« Mes chers compatriotes. C’est avec joie et enthousiasme que je vous annonce mon retour à Kinshasa, #RDC le dimanche 23 juin 2019 à 10h00. J'ai hâte de vous retrouver pour que nous puissions ensemble renforcer l'unité de vue et d'action pour un Congo prospère. #Bemba », peut-on lire sur son compte twitter.
Le 1er août 2018, Jean-Pierre Bemba avait fait un premier retour triomphal à Kinshasa après plus de onze ans d'absence, dont dix en prison au Pays-Bas. Il venait alors d'être acquitté en juin par la Cour pénale internationale (CPI) qui l'avait condamné en première instance à 18 ans de prison pour des crimes commis par sa milice en Centrafrique en 2002-2003.
L’ancien chef de guerre, 57 ans, veut obtenir 68 millions d'euros d'indemnisation à la CPI.
« Il a pour seul objectif de se refaire une santé financière », confie aux médias, un observateur extérieur de la vie politique congolaise au sujet de son éventuel retour dans le jeu politique à Kinshasa.
Fils d'un riche homme d'affaires, Jean Claude Bemba, qui vit actuellement en Belgique. Il est propriétaire en RDC de nombreux avoirs, notamment des plantations et des biens immobiliers
Il avait déposé sa candidature à l'élection présidentielle qui avait été rejetée en raison d'une condamnation pour subornation de témoins devant la CPI. Celui dont l’arrivée est attendu dans sa terre natale par ses partisans, avait alors soutenu le candidat d'opposition Martin Fayulu, qui conteste la victoire de Félix Tshisekedi et revendique la vérité des urnes.
Proclamé vainqueur de l'élection du 30 décembre dernier, Félix Tshisekedi est lié par un accord de coalition avec son prédécesseur Joseph Kabila, qui a gardé une vaste majorité au Parlement.
« Prenez votre mal en patience. Le président Bemba se prononcera clairement sur sa position, dans l'actuel rapport de force politique congolais », a déclaré une proche politique de Jean-Pierre Bemba, Eve Bazaiba aux journalistes de l’AFP.
Après avoir mené une rébellion armée dans sa région de l'Equateur (nord-ouest), il a été le vice-président du président Kabila, qu'il a ensuite défié dans les urnes en 2006 puis par les armes dans les rues de Kinshasa début 2007.
L'annonce de son retour intervient après le retour d'exil de Moïse Katumbi, qui veut incarner une opposition républicaine et exigeante au président Tshisekedi.
Nicole Ricci Minyem