Pour le ministère de la défense, Samuel WAZIZI n’a pas été arrêté en tant que journaliste ou animateur, mais parce qu’il était membre de plusieurs groupes séparatistes qui sèment la terreur dans le Nord-Ouest. Il était le principal logisticien de ces différents groupes. La version que vient de servir le capitaine de frégate Atonfack fait froid au dos, et laisse croire qu’une machination internationale est en marche pour fragiliser l’armée du Cameroun.
Face aux accusations et à la mobilisation que les hommes de média et les défenseurs des droits de l’homme expriment depuis quelques jours, le ministère de la Défense a apporté des éclaircis sur les détails des évènements qui ont entraîné la mort de monsieur Wazizi.
Selon le Mindef, Samuel Wazizi a été arrêté le samedi 03 Août au cours d’une opération de terrain. Il a été conduit dans les locaux du 21e bataillon d’infanterie motorisée. Le communiqué du Mindef fait savoir qu’à cette étape déjà on a remarqué l’Etat de santé dégradé de celui qu’ils considèrent comme un terroriste travaillant de mèche avec les milices séparatistes.
Il va être transféré à Yaoundé. Une fois entre les mains de la brigade antiterroriste, ne pouvant l’exploiter ils vont le référer à l’hôpital militaire. Il va décéder le 17 Août 2019 à 02 heures 13 min du matin. Le communicant de l’armée camerounaise fait savoir que son certificat de genre de mort a tout de suite été établi.
D’ailleurs le capitaine Atonfack précise dans sa communication que sa famille de Buea était régulièrement en contact avec le jeune Samuel Wazizi. Immédiatement après son décès, sa dépouille a été déposée à la morgue de l’hôpital militaire d’Ekounou. Depuis 10 mois donc, sa famille n’a intenté aucune procédure pour récupérer le corps. Il y serait certainement encore en ce moment.
Sur la question de son statut de journaliste, il apparaît dans la communication de l’armée que ce n’est aucunement un statut qui lui est reconnu et c’est encore moins pour des activités de journalisme qu’il a été arrêté. Mais bien pour sa participation dans des groupes séparatistes qui ont causés des pertes dans les rangs de l’armée de la République.
Dans sa communication, l’armée camerounaise fat remarqué que l’effet d’annonce de cette situation en ce moment et sa comparaison avec des évènements en cours outre-mer, sont des logiques de déstabilisations des troupes camerounaises. Ces actions auraient pour seul objectif de plomber le moral des hommes de l’armée de la République.
Stéphane NZESSEU