Interrompu dans leur élan il y’a quelques jours dans la cité économique du Cameroun, après le refus de la version donnée par le ministère de la Défense concernant le décès de ce Camerounais, Aristide Ekambi - président de la corporation au Littoral s’explique.
« Nous souhaitons que la justice dise le droit…
Nous commençons par préciser qu’il n’a jamais été question d’organiser une marche à Douala ce jour 09 juin 2020, d'aller à un affrontement avec les forces de maintien de l'ordre. Notre action consistait informer nos membres de la décision de remettre un courrier adressé au Chef de l’Etat sous pli fermé à M. Le Gouverneur de la Région du Littoral ou à son collaborateur désigné pour transmission. Nous devons ensuite les retrouver pour leur rendre compte
Pour cela, nous avons pris la peine d’informer les services de la Région de notre venue. . Grande a été notre surprise de constater que le lieu choisi pour échanger avec les camarades est quadrillé par les forces de maintien de l’ordre. Ceci bien avant notre arrivée. A la région (service du Gouverneur), les camarades qui s’y sont rendus pour déposer le courrier ont été éconduits. Mais, nous restons sereins et unis car, nous servons une cause noble et nous avons le droit d’exprimer librement nos opinions.
Nous félicitons tous les camarades (hommes et femmes) qui ont répondu à cet appel et nous leur demandons de rester sereins.
Nous remercions aussi le Bureau Exécutif National pour son encadrement.
L’action engagée ce jour nous a permis de mesurer l’étendue de la mission qui est la nôtre : Défendre les droits et assurer la sécurité des travailleurs de médias en général et nos membres en particulier.
Notre ambition consiste à susciter de nouvelles vocations et semer de l’espoir en ces jeunes qui rêvent de pratiquer le plus beau métier du monde dans notre pays. C’est pourquoi nous allons utiliser tous les canaux légaux pour continuer à réclamer qu’une commission d’enquête indépendante soit mise sur pied et que toute la lumière soit faite sur l’arrestation, l’incarcération et la mort du citoyen camerounais, membre de notre syndicat le camarade Samuel Wazizi.
Nous souhaitons que la justice dise le droit. Que la solidarité de tous soit la garantie de la sécurité de chacun ».
En attendant les résultats de l’enquête prescrite par le Chef de l’Etat Camerounais, nombreux sont ceux qui affirment que l’homme qui est au centre de l’actualité depuis quelques jours n’était pas un journaliste, car travaillant pour une radio communautaire, en tant qu’animateur.
Ils se basent sur les textes de loi, régissant le fonctionnement de ces outils de communication.
Nicole Ricci Minyem