuel dialogue national. « Après Buea, nous irons à Yaoundé pour soumettre les conclusions de la rencontre », expliquait Christian Tumi mercredi dernier.
Ledit rassemblement se tiendra en l’absence de l’ancien secrétaire général adjoint des Nations unies, Simon Munzu. Celui-ci a confié au cardinal Christian Tumi ne pas vouloir mettre sa vie en danger. «Il nous a dit à Yaoundé que parce que les ambazoniens veulent le tuer, il ne sera pas à Buea. Il nous l’a dit hier [mardi 13 novembre 2018]. Je ne suis pas d’accord avec lui, mais c’est sa décision. C’est un homme de ressources. Il a participé à des problèmes similaires dans d’autres pays africain. L’autre jour il était au Mali parce qu’il est toujours, malgré le fait qu’il soit en retraite, consultant de l’Onu. Lui-même m’a dit qu’il ne veut pas risquer sa vie. Il ne sera pas à Buea», rapporte le prélat.
Rappelons que le Coordonnateur résident de l’ONU a effectué une visite le mercredi 15 novembre 2018 à Buea, dans la région du Sud-Ouest. Elle s’y est rendue avec une mission des Nations unies. Le but de cette descente était d’abord de toucher du doigt la réalité, ensuite de procéder à l’évaluation des besoins humanitaires. De retour de Buea, cette mission a indiqué qu’il y a des besoins pressants dans les domaines entre autres de l’éducation, de la santé, de la sécurité alimentaire.
«On sait qu’il y a énormément de besoins exprimés par la population civile dans tous les secteurs. On a écouté la société civile, les ONG mais aussi l’équipe des Nations unies qui est là. Ils nous ont dit quelles sont les priorités et donc pour nous, la priorité aujourd’hui c’est de travailler avec le gouvernement, mais aussi élaborer un plan de réponse qui puisse toucher les populations qui sont dans le besoin», a déclaré Mme Allegria.
Otric N.
L'Union africaine (UA) a adopté dimanche un certain nombre de réformes visant à rationaliser l'organisation continentale et à obliger les Etats membres à respecter leurs obligations financières, lors d'un sommet extraordinaire convoqué pour faire avancer les changements débattus de longue date.
Le président en exercice de l'UA, le dirigeant rwandais Paul Kagame, a salué les progrès réalisés lors du sommet qui s'est tenu ce weekend au siège de l'organisation à Addis Abeba malgré le fait que certaines de ses propositions de réformes aient été rejetées.
«Aujourd'hui, nous avons lancé la Commission (l'exécutif de l'UA) sur une trajectoire plus performante avec des effets bénéfiques qui se feront sentir pendant des décennies», a déclaré M. Kagame, dont le mandat de président de l'UA expire au début de l'année prochaine.
«Nous avons fait notre part du travail pour poursuivre le voyage et je m'attends à ce que le prochain (...) président de l'Union africaine poursuive sur la même lancée et avec les mêmes progrès», a-t-il ajouté à la clôture du 11e sommet extraordinaire de l'UA.
En 2016, rappelle l’AFP, celle-ci avait chargé M. Kagame de remanier l'organisation continentale qui est souvent considérée comme inefficace et trop dépendante des donateurs. Il a dévoilé ses propositions l'année suivante. Malgré des avancées enregistrées, la majorité des 55 Etats membres de l'UA ont rejeté le projet de M. Kagame de donner au chef de la Commission de l'UA le pouvoir de nommer ses propres adjoints et commissaires. Cela était considéré comme une mesure visant à rendre l'administration plus responsable devant son chef.
Le sommet a toutefois soutenu les mesures visant à rationaliser l'organisation panafricaine tout en générant des recettes auprès des États membres et en sanctionnant ceux qui ne versent pas leurs contributions. L'UA dépend actuellement des donateurs étrangers qui, en 2019, paieront 54% d'un budget total de 681,5 millions de dollars (596 millions d'euros).
L'Union africaine a également accepté de réduire le nombre de ses commissions de huit à six, la paix et la sécurité fusionnant avec les affaires politiques et le commerce et l'industrie fusionnant avec les affaires économiques, a déclaré le Tchadien Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l'UA aux journalistes.
Samedi, l'UA avait lancé un fonds destiné à financer les réponses aux crises sur le continent avant qu'elles ne dégénèrent en conflits ouverts. Ce fonds devrait être doté à terme de 400 millions de dollars mais seuls 60 millions ont été recueillis jusqu'à présent auprès de pays africains.
Le Fonds pour la paix fait partie des propositions visant à sevrer l'UA de l'argent des donateurs étrangers, dont la pièce maîtresse est une taxe sur les importations de 0,2% destinée à financer l'organisation que 24 pays sont en train de mettre en place. Les États-Unis ont critiqué ce projet, arguant qu'il viole les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
La mission américaine auprès de l'UA a publié une déclaration affirmant qu'elle soutenait les objectifs d'autofinancement mais s'opposait aux «mesures commerciales» pour les atteindre. «Nous sommes fiers de notre partenariat avec l'UA et nous continuerons à travailler avec l'UA (...) pour trouver des moyens efficaces d'apporter la paix et la sécurité au continent», a-t-elle déclaré dans communiqué.
Le sommet du weekend représentait, selon des observateurs, la dernière chance pour M. Kagame de faire adopter des mesures fortes avant qu'il ne passe le relais au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, moins enclin aux réformes.
Otric N.