Le président du Front Démocratique camerounais (FDC) a choisi de ne pas se taire devant cet acte ignoble qui émeut tous les camerounais et plus encore le monde des médias.
L’annonce du décès du journaliste Samuel WAZIZI ne laisse personne indifférent. Puisque dans notre pays s’exprimer par des marches est fortement réprimé, les acteurs de la scène politique se contentent de simples pamphlets pour dire leur compassion à la suite de telles exactions des agents du gouvernement.
« Le FDC profondément choqué, indigné et dévasté par les crimes à répétition dont sont victimes les hommes et femmes de média dans notre pays condamne avec la dernière énergie ce barbarisme d'une autre époque. » Comme le rappelle ici Denis Emilien Atangana, ce n’est pas la première fois que des agents de l’Etat se livrent à de telles atteintes sur les journalistes dans notre pays.
« Le FDC s'inquiète de la violation perpétuelle des traités et conventions internationales relatives à la protection des hommes de média d'une part, et d'autre part du traitement des détenus et prisonniers de tout genre, curieusement ratifiés par le Cameroun. »
Dans la suite de son adresse, l’homme politique demande qu’il soit mis sur pied une commission d’enquête indépendante. Une commission qui se chargera de faire la lumière sur les conditions réelles de détention puis de décès de ce jeune camerounais qui ne voulait que donner de bonnes informations à ses téléspectateurs.
« Le FDC tout en exprimant par ma voix ses sincères condoléances à sa famille biologique et à ses confrères des médias, exige qu'une commission d'enquête indépendante soit instituée pour clarifier les circonstances de ce crime ignoble et que les responsables soient sévèrement punis. Conformément à la loi. » Un vœu pieux pourrait-on penser. Car il est difficile pour le gouvernement de faire Hara Kiri. Même si ces derniers temps l’Etat a réussi à inculper des soldats véreux. On peut donc rêver.
Arrêté parce que soupçonné d’être proche des séparatistes, Samuel WAZIZI a été détenu pendant longtemps au noir. Il va subir des atrocités. Du fait de ses blessures, il va être transporté à l’hôpital militaire de Yaoundé où il va rendre l’âme. Plus d’un an plus tard, ni sa famille, ni ses avocats ne sauront où est passé leur fils pourtant arrêté par les forces de l’ordre.
Stéphane NZESSEU