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Les Ougandais se sont imposés  sur un score de 0-2 ce samedi face à la République Démocratique du Congo lors du dernier  match de la première journée de la Can 2019 dans le    Groupe A.

 

Les Léopards de la République Démocratique du Congo (RDC) ont raté leur entrée dans la compétition ce  samedi 22 juin 2019, lors  du dernier match de la première journée du groupe A.  Les Congolais se sont inclinés sur un score de 2-0 face à leur voisin Ougandais au stade international du Caire en Egypte. Une première surprise de cette  32e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Total qu’abrite l’Egypte depuis le 21 juin dernier.

 

L’Ougandais Patrick Kaddu a ouvert le score à la 14e min et  Emmanuel Okwi a  doublé la mise sur un coup de pied arrêté (2-0) dès le début de la deuxième période du match.  Les hommes de Florent Ibenge sont restés impuissants jusqu’à la fin du duel, laissant ainsi les protégés de Sébastien Desarbre, filer avec leurs  trois premiers points du tournoi. « C’est le plus mauvais match depuis que j’ai pris l'équipe nationale. On a montré une piètre image de nous. Cela fait mal », a décrié le sélectionneur congolais au terme du duel.

 

Cette victoire permet à l’Ouganda de s’offrir la première place du Groupe A avec trois points, devant le  pays hôte, qui en  compte autant. Les Egyptiens de Mohamed Salah, ont difficilement battu vendredi dernier, lors du match d’ouverture,  la sélection Zimbabwéenne qui est à sa quatrième participation. Le match dirigé de main de maitre par l’arbitre international  Camerounais, Alioum Sidi,  s’est soldé sur un score étriqué d’un but à zéro. Les Egyptiens affronteront  les Ougandais le 30 juin prochain lors de la deuxième journée du Groupe A, tandis que les Congolais seront aux prises avec les Zimbabwéens. Ce duel sera décisif  pour ces deux  dernières équipes, qui  ont  perdu leurs premiers matchs.

 

Les Camerounais entreront en compétition le 25 juin prochain au stade Ismailia contre la Guinée Bissau. Arrivés en Egypte dans la nuit du 21 juin dernier, les Lions Indomptables, champions en titre, ont effectué leurs premiers entraînements  ce samedi. Un happy end pour Éric Maxim Choupo-Moting et ses coéquipiers qui ont initié un mouvement d’humeur qui a retardé le voyage de 24 heures. Les Lions revendiquaient une augmentation de leurs primes de participation.

 

Marie MGUE

 

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Au moins 50 personnes ont perdu la vie ces derniers jours, lors des assauts perpétrés par des personnes dont on ignore encore l’identité.

 

Les populations, résidant dans la province de l'Ituri, au nord-est de la République Démocratique du Congo, ont vécu des moments de panique intense, comme le relève Jean Bamanisa Saïdi, le gouverneur de la région. 

 

Les violences, qui ont commencé il y a une semaine, se sont amplifiées tout au long de cette semaine touchant même le territoire de Djugu au nord du chef-lieu Bunia.

 

L'Ituri avait été le théâtre d'un conflit entre les communautés Hema et Lendu qui avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003 dans cette province riche en or frontalière de l'Ouganda et du Soudan du Sud.

 

Les deux communautés sont victimes des récentes violences, a déclaré lors d'un point-presse le chef-adjoint de la force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), le général Bernard Commins.

 

« Toutes les communautés sont en deuil », a ajouté un chef communautaire Hema, Pilo Molondro.

 

Un bilan précis était difficile à établir à ce stade et les autorités n'avaient pas donné de chiffres officiels. Le chef communautaire Hema, Pilo Molondro, a déclaré que depuis le début de la semaine il avait un bilan de 49 morts : « Nous continuons des recherches », a-t-il dit.

 

Selon un chef communautaire Lendu, Joël Mande, « depuis lundi, après le meurtre d'un commerçant et de ses compagnons, (...) au moins 40 morts ont été enregistrés et le décompte peut aller jusqu'à 60 ».

 

« Entre le 08 et le 11 juin, plus de 72 personnes ont été tuées dans une dizaine de localités différentes des territoires de Djugu et Irumu », a de son côté avancé une source humanitaire et diplomatique.

 

Parmi les 72 morts, il y aurait 49 victimes dans une seule et même localité, Tché, selon la même source. Une attaque à l'arme blanche survenue mardi 11 juin au village Tche a fait 38 morts, a pour sa part rapporté la radio Okapi de la Monusco qui cite des sources de la société civile de Djugu.

 

Ces violences ont entraîné des déplacements de population, a indiqué le gouverneur.

 

« La priorité pour les Nations unies c'est la protection des populations civiles. Il y a beaucoup de déplacements », confirme une porte-parole de la Monusco.

 

Des violences avaient déjà éclaté en Ituri fin 2017-début 2018, entraînant des mouvements de population vers l'Ouganda de l'autre côté du lac Albert. L'Ituri est touché à la marge par l'épidémie d'Ebola en RDC qui a fait plus de 1.400 morts, principalement dans la province du Nord-Kivu voisine.

 

Nicole Ricci Minyem

 

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L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le ministère de la Santé de l’Ouganda ont confirmé mardi un cas de maladie à virus Ebola dans ce pays. Il s'agit donc du premier cas confirmé en Ouganda alors qu’une épidémie d'Ebola sévit dans un pays voisin, la République démocratique du Congo (RDC).

 

L’Ouganda est à son tour touché par Ebola. Un garçon de 5 ans est traité dans le pays pour cette maladie, a annoncé mardi 11 juin l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Le cas confirmé est celui d’un enfant congolais de 5 ans qui est venu de République démocratique du Congo (RDC) avec sa famille le 9 juin. L’enfant et sa famille sont entrés dans le pays en passant par le poste-frontière de Bwera et ont cherché à recevoir des soins », a écrit l’OMS sur Twitter.

 

Selon les informations transmis par le site internet Onu Info, l'enfant a été transféré à l'unité de traitement d’Ebola de Bwera pour y être pris en charge. Le ministère ougandais de la Santé et l'OMS ont envoyé une équipe d'intervention rapide dans la ville de Kasese, dans l’ouest du pays, afin d'identifier d'autres personnes susceptibles d'être exposées à un risque et de veiller à ce qu'elles soient surveillées et prises en charge si elles tombaient également malades.

 

En prévision d'un éventuel cas d'importation lors de l'épidémie actuelle en RDC, les autorités ont fait vacciner près de 4.700 agents de santé dans 165 établissements de santé (y compris dans l'établissement où l'enfant est soigné); la surveillance de la maladie a été intensifiée; et des agents de santé ont été formés à la reconnaissance des symptômes de la maladie.

 

Le ministère de la santé ougandaise, qui travaille avec des partenaires internationaux coordonnés par l'OMS, a appelé le grand public et les agents de santé à collaborer étroitement, à faire preuve de vigilance et à se soutenir mutuellement pour aider toute personne présentant des symptômes à recevoir rapidement des soins.

 

Pour rappel, cette maladie sévit déjà dans la République démocratique du Congo voisine ou, plus de 2 000 personnes ont contracté le virus Ebola, et 1 346 sont mortes depuis la déclaration de l’épidémie il y a dix mois, selon les derniers bulletins du ministère de la santé. Il s’agit donc de la dixième épidémie sur le sol congolais depuis 1976, et de la deuxième la plus grave dans l’histoire de la maladie après les quelque 11 000 morts en Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) en 2014.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Selon la Fédération camerounaise de volleyball, le match aller des Éliminatoires des Jeux africains Zone 4, initialement prévu ce vendredi, se  déroulera plutôt samedi, en raison de l’arrivée tardive des Congolaises au Cameroun.

 

C’est finalement le samedi 1er juin 2019 que les Championnes d’Afrique de volleyball en titre affronteront la sélection de la  République Démocratique du Congo. Initialement prévu  ce vendredi 31 mai 2019 juin au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé, le premier duel des éliminatoires des Jeux africains dans la zone 4, sous-région Afrique Centrale, a été décalé d’un jour. D’après la Fédération Camerounaise  de volleyball (Fecavolley), les Congolaises attendues jeudi dernier, vont finalement arriver à Yaoundé dans la matinée de Samedi 1er juin 2019.  Par conséquent,  leur rencontre contre le Cameroun se jouera dans la soirée aux environs de 17 heures toujours au palais polyvalent des Sports de Yaoundé.  Le match retour aura lieu le dimanche 2 juin prochain.

 

Le vainqueur de cette double confrontation, représentera l’Afrique centrale au tournoi de volleyball aux Jeux africains. A en croire la Fecavolley, les  Lionnes au grand complet poursuivent sereinement leur  préparation et restent concentrées sur l'objectif qui est la qualification pour les Jeux  africains 2019 , prévus du 19 au 31 août 2019 au Maroc. « Le groupe se porte bien. Il y a quelques  petits bobos, mais rien de grave,  liés à la préparation. Mais on est prêt. Les nouvelles s’intègrent bien. On espère qu’elles vont nous apporter un plus. Notre objectif est de gagner ce match et nous qualifier pour les Jeux africains », affirme le sélectionneur national, Jean René Akono.

 

Lire aussi : Éliminatoires Jeux africains : Les Lionnes du volleyball de retour au bercail 

 

La Fecavolley invite également le  public à se  mobiliser pour les journées de samedi et dimanche au Palais polyvalent des Sports afin de soutenir l’équipe nationale et surtout  découvrir Victoire Nama Atangana et Sherelyn,  les binationales qui ont intégré la sélection nationale. « Tout se passe très bien. Je ne suis pas traitée comme une étrangère. J’espère apporter un plus   et compléter  l’équipe. J’aimerai tout gagner avec l’équipe nationale  et avoir plusieurs titres », confie la Recep-attaque, Victoire Nama Atangana.  Ce tournoi marque également la rentrée officielle internationale des championnes d’Afrique.

 

Marie MGUE

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L'avion transportant la dépouille d'Étienne Tshisekedi, figure de l'Histoire du Congo décédé à Bruxelles le 1er février 2017, a atterri jeudi soir à l'aéroport de N'djili à Kinshasa à 19h22 heure locale.Trois jours de funérailles et d'hommages sont prévus pour fêter le retour posthume de cette figure historique du Congo.

 

L’avion transportant la dépouille mortuaire du Père de l’actuel président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s’est finalement posé jeudi soir à 19h20 à l’aéroport international de N’Djili, à Kinshasa. Felix Tshisekedi a retrouvé la terre de ses ancêtres deux années après sa mort en Belgique.

 

Alors qu’on craignait un énième report suite  à l’indisponibilité d’un avion mercredi, Le cercueil a finalement fait le voyage à bord d’un avion A318 CJ Elite jeudi. Toute la classe politique, toutes tendances confondues, a accompagné le chef de l'État,  Félix Tshisekedi, pour accueillir la dépouille de son père. L'arrivée du cercueil a suscité beaucoup d'émotion dans une ambiance de grand recueillement. « Je suis venu accueillir la dépouille de Ya Tshitshi. Mais je ne l’ai pas vue. C’est mon grand-père. J’observe qu’il a fait pour nous des grandes choses dans le pays. Il a combattu pour nous, c’est pourquoi nous sommes venus aujourd’hui pleurer notre grand-père. » A déclaré un kinois au micro de RFI

 

Le cercueil blanc recouvert d'un drapeau congolais et posé sur un drap noir a été tiré par une remorque sur la piste de l'aéroport au son d'une fanfare, qui a notamment joué l'air « Ce n'est qu'un au revoir », jusqu'à un corbillard. Le corps de l'ex-opposant a reçu les honneurs militaires et l'hommage des corps constitués d’après les informations transmis par RFI.

 

L’ex-opposant et Premier ministre doit être inhumé samedi. Trois jours de funérailles et d'hommage populaire sont prévus jusqu'aux obsèques. Durant ce deuil national, sa dépouille sera présentée au public. Une messe ainsi qu'un recueillement populaire seront organisés vendredi, au stade des Martyrs. L'inhumation aura lieu samedi, à la Nsele, haut lieu du mobutisme, à la sortie de Kinshasa, entre le fleuve Congo et les plateaux Bateke.

 

Danielle Ngono Efondo

 

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Un agent de santé, blessé au cours des échauffourées entre assaillants et communauté villageoise décède des suites de ses blessures. 

 

« Un hygiéniste de l’équipe de prévention et contrôle des infections est décédé des suites de ses blessures lors de son transfert vers l’hôpital », indiquent les autorités sanitaires dans le bulletin.

 

L’agent de l'équipe de riposte contre l'épidémie d'Ebola a été tué dans le soulèvement samedi. L’incident s’est déroulé à l’Est de la République Démocratique du Congo, alors que les assaillants s’attelaient à piller un centre de santé. Ce qui a suscité la colère des habitants, qui ont décidé de se défendre.

 

« Une partie de la population du village de Vusahiro, dans la zone de santé de Mabalako (Nord-Kivu, est), s’est soulevée et a attaqué l’équipe locale de la riposte contre Ebola », peut – on lire dans  le bulletin quotidien du ministère de la santé daté de dimanche.

 

Un bilan très lourd

 

« Le centre de santé de Vusahiro a été saccagé et pillé. Trois  maisons du village ont été incendiées. Par ailleurs, le centre de triage du centre de santé de Vulamba, dans la zone de santé de Butembo, a été vandalisé par des inconnus dans la nuit du 25 au 26 mai 2019 », découvre t –on encore dans le bulletin.

 

Les équipes locales de riposte dans le cadre de la lutte contre la dixième épidémie d'Ebola déclarée le 1er août dans deux provinces de l'est de la RDC sont composées d’habitants du village qui ont été formés pour mener certaines activités de riposte.

 

Des résistances communautaires contre les activités de riposte sont enregistrées dans cette région où des habitants considèrent que cette épidémie est une nouvelle stratégie pour les exterminer après des massacres de civils attribués principalement aux milices ougandais musulmans de Forces démocratiques alliés (ADF), selon le philosophe congolais Godefroid Ka Mana de Pole Institute basé à Goma.

 

Depuis le début de l’épidémie en août, le cumul des cas est de 1.912, dont 1.818 confirmés et 94 probables. Au total, il y a eu 1.277 décès (1.183 confirmés et 94 probables) et 496 personnes guéries", indiquent les autorités.

 

En fin de semaine dernière, le ministère congolais de la Santé avait recensé 132 attaques contre des équipes sanitaires ayant causé la mort de 4 personnes et des dizaines de blessés.

 

En avril, un médecin camerounais travaillant pour le compte de l'OMS a été tué alors qu'il participait à une réunion dans un hôpital universitaire.

 

Nicole Ricci Minyem 

 

 

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Plus de deux ans après sa mort, un hommage national sera rendu au père de l’actuel président du Congo, Félix Tshisekedi. En effet, la dépouille mortelle de l'opposant historique Étienne Tshisekedi est attendue à Kinshasa le 30 mai, a annoncé mardi 21 mai un proche joint par plusieurs médias dont l'AFP.

 

C’est confirmé, la dépouille mortelle de l’opposant historique Étienne Tshisekedi est attendue à Kinshasa le 30 mai, selon sa famille. « Le corps d’Etienne Tshisekedi arrive le 30 mai et les funérailles se passeront au stade des Martyrs »,a déclaré à l’AFP le frère du défunt, Mgr Gérard Mulumba. « Le samedi aura lieu l’inhumation après la grande messe solennelle au stade des Martyrs. Tous les évêques seront là », a poursuivi le parent.

 

Celui que l’on surnommait le « Sphinx de Limete » est décédé en février 2017 à Bruxelles à l’âge de 84 ans. Et depuis, son corps était resté dans la capitale belge faute d’un accord politique entre l’ancien régime et la famille sur son rapatriement et l’organisation des funérailles.

 

À son retour, un hommage national doit lui être rendu avec plusieurs temps forts. D’abord un hommage populaire, le vendredi 31 mai, au stade des Martyrs où la dépouille mortelle sera exposé. Puis un événement plus officiel, le samedi 1er juin, avec une grande messe célébrée au stade des Martyrs. Et enfin, l’enterrement du père de l’actuel président Félix Tshisekedi aura lieu au cimetière de la Nsele.

 

Monseigneur Gérard Mulumba, au micro de Rfi se dit heureux de pouvoir enfin enterrer son frère aîné dans son pays. « Nous sommes très heureux qu’on puisse finalement mettre ce corps en terre. Il est resté très longtemps à la morgue. » « Étienne Tshisekedi, pour le peuple congolais représente quand même quelqu'un qui a joué un rôle capital pour la démocratie dans ce pays. Tout le peuple congolais est très heureux de pouvoir l’enterrer ici. » A-t-il conclut.

 

Rappelons que, Étienne Tshisekedi était un farouche opposant du régime de l’ancien président Kabila. Le 23 décembre 2011, à l'issue d'une élection présidentielle marquée par de graves « irrégularités » selon plusieurs organismes locaux et internationaux, Joseph Kabila est proclamé président de la République. Étienne Tshisekedi, qui est arrivé deuxième, revendique la victoire, se proclame président de la République démocratique du Congo et prête serment depuis sa résidence de Limete. À la suite de ce scrutin contesté, Tshisekedi radie du parti les députés élus de l'UDPS qui, malgré l'interdiction, ont siégé au Parlement.

 

En mars 2012, plusieurs partis politiques dont l’Union pour la démocratie et le progrès social, la Démocratie chrétienne (DC) et le G14, des associations de la société civile, des autorités traditionnelles et des associations de jeunes se regroupent en une plateforme, la Majorité présidentielle populaire 11.

 

En juillet 2014, Tshisekedi quitte la RDC pour la Belgique où il est traité pour des problèmes de santé. Il y reste jusqu'en juillet 2016 où il effectue un retour à Kinshasa, acclamé par des centaines de milliers de Congolais. Fin janvier 2017, alors que l'UDPS, partie prenante du Rassemblement de l'opposition, participe aux négociations avec le président Kabila qui se maintient au pouvoir malgré l'expiration de son mandat, Tshisekedi quitte Kinshasa pour Bruxelles pour raison de santé. II décède alors le 1er février 2017 à Bruxelles.

 

Danielle Ngono Efondo

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C’est ce lundi que cet opposant a marqué son grand retour dans son fief à Lubumbashi, mettant ainsi un point final aux poursuites judiciaires engagées contre lui, par l’ancien président Joseph Kabila

 

« La vérité finit toujours par triompher. Je reviens pour la paix et pour la reconstruction nationale dans notre pays », a t –il affirmé devant ses nombreux partisans, qui sont venus le saluer à son arrivée.

 

Exilé en Belgique, Moïse Katumbi, aujourd’hui âgé de 54 ans, avait fait une première tentative au mois d’août 2018, parce qu’il entendait se présenter comme candidat lors de la dernière élection en République Démocratique du Congo, malheureusement, il n’a pu combler son désir.  

 

Son retour intervient après l'annulation de sa condamnation à trois ans de prison ferme, dans une affaire de spoliation immobilière qu'il a toujours contestée. Allié puis adversaire de l'ex-président Kabila, qui l'a qualifié de « Judas », Moïse Katumbi a déclaré qu'il se situait toujours dans l'opposition au nouveau président Tshisekedi.

 

Celui qui occupe le poste de président au sein du célèbre club de football TP Mazembe doit, dans les tous prochains jours, préciser la place qu'il entend occuper au sein de cette opposition alors que le candidat qui a obtenu son soutien, Martin Fayulu, revendique encore la victoire après  la présidentielle du 30 décembre 2018 et la « vérité des urnes », de meeting en meeting.

 

« Quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par se lever. Bon retour au pays à @MoïseKatumbi », a twitté Martin Fayulu, qui ne figurait pas parmi les nombreux élus locaux présents à Lubumbashi pour le retour de celui que ses intimes appellent affectueusement Moïse.

 

Le nouveau premier ministre est désormais connu

Le Président de la République a nommé ce lundi, Sylvestre Ilunga Ilunkamba au poste de Premier ministre. Ex-ministre, il était jusqu'à présent directeur général de la Société nationale des chemins de fer.

 

Devant les Homes des médias, le nouveau promu a souligné les priorités que lui a assigné le nouveau chef de l’État : « le social, l’éducation, la santé. Bien-sûr, la priorité dans un pays post-conflit comme le nôtre, c’est la sécurité et l’instauration de la paix ».

 

Son nom circulait déjà depuis plusieurs jours, comme étant la figure du compromis entre le président sortant et le nouveau chef de l'Etat. Ancien conseiller de Mobutu et originaire de la même province que Joseph Kabila, Sylvestre Ilunga Ilunkamba est en politique depuis plus de 30 ans. Vice-ministre à l’Économie de 1981 à 1983, il a ensuite été conseillé principal à la présidence en matière économique et financière de 1986 à 1987, puis ministre du Plan et ministre des Finances.

 

Il occupe ainsi de nombreux portefeuilles ministériels avant d'hériter de la Société nationale des chemins de fer en 2014, une entreprise qui fait face à de graves difficultés financières depuis des années. Âgé de 74 ans, on le présente comme un homme conciliant et de santé fragile.

 

Nicole Ricci Minyem

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La Croix-Rouge a averti ce jeudi, que le grave manque de financement pourrait l'obliger à réduire ses activités de lutte contre l'épidémie d'Ebola en RDC, alors que le nombre de cas augmente de jour en jour.

 

Emmanuele Capobianco le directeur du département Santé de la Fédération internationale de la Croix-Rouge estime que « la situation est grave », alors qu’il répondait aux questions des journalistes à Genève. Au cours de cette conférence de presse, il a précisé que : «  L'ampleur et la qualité des activités qui seront menées par les volontaires de la Croix-Rouge diminueront considérablement au cours des deux prochaines semaines, faute de financements supplémentaires… ».

 

L'actuelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola, déclarée il y’a quelques mois dans les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri, est la dixième et la plus grave enregistrée sur le sol congolais depuis 1976. Elle est la deuxième la plus grave après celle en Afrique de l'Ouest de 2014-2016 (plus de 11.000 morts en Guinée, Sierra Leone et au Liberia principalement).

 

Depuis le début de l'épidémie en République Démocratique du Congo, il y a eu près de 1.150 décès pour plus de 1.700 cas confirmés et probables, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

Pourtant, 20% de ces 1.700 cas ont été signalés au cours des trois dernières semaines seulement, a relevé M. Capobianco, qui trouve qu’on assiste là à « une montée dont les conséquences peuvent être désastreuses ».

 

Les différentes sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont reçu jusqu'à présent moins de la moitié des 31,5 millions de francs suisses, soit 28 millions d'euros, demandés pour financer leurs activités.

 

Ce n’est pas le seul blocage

Sur le terrain, les équipes anti-Ebola font face à des résistances et des violences. Par ailleurs, leur sécurité n’est pas totalement assurée. Ils subissent es attaques de plusieurs groupes armés, très actifs dans la région.

 

En outre, rumeurs et défiance entravent le travail des personnels de santé, alors qu'une partie des habitants sont dans un déni de la maladie, prenant parfois des formes violentes.

 

Les enterrements sécurisés des malades, conduits par la Croix-Rouge sont parfois perçus par les populations comme une agression culturelle. Et pourtant,  une étude menée durant la grande épidémie qui a touché l'Afrique de l'Ouest en 2014-2016, a montré qu'ils avaient permis d'éviter 10.500 cas, réduisant d'un tiers l'ampleur de l'épidémie. Malheureusement, le processus est complexe et coûteux. Chaque inhumation coûte environ 500 dollars.

 

Nicole Ricci Minyem

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Qui fait quoi dans les conflits miniers en Afrique ? Traquer l’origine des minerais n’est pas chose aisée pour les multinationales. Pourtant, face à l’ampleur des dégâts humains et sociaux, leur responsabilité est fortement engagée.

 

Dans un récent article scientifique, Nicolas Berman, Mathieu Couttenier, Dominic Rohner, et Mathias Thoenig montrent que la présence de firmes étrangères en Afrique augmente la violence des territoires miniers.

 

Depuis peu, les firmes, ONG et États multiplient les initiatives de transparence. Les auteurs se penchent sur leur impact sur la stabilité dans ces régions. En février 2019, Apple s’est engagé à améliorer la traçabilité de ses matières premières. Dès 2017, la firme avait été saluée par l'ONG Amnesty International pour avoir publié les noms de ses fournisseurs de cobalt afin d’éviter d’alimenter le travail des enfants en République Démocratique du Congo (RDC). La firme est membre de l’initiative Responsible minerals initiative, un organisme visant à faire respecter les droits de l’Homme dans la chaîne d’approvisionnement.

 

Ces initiatives contrastent avec les pratiques actuelles de la plupart des entreprises. Souvent implantées en Afrique, là où les sous-sols regorgent de matières premières, elles contribuent à alimenter un terrain déjà très conflictuel.

 

Les auteurs s’appuient sur une étude géo localisée mettant en parallèle la présence des firmes et l’occurrence des conflits miniers. Ils ont quadrillé l’Afrique par zones de 55 sur 55 kilomètres pour analyser l’impact de l’augmentation du prix de 14 minerais. Leurs résultats suggèrent qu’une hausse des prix des matières premières augmente la violence uniquement dans les zones exploitées par des firmes étrangères.

 

Des pratiques douteuses

Pourquoi une telle différence entre les entreprises domestiques et étrangères ? Une des explications avancées est celle de leur vulnérabilité par rapport aux extorsions rebelles. Alors que les entreprises domestiques disposent généralement de la protection de l’armée ou de l’État, les multinationales étrangères doivent faire sans. Si elles s’implantent dans des zones instables, comme c’est le cas dans beaucoup de territoires miniers, elles doivent composer avec les pratiques des groupes en place. Là où règne le non-droit, elles s’adaptent.

 

C’est exactement ce qui s’est passé pour la firme chinoise Kun Hou Mining, de 2013 à 2015, selon un rapport de l’Ong Global Winess. Pour extraire l’or de la rivière Ulindi, située au Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo, elle a su jouer du droit coutumier en place. Elle s’est appuyée sur la corruption des autorités locales et le soutien de milices opérant sur le territoire pour avoir accès aux mines. En échange, elle leur a envoyé des liasses de billets, des armes et des rations alimentaires. Le butin récolté a pris le large vers Dubaï. Résultat : dans la province du Sud-Kivu, l’extraction de l’or n’a officiellement généré aucun revenu fiscal.

 

Une histoire parmi tant d’autres pour ce pays de la région des Grands Lacs. La richesse de son sous-sol et la faiblesse de ses institutions se conjuguent pour en faire un terrain d’affrontement où les droits de l’Homme sont bafoués. Depuis la Deuxième Guerre mondiale, la Seconde Guerre du Congo  (1998-2003) a été le conflit le plus meurtrier et ses répercussions n’ont pas cessé de secouer le pays.

 

L’influence des entreprises étrangères sur le sol africain est loin d’être négligeable quand on sait qu’elles représentent 60 % du total des firmes. Si elles ne sont pas tenues de rendre des comptes, elles deviennent des facteurs d’instabilité majeurs pour le continent. Mais toutes n’ont pas le même profil. Pour les firmes implantées dans les ex-colonies, les comportements sont différents.

 

Qui paye un tribut aux milices sur place ?

Certaines multinationales jouissent de la protection des États africains grâce aux liens historiques qui les unissent. Ici, le passé colonial imprègne encore le tissu économique. De nombreuses recherches scientifiques ont souligné la proximité qui persiste entre les firmes des anciens colons et les gouvernements des anciennes colonies. Les entreprises reçoivent une attention toute particulière de la part de l’État et sont plus facilement protégées par l’armée. Cela leur offre une marge de manœuvre plus importante dans l’exploitation des ressources.

 

Les quatre économistes rejoignent ce consensus. Leurs estimations suggèrent que ces multinationales n’ont pas d’incidence significative sur l’augmentation de la violence. Toutefois, comme elles ne représentent qu’un cinquième de l’échantillon de firmes étrangères qu’ils étudient, ils invitent à continuer les analyses.

 

Les entreprises nord-américaines ou chinoises par exemple, doivent généralement faire face à l’insécurité sans bénéficier de protection externe. Pour l’obtenir, elles sont prêtes à payer le prix. Bien souvent, la rançon qu’elles payent alimente les activités rebelles et les trafics illégaux. Cet argent permet aux milices de se maintenir en place et d’étendre leur zone d’influence.

 

Comment pacifier les conflits ?

Des initiatives visant à modifier les pratiques des entreprises se sont peu à peu mises en place. Parmi elles, la section 1502 de la loi Dodd – Franck   de 2010 qui visait principalement le commerce avec la République Démocratique du Congo. Bien que menacée   par l’administration Trump, elle impose aux entreprises américaines de révéler l’origine des minerais qu’elles utilisent.

 

De telles mesures de transparence sont-elles efficaces en pratique ? Les auteurs se sont penchés sur les multinationales qui ont signé l’International Council on Mining and Metals, pour promouvoir la responsabilité sociale des entreprises. Pour vérifier l’efficacité de telles mesures, les quatre économistes localisent les entreprises signataires et étudient leur correspondance avec les conflits. Le résultat semble encourageant puisque les signataires n’ont aucun effet sur la violence. Une bonne nouvelle pour ces régions où de nombreuses initiatives fleurissent depuis quelques années. Mais les entreprises ne sont pas les seuls leviers.

 

Comme le Nigeria, les États africains ont un rôle de premier plan dans la stabilisation de leur territoire. Ils doivent lutter contre la corruption qui gangrène leurs institutions et sert de caution aux activités illégales. Une Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), s’est créée en 2003 avec l’objectif de créer une norme pour respecter la traçabilité en matière de ressources pétrolières, gazières et minérales. Elle s’applique aujourd’hui à 52 pays à travers le monde. Selon l’étude des auteurs, la participation des États africains à cette ITIE a des répercussions positives sur l’incidence des conflits (même si leur adhésion est relativement récente et que les calculs nécessiteraient davantage de données). L’exacerbation de la violence due à une hausse des prix en est amoindrie.

 

À travers la traçabilité des minerais, les États reprennent aussi la main sur leurs ressources. Le Niger et le Nigeria ont signé le 26 mars 2019 un mémorandum d’entente   afin de mutualiser leurs efforts dans le secteur minier et ainsi augmenter sa contribution au PIB. De nouveaux codes miniers ont éclos pour renégocier la position des compagnies étrangères dans l’industrie minière. Le dernier en date est celui de la République Démocratique du Congo qui a imposé de nouvelles taxes  en mars 2018.

 

Le nouveau Président Félix Tshisekedi pourrait désormais aller plus loin, toujours avec le même objectif : permettre au pays de générer plus de revenus grâce à ces ressources. La RDC ne fait que suivre une dynamique entamée par bien d’autres pays depuis déjà une dizaine d’années (l’Afrique du Sud, le Maroc, le Mali, le Sénégal, le Niger, la Guinée ou encore le Burkina Faso par exemple).

 

L’effet de telles mesures de traçabilité et de transparence est complexe : certaines recherches montrent par exemple que le Dodd-Frank Act, au lieu de réduire l’insécurité, a notamment incité les groupes armés à réorienter leurs actions vers des actes plus violents, comme le pillage des populations locales. Selon le contexte et l’application qui est faite de la mesure, les effets peuvent varier.

 

Ces mécanismes sont récents et encore peu étudiés, c’est pourquoi les auteurs appellent à de nouvelles analyses. Toutefois, ces premiers résultats encouragent les États à mettre en place des mesures pour contrer ces pratiques illicites. Surtout, ils intiment aux entreprises d’assumer leurs responsabilités lorsqu’elles s’installent dans un territoire minier.

 

Nicole Ricci Minyem

Published in Défense
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Sunday, 05 June 2022 11:01