Ce samedi, 08 mai 2021 est journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Cette date est celle de l'anniversaire de la naissance d'Henry Dunant, le père fondateur du Mouvement en 1828. Cette édition qui intervient dans un contexte de lutte contre le Covid-19 a pour fil conducteur, " Unstoppable, inarrêtable et imparable ". Une thématique qui revêt un enjeu majeur au regard de l'importance de la journée mondiale de la Croix-Rouge.
La journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est un événement rendu cette année à sa 74ème édition. Elle permet aux acteurs de célébrer les principes, les valeurs, l'histoire et l'impact de ce mouvement international qui a vocation à protéger et protéger et porter assistance à certaines catégories de personnes affectées par un conflit armé ou une situation de violence, qu'il s'agisse de civils, de blessés ou de prisonniers de guerre."
Rendre hommage à Henry Dunant qui a eu l'idée de créer cette organisation à partir de la guerre de Solferino. On rend aussi hommage à tous les acteurs qui ont continué l'œuvre d'Henry Dunant. Nous, les volontaires secouristes, nous saisissons l'opportunité pour reconnaître que grâce à la Croix-Rouge, on a humanisé la guerre, on a atténué beaucoup de souffrance. Tenant compte du Covid-19, nous avons contribué pour la sensibilisation, la prévention des pandémies ", explique Njikam Ousmanou, secrétaire général du Comité départemental de la Croix-Rouge de la Bénoué dans le Nord-Cameroun.
Comme l'édition 2020, cette année la journée mondiale de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge se célèbre dans un contexte de lutte contre le Covid-19. Le fil conducteur qui sous-tend les réflexions met plus que jamais les membres du mouvement au centre de leurs responsabilités.
" Le thème de cette année décrit une chose, action, une personne qui ne peut pas être arrêté face à ses objectifs, ses idéaux. Sachant que les idéaux de notre mouvement Croix-Rouge, c'est sauver des vies, prévenir et sauver des souffrances. Les volontaires, tous ceux qui se disent membres de la Croix-Rouge ne doivent pas rester inactifs ", ajoute Njikam Ousmanou.
La Croix-Rouge reste ouverte à toutes les catégories sociales dans l'exercice de ses missions. Cette célébration est pour ce faire, une occasion idoine pour la Croix-Rouge de remobiliser ses troupes pour qu'elles exercent avec plénitude leurs nobles missions humanitaires notamment au Cameroun où le champ d'action reste vaste.
Innocent D H
Axée sur quatre modules, la formation des secouristes organisée par le comité départemental de la croix-rouge pour la Bénoué réunit depuis le 11 juillet 2019 plus de 60 volontaires. Ceux-ci sont résolument engagés chacun selon ses motivations à œuvrer pour l'action humanitaire. Pour madame Ndjidda, participante à la formation, " il est question de recevoir des notions utiles qui me permettront désormais de poser les gestes de premier secours dans mon entourage. Ce qui justifie ma présence ici ".
Un mois durant, les participants à cette session de formation seront édifiés sur le mouvement de la croix-rouge, des gestes de premiers secours et la gestion des catastrophes. Une kyrielle d'activités qui vise ainsi à mettre à la disposition des apprenants des outils nécessaires pour l'atteinte d'un objectif connu, celui " d'un secouriste par ménage " dans la Bénoué. " La finalité est de prévenir à tout prix toute éventuelle crise dans les ménages", précise Malama Tchideme, moniteur secouriste et facilitateur.
Rendue à la première évaluation, les candidats à l'obtention du titre de secouriste sont sereins, ils intègrent progressivement les valeurs et les missions qui les incombent, notamment la gestion urgente des maladies comme le choléra et bien d'autres crises.
Une formation qui tombe donc à pic au moment où la région du Nord et certaines parties du pays font face à des crises humanitaires.
Innocent D H
Axée sur quatre modules, la formation des secouristes organisée par le comité départemental de la croix-rouge pour la Bénoué réunit depuis le 11 juillet 2019 plus de 60 volontaires. Ceux-ci sont résolument engagés chacun selon ses motivations à œuvrer pour l'action humanitaire. Pour madame Ndjidda, participante à la formation, " il est question de recevoir des notions utiles qui me permettront désormais de poser les gestes de premier secours dans mon entourage. Ce qui justifie ma présence ici ".
Un mois durant, les participants à cette session de formation seront édifiés sur le mouvement de la croix-rouge, des gestes de premiers secours et la gestion des catastrophes. Une kyrielle d'activités qui vise ainsi à mettre à la disposition des apprenants des outils nécessaires pour l'atteinte d'un objectif connu, celui " d'un secouriste par ménage" dans la Bénoué. "La finalité est de prévenir à tout prix toute éventuelle crise dans les ménages", précise Malama Tchideme, moniteur secouriste et facilitateur.
Rendue à la première évaluation, les candidats à l'obtention du titre de secouriste sont sereins, ils intègrent progressivement les valeurs et les missions qui les incombent, notamment la gestion urgente des maladies comme le choléra et bien d'autres crises.
Une formation qui tombe donc à pic au moment où la région du Nord et certaines parties du pays font face à des crises humanitaires.
Innocent D H
Avec l'éclatement de la violence dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été présent sur le terrain pour veiller à ce que la situation humanitaire s'améliore. La délégation du CICR s'est rendue à plusieurs reprises dans les deux régions pour obtenir des informations de première main sur la situation afin de savoir comment améliorer leur intervention. Après leurs visites dans les deux régions, les autorités du CICR ont décidé d'ouvrir des bureaux régionaux à Bamenda et Buea afin de mieux intervenir et aider les personnes touchées.
Tel a été le principal message délivré lors d'une conférence de presse organisée à Douala le 14 juin 2019, au cours de laquelle le directeur régional adjoint du CICR en Afrique, Patrick Youssef, et le chef d'opération de la délégation régionale du CICR pour l'Afrique centrale, Jérôme Fontana, ont fait le point sur leurs activités au Cameroun. Ils ont dit que le mouvement s'était rendu dans des prisons des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et qu'il avait visité des prisons à l'extérieur des régions pour soutenir ceux qui étaient détenus en raison de la crise actuelle.
Pour M. Patrick Youssef, après leurs visites dans les deux régions, ils se sont rendu compte que la situation humanitaire se dégrade et que les conditions de vie des personnes déplacées se détériorent, et ils ont donc décidé de créer des bureaux régionaux dans les deux régions. Il a dit que le bureau de Bamenda sera opérationnel dans quelques semaines tandis que celui de Buea suivra. Quant à savoir pourquoi la région du Nord-Ouest d'abord, il a dit que la situation y est pire que dans le Sud-Ouest.
Il a dit qu'ils sont très déterminés à intervenir et à agir rapidement afin de réduire le taux de souffrance des personnes vivant dans les deux régions. Il a ajouté que le CICR s'employait à faire en sorte que le dialogue ait lieu. Entre-temps, Jérôme Fontana a fait entendre que tous les acteurs du dialogue doivent respecter les droits de l'homme.
Il a également révélé qu'ils ont formé des officiers de gendarmerie et de police sur la manière de traiter les personnes détenues à la suite de la crise ainsi que celles qui ont été détenues pendant la période post-électorale. Ils ont également révélé que le CICR est également intervenu dans le Grand Nord, où Boko Haram a fait des ravages, ainsi que dans la région de l'Est, où des réfugiés centrafricains sont accueillis.
Otric N.
C'est un atelier qui intervient dans le sillage de la mise en musique du programme de préparation des communautés pour une croisade efficace et efficiente contre des épidémies et pandémies en abrégées CP3. C'est avec le soutien indéfectible des partenaires de la Croix rouge et du Croissant rouge.
Pour l'atteinte des résultats escomptés, une rigoureuse démarche de travail est mise à la disposition des participants venus des régions de l'Est et du Nord. Ils vont être capacités sur les actions du CP3 qui consiste à assurer une bonne sensibilisation, ainsi qu'à poser des actions de réponses réfléchies, à en croire les explications de Gavli Dongoa, point focal régional plan surveillance épidémiologique à la délégation régionale de la Santé publique pour le Nord.
La formation permettra donc, aux volontaires de se munir d'éléments nécessaires et suffisants afin de former sur le terrain, les techniciens intervenant dans la gestion des épidémies et les pandémies. Ce sont les cas des maladies telles que le choléra, le paludisme qui, de manière routinière causent beaucoup de tort aux populations et constituent jusque-là de véritables problèmes de santé publique au Cameroun en général, et particulièrement dans les régions de l'Est et du Nord.
Innocent D H
Emmanuele Capobianco le directeur du département Santé de la Fédération internationale de la Croix-Rouge estime que « la situation est grave », alors qu’il répondait aux questions des journalistes à Genève. Au cours de cette conférence de presse, il a précisé que : « L'ampleur et la qualité des activités qui seront menées par les volontaires de la Croix-Rouge diminueront considérablement au cours des deux prochaines semaines, faute de financements supplémentaires… ».
L'actuelle épidémie de fièvre hémorragique Ebola, déclarée il y’a quelques mois dans les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri, est la dixième et la plus grave enregistrée sur le sol congolais depuis 1976. Elle est la deuxième la plus grave après celle en Afrique de l'Ouest de 2014-2016 (plus de 11.000 morts en Guinée, Sierra Leone et au Liberia principalement).
Depuis le début de l'épidémie en République Démocratique du Congo, il y a eu près de 1.150 décès pour plus de 1.700 cas confirmés et probables, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pourtant, 20% de ces 1.700 cas ont été signalés au cours des trois dernières semaines seulement, a relevé M. Capobianco, qui trouve qu’on assiste là à « une montée dont les conséquences peuvent être désastreuses ».
Les différentes sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont reçu jusqu'à présent moins de la moitié des 31,5 millions de francs suisses, soit 28 millions d'euros, demandés pour financer leurs activités.
Ce n’est pas le seul blocage
Sur le terrain, les équipes anti-Ebola font face à des résistances et des violences. Par ailleurs, leur sécurité n’est pas totalement assurée. Ils subissent es attaques de plusieurs groupes armés, très actifs dans la région.
En outre, rumeurs et défiance entravent le travail des personnels de santé, alors qu'une partie des habitants sont dans un déni de la maladie, prenant parfois des formes violentes.
Les enterrements sécurisés des malades, conduits par la Croix-Rouge sont parfois perçus par les populations comme une agression culturelle. Et pourtant, une étude menée durant la grande épidémie qui a touché l'Afrique de l'Ouest en 2014-2016, a montré qu'ils avaient permis d'éviter 10.500 cas, réduisant d'un tiers l'ampleur de l'épidémie. Malheureusement, le processus est complexe et coûteux. Chaque inhumation coûte environ 500 dollars.
Nicole Ricci Minyem