À son arrivée à Lagos, dans le pays considéré comme le plus grand producteur de pétrole d’Afrique, avec un potentiel d’investissement massif dans le pétrole mais aussi le gaz, NJ Ayuk a appelé à une plus grande collaboration de l'industrie sur des questions clés liées à l'industrie pétrolière et gazière du Nigeria, notamment le développement de contenu local, la signature du projet de loi sur l’industrie pétrolière (Petroleum Industry Bill, PIB), la promotion d'un environnement plus favorable pour les jeunes entreprises et les PME, la monétisation du gaz à usage domestique, les investissements en infrastructure et le développement d’une robuste industrie pétrochimique, tout en veillant à ce que la sécurité énergétique soit placée au premier rang des priorités du gouvernement nigérian et de l'industrie pétrolière du pays.
Cela implique notamment la signature du projet de loi sur l'industrie pétrolière. Le Nigéria est le plus grand producteur de pétrole d’Afrique avec un potentiel d’investissement massif dans le pétrole mais aussi le gaz. À cet égard, la délégation de la Chambre a notamment souligné qu’il importait que le gouvernement et les principaux acteurs du secteur pétrolier collaborent immédiatement pour améliorer la gouvernance et créer un environnement propice aux investissements.
« La Chambre reste optimiste quant au potentiel du Nigéria et aux opportunités d'investissement pour les acteurs du secteur de l'énergie dans ce marché - De nombreux jeunes nigérians se tournent vers le secteur de l’énergie pour la formation, l’autonomisation, l’innovation, et de bons emplois. L’industrie pétrolière continuera d’être le principal investisseur dans le pays et reconnaît sa responsabilité de travailler avec tous les nigérians pour faire en sorte que les ressources profitent aux citoyens et que la dignité du travail devienne réelle. Adopter une législation favorable à la croissance qui donne confiance à tous les investisseurs est primordial », a déclaré NJ Ayuk.
La Chambre a en outre reconnu le succès du développement du contenu local au Nigéria, qui a permis la création de puissantes sociétés nigérianes d’exploration, de production et de services qui peuvent véritablement participer à une révolution du contenu africain à travers le continent. En tant que tel, elle continuera à travailler avec les autorités nigérianes pour attirer les investissements au Nigéria et encourager les entrepreneurs nigérians qualifiés à se développer en Afrique.
« À la Chambre africaine de l'énergie, un grand nombre d'entreprises nigérianes cherchent à se développer en Afrique, notamment au Sénégal, au Ghana, en Guinée équatoriale, au Gabon, au Congo et au Sud-Soudan », a ajouté NJ Ayuk. « Nous devons encourager les entreprises africaines à jouer un rôle de premier plan dans le développement de l'industrie pétrolière et gazière du continent. »
Lors de diverses réunions avec des entrepreneurs pétroliers et gaziers à Lagos, NJ Ayuk leur a également demandé de s'efforcer de participer au Congrès et à l'Exposition APPO Cape VII à Malabo, du 01er au 05 avril, et au 13ème Forum germano-africain de l'énergie, à Hambourg du 27 au 28 mars. Les entreprises africaines, et en particulier les entrepreneurs et les PME africains, ont tendance à être sous-représentés sur la scène internationale, où les décisions qui les concernent sont prises. Les entreprises africaines locales doivent savoir tirer parti des opportunités commerciales et de croissance offertes par ces plates-formes internationales.
Nicole Ricci Minyem
L’Institut des matières premières organise cette édition sous le thème : « L’impact du port dans le développement socio – économique de Kribi et de ses environs ».
En présentant le projet le weekend dernier, Germain R. Salla, Fondateur de l’Institut des Matières Premières et président d’organisation du Forum Économique de Kribi a indiqué que l’organisation du forum de Kribi est une réponse à la nécessité d’impliquer davantage tous les groupes socio-économiques au développement de la région.
Il y’a quelques mois encore, Kribi était simplement considérée comme ville balnéaire, avec pour activités principales, le tourisme et la pêche. Mais, depuis l’avènement du Port Autonome, la centrale à gaz de Mpolonguwe, l’exploitation du fer de Mamelle, en plus des sociétés comme Socapalm et Hévecam SA, la ville a migré vers l’industrialisation.
Un nouveau visage économique qui apporte de nombreux changement, à l’instar de l’augmentation d’une population active, une intense activité foncière et immobilière, une attractivité sur le plan économique de par les investissements en dotations infrastructurelles, l’installation des nouvelles entreprises, nationales ou étrangères, l’introduction des nouvelles activités… Toute chose qui appelle à la mise en place d’un cadre de discussions et d’échanges entre acteurs économiques.
Le Forum économique du mois de mai 2019 à Kribi s’adresse aux acteurs du monde économique (PME et industries, les privés qui ont pour ambition de créer de la richesse et générer les projets de croissance)- aux administrations, les décideurs politiques et autres partenaires au développement- Aux jeunes, étudiants et jeunes scolarisés ou non, aux populations civiles qui désirent s’impliquer activement au développement ainsi qu’au rayonnement de ce département et même de toute la région, comme l’a souligné Germain R. Salla, promoteur de ce concept : « Le Forum Économique de Kribi entend Encourager la dynamique, la consolidation et le développement de l’activité socio-économique de la ville de Kribi et du département de l’Océan en général grâce à l’appui des représentants des secteurs privé, public et communautaire ;Créer un environnement propice pour débattre des thèmes pertinents liés à l’économie et à l’entreprise ; Favoriser les contacts et permettre à chacun de compléter son réseau ;Affermir le développement local par l’implication de plus en plus grande des citoyens ;Mettre en valeur le dynamisme des pôles locaux de compétences; Créer des synergies entre entreprises; Susciter des vocations auprès des jeunes scolarisés et non scolarisés… ».
Le Forum Économique de Kribi aura comme principales articulations : les conférences débats, à partir du thème central et d’autres qui seront déterminés au préalable et structurés en sessions plénières, en panels et en travaux en ateliers. Il y aura également les espaces d’informations des différents partenaires du Forum Économique de Kribi.
Toutefois, des visites guidées des principaux projets, sites, installations, implantations, ouvrages situés à Kribi et dans ses environs vont meubler le séjour des participants dans le Chef lieu du département de l’Océan.
Nicole Ricci Minyem
Ils ont pris part aux échanges et causeries animés par Protais Ayangma le président du Conseil d’administration (PCA) du mouvement patronal «Entreprises du Cameroun».
Les entreprises et particulièrement les Petites et Moyennes Entreprises (PME) rencontrent de nombreuses difficultés relatives au management. Certaines ont des problèmes au démarrage de leurs activités. D’autres sont souvent coincées avec des problèmes de succession et de transmission. Sur ce dernier point certains experts expliquent qu’une bonne transmission de l’entreprise tient compte de nombreux volets qui sont les salariés, le personnel extérieur et la famille.
Les assises du 1er novembre dernier qui s’inscrivaient dans le cadre de la 3e édition des rencontres «Afterwork by ECAM», ont également permis aux organisateurs d’apporter un certain nombre de conseils au sujet de la création d’une entreprise et de ce qui doit être fait pour que celle-ci vive. Déjà pour créer une entreprise, il est premièrement impératif d’avoir un projet bien mature, se rassurer qu’il y a un marché et qu’on dispose d’un minimum de moyens, indique Protais Ayangma. «Le choix du moment est également important et, idéalement, il vaut mieux ne pas être seul. Mais avant tout, il faut avoir de la passion pour ce qu’on fait. L’âge n’est pas déterminant. Il n’y a pas de recettes miracles. Chaque entreprise a son histoire et est donc un cas sui generis. Il faut donc rester soi-même, même si on peut s’inspirer des exemples de ceux qui ont réussi. Le conseil que je donnerai serait: écoutez un peu les gens très intelligents et beaucoup les débrouillards», ajoute le PCA d’ECAM.
Sachant que certaines entreprises camerounaises meurent aussi vite qu’elles ont vu le jour, Protais Ayangma appelle à faire la différence entre un bon entrepreneur et un bon manager. Pour lui, il s’agit là de deux métiers assez différents qui imposent aussi d’avoir des qualités différentes. «L’audace pour l’un, la prudence pour l’autre. Et quand on n’a pas les qualités de manager, il faut savoir s’entourer ou laisser les rênes à quelqu’un de plus aguerri. Cela demande beaucoup d’humilité», ajoute-t-il.
Aussi il revient au fondateur d’une entreprise de mettre en place tous les mesures nécessaires devant contribuer à assurer sa pérennité. «De la même façon qu’une entreprise ne devrait pas disparaître à la suite de la disparition de son fondateur. C’est pour cela qu’une entreprise doit être organisée en société avec des actionnaires et des organes dirigeants, des procédures, une vraie compatibilité. Il faut savoir qu’aujourd’hui l’entreprise n’appartient plus seulement à son fondateur, mais à toutes les parties prenantes dont les employés, les clients, l’Etat…qui ne peuvent pas rester indifférents au sort de l’entreprise», ajoute Protais Ayangma.
Liliane N.