Il est bien beau de demander aux populations de rester chacun chez soi mais il est plus que jamais urgent que les autres à leur tour assument leurs responsabilités.
En l’occurrence, la société en charge de la distribution de l’énergie électrique dans les ménages. Il est incompréhensible qu’en plus de s’atteler à respecter autant que possible les règles et précautions formulées par Dion Ngute - Premier ministre – chef du gouvernement Camerounais et l’Organisation Mondiale de la Santé, les populations doivent en plus s’inquiéter de la manière de conserver durablement leurs provisions alors qu’elles peinent déjà à joindre les deux bouts.
Les denrées alimentaires avariées
Il n’est plus envisageable d’acheter du poisson ou de la viande en quantité, encore moins les légumes et espérer tenir pendant 30 jours, pour ceux qui ont la possibilité de la faire.
Quand on a la chance d’en trouver de frais, il faut se dépêcher de les consommer sinon on court le risque de tout jeter dans les poubelles ou alors de s’alimenter avec des produits avariés.
Pourtant, qui peut se permettre un tel luxe ? A moins d’être un millionnaire et même. Tous les revenus seront affectés à l’achat des denrées alimentaires. Il ne sera plus question de faire le moindre projet d’avenir parce qu’on aura été incapable de faire la plus petite économie.
Combien sont capables de s’offrir un groupe électrogène et d’y mettre du carburant au jour le jour ? Etant donné que c’est au quotidien qu’il faut faire face à la privation de ce produit de base. Que dire des factures qui sont servies ? Seulement qu’elles ne reflètent certainement pas la consommation mensuelle pour les Camerounais qui ont quelquefois l’impression d’étouffer.
Prévention contre le coronavirus : Une opération mise à mal avec les coupures d'eau et d'énergie
Des populations confrontées à la flambée des prix de première nécessité dans les marchés
C’est un fait qui est de plus en plus important de relever. Ils sont nombreux, ces commerçants qui, du simple fait d’avoir entendu parler du confinement, ont tranquillement décidé de saisir cette opportunité afin de s’en mettre plein les poches. Ils augmentent les prix et jouent à cache – cache avec les responsables du ministère du Commerce qui n’y voient que du feu. Mais puisque les consommateurs doivent tant bien que mal survivre, alors ils se plient en ayant l’impression d’avoir été abandonnés à leur sort.
Voir des Camerounais qui sont tenus de se battre au quotidien, afin d’assurer leur survie en plus de faire face à la crise sanitaire mondiale sont des éléments qui doivent être pris en compte par les responsables du ministère de l’Eau et de l’Energie et leurs collègues d’Énéo.
Ces propos ne reflètent en aucune manière de l’envie, encore moins un quelconque ressentiment mais, lorsqu’on n’est pas tenu de payer la moindre facture, lorsque du fait des fonctions ou des postes qu’on occupe, on sait que jamais on ne sera confronté à ce type de problème, il est important d’accompagner la volonté des uns et des autres en faisant convenablement son travail.
Nicole Ricci Minyem