Le Cameroun se dote d’un centre de pilote d'entrepreneuriat. Des experts nationaux et internationaux en entrepreneuriat ont validé les programmes de formation lors d'un atelier de deux jours organisé sur le campus de l'institution à Edea, les 08 et 09 août 2019. L'exercice présidé par le ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Economie Sociale et de l'Artisanat, Achille Bassilekin III a été réalisé sous ce thème : "Émergence entrepreneuriale."
Les fonctionnaires ont déclaré que les différents programmes d'études ont été conçus selon l'approche fondée sur les compétences et pour un apprenant moyen du niveau de la deuxième année. Ils ont également adapté les programmes de formation pour assurer la crédibilité, la compétence et la compétitivité globale des produits du centre. Une fois les programmes validés, le premier groupe de stagiaires sera recruté et que la formation devrait sérieusement commencer d'ici septembre 2019.
Selon le ministre Bassilekin III, sur 100 petites et moyennes entreprises, une vingtaine survivent après trois ans. Il a déclaré que la situation est préoccupante, raisons pour lesquelles le gouvernement est désireux de soutenir les PME et de les aider à acquérir de l'expérience et à établir des partenariats.
Le ministre s'est montré optimiste quant au fait qu'Edea, en tant que site d'implantation de la pépinière, pourrait créer un bon écosystème puisqu'il est situé entre deux bassins de développement économique - Kribi et Douala. "Le gouvernement n'hésitera pas à prendre en considération toute recommandation de la National Pilot Business Nursery pour l'amélioration de l'écosystème de l'entrepreneuriat", a-t-il promis.
Enumedi Alexis Gabriel, coordinateur de la pépinière d'entreprises pilote nationale d'Edea a déclaré qu'ils sont prêts à produire des entrepreneurs créatifs qui seront en mesure d'accroître leurs activités et de créer des emplois pour les autres.
Pour Rollin Foko, formateur en entrepreneuriat et coach en affaires, l'initiative du gouvernement est louable. "Ce centre est unique en son genre et a le potentiel d'inciter de nombreux jeunes à devenir de grands hommes d'affaires à l'avenir."
La Pépinière d'entreprises pilote nationale d'Edea est un centre d'accueil, de formation et de soutien pour les entrepreneurs ayant des projets de création d'entreprises et d'assistance. La plate-forme de référence dans la sous-région comprend : un centre de formation pour la création ou le développement d'entreprises, un incubateur d'entreprises pour les start-ups, un incubateur d'entreprises et un centre de formalités pour la création d'entreprises.
Otric N.
Les produits exposés dans cette boutique, appartiennent à une trentaine d’entreprises privées.
C’est la toute première boutique de la ville de Douala, où ne sont qu’exposés des produits ayant le label Made in Cameroon. Située à quelques dizaines de mètres carrés du Commissariat de police de Deido de la capitale économique, cette boutique est prise d’assaut depuis son ouverture, par une clientèle en quête des spécialités locales.
Peinte aux couleurs nationales : vert-rouge-jaune, on y retrouve des dizaines de marques et marchandises de l'artisanat de transformation et de création des Petites et Moyennes Entreprises (Pme) camerounaises. Il y a également du jouet à la confiture, du parfum à la farine de plantain. « Les premiers jours, on a reçu plus de cinq cents visiteurs », fait savoir Edwige Azanfack. Elle est membre de l’Association nationale des producteurs, inventeurs, artisans et transformateurs des produits locaux.
La boutique qui est une initiative portée par des entrepreneurs privés locaux, présente des rayons de cosmétique et d’aliments qui sont prêts à la consommation. On note toutefois que l’agro-alimentaire domine et prend les trois-quarts des espaces étagés. Pour ce qui est des prix, ils sont fixés selon les différentes bourses. La bouteille de jus de corossol par exemple est vendue au prix de 1000 F, le sac de riz aux parfums du sahel est commercialisé à 5000 Fcfa.
« J’ai trouvé cela créatif et authentique. Les gens aiment consommer ce qui vient d’ailleurs, faute d’avoir compris que ce que nous avons est meilleur que les produits industriels importés », explique Mylène Moundo une cliente. Certains clients ravis d’avoir une boutique de vente de produits locaux dans leur ville, demandent d’être informés sur l’arrivée de certaines marchandises.
Il convient de souligner que la promotion du label Made in Cameroon est une préoccupation constante des autorités camerounaises. A l’heure actuelle, le Cameroun a déjà 600 produits disponibles. Lesdits produits sont issus des secteurs comme l'agro-alimentaire, l'industrie chimique et cosmétique, la transformation métallurgique et le bois.
Liliane N.
Il est fort probable que dans les prochains jours, le Cameroun signe un partenariat avec la Tunisie dans le secteur du développement des Petites et Moyennes Entreprises (Pme). C’est ce qu’on retient de l’audience qu’Achille Bassilekin III le Ministre des Petites et moyennes entreprises, de l'Economie sociale et de l'Artisanat (Minpmeesa) a accordé le 16 juillet 2019 à Jalel Snoussi l'Ambassadeur de Tunisie au Cameroun.
En fait après avoir suivi la mission économique multisectorielle au cours de laquelle la Tunisie a dévoilé ses charmes dans la ville de Douala, les autorités camerounaises se sont montrées très intéressées par le Made in Tunisia pour le développement des Pme. A titre de rappel, cette mission économique s’est déroulée du 30 juin au 4 juillet dernier. La Tunisie y avait présenté son savoir-faire en matière d'artisanat, de santé, d'activités agropastorales et de TIC.
La rencontre avec Jalel Snoussi a donc été l’occasion idoine pour le Minpmeesa, qui a indiqué que le Cameroun souhaite s'entourer de l'expertise des opérateurs économiques tunisiens. C’est ce qui a fait l’objet des échanges entre lui et son hôte. Un souhait qui tombe à point nommée car le Diplomate tunisien aussi est venu porter à la connaissance du Ministre, les objectifs et le bilan de la mission économique de Douala. Il souhaite faire rejaillir les retombées sur la coopération bilatérale qui lie son pays au Cameroun.
Au terme de l’audience, le Diplomate a déclaré « on a également parlé de la coopération technologique entre les deux pays, en matière de technopole. Il y a un projet de coopération technologique en perspective ».
Pour Achille Bassilekin III, il est question de voir comment dynamiser les échanges qui ont meublé cette mission, mais surtout, en assurer le suivi. « Il faudra encadrer les Pme camerounaises pour qu'elles puissent tirer profit de l'expérience tunisienne, étant donné que c'est un pays du rivage de la méditerranée, dans le cadre de sa coopération commerciale avec l'Union européenne (UE). Le Cameroun ayant signé les Accords de partenariat économique avec l'UE. Il est aussi question que le Cameroun voit comment tourne le tissu de la sous-traitance qui participe aujourd'hui du dynamisme économique tunisien », a-t-il déclaré.
Liliane N.
Louis Paul Motaze, ministre des Finances, a reçu en audience des responsables de la banque française Société Générale dans son cabinet. Alexandre Maymat, directeur des Services mondiaux de transaction et de paiement de la banque, a conduit la délégation à la réunion du 17 juillet. Ils ont présenté au ministre et aux hauts fonctionnaires du ministère des Finances la nouvelle initiative de l'entreprise en matière de financement du développement, baptisée "Grow with Africa".
Maymat, qui a été directeur général de la banque au Cameroun de 2009 à 2012, a déclaré aux journalistes peu après la réunion qu'ils avaient parlé de la mise en œuvre de l'initiative continentale au Cameroun. L'initiative qui a été lancée en 2018, a-t-il dit, vise le développement de quatre secteurs, dont le premier est celui des petites et moyennes entreprises (PME).
"Au Cameroun, les PME ont du mal à accéder au financement. Nous voulons donc augmenter considérablement notre capacité à financer leur développement et à les aider à avoir de meilleures relations avec les institutions bancaires", a-t-il déclaré, précisant que la banque inaugurera une "Maison des PME" à Douala le 18 juillet prochain.
Par l'intermédiaire de l'institution, la banque accompagnera et formera les dirigeants des PME et les aidera à mieux gérer leur trésorerie, à mieux préparer leurs plans d'affaires et à avoir un meilleur accès au financement bancaire, a dit M. Maymat.
Le deuxième secteur de l'initiative "Grow with Africa" est le développement des infrastructures. Le troisième est le développement des énergies renouvelables et de l'agriculture, en particulier l'énergie solaire. "Nous voulons aider ENEO à construire de petites usines de production d'énergie solaire dans des régions isolées. En agriculture, nous voulons aider les producteurs à améliorer les chaînes de valeur grâce à la transformation", a-t-il dit.
Le quatrième domaine est l'inclusion financière avec l'accélération du projet de portefeuille mobile de l'entreprise connu sous le nom de Yup. La banque prévoit également de renforcer et d'étendre sa capacité à fournir des microcrédits.
Le fonctionnaire en visite de travail de trois jours au Cameroun a été fait chevalier par le ministre Motaze au nom du chef de l'Etat. Il a été fait Chevalier de l'Ordre National de la Vaillance du Cameroun, titre qu'il a décrit comme un signe d'humilité et de reconnaissance de son service et des travaux de la banque et de ses collaborateurs au Cameroun.
Otric N.
C’est lors d’une cérémonie protocolaire prévu le 04 Juillet prochain, au Centre International de l’Artisanat à Yaoundé. Celle-ci sera présidée par le secrétaire général du ministère des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie Sociale et de l’Artisanat.
Les différentes articulations
Au-delà de la phase protocolaire ponctuée de discours et d’une visite de stands d’exposition, les entrepreneurs camerounais, venus de toutes les régions et même de la diaspora sont conviés par les organisateurs à prendre part aux ateliers thématiques, conférences et autres communications.
Les Ateliers thématiques
Il y en a neuf avec des axes qui touchent dans tous les domaines de l’entrepreneuriat au 237 : Comment réaliser les études nécessaires à la rédaction de son plan d’affaires/ Business plan : Etude de marché – Etude financière - Actions du gouvernement en faveur de l’entrepreneuriat au Cameroun - L’accompagnement des entrepreneurs : Importance et utilité pour leur réussite en contexte camerounais - Succès stories entrepreneuriales au Cameroun - Présentation de quelques initiatives entrepreneuriales en contexte camerounais - Le packaging comme facteur de compétitivité des entreprises camerounaises - Présentation de quelques initiatives entrepreneuriales en contexte camerounais - Le numérique, un enjeu pour les entreprises camerounaises (Comment penser digital et comprendre le consommateur – La vente en ligne, une innovation au Cameroun, est ce le moment ? – Astuces pour réussir dans le E – commerce – le processus de digitalisation de son entreprise) - L’amélioration continue comme outil de la qualité (Comprendre les enjeux de la qualité pour l’entreprise camerounaise – Mettre en place l’amélioration continue dans son entreprise)…
Les conférences
Il y en a deux, qui seront entrecoupées par une communication
- Innovation Entrepreneuriale en contexte camerounais
- Rôle du réseau d’entrepreneurs dans la réussite des activités de la PME au Cameroun
- Bien rédiger son plan d’affaires /business plan pour convaincre tous ses lecteurs – Accorder une importance à son personnel
En plus de la présentation du Réseau pour l’Accompagnement des Produits et Entrepreneurs Camerounais (Rapec), ses outils d’accompagnement de la PME camerounaise ainsi que des échanges entre le Réseau pour l’Accompagnement des Produits et Entrepreneurs Camerounais et les participants sur les difficultés et la valeur ajoutée de ce réseau dans le cadre de leurs activités.
Les problèmes de la PME Camerounaise
Selon les statistiques données lors du dernier Cameroon business forum, les PME constituent 95% de l’économie Camerounaise. Ces entreprises disposent de la moitié des emplois pour seulement 36% du Produit intérieur brut (PIB). Pourtant levier de l’économie, elles peinent à se développer. L’absence de financement, les blocages administratifs et le non remboursement des crédits TVA sont autant de problèmes qui coincent leur développement économique.
Il est dès lors évident qu’en plus de l’accompagnement du gouvernement, l’apport comme celui du Réseau pour l’Accompagnement des Produits et Entrepreneurs Camerounais va permettre d’atteindre au moins l’objectif de la professionnalisation et de la rentabilité du made in Cameroun, le vœu de tous les entrepreneurs aujourd’hui.
Avant le pot proposé par les organisateurs, pour mettre le point final à cette première rencontre, les entrepreneurs vont recevoir des prix et des attestations de participation.
Nicole Ricci Minyem
Organisé sous le thème : « Tchad – Monde Arabe », ces assises constituent pour le Président Idriss Deby Itno et ses hôtes, le point d’orgue d’un mouvement de renaissance nationale et économique.
Ce d’autant plus qu’ils ont en commun, des liens historiques, des échanges culturels et des affinités linguistiques, comme l’a relevé le Chef de l’Etat Tchadien en prononçant le discours d’ouverture de ces assises : « Ce précieux héritage doit nous amener à renforcer notre complémentarité et à exploiter au mieux nos potentialités et nos opportunités économiques et commerciales au bénéfice de nos espaces respectifs ».
Selon l’Agence Ecofin, La riche programmation de ce forum en dit long sur l’esprit de l’évènement qui a tenu à réunir autour de l’essentiel, tous ces experts du monde de l’économie et de la finance. Des assises qui à la fin, vont booster le développement et les opportunités d’affaires dans ce pays.
« Invest in Tchad » est un forum du business matching mais également un socle sur lequel le Tchad compte renforcer l’état de la coopération avec les pays arabes, comme le souligne Issa Doubragne, Ministre de l'Économie et de la Planification du Développement : « Pendant six mois, nous avons recherché, identifié et qualifié plus de 140 projets à fort potentiel et rentabilité identifiée. Nous sommes dès lors conscients et convaincus que « Investir au Tchad » sera l’occasion de les propulser et aussi de booster l’économie de notre pays...».
Un avis corroboré par Idriss Deby Itno : « Confiant en son capital humain, son potentiel agro-sylvo-pastoral et ses ressources minières, le Tchad nourrit l’ambition légitime d’assurer son décollage économique et d’offrir de meilleures perspectives d’épanouissement à sa population…Nous donnons, à cet égard, la priorité à la diversification de l’économie en soutenant la promotion des filières porteuses de croissance. Celles-ci se trouvent dans les domaines du développement rural, du commerce, du développement industriel ».
Des ateliers et rencontres B2B
Outre les plénières pour la présentation de l’état des lieux riche et pointu des principaux enjeux économiques du Tchad, plusieurs ateliers concrets au programme, axés autour des 12 secteurs et filières prioritaires, notamment le développement rural, l’énergie, les infrastructures, les mines, le pétrole, le tourisme et les technologies de l’information et de la communication.
Des axes qui vont permettre aux investisseurs, dirigeants de PME et hommes d’affaires, de créer des synergies. Ces sessions sont par excellence, le lieu de rencontre entre des partenaires d’affaires, des prestataires de services et des prospects.
Le forum Invest in Tchad 2019 dont les résolutions sont attendues à la clôture ce vendredi, a été organisé en partenariat avec la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique. Il a également compté sur l’engagement de partenaires privés tels que la Banque Mondiale à travers ses organisations la Société Financière Internationale (SFI) et l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), la Banque Africaine de Développement (BAD), La Banque Islamique de Développement, le PNUD, l’Agence Nationale des Investissements et des Exportations (ANIE), le fonds de l’OPEC pour le développement (OFID).
Nicole Ricci Minyem
La Corée du Sud souhaite accompagner le Cameroun dans le développement de ses Petites et Moyennes entreprises (Pme). C’est en fait le sujet qui a meublé les échanges entre Bok-ryeol Rhyou l’Ambassadeur de la République de Corée et Achille Bassilekin III le Ministre des Petites et Moyennes entreprises qui se sont vus lundi dernier. « Nous sommes prêts à partager notre expérience avec le Cameroun et comptons rester un partenaire fidèle et plus fiable pour contribuer de manière concrète à l’atteinte de son émergence », a déclaré le Diplomate.
Au cours de son échange avec Achille Bassilekin III, l’Ambassadeur Sud-coréen a dévoilé la stratégie qui sera mise en place pour arriver au développement des Pme camerounaises. « Il sera question de créer un réseau de contacts entre les Pme de nos deux pays afin d’organiser des commissions prêtes à leur donner des astuces qu’on a donné pour notre développement », a déclaré l’Ambassadeur.
A titre de rappel, la Corée du Sud en tant que partenaire du Cameroun, axe sa coopération dans plusieurs secteurs de la vie. L’éducation est l’un desdits secteurs. Le 14 mars 2019, l’Ambassadeur de Corée du Sud au Cameroun a rétrocédé le Complexe scolaire des infrastructures construit par les volontaires coréens. La présence des volontaires coréens au groupe scolaire public bilingue d’Angale s’est matérialisée à travers la construction d’un château d’eau fonctionnant à l’énergie solaire, la construction d’un bloc latrines, l’équipement des écoles maternelle et primaire en tables bancs,la fourniture des deux écoles en matériel didactique, l’aménagement d’une aire de jeu et d’une zone de sécurité sans oublier la construction d’un musée pour les élèves.
En parlant toujours des fruits de la coopération qui lie le Cameroun à la Corée du sud, on peut citer le centre des Urgences de Yaoundé, les centres de formation professionnelle, la technologie agricole, le système électronique de gouvernance, les technologies de l’information et de la communication; toute chose qui témoigne de la vitalité des rapports qu’entretiennent Yaoundé et Séoul.
Par ailleurs, le déploiement au Cameroun de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) qui a davantage contribué au développement de la ressource humaine à travers des stages et bourses offerts aux cadres et étudiants camerounais.
Liliane N.
Le ministre des Marchés publics, Ibrahim Talba Malla, nettoie le secteur des marchés publics au Cameroun. Les entreprises qui n’ont pas respectées leur part du contrat, alors que l’Etat avait déjà mis à leur disposition des fonds publics, ont été mises à l’écart dans le cadre du processus d’assainissement de ce secteur d’activité. Près de 334 prestataires au total, sont désormais interdits de soumissionner à la commande publique pour une durée de 2 ans. Elles sont accusées d’avoir abandonné les chantiers entamés.
Dans un communiqué signé le 21 mai dernier, le ministre des Marchés publics relève « que les marchés ayant fait l’objet d’abandon au cours des exercices 2014, 2015, 2016 et 2017, sont résiliées au tort, frais et risque des entreprises titulaires ». Ce communiqué, précise que « pendant la période d’interdiction, ces sociétés ne pourront ni faire acte de candidature, ni co-traiter, encore moins sous-traiter sauf dérogation spéciale, tout ou partie des prestations objet de la commande publique, sauf dérogation spéciale exclusivement accordée par le ministre en charge des Marchés publics. »
Cette décision a été prise trois mois, après que le ministre ait accordé 21 jours à ces prestataires, majoritairement des petites et moyennes entreprises (Pme) locales pour reprendre leurs prestations, dont l’effectivité devait être attestée par un ordre de service dûment signé par le maître d’ouvrage ou le maître d’ouvrage délégué. C’est la énième fois que les entreprises sont exclues de la commande publique. En 2016, 122 sociétés défaillantes avaient été résiliées… selon certains observateurs, ces entreprises suspendues, changent parfois de nom afin de décrocher de nouveaux contrats pendant leur période de suspension.
Dans une étude réalisée en 2015, l’Agence de régulation des marchés publics a révélé que les projets de construction des salles de classe et des autres édifices publics représentent à eux seuls plus de la moitié des abandons, soit 55,8%. Suivis des projets d’électrification rurale et des forages qui représentent 32,7%.
Marie MGUE
Selon le rapport sur « l’évolution des taux débiteurs pratiqués par les établissements de crédit de la Cemac », que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale, la proportion des crédits bancaires au 2e semestre 2018 est de 63,5 %. Une proportion captée par les grandes entreprises de la zone Cemac.
Des études ont été menées depuis quelques temps et, ont démontré que les Petites et Moyennes Entreprises constituent la majeure partie du tissu industriel dans cet espace communautaire mais pourtant, elles n’ont pu canaliser que 18,8 % des financements bancaires recensés dans la zone Cemac, au cours de la période sous revue.
Sur la même période, les crédits aux particuliers n’ont atteint que 406,4 milliards de FCFA, soit 8,47 % du total des prêts. Des statistiques qui sont en hausse par rapport au montant du semestre précédent, chiffré à 239,16 milliards de FCFA, « soit 5,31 % du total des nouveaux financements accordés», souligne la Banque des Etats de l’Afrique Centrale dans le rapport sus-mentionné.
Dans un autre rapport publié par la BEAC sur l’évolution des taux débiteurs pratiqués par les banques dans la zone Cemac, les établissements bancaires ont de manière globale accordée 4500,22 milliards FCFA à l’économie sous-régionale il y’a moins d’un an. Ce taux, en hausse de 8,37%, représente un volume de plus de 130 mille dossiers de demandes de crédits
En fait, suite à cet autre classement, de la banque des Etats de l’Afrique centrale, les banques camerounaises arrivent en tête du volume de crédits accordés aux agents économiques avec 3372,11 milliards FCFA contre 3111,78 milliards FCFA en 2017, à la même période.
Au Cameroun, les grandes entreprises constituent plus de 73% du portefeuille des bénéficiaires tandis que les Petites et Moyennes Entreprises n’ont reçu que 14% de cette enveloppe et les particuliers un peu plus de 4,5%, bien qu’étant les plus gros demandeurs avec plus de 103 mille dossiers.
Les administrations publiques et les autres personnes morales, rapporte la Beac, ont engrangé 247 milliards FCFA dans cette enveloppe, soit un peu plus de 7%. Parmi les plus grands contributeurs au financement de l’économie, l’on compte Société Générale au Cameroun avec un taux de 30,86%, Afriland First Bank (14,69%), la Banque internationale du Cameroun pour l'épargne et le crédit (Bicec) (10,91%) ; SCB (8,52%) et Ecobank (8,30%).
Nicole Ricci Minyem