L’attaque a eu lieu dans la nuit du 06 au 07 janvier 2020.
Selon des témoins, le groupe qui a attaqué la brigade de gendarmerie à Bangourain était composé de neuf personnes. Les assaillants sont venus à bord de trois motos. Ils étaient armés et avaient des masques sur les visages. Ils ont réussi à emporter les armes et un important stock de munitions. Le gendarme qui était de garde dans la nuit du 06 au 07 janvier 2020, pris de peur, a pris la poudre d’escampette. Le groupe armé a lui aussi réussi à fuir avant l’arrivée des militaires sur les lieux.
Officiellement l’identité des assaillants n’a pas été révélée. Ils restent non identifiés. Cependant, à Bangourain, une certaine frange de la population pointe du doigt les séparatistes qui sévissent dans les deux régions anglophones à savoir le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Il se trouve que ces sécessionnistes ont toujours menacé de s’infiltrer à Bangourain, cette ville située dans le département du Noun. D'ailleurs ce n’est pas la première fois que cette localité connait une attaque de ce genre.
En décembre 2018, des sécessionnistes avaient attaqué dans la Commune de Bangourain. Une personne notamment membre du comité de vigilance avait perdu la vie. Un responsable local avait affirmé qu’un nombre encore indéterminé d’habitants avaient également été blessés et des maisons incendiées. 72 heures plus tard, les populations avaient pris leur revanche. Car, les sécessionnistes sont revenus pour commettre d’autres forfaits. Malheureusement pour eux, ils avaient essuyé un échec et deux des leurs ont été tués.
Il faut souligner que depuis le déclenchement en fin 2017, des violences sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, quelques attaques ont été perpétrées dans des régions francophones proches, notamment dans celles du Littoral et de l’Ouest. Depuis trois années, des groupes armés réclamant la sécession du Cameroun ont pris les armes au Noso, mettant ainsi en mal le bien-être des populations.
Liliane N.