L’audience de ce lundi a confirmé l’arrêt des poursuites contre l’employée d’Equinoxe TV.
Son avocate, Me Alice Nkom, annonçait déjà que cette audience devait servir au commissaire du gouvernement le moyen de notifier à sa cliente qu’il ne la poursuit plus et qu’il demande l’arrêt des poursuites.
Ce lundi 12 novembre 2018, Mimi Mefo Takombo, journaliste en service à Equinoxe TV était au Tribunal militaire de Douala pour répondre des faits de «propagation de fausses nouvelles, de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale, d’outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires, incitation à la révolte contre le Gouvernement et les Institutions de la République». L’audience aura duré à peine dix minute, a-t-on appris.
Ecrouée à la prison centrale de Douala le 7 novembre 2018, elle a été libérée le samedi 10 novembre 2018 après une décision du chef de l’Etat, Paul Biya, selon le Colonel Didier Badjeck, chef de la division communication au ministère de la Défense.
Mimi Mefo a donc fait l’objet d’un arrêt des poursuites. C’est différent de la liberté provisoire dans ce sens que c’est prévu dans le code de procédure militaire et dans le code de procédure pénale. «En principe, explique Me Alice Nkom, son avocate, elle ne devrait plus être jugée. Mais cet arrêt de des poursuites doit être confirmé au tribunal, à la demande du commissaire du gouvernement qui va occuper le banc du ministère public. Cette disposition est prévue par la loi. Elle vient directement de la haute hiérarchie, même politique du parquet».
«Le fait qu’elle [Mimi Mefo] soit sortie avant le jugement et après qu’on nous a refusé la possibilité de ne pas l’écrouer, c’est une décision qui est à la fois, juridique, judiciaire et politique ; donc elle vient d’en haut. Cela va donc se terminer par un dernier acte du commissaire du gouvernement, de ce qu’il ne poursuit plus et qu’il demande l’arrêt des poursuites. Et le tribunal va tenir acte», poursuit l’avocate de la journaliste.
Mimi Mefo était accusée d’avoir relayé les propos d'une source affirmant que le missionnaire américain Charles Wesco, décédé le 30 octobre au cours d'un accrochage entre séparatistes anglophones et forces de défense camerounaises dans le Nord-Ouest, aurait été tué par des balles de l'armée régulière.
Lors de son incarcération, l’ « Organisation Non Gouvernementale » (ONG) : « Reporters Sans Frontière » (RSF), a précisé dans une déclaration, que la couverture du conflit entre les forces de défense camerounaise et les séparatistes des régions anglophones, est une mission essentielle des journalistes, et ne constitue ni une forme de soutien, ni un acte criminel relevant des tribunaux militaires.
Dans le même document, RSF signale que « Le septième mandat du Président Paul Biya commence par l’arrestation manifestement arbitraire d’une journaliste. C’est un acte grave, en parfaite violation de l’engagement pris la veille par le chef de l’Etat, lors de sa prestation de serment, de respecter la constitution ».
Après ce dénouement heureux, Mimi Mefo «devrait par conséquent y tirer tous les enseignements en se gardant de toute récidive. Faute par elle de le faire, elle sera à nouveau interpellée sans complaisance et traduite devant les tribunaux compétents».
«Tous ceux d'entre-deux qui vont s'inscrire en marge de la loi, "se heurteront à la rigueur de la loi". Il ne sert donc à rien de récupérer cette situation et de verser dans des jactances glorifiantes et des revendications ridicules qui n'ont en rien pesé sur la décision du Chef de l'Etat qui vient tout juste de nous exhorter à la construction du projet national», a prévenu le porte-parole du Ministère de la défense.
Otric N.
Le projet consiste à concevoir, construire et exploiter un barrage et une usine hydroélectrique de 420 MW (7 turbines de 60 MW) sur le fleuve Sanaga pendant 35 ans. Il comprend aussi la construction d’une ligne d’évacuation de 50 km en technique 225 kV jusqu’à Nyom.
D’un coût de 723 milliards de F CFA, ce projet est financé à 24% par des capitaux propres et à 76% par des emprunts extérieurs. Des accords de prêts ont par conséquent été signés avec diverses institutions étrangères. Notamment avec l’Agence française de développement (97 milliards de Francs CFA), la Banque européenne d’investissement (32, 797 milliards de Francs CFA), le Groupe de la Banque mondiale (520, 829 milliards de Francs CFA) et l’Agence africaine de développement (98,393 milliards de Francs CFA).
Le projet de construction de la centrale hydroélectrique de Nachtigal Amont de 420 MW sur le fleuve Sanaga au Cameroun est une priorité pour l’Etat du Cameroun dans la mesure où il lui permettra de disposer d’une source additionnelle importante de production d’électricité stable à l’horizon 2020. Il s’inscrit dans un vaste programme de valorisation du potentiel hydroélectrique du bassin de la Sanaga.
Le projet hydroélectrique Nachtigal-amont (420 MW) en cours de construction à 65 km au Nord-Est de Yaoundé, a franchi une nouvelle étape capitale au cours de ces dernières semaines avec la signature des contrats majeurs appelés «Contrats de projet».
Ainsi, le ministère des Finances, celui de l’Energie et de l’Eau, la Société nationale de transport d’électricité et le concessionnaire Eneo ont signé tour à tour, une convention d’engagement, une licence de vente, l’accord lié au transport et celui relatif à la commercialisation de l’énergie électrique.
Il y a eu également la signature de l’avenant n°1 de la convention de concession de production entre Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Energie et Augusto Soares Dos Reis (photo), directeur général de Nachtigal Hydro Power Company (Nhpc), la société en charge du développement du barrage.
Par ce contrat, l’Etat du Cameroun confie à Nhpc la construction de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal et de sa ligne d’évacuation d’énergie, ainsi que l’exploitation pour une durée de 35 années de cet aménagement amené à fournir 30% de l’énergie du pays à sa mise en service. En effet, à sa mise en service en 2023, la centrale produira plus de 2 900 GWh/an.
Ces contrats de projet consacrent définitivement la naissance de Nhpc comme acteur à part entière du secteur de l’électricité camerounais.
Le projet comprend la construction: d’un barrage principal en béton compacté au rouleau (BCR) déversant d’une longueur de 1 450 m et d’une hauteur maximale de moins de 15 m, formant, avec un barrage secondaire de fermeture en BCR de 550m de long, une retenue de 421 hectares;
La construction d’un canal usinier en remblai revêtu d’un masque en béton de ciment de 3300 m de longueur environ, capable de transiter 980 m3/s depuis la retenue jusqu’à la centrale hydroélectrique. La hauteur maximale des remblais est d’environ 20 m. Ce canal alimente une centrale hydroélectrique dotée de sept groupes Francis de 60 MW fonctionnant au fil de l’eau;
La construction d’un poste de production ouvert et d’une ligne de transport d’énergie en 225 kV d’une longueur de 50 km pour acheminer l’électricité jusqu’au poste d’arrivée à Nyom 2 à l’entrée nord de Yaoundé;
La construction des ouvrages annexes nécessaires au chantier de construction, à l’exploitation et à la maintenance de la centrale hydroélectrique (routes, cité, bâtiments annexes, réseaux …);
Et enfin la construction d’une microcentrale hydroélectrique implantée en rive gauche du barrage principal pour turbiner le débit réservé de l’aménagement (débit écologique pour maintenir un écoulement dans le tronçon court-circuité entre le barrage et l’usine hydroélectrique principale).
Otric N.
Le Cameroun piétine encore, malgré les dispositions prises par le gouvernement afin d'implémenter l'accord triennal signé en 2017, avec le Fond Monétaire International.
La mission du FMI qui est arrivé au terme de son séjour au Cameroun a été reçu il y'a quelques jours par Alamine Ousmane Mey, ministre de l'Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire.
Corinne Delechat a loué les efforts du gouvernement camerounais en parlant de " Bons progrès avec la reconstruction des réserves de charge, la consolidation budgétaire au niveau Région ainsi que l'amélioration du taux d'endettement..."
Elle n'a pas voulu donner son avis lorsqu'elle a été interrogée sur les réformes nationales. La Chef de la mission du FMI a simplement affirmé que le Cameroun se doit de parvenir à la conclusion de la 3ème revue sur facilité élargie de crédit, le programme phare qui soutient les réformes économiques et financières .
Néanmoins, Corinne Delechat insisté sur les secteurs qui selon elle, méritent d'être soutenus, à l'exemple de ceux qui vont permettre d'améliorer l'assiette des recettes non pétrolières. Non pas pour avoir de nouvelles mesures, mais plutôt un élargissement de la base de ressources, une meilleure qualité de dépenses ainsi que toutes les autres mesures qui peuvent contribuer à l'amélioration de l'accès des entreprises au crédit, une meilleure visibilité du climat des affaires.
Les propositions faites par les membres de la mission du FMI trouvent un échos favorable auprès de l'État Camerounais, d'autant plus que le 16 juillet dernier, le Cameroun a promulgué une loi fixant les règles de transparence relatives à la gestion des fonds internationaux.
Cette loi se focalise entre autres sur les dépenses militaires, les contrats pétroliers, le contrôle des gestionnaires de fonds publics, par la juridiction des comptes et l'adoption d'un dispositif légal relatif à l'enrichissement illicite.
D'autre part, dans les textes de loi portant code de transparence et de bonne gouvernance, par rapport à la gestion des finances publiques, l'article 42 dispose que: " Les finances publiques et les politiques qu' elles soutiennent sont soumises au contrôle de la juridiction des comptes. Le programme et les méthodes de travail de la juridiction des comptes, ainsi que les décisions et analyses sont établis en toute indépendance des pouvoirs exécutifs et législatifs..".
Il est donc désormais possible, à partir de cette disposition de la loi, de se rassurer de la régularité, de la sincérité et pourquoi pas du professionnalisme du compte général de l'État, des ordonnateurs , des contrôleurs financiers et des comptables, ce qui n'était pas possible il y'a encore peu et dont se réjouit le FMI dont la mission s'achève dans quelques heures.
Nicole Ricci Minyem
Une vidéo montrant l'avancement des travaux du stade d'Olembé. Des images prise par l'Agence Cameroun Presse.
Les images ont été prisent le 10 novembre 2018.
Le général Benson Akinroluyo prend le poste du général Abba Dikko à la tête de l'opération Lafiya Dole, a annoncé le porte-parole de l'armée, Texas Chukwu, dans un communiqué publié samedi.
Akinroluyo devient le cinquième commandant en deux ans à être déployé dans le nord-est pour mener la lutte contre les insurgés islamistes, dans un contexte de recrudescence des attaques, notamment contre des bases militaires, qui ont fait des dizaines de morts, apprend-on.
Le général Dikko n'avait été nommé qu'en juillet dernier et depuis lors, au moins neuf attaques ont été recensées contre des bases militaires, la plupart près des rives du lac Tchad, région contrôlée par la faction du groupe de l'État islamique d'Afrique de l'Ouest (ISWAP), après une possible prise de contrôle par des éléments plus radicaux.
Le conflit a coûté la vie à plus de 27.000 personnes depuis 2009 et près de deux millions de personnes ne peuvent toujours pas rentrer chez elles dans la région du lac Tchad. Bien que le gouvernement et l'armée nigériane assure régulièrement que la région est sécurisée, le nord-est du Nigeria est toujours frappé par des attaques régulières.
Samedi soir, des centaines de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile lorsque Boko Haram a fait irruption dans le village de Jimmi, près de la ville clé de Maiduguri, incendiant des maisons et pillant le bétail.
Arrivés à bord de camions, des membres de Boko Haram ont attaqué le village de Jimmi, situé à 5 km de Maiduguri, capitale de l’Etat du Borno, vers 18 h 30 GMT, ouvrant le feu et forçant leurs habitants à fuir vers la capitale. Ils ont également attaqué un camp de personnes déplacées par les violences de leur groupe près du village de Kayamla, au niveau de la base militaire de Giwa, incendiant des tentes sous lesquelles elles étaient abritées.
«Les Boko Haram ont attaqué Jimmi ainsi qu’un camp de déplacés près de Giwa», a déclaré à l’AFP, Musa Ari, le chef des milices civiles qui appuient l’armée nigériane. Cette attaque n’a pas fait de victimes, mais a toutefois provoqué un déploiement de l’armée de l’air sur la zone, causant la panique dans la grande capitale du nord-est, d’habitude plutôt sécurisée, a souligné Ibrahim Liman, un autre milicien.
En avril dernier, des dizaines d’insurgés avaient lancé une attaque sur le camp militaire de Giwa, où sont détenus près d’un millier de personnes, accusées d‘être affiliées au groupe jihadiste. Les attaques, notamment contre les bases militaires, se sont intensifiées au cours des derniers mois, alors que le Nigeria se prépare pour un nouveau scrutin présidentiel en février prochain.
Abubakar Shekau, leader d'une faction de Boko Haram, a diffusé la semaine dernière une vidéo dans laquelle il revendique les dernières attaques du groupe. La vidéo utilise étonnamment le logo arabe et le drapeau noir de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), une faction habituellement rivale de celle de Shekau au sein de Boko Haram, ce qui pourrait indiquer un récent rapprochement entre ces deux groupes.
Si les deux factions agissaient maintenant de concert, cela pourrait s'avérer encore plus problématique pour les militaires nigérians qui n'arrivent toujours pas à réduire Boko Haram, lequel a accentué ses attaques ces dernières semaines.
Otric N.
Cette initiative a été lancée le 8 novembre 2018 au siège de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun à Mvolyé, à travers la Fondation Caritas-Cameroun
Face aux multiples possibilités de précarité, l'église catholique ne croise pas les bras. Aux côtés des pouvoirs publics, elle entreprend de nombreuses actions à l'endroit des personnes pauvres et vulnérables. Dans le sens de la mobilisation des ressources financières et matérielles pour pourvoir répondre aux besoins des populations en eau, santé, éducation, formation et bien d'autres.
Pour y parvenir, l’Eglise catholique a lancé une seconde collecte de fonds en faveur des couches vulnérables, jeudi dernier au siège de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun à Mvolyé. Les évêques, par l’entremise de la Fondation Caritas-Cameroun en partenariat avec le Comité international de la Croix rouge, ont organisé une conférence de lancement placée sur le thème: «la collecte des fonds au service de l'Eglise et/ou de l'humanitaire; innover la mobilisation des ressources financières dans l'Eglise et rendre compte de leur utilisation». Les populations issues de différents horizons ont massivement pris part à cet appel à la générosité.
Au cours de la conférence de presse qu’il a donnée, l’archevêque de Yaoundé, Mgr Jean Mbarga a déroulé la feuille de route de cette campagne: «Notre campagne de cette année naturellement vise les nécessiteux et les urgences. L'année dernière nous étions plus en paix. Et cette année nous avons sur la main des charges humaines extrêmement lourdes. Comment reconstruire le Nord-Ouest et le Sud-ouest. Comment y participer comme chrétien et comment venir en aide à ces familles sinistrées, endeuillées, aux écoles dévastées autant d'appels à la générosité, lancés».
Et de poursuivre: «La Fondation Caritas-Cameroun est la voie des évêques au service des pauvres pour une charité élargie. Les évêques ont décidé de ne plus être indifférents, vis-à-vis de la croissance de la misère. Voilà pourquoi dans une structuration nouvelle, nous avons mis en place, la Caritas Fondation. Qui veut dire que désormais, nous disposons d'un instrument fiable pour sensibiliser toutes les générosités, mobiliser toute l'hospitalité africaine et surtout mobiliser la charité chrétienne.
De telle manière que les réfugiés trouvent place chez nous, les nécessiteux trouvent de l'aide et surtout la mise en place des projets structurants qui permettent de résoudre fondamentalement les pénuries diverses que nous connaissons. Par exemple l'eau, la santé, l'aide aux jeunes, l'aide à l'esprit d'entreprise, la capacité à créer les générosités pour réaliser les projets d'intérêts communs. Autant de perspectives de Caritas qui est une institution de l'aide et de développement.»
Le coordonnateur de la Fondation Caritas, l’abbé Kisito Mballa Onana a emboité le pas à Mgr Jean Mbarga en appelant à tous les Camerounais de venir en aide aux pauvres et populations vulnérables de notre pays.
La Caritas a lancé l'année dernière une mobilisation dans le cadre la mobilisation des ressources financières. Le but était d'étendre ses capacités d'intervention dans un contexte de précarité. Elle a réuni une cagnotte de près de 126 millions de FCFA ayant servi à la réalisation de plusieurs projets. Cette collecte de fonds rentre en gare le 24 novembre 2018.
Bon à savoir: la Fondation Caritas Cameroun fait partie de cette grande famille de Caritas Internationalis. Créée en 1971 sous l’ancienne appellation BASE (Bureau des Activités socio-économiques), elle jouit d’une personnalité civile depuis 2015. Organisée en un puissant réseau, elle est présente sur toute l’étendue du territoire national camerounais à travers 26 Caritas Diocésaines et plus de 1000 Caritas paroissiales qui s’étendent jusque dans les Communautés Ecclésiales Vivantes. Les actions de cet immense réseau sont animées par un Coordinateur National, sous la présidence de la Commission Episcopale Caritas.
L’affirmation est sans équivoque: l’Eglise Catholique par la Caritas met en œuvre des actions sociales et de promotion humaine ou tout simplement fait du bien. Cependant elle ne fait pas ce bien en premier lieu pour répondre à un besoin social mais pour manifester ce qu’elle est. Aussi son activité sociale plonge-t-il ses racines dans l’Evangile et son enseignement social.
La Fondation Caritas Cameroun, à la lumière de la parole de Dieu, de l’enseignement social de l’Eglise et des orientations socio-pastorales de nos Pères Evêques, « témoigne de l’amour de Dieu en Jésus-Christ dans la fraternité et la solidarité envers tous, surtout les pauvres ». Elle s’engage à « prendre soin de la création une seule famille humaine » en bâtissant des communautés épanouies et unies au Cameroun où l’amour, la réconciliation, la justice, la paix et la prospérité prévalent pour tous.
Otric N.
Ce lundi 12 novembre 2018, Mimi Mefo Takombo est attendue au Tribunal militaire de Douala pour répondre des faits de «propagation de fausses nouvelles, de nouvelles mensongères susceptibles de nuire aux autorités publiques ou à la cohésion nationale, d’outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires, incitation à la révolte contre le Gouvernement et les Institutions de la République».
Ecrouée à la prison centrale de Douala du 7 novembre au soir à samedi le 10 novembre 2018, la journaliste avait relayé les propos d'une source affirmant que le missionnaire américain Charles Wesco, décédé le 30 octobre au cours d'un accrochage entre séparatistes anglophones et forces de défense camerounaises dans le Nord-Ouest, aurait été tué par des balles de l'armée régulière.
«C'est le Chef de l'Etat qui, personnellement, a décidé de l'arrêt des poursuites, dans un geste de magnanimité», a indiqué le Colonel Didier Badjeck samedi soir. «Cela ne veut pas dire, loin s'en faut, que cette journaliste est innocente», va-t-il toutefois précisé, ajoutant que Mimi Mefo «devrait par conséquent y tirer tous les enseignements en se gardant de toute récidive. Faute par elle de le faire, elle sera à nouveau interpellée sans complaisance et traduite devant les tribunaux compétents».
«Tous ceux d'entre-deux qui vont s'inscrire en marge de la loi, "se heurteront à la rigueur de la loi". Il ne sert donc à rien de récupérer cette situation et de verser dans des jactances glorifiantes et des revendications ridicules qui n'ont en rien pesé sur la décision du Chef de l'Etat qui vient tout juste de nous exhorter à la construction du projet national» a prévenu le porte-parole du Ministère de la défense.
Lors de son incarcération, l’ « Organisation Non Gouvernementale » (ONG) : « Reporters Sans Frontière » (RSF), a précisé dans une déclaration, que la couverture du conflit entre les forces de défense camerounaise et les séparatistes des régions anglophones, est une mission essentielle des journalistes, et ne constitue ni une forme de soutien, ni un acte criminel relevant des tribunaux militaires.
Dans le même document, RSF signale que « Le septième mandat du Président Paul Biya commence par l’arrestation manifestement arbitraire d’une journaliste. C’est un acte grave, en parfaite violation de l’engagement pris la veille par le chef de l’Etat, lors de sa prestation de serment, de respecter la constitution ».
Mimi Mefo qui a gagné une bataille et non la guerre, est attendue lundi prochain au Tribunal militaire de Douala pour la suite de la procédure. Mais, selon toutes vraisemblances, le gouvernement qui est le plaignant pourrait demander l’abandon des poursuites. Elle sera notamment défendue par un collectif d’avocat conduit par maître Alice Nkom.
Pour apporter le soutien à Mimi Mefo qui comparaît ce lundi 12 novembre à 9 h devant le tribunal militaire de Douala, les journalistes présents dans la ville de Douala sont appelés à se rendre au tribunal habillés en blanc.
Selon Matthieu Nathanaël Njock, secrétaire général du SNJC, cette action vise à « célébrer notre victoire avec l’annonce solennelle du Commissaire du Gouvernement de l’arrêt de toutes les poursuites contre Mimi Mefo. » Toutefois, le syndicat recommande aux journalistes d’avoir une attitude calme au tribunal et de venir surtout avec les caméras et les dictaphones.
Otric N.
Voici la quintessence du message publié dans le site de l'ambassade des États-Unis: " Les principales compagnies aériennes menacent de suspendre leurs vols à partir de l'aéroport international de Nsimalen à compter du 15 novembre prochain, en l'absence d'un accord sur les procédures de contrôle de sécurité avec les autorités de l'aviation civile du Cameroun. Aucun transporteur américain ne dessert l'aéroport international de Nsimalen.
Les mesures que les ressortissants américains sont invités à respecter
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L' organisation de l'aviation civile internationale dépend des Nations Unies. Elle participe à l'élaboration des normes qui permettent la standardisation du transport aéronautique international. Une réglementation mise en place par l'OACI qui a permis depuis des années d'établir des règles afin d'assurer la sécurité du transport aérien au niveau mondial, aussi bien celle des personnes que des biens. Tous les États membres signataires des accords internationaux sur les procédures de contrôle de sécurité ont été invités à y souscrire. Et le Cameroun en a ratifié plusieurs.
La sécurité est une priorité essentielle dans les aéroports et compagnies aériennes. Chaque pays se dote des moyens suffisants et professionnels afin de répondre aux exigences qu' impose la sécurité dans les pays que les avions desservent à l'intérieur comme à l'extérieur de son territoire. Cela permet de créer des environnements sécurisés sans compromettre la liberté de mouvement ou encore l'efficacité opérationnelle.
Les avancées technologiques jouent aujourd'hui un rôle majeur dans le renforcement actuel des niveaux de sécurité très stricts dans les aéroports. Ces mesures doivent intervenir durant les trois étapes, notamment l'embarquement, le contrôle aux frontières ainsi que le contrôle anti - retour.
Ce qui fait intervenir les systèmes de détection les plus avancés qui permettent d'interagir avec les outils d'identification tels que les lecteurs de code - barres 2 D et les scanners biométriques.
Il est par ailleurs impératif que les gestionnaires d'aéroports. Ces derniers doivent se conformer intégralement aux normes et règlements fixés par les autorités compétentes en matière de sûreté aérienne.
En matière d'embarquement, aéroports et compagnies aériennes ont l'obligation de relever un défi majeur. Des appareils transportant de plus en plus des passagers de même que des temps de rotation entre deux vols restant inchangés.
Le niveau de sûreté peut aussi être renforcé par l'apport d'une technologie biométrique, vérifiant l'identité des passagers.
Des mesures révolutionnaires qui sont appliquées dans de nombreux aéroports et dont les avantages vont au delà de ce qui a été énuméré plus haut. Leur diversité permet de même l'accélération et la standardisation des flux d'embarquement - la réduction des coûts d'exploitation - la suppression d'erreurs de contrôle liés aux facteurs humains - l'automatisation du traitement des données ce qui implique la manifeste, les informations passagers, le profilage - le renforcement de la sécurité par intégration de la technologie biométrique - la détection d'unicité de passage...
La sécurité du contrôle aux frontières et la vérification biométrique sont également des éléments incontournables parce que ce sont des secteurs sensibles. A ce niveau, l'on exige une identification précise des passagers arrivants, un ralentissement fréquent des transits...
Le couloir de contrôle automatisé permet une accélération des procédures tout en assurant une détection rigoureuse d'unicité de passage...
L'on se souvient qu' à plusieurs reprises, les autorités camerounaises ont annoncé la fermeture des aéroports, notamment celui de Douala qui semblent aujourd'hui répondre aux attentes de l'ambassade des États-Unis!!!
Toutefois, l'on espère avoir bientôt des informations plus précises relativement aux raisons exactes qui ont suscité une telle position.
Jusqu'au 15 novembre, les spéculations vont se poursuivre afin de détecter les raisons " cachées" de ce message d'alerte au sein de la communauté américaine.
Nicole Ricci Minyem